s.
7-
J0e ëals
Nobiliaire d'Auvergne
Jean Baptiste Bouillet
\ 1 Y r
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D'AUVERGNE.
NOBILIAIRE
D'AUVERGNE ,
PAU
J.-B. BOUILLCT,
Miatti »i uniiet» »c»ei»i«» it tor ut»» mimi iatiouim tr
•■ m»iie«» «mut* »tt i» iivri it i>»i
TOME ur.
CLERMONT- FERMND ,
I848.
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NOBILIAIRE
FABRÈGUES, ancien château situé dans la banlieue
d'Aurillac, et qui a dû être le berceau de Guy de Fa-
brègues, trésorier des finances du duc de Berry et d'Au-
vergne en 1369. Il Tut plus tard la propriété de la famille
de Sarret.
de FARRY, en latin Fabria ou Vabria. Ce nom se
confond avec celui de Fabrègues, du moins en Provence
et en Languedoc où il existe des familles qui ont indis-
tinctement porté l'un et l'autre. Il a été honoré en
Auvergne parles personnages suivants : Guillaume Fabry,
comte de Brioude en 1209; autre Guillaume Fabry,
chevalier en 1284; Benoît Fabry, seigneur de Jussac,
grand-maître de l'artillerie, de 1307 à 1315; Eustache
Fabry, chevalier, seigneur de Jussac, bailli royal des
montagnes d'Auvergne, de 1310 à 1318; Alazic de la
Fabric, fille <T Eustache, mariée à Rigaud de Conquans,
avant 1355; Guy Fabry, écuyer, garde-des-sceaux du
duché d'Auvergne en 1426. Celui-ci pouvait être le môme
que Guy de Fabrègues, trésorier du duc de Bcrry en 1309;
mais dans ce cas, il devait être fort Agé en 1426. Eustache
Fabry, II e du nom, vivait en 1448.
Vers le môme temps, le nom de Fabry brillait sur
plusieurs sièges épiscopaux : Jean Fabry occupait celui
de Tulle en 1371 ; il fut revêtu de la pourpre romaine la
môme année et mourut en 1372. Autre Jean Fabry était
évôque de Chartres, de 1379 à 1390; Pierre Fabry, évôquc
de Marseille en 1361; Adhémar de Fabry, évôquc de
Genève en 1385, et enfin, Pierre Fabry, évôque de Lec-
tourc en 1485. Une maison noble de Provence réclame
modestement comme siens tous les prélats que nous ve-
nons de nommer, prétention mal fondée sans doute, du
moins en ce qui concerne le cardinal Fabry, que les his-
toriens disent natif de Tulle et cousin germain du pape
Grégoire XI (Pierre Rogier).
Le sceau de Guillaume Fabry, chevalier, mentionne
en tôte de la présente notice comme vivant en 1284, re-
présentait trois (leurs de lis, ce qui semble indiquer qu'il
avait été revôtu par le roi d'une charge officielle.
ARMOIRIES. — Idcoiibqcs.
de la F AGE, seigneurs de Itibbcs, de la Combe,
de Fournols, d'Aulhac, de Chcylanc, paroisses de Saint-
Giron, de Fournols, de Talizat et de la Veyssenet, élec-
tion de Saint-Flour. Cette famille parait descendre de Guiol
de la Fagc , commis aux finances de la haute Auvergne
en 1366. — Jean de la Fage, seigneur de Ribbes, domi-
cilié en l'élection de Brioudc, cl son cousin germain,
Charles de la Fage, domicilié à Fournols, élection de
Sainl-Flour, produisirent, en 1666, des titres ûliatifs
remontant à Etienne de la Fage, leur trisaïeul, vivant
en 1545. Tous leurs ancêtres avaient servi honorable-
ment, soit dans les compagnies d'ordonnance, soit dans
d'autres corps; leur père, Michel de la Fage, avait été
gentilhomme de la chambre du roi ; ils comptaient parmi
leurs alliances les familles de Ponsonailles de Sévérac ,
d'Aurouze, de Langlade, de Castcllas, de Lauric et de
la Salle, et cependant, nonobstant de si beaux avantages,
ils furent condamnés contradictoirement, chacun à 2,000
livres d'amende, qu'ils payèrent. On ne peut douter tou-
tefois qu'ils furent promptement relevés de cette condam-
nation, ou qu'ils obtinrent des lettres de noblesse, ou
confirmation de noblesse, car, dès Tan 1669, Jean de la
Fage, seigneur de Ribbes, était décoré des ordres de Saint-
Lazare et de Notre-Dame de Montearmel , dans lesquels
on ne pouvait être admis sans avoir prouvé sa noblesse.
De nouvelles preuves furent fournies par celle famille, pour
une admission aux pages en 1733, ainsi que pour l'école
militaire en 1781. M. de la Fage de Fournols fut convo-
qué à l'assemblée de la noblesse, à Saint-FIour, en 1789.
ARMOIRIES. — D'argent, à deux lances éclatées
de gueules posées en sautoir; au chevron de
sable brochant et accompagné en chef de deux
palmes de sinople.
(Voyez pl. V, flg.l'V)
de la FACETTE. — On ne connaît de ce nom que Jean
de la Fagclle , possessionné près de Saugues , inscrit à
l'Armoriai de 1450, et Léonet de la Fagclte, époux de
Jeanne de Chassang, dame de Brousse en 1512.
ARMOIRIES.— De gueules, à l'épée d'ar-
gent garnie d'une poignée d'aznr , accom-
pagnée à dextre d'une fleur de lis de même,
et à scneslre , d'un faucon d'argent posé
sur la garde de l'épée.
(Voyez pl. 1", fig.2.)
de FALCON de LONGEVIALLE. — Antoine Guérin Fal-
con, receveur des tailles, rendit hommage au roi en 1717,
à cause du domaine noble de Longevialle, paroisse de
Chaliers, élection de Saint-Flour. Celle famille fut convo-
quée aux assemblées de la noblesse de Saint-Flour et
de Mcnde en 1789; deux de ses membres signèrent
l'acte de coalition de 1791 , et elle est aujourd'hui re-
présentée par M. Falcon de Longevialle, chevalier de
Saint- Louis et de la Légion d'honneur, maire de la ville
de Saint-Flour et membre du conseil d'arrondissement.
Il est père de plusieurs fils, dont l'aîné a épousé ma-
demoiselle de Caissac de la Itoquevieillc.
ARMOIRIES. — Inconnues.
~ 9 —
de FALVARD, de FALEVART ou plutôt de FALLE-
VARD. — Celte famille peut èlre originaire du Berry ou
de la Marche. Elle ne nous est connue que depuis NoSI
de Fallevard, fils d'Antoine, écuyer, seigneur dudit lieu
et de Chalusset, qui a épousé, le 12 janvier 1519, Isa-
beau de Mazeaux. — Antoine de Fallevard, écuyer, sei-
gneur dudit lieu, de Chasteaux-Pailloux , Rosgros et La
Vazcille, seigneur de Paret, nommé gentilhomme ordi-
naire du roi le 31 janvier 1634, fut reçu chevalier de
Tordre de Saint-Michel par M. le vicomte de Polignac,
au Puy , le 17 avril suivant ; il avait épousé en premières
noces, le 27 mai 1617, Magdeleinc de Mural, et en se-
condes noces, Marguerite de Saint -Germain. — Réné de
Fallevard, son fils, épousa, le 16 juin 1646, Michcllc-
Gabriclle de Chabannes, fille de Christophe de Chabannes,
marquis deCurton, comte de Rochefort, et de Clauda de
Julien, sa seconde femme. — François de Fallevard, écuyer,
seigneur de Montluc, fils de Réné, marié, le 23 décembre
1675, avec Jeanne de Bonparnn , fit foi-hommage au roi en
1687, à cause de la seigneurie de Bonparan, paroisse de
Pcrpezat, élection de Clermont. Un de ses descendants
assista à l'assemblée de la noblesse de Riom en 1789 et
signa l'acte de coalition de 1791. Celte famille, très-
nombreuse à la fin du dernier siècle, est représentée
aujourd'hui: 1° par M. Antoine de Falvard, célibataire;
2° par M. Michel de Falvard de Montluc, ancien garde
de la porte du roi et ancien vérificateur de l'cnregislrc-
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— 10 —
ment et des domaines, époux de Marguerite-Louise-
Sophic de Renoist de Barante; 3 1 * par M. Antoine-Achilc-
Arthur de Falvard de Ressat, fils de Rlaizc, neveu de ces
derniers, marié en 1817 avec Antoinette des Colombiers;
4° et par M. Louis de Fa 1 fard de Montltic, fils de feu
M. François Marin de Falvard de Montluc, frère d'An-
toine et de Michel , médecin-inspecteur des eaux ther-
males de Néris, chevalier de la Légion d'honneur, membre
de l'Académie royale de médecine de Paris et de l'Aca-
démie de Clermont.
Trois frères de MM. Antoine , Michel et François
Marin de Falvard de Montluc, MM. Jacques, François et
Jean - Baptiste de Falvard, émigrés, ont été fusillés à
Auray, département du Morbihan, par suite du débar-
quement opéré à Quiberon; leurs noms sont inscrits sur
la colonne érigée sur les lieux, à Auray, en 1816.
ARMOIRIES. — D'argent , an chêne de si-
noplcglantc d'or cl surmonU- d'an corheau
de sable; à trois molettes de gueules,
I et î.
(Voyez pl. 1", flg. 3.)
de la FARGE , seigneurs de la Tour-tioyon et de Mon-
cclard, élection d'Issoirc, noblesse ancienne, connue
depuis Jean de la Farge, marié, en 1387, avec Giiérine
Motier de la Fayette , fille de Gilles II, seigneur de Cham-
petières , et de Gaillarde de Laire. De cette époque à
celle de 169i, la famille de la Farge a été admise huit
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- il —
fois au chapitre de Brioude , el Jean de la Farge , écuyer ,
allie, le 11 juillet 1529, à Bonnette de Saint-Paul , fut le
trisaïeul de Marc de la Farge, seigneur de Moncelard,
maintenu dans sa noblesse en 1666. Celui-ci rendit hom-
mage au roi en 1669. Cette famille a des alliances avec
les maisons de Montcelard, de la Rcynerie, de Damas et
d'Apchon.
ARMOIRIES. — De sable, à la bande d'argent
accompagnée en chef d'une étoile de même.
(Voyez pl. 1", flg. 4. )
Nota, Ces armes différent de celles peintes dans l'Ar-
moriai de 1450, qui étaient : D'argent, à la bande de sable
chargée de trois étoiles d'argent.
de la FARGE, — Etienne de la Farge, possessionné dans
la mouvance de Roche-Savine fut inscrit à l'Armoriai
de 1450. Il portait :
ARMOIRIES. — D'argent, à (rois marteaux d'aur,
2 el i ; à la bordure de gueules.
(Voyexpl.i*, Og. »•)
C'est à tort que M. Lainé indique une bordure de sable;
on peut s'en convaincre en consultant l'Armoriai de 1450,
p. 91.
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12
de la FARGE, seigneurs du Roux, de la Pierre, de
Recusset et de l'Espinasse. — Pierre de la Fargc, fils de
Gcrvais , sieur de la Pierre , et de Catherine Veissière ,
fut anobli pour services militaires, par lettres patentes
données à Marly en avril 1711, enregistrées à la cour
des aides de Clermont-Ferrand le 30 juin , et au greffe
de l'élection de Mauriac le 21 août de la môme année ,
au parlement de Paris le 20 février 1717, et à la cham-
bre des comptes le 6 avril 1734. Il obtint du conseil
d'état, le 26 novembre 1716 , un arrêt qui l'excepte de la
révocation générale du mois d'août 1715, et le maintient,
en tant que de besoin, dans l'anoblissement de 1711.
De semblables lettres d'exception lui furent accordées le
17 octobre 1733.
Voici les états de service de Pierre de la Farge. Il ser-
vit d'abord dans la première compagnie des gardes-du-
corps, commandée par le comte d'Ayen, jusqu'au mois
de novembre 1676; fait capitaine au régiment de Saint-
Aignan, le 25 juillet 1677; aide-major au régiment
Royal, en 1704, chevalier de Saint- Louis, le 16 avril
de la mCme année , puis major de carabiniers.
Dans cet intervalle , Pierre de la Farge avait assisté
aux sièges de Nimègue , d'GEsbourg , de Maastricht , de
Gand, de Saint-Omer , de Saint-Guislain et de Trêves;
à la conquête de la Franche -Comté, à la bataille de
Scnef , où il eut le bras gauche cassé ; aux batailles de
Turcoing, de Mont-Cassel, de Saint-Denis, de Ncrwinde,
de Malplaquet, et à plusieurs autres actions où il s'était
toujours signalé.
Pierre de la Farge avait épousé, le 27 mars 1692,
Antoinette Rolland, fille de Gainot Rolland , de la ville
de Salers , et de Jeanne Chevalier ; il en eut : 1° Pierre-
Gervais de la Farge , qui suit ; 2° Jeanne de la Farge ,
épouse de Jean Chappe , avocat au parlement , qui la
rendit mère de l'abbé Chappe d'Auteroche, célèbre as-
tronome , né à Mauriac en 1722 , membre de l'Académie
des sciences en 1760, mort en Californie, le 1" août 1769.
Pierre-Gervais de la Farge , né le 13 mai 1709, épousa
à Aurillac, le 4 septembre 1730, Catherine de Mon-
treisse de Palat, fille de Jean- Baptiste de Montreisse,
sieur de Palat , et de Marie Molé. Il testa en sa demeure
de la Pierre, paroisse de Saint-Paul-de-Salers , le 9 mai
1755 , laissant :
Jean-Elie de la Farge , baptisé le 12 novembre 1733 ,
qui épousa, le 14 octobre 1762, Marguerite Chevalier de
Longevialle, fille d'Antoine Chevalier de Longevialle,
et de dame Marguerite Bardet de Bure. Ces époux avaient
dix enfants en 1782 , entre autres six fils dont les noms
suivent :
1° Jacques-Sébastien, né le 22 décembre 1767;
2 e Joachim, né le 8 septembre 1769;
3° Jean-Jacques, né le 7 ou le 9 août 1773;
4° Jacques-Timothée, né le 24 février 1775 ;
5° Nicolas-Pierre, né le 18 janvier 1777;
6° Marc-Antoine, né le 20 novembre 1783.
Pierre de la Farge, anobli en 1711, et dont nous
venons de rapporter la descendance, avait trois frères
14 -
qui, comme lui, servirent avec honneur; tels furent :
1° Joseph de la Farge, major au régiment de Girard» ,
suivant certificat du 8 août 1673;
2° Jean de la Farge , maréchal des logis au môme
régiment ledit jour 8 août 1693 ;
3° Gervais de la Farge, capitaine de carabiniers,
chevalier de Saint-Louis avant le mois de septembre
1730.
ARMOIRIES. — D'or, an lion de sinople; au chef
de gneules chargé de trois grillels d'or.
(Voyeï pl. l'«,fig. 6 )
FARRADESCHE de GROM ONT. — Cette famille est
originaire de Brioude. Guérin Farradesche fut l'un des
délégués de cette ville pour le choix des députés à en-
voyer aux états-généraux de 1588. M. Farradesche de
Gromont a été anobli par lettres de S. M. Louis XVIII ,
en date du 4 février 1815. Ce nom se retrouve dans
1 arrondissement de Rtom (Puy-de-Dôme) et à Allanche,
dans le Cantal.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de FAUCON , de Villaret et do Bouchet. — Lors des
recherches de 1666 , Claude de Faucon , père de plusieurs
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- 13 -
enfants, domicilié au Boochet, paroisse de Ragheade,
élection de Saint-Flour, justiOa de sa noblesse depuis
Jonrdain de Faucon , seigneur de Villaret , son cinquième
aïeul, qui obtint du roi Charles VII, le 24 juillet 1450,
des lettres de réhabilitation , en récompense des services
signalés que lui et Antoine de Faucon, son fils, avaient
rendus à l'état. II fut constaté aussi que Pierre de Faucon,
frère dudit Claude, était mort au service, en Piémont,
avant 1G40. Cette famille avait alors des alliances avec
les maisons de Guérin de Lugeac , de Maubert , de Léo-
toing, de G ineste de la Chaumette, de Lespi nasse et de
Chaumes. Postérieurement on trouve Etienne de Faucon
du Boucheix , né à Aix , sous-lieutenant au régiment de
Coètequen en 1705, lieutenant en 1708, capitaine en 1709,
chevalier de Saint-Louis en 1715, capitaine de grenadiers
en 1734, lieutenant-colonel en 1740, brigadier d'armée
en 1747. — Louis- Dominique de Faucon du Bouchet
a été reçu chevalier de Malte le 4 novembre 1792.
ARMOIRIES. — D'aïur, an faucon d'argent,
colleté, grillelé et chaperonné de gneates,
perché sur an tronc d'arbre d'or, et accom-
pagné en chef de trois tierces feuilles de même.
(Voyeipl.l",flg. 7.)
de FAUG1ÉRES ou FOUGIÈRES, seigneurs de Faugiè-
res, du Croizet , de Chamberal et de la Chaumette. — Cette
famille est sans doute la même qui, sous le nom de Fou-
gières, a fourni trois chanoines-comtes de Brioude, sa-
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- 14-
voir : Jean de Fougières en 1366, autre Jean en 1603,
et Antoine en 1639. — Catherine de Faugières, fille de
Philibert, épousa, le 17 septembre 1482, Jean de Motier
de la Fayette - Charapetières. — Robert de Faugières,
écuyer, seigneur de la Ghaumette, marié avant 1540 avec
Agnès de Fages, fut le trisaïeul de François de Faugières,
seigneur de Chamberat ou Chamberac, élection de
Brioude , maintenu dans sa noblesse lors des recherches
de 1666. Le sort de cette famille, postérieurement à la date
précitée, nous est inconnu.
ARMOIRIES. — D'arar, à la bande d'ar-
gent ; à la bordure de gueules.
(Voyez pl. l'\flg. 8.)
D'autres fois : D'azur, à la bande d'argent chargée de
trois tulipes de gueules; au calice d'azur.
de FAURE, seigneurs de Chazoors, de la Combe et du
Breuil , près de Gannat. — Famille de la basse Auvergne ,
de laquelle était Charles de Faure, supérieur général des
chanoines réguliers de la congrégation de France, célèbre
par ses talents et ses vertus , mort à Paris le 4 novembre
1644, âgé de 50 ans. Gilberle de Faure de la Combe, née
en 1673, fut reçue à la maison royale de Saint-Cyr au
mois de février 1686, sur preuves de noblesse remontées
à l'an 1500. François de Faure , écuyer, seigneur de Cha-
zours, de la Combe et du Breuil, rendit hommage au roi
en 1688, et Louis de Faure, comte de Chazours , capitaine
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d'infanterie et chevalier de Sainl-Louis, fut convoque à
l'assemblée des nobles de la chàtellcnie de Gannat en 1789.
Celui-ci n'a laissé de dame Marie du Plessis-de-Tréoudal,
son épouse, qu'une Glle unique , Marie de Faurc de la
Combe de Chazours, mariée, le ?6 octobre 1813, avec Jean-
François de Sartiges de la Pradc, actuellement sous-ins-
pecteur des Forêts.
ARMOIRIES. — D'argent , au cœur de gueules
perce* de trois flèches de sable.
(Voyez pl. l r -,llp. 9.)
de FAURE dp. MASSEBRAC. — Famille du diocèse du
Puy, maintenue dans sa noblesse le 15 janvier 1070. — lia
existé plusieurs autres maisons de meme nom en Langue-
doc, enDauphiné, enVivarais, cnAngoumois, en Poitou,
en Berry . — Louis- Victor du Faure , chevalier seigneur de
Montjoui , sénéchal du Rouergue , Gl foi-hommage au roi
en 17*23, à cause de la seigneurie de Vandègre, paroisse
de Luzillat, près de Riom.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de la FAURIE ou de la FABRIE (Pierre) rendit hom-
mage au seigneur de Thiers en 130i, à cause d'un tène-
ment , domaine et mouvance sis dans la paroisse de
Peschadoire.
ARMOIRIES — Inconnues.
- 16 -
FA VA RI) de LANGLADE. — Ce nom a été illustré par
Guillaume-Jean Favard de Langladc, néàSaiot-Florct le
22 avril 1762. Il était avocat au parlement de Paris lors-
que la révolution éclata. Depuis 1795 qu'il fut élu membre
du conseil des cinq-cents, jusqu'à 1831 , époque de sa mort,
il fit partie de toutes les assemblées législatives, et fut
même élevé à la présidence du tribunat après la révolu-
tion du 18 brumaire. Nommé conseiller à la cour de cas-
sation en 1809, maître des requêtes au conseil d'état
en 1813, président de chambre à la cour de cassation
en 1819, M. Favard de Langlade se 01 partout remarquer
par ses vastes connaissances, son intégrité, sa modéra-
tion et la douceur de ses mœurs. On lui doit plusieurs ou-
vrages de droit fort estimés. L'empereur l'avait créé baron
avant 1812.
ARMOIRIES. — Éearlelées : au l er ,d'aiur,
à trois étoiles d'or ; au î e , de gueules, aux
balances d'argent nouées de sable ; au 3°,
de gueules, au ramier contourné d'argeni,
posé sur une terrasse de même ; an 4 e , d'a-
zur, au triangle d'or.
(Voyez pl. 2, fig. 1".)
FAVARS. — Ancien ûcf situé dans la commune de
Rarriac, près de Pleaux. Il a successivement appartenu
aux maisons d'Albars, de Rarriac, de Scorailles-Mazerolcs,
et de Méalel de Fargucs. — D. Coll cite Guillaume et
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I
Jean Favars , chevaliers , co-seigneurs de Scorailles et de
Cbausscnac en 1393, ce qui pourrait faire supposer que
ces deux seigneurs tiraient leur origine du tief dont il
s'agit, qui est très-voisin de Scorailles. Il n'en était rien
pourtant : Guillaume et Jean de Favars appartenaient à
une famille très-considérable du Limousin, dont le ber-
ceau était la terre de Favars, près de Tulle. Ils tenaient
leur droit de co- seigneurie, sur la terre de Scorailles, de
Jeanne de Molccu, ou plutôt de Molceau, épouse de
Jean de Favars, laquelle était «lie de Jean de Molceau
et de Béatrix de Scorailles, celle-ci fille et seule héritière
d'Etienne VI, co- seigneur de Scorailles. — Celle maison
de Favars, dont l'ancienneté remontait à l'an 1110, s'est
éteinte peu avant 1GGG. Ses principales alliances furent
avec les maisons de RSanchefort , de Durfort , de Gasc , de
Lcstrange, deSalagnac-Fénélon, de Saint-Exupéry-Mira-
mont , de Saint-Félix , de Vassal et de Vixouse.
ARMOIRIES. — D'or, à une plante de Ihe ù
deux liges de sinople.
(Voyez pl. 2, fig. 2.)
FAVARS de la BASTIDE (Antoine ), domicilié à la Vol-
pilière, paroisse de Mazeirat, près de Langeac, fut cité
lors des recherches de 16G6 ; mais la décision prise à son
égard n'est pas parvenue jusqu'à nous.
ARMOIRIES. — Inconnues.
tome m. 2
18
de FA Y, seigneurs de Chapleuil, de Lardeyrol , de la
Voûte, de Verlaizon , de Solignac, de Vczenobre, deGer-
lande.de Peyraud,de la Chèze, de Saint-Quentin, de
Coisse, barons, puis marquis de la Tour-Maubourg, de
Sainte-Sigolène, de la Garde, de Chabrespinc, de Saint-
Maurice de Lignon, etc., etc., en Velay, Vivarais, Lan-
guedoc, Auvergne et Poitou.
a Au nombre des chevaliers qui suivirent Raymond,
» comte de Toulouse, à la Terre-Sainte, 1). Vaisselle cite
o Pierre et Pons de Fay; mais, d'après les preuves de
o cour de la maison de Fay de la Tour-Maubourg , dépo-
o secs à la bibliothèque royale, son nom primitif était
» celui de Capdeuil, Capleuil ou Chapleuil. On voit ce
» nom encore porté le siècle suivant par le célèbre trou-
» badour Pons de Capdeuil , dont les chants, presque aussi
a puissants que la voix de la religion, poussèrent les sei-
» gneurs méridionaux à la troisième croisade. Nous n'a-
» vous donc pas craint de contrarier l'autorité du savant
» historien du Languedoc , en rendant aux deux cheva-
o liers du Velay le nom origiuairc de leur famille ; ils por-
d taient de gueules , à la bande d'or chargée d'une fouine
d d'azur, passante. »
La notice qui précède est extraite de Y Armoriai de la
Salle des Croisades, p. 12. Nous ne contredirons pas son
auteur en ce qui concerne l'origine de la maison de Fay,
qui possédait très-anciennement la terre de Chapteuil en
Velay ; il n'est donc pas étonnant que plusieurs de ses
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membres en aient quelquefois porté le nom, suivant
l'usage assez ordinaire de ce temps-là ; nous ferons seule-
ment observer que la fouine que l'on voit dans ses armoi-
ries, indique plus directement le nom de Fay, comme
étant le nom originaire; car personne n'ignore qu'en
langage vulgaire du Vclay et de l'Auvergne , la fouine
s'appelle fay t. Au reste , nous n'insisterons pas sur cette
particularité. 11 est évident pour nous , et cela nous suffit,
que Pons de Chaptcuil, seigneur de Chapteuil et de Ver-
taizon en 1199 et 1204, n'était pas différent de Pons de
Fay, seigneur de Chapteuil , de Lardeyrol, de la Voule, de
Vertaizon , qui rendit hommage à Pévêque du Puy en 1220.
La postérité de ce seigneur, divisée en plusieurs bran-
ches, n'a pas cessé de tenir un rang élevé en Velay et dans
les provinces voisines. Il en est sorti plusieurs dignitaires
de l'ordre de Malte, entre autres, deux grands-prieurs d'Au-
vergne en 1294 et 1380; un grand bailli de la Morée
en 1459, tué dans un combat contre les Turcs en 1402 ;
des chambellans de nos rois depuis 1444 , des capitaines
de cinquante et de cent hommes d'armes aux seizième
et dix-septième siècles, des chevaliers de l'ordre du roi ,
un gouverneur de Montpellier en 1540, un sénéchal du Puy
en 1558 , un évèquc de Poitiers en 1568 , un évèque d'Uzès
en 1614, deux sénéchaux de Nîmes et de Beaucaire, de
1589 à 1610; un gouverneur de la haute Bresse en 1579,
plusieurs maréchaux-de-camp, un maréchal de France
promu à ce grade le 24 février 1757 , et de nos jours ,
deux lieutenants-généraux de premier mérite.
La branche des seigneurs de Coisse, près d'Ariane,
— 20 -
formée par Jacques de Fay, troisième Gis de Jean III, sei-
gneur de Saint-Quentin , et de Marguerite de Pcloux ,
marié, le 13 juillet 1603 , avec Anne de Coisse , a recueilli
la succession des branches de Gerlandcset de la Tour-Mau-
bourg, par suite du mariage de Claude-FIorimond de
Fay de Coisse avec Maric-Agnès-Césarcttc de Fay-Gcr-
landes, sa cousine, héritière de Gerlandcs et de la Tour-
Maubourg, morte sans enfants en 1753, et c'est du second
mariage de ce Claude-Florimond, contracté le 3 mars 1756,
avec Marie-Françoise de Belmont, que sont issus les comtes
et marquis de Fay de la Tour-Maubourg, qui, depuis un
siècle, figurent avec tant d'éclat dans l'armée, la diplo-
matie et à la chambre des pairs.
ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or,
chargée d'une fouine d'azur.
(Voyez pl. 2, fig.3.)
ok FAYD1DES ou FEYDIDES, seigneurs de Faydides,
de Chalandras, de Chauzclles et de Saint-Yvoine, élec-
tion d'Issoirc. — La généalogie produite par cette famille
en 1666 est erronée, ainsi qu'il est facile de s'en con-
vaincre en rapprochant les dates employées pour justifier
les 4 e et 5 e degrés, d'après lesquelles le mariage de Ber-
trand de Faydides serait postérieur à celui de Jean , son
fils. C'est qu'on n'a pas fait attention alors qu'il avait
existé deux Bertrand de Faydides, l'un vivant en 1480,
l'autre en 1580, ainsi que nous l'apprend Audigier, et les
dates furent confondues. Au reste, Audigier lui-môme est
tombé dans la confusion , nous le croyons du moins , en
donnant à chacun de ces deux Bertrand une femme appelée
Péronnelle d'Aurclle de Colomb ines. Assurément , la chose
n'est pas impossible; mais elle est invraisemblable. Voici
la généalogie que cet auteur nous fournit : o Le premier
» que nous connaissions, dit-il , est Robert de Faydides,
» seigneur de Faydides et de Chalendras en 1420; il fut
* père d'Antoine et aïeul de Bertrand de Faydides , marie',
» en 1480, avec Péronnelle de Colombines , GUe de Beraud,
» de laquelle issut Jean de Faydides, marié trois fois : 1° à
o Louise de Blanchcfort, fille d'Antoine et de Jacqueline
* de Mon trognon; 2° en 15*29, avec demoiselle Charlotte
» de GouzelouGouzelles, qu'il épousa par l'entremise de
» Jean Stuart, duc d'Albanie, et d'Anne de la Tour, sa
» femme; 3° en 1533, avec Catherine de Montccaux, fille
» du seigneur d'Auterochc. Il eut de celte dernière deux
» fils qui formèrent branche. Antoine, l'un d'eux, fut
» père de Bertrand II gui laissa , de Péronnelle d'Aurelle
» de Colombines, Catherine de Faydides, dame de Cha-
» lendras, mariée à Jean de Saillans, sur lequel la terre
» de Chalendras fut saisie et adjugée à Antoine Tcxicr,
» aumônier de Marie de Bourbon, duchesse de Montpcn-
» sier (1608-1627).
» Hugues de Faydides, fils puîné de Jean et de Catherine
» de Montccaux, servit le parti de la ligue et s'empara,
» en 159i, du château de Buron, qu'il ne rendit que
» moyennant l'abandon, à son profit , de la terre de Saint-
» Yvoine. Celui-ci eut d'Anne d'Artaud François de
» Faydides, allié en premières noces, le 25 janvier 1614,
*> avec Catherine de Bravard-d'Eyssat ; S. 0 le 4 mars 1628,
- 22 -
» avccJacqnettc Ardier, veuve d'Etienne de Chaudesolles.
d Du premier lit vint Claudine de Faydides qui épousa ,
» le 14 décembre 1638, Jean-François du Prat, seigneur
» des Cornets. Du second lit issut Jean de Faydides, né
» le 6 juin 1632, lequel était encore célibataire lorsqu'il
» fut maintenu dans sa noblesse en 1666. On ignore s'il
» laissa postérité. »
ARMOIRIES. — D'or, à trois taupes de sable.
(Voyez pl. 2, Og. 4.)
de FAYDIT ou FEVDIT dk REC.O.— François Feydits,
contrôleur provincial des domaines en Auvergne, et pré-
sident de l'élection deThiers, fut anobli le 16 mai 1647(1).
François Faydit, capitaine de chevau-légers au régiment
deCanillac, fut aussi anobli, pour services militaires, par
lettres du mois de mars 1647. Bernard, son Ois, domicilié
à Thicrs en 1666, portait: d'az ur,à trois annclets d'argent.
(V.pl. 2, Og. 5.) — Une autre famille Faydit, connue dans
les lettres et la magistrature, subsistait dans le même
temps à Riom. A celle-ci appartenait le fameux abbé
Faydit qui s'acquit une certaine célébrité par ses écrits;
Jean Faydit, conseiller au présidial de Riom, et Amable
Faydit, son fils, avocat au parlement, qui firent foi-
hommage au roi en 1669, 1683, 1686, à cause des fiefs de
Granville et autres possessions sises dans les paroisses de
(1 ) Dictionnaire des anoblissements, i" part., p. 69; 2 e part. , p. 176.
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Loubcyrat et de Châtelguyon. — On trouve encore un
François Feydetz, contrôleur provincial des domaines en
Auvergne, anobli le 16 mai 1047. Il portait : d'or, au
pavillon de sinople ayant une porte de sable chargée d'une
étoile d'or; le pavillon accosté de deux branches de laurier
de sinople.
Nous connaissons aussi une maison dj Faydit de Tersac,
de très-ancienne chevalerie, originaire du Limousin et
répandue en Qucrcy et en Languedoc. Elle a fa Uses preuves
pour les honneurs de la cour où elle a été admise en 1788.
Elle portait : Burelé d'argent et de sinople de dix pièces;
chaque burèle d'aryent chargée d'une étoile de gueules.
deFAYDIT, FEYDITou FEYDIN, seigneurs de Faydit,
de Massegru et Romaniargues.— Famille d'ancienne che-
valerie, originaire du château de Faydit ou Fedit, situe
dans la commune de Chanet , près d'AUanchc. Elle est
connue depuis Guillaume de Faydit qui transigea avec
Guillaume de Chavagnac et Beraud Ytier de Rochefort ,
sous la médiation de Guillaume d'Aurelle et de Jean de
Monlgonlier, au mois-de mai 1259. 11 eut pour successeurs:
Armand de Faydit vivant en 1289; Aymar, en 1300; Guil-
laume II ,en 1303; Bernard, en 1338, et Jean dcFeydit,
bailli de la ville de Bleslc, en 1363. Autre Jean de Faydit
fut inscrit à l'Armoriai de 1450. Celui-ci portait : d*azur,
au chevron d'argent , accompagné de trois étoiles de même.
(V. pl. 2, 0g. 6.) — On trouve ensuite François de Feydin,
châtelain d'AUanchc, l'un des exécuteurs testamentaires
- n -
de Jacques- André de la Ronadc, châtelain d'Apchon
en 1586; Jean de Feydin, seigneur de Masscgru, dont la
fille, Louise de Feydin, épousa, le 12 août 1602, Jacques-
André de la Ronade , fils d'autre Jacques prénommé ;
Jeanne de Feydin. alliée, le 2i mars 10i7, à Gabriel
de Dienne, seigneur de Cheyladct, et mère de plusieurs
fils qui parvinrent aux premiers grades militaires; Hugues
de Feydin, seigneur de Romani argues, sur les preuves
duquel il fut sursis en 1666, et enfin, trois chanoines-
comtes de Brioude, savoir: Pierre de Feydin de Roma-
niargues, de 16i5 à 1677; Claude, en 1G78, et Jean, en
1698. — Le nom de Feydin est actuellement représenté
en la personne du juge de paix du canton d'AHanche.
Quant à la seigneurie de Faydit, elle avait passé, vers
Tan 1500, à la maison de la Volpilière, et de celle-ci à
la famille de Chaumont qui la possédait en 1787 (1).
de FAYE-d'ESPEISSES. — Famille originaire de Lyon
et ancienne dans l'échevinagc de celte ville. Le président
Blanchard en donne la filiation depuis Pierre de Faye ,
seigneur d'Espcisses en 1 W0, père de Jean Faye, échevin
de Lyon en 1507, 1512, 1518 et 152*. Jacques Faye,
arrière-petit-fils de ce dernier, fut un des plus illustres
magistrats du seizième siècle ; il naquit à Paris le 6 jan-
Chabrol, t. iv, p. 243.— D. Coll.— Dictionnaire du Cantal , p. K2.
— Inventaire de Chavagnac — Inventaire de la Ronade. — Inven-
taire de Dienne.— Catalogue de Brioude.
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vier 15*3, l'ut successivement conseiller au parlement
en 1567, maître des requêtes du duc d'Alençon en 1570,
avocat général en 1580, et président à mortier en 1588.
Il mourut le 20 septembre 1590, laissant de Fran-
çoise Chai vel de Rochemontcix , dame de Freluc, de
Trizac et de Cheyrousc , en haute Auvergne , trois Allés,
et Charles de Faye , seigneur d'Espeisscs , conseiller au
parlement, maître des requêtes , conseiller d'état et
ambassadeur en Hollande. Celui-ci eut de Marie do
Fourcy, sœur de la maréchale d'Efliat , Henri de Faye ,
chevalier, seigneur d'Espeisscs, premier conseiller du
duc d'Orléans, lequel fit foi-hommage au roi en 1670
et 1685, à cause des seigneuries de F relue, Trizac et
Cheyrousc, paroisses de Drugcac et de Trizac, élection
de Saint- Flour (1).
ARMOIRIES.— D'ar»ci)t, à la bande d'azur,
chargée de trois lèles de licorne d'or.
(Voyez pl. 2, fig. 7.)
dk la FAYE. — Il a existé très-anciennement une
famille de ce nom dont le berceau fut. selon toute appa-
rence, la terre de la Faye, prèsd'Augerolles. Elle a compté
cinq admissions au chapitre de Brioudc dans l'intervalle
(1) Ijo, Chenaye des Dois, édilion in-8", l. n, p. 91. — JVoms
féodaux, p. 105. —Dictionnaire véridique. des origines, p. 4*8.
— 26 —
de 1-288 à 1605, et un chanoine-comte de Lyon en 1389.
Guyonncl de la Faye était possessionné à Saint-Bonnet-le-
Châleau en 1-294. C.uillaume de la Faye vivant en 1298,
portail : d'or, à la fasce de gueules. { Voyez pl. 2 » fig. 8. )
Jean de la Faye, damoiseau , est rappelé comme défunt
dans un hommage que Béatrix d'Aleyrat, sa veuve, ren-
dit , en 1333, pour quelques possessions situées en Forez.
— Louis de Montboissier, chevalier, fit en 1381 concession
de la seigneurie de la Faye, mouvante de la châtellenie
d'Aubusson avec ses dépendances, nom et armes du lieu,
à Guillaume de la Faye, dit l'IIermile, en considération
des services que celui-ci lui avait rendus, et le duc de
Berry et d'Auvergne approuva cet acte au mois de février
1382. L'Hermitc de la Faye et Bertrand de la Faye sont
compris parmi les nobles tenant fief dans la mouvance
d'Oliergues en 1396. L'Hermitc de la Faye était cham-
bellan du roi et sénéchal de Beaucaire en 1413 ; l'Her-
mite de la Faye, chevalier, et Louis, son fils, firent foi-
hommage en lilO et HH, à cause de la seigneurie
d'Argentan et autres, acquises de Guillaume de Tournon.
du diocèse de Valence. Anne de la Faye, mariée en 1529
à Annet de Bournat, semble lui avoir apporté la terre de
la Faye , que les descendants de ce dernier possédaient
encore en 1666, 1669, 1716, 1731. Cependant l'Hermitc
de la Faye fut encore convoqué au ban de 1543, et Jean de
la Faye était chanoine-comte de Brioude en 1605. — Cha-
brol assure que cette famille était une branche de la
maison de Boulier , et qu'elle n'a rien de commun avec
celle de Faye-d'Espcisses. Sur ce dernier point, nous
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sommes de son avis ; nous croyons môme que la famille
de Fayc d'Espeisscs n'a jamais possédé la terre de la
Fayequi, comme nous venons de le dire, parait être
restée aux descendants d'Annet de Bournat , époux d'Anne
de la Fayc (1).
de la FAYE , seigneurs de la Fayc, de Parrin, d'Avc-
nières, de Forges, de l'Aval , des Palissards , de la Corne ,
de Chiroux et autres lieux en Bourbonnais. — La mai-
son de la Faye est une maison chevaleresque du Bour-
bonnais. Son nom est écrit, dans des titres latins du
treizième siècle, de la Fayd.
En 1300, nous trouvons Pierre de la Faye, damoiseau ,
seigneur de la Faye, possédant le fief et le château de la
Fayc, terre et seigneurie en dépendant, situés dans la
paroisse de Molle , chàlcllenie de Billi , en Bourbonnais.
Ses descendants, titrés chevaliers ou c'euyers, suivirent la
carrière des armes jusqu'au milieu du seizième siècle,
époque où l'un d'eux se destina à la magistrature.
Par édit du mois de septembre 1587, le roi Henri III
créa à Cannât une élection et un bureau des receltes, cl,
chose remarquable, depuis celte époque jusqu'à leur
suppression, en 1700, l'office de premier président de
celle élection a été exercé héréditairement et sans in-
v l) .Vonw féodaux, p. 165, toi, fii*. 646.
- 28 -
tcrruption jusqu'à la septième génération par la famille
de la Fayc.
Lorsque Jacques de la Fayc , chevalier, seigneur des
Palissards, de la Corne, paroisse de Handan, et de Chi-
roux» paroisse de Saint-Etienne de Gannat, avocat en
parlement, conseiller du roi, eut transmis, en 1778, son
office de premier président de l'élection à son fils, Jacques-
Joseph-Emmanuel , Louis XV le nomma maire perpétuel
de la ville de Gannat.
Du mariage de Jaeques-Josjph-Emmanucl de la Paye
avec mademoiselle Bougarel de Marmagne sont issus
trois enfants, dont M. Jacques de la Fayc, mort juge
au tribunal civil de Cicrmonl, marié à dame Zoé Ma-
deleine de l'Hospital, arrière-pclilc-niêcc de Michel de
I'IIospital, chancelier de France, et M. Philibert-Marie
de la Fayc, avocat, habitant actuellement à Paris.
Celte famille, connue aussi par de nombreux actes de
foi-hommage, a fourni plusieurs officiers de distinction,
un mousquetaire du roi, sous Louis XIV, et un brigadier
des gendarmes de la garde du roi , sous Louis XV, l'un et
l'autre chevaliers de Saint-Louis. Ses alliances ont été
avec les maisons de Noélas, Bégon de la Itouzièrc, Sou-
mard de Pigny, de Montanier, de Bar, Ferrand de Fon-
torle, Barlhomivat de fa Besse, du Floquet, Loiscl
d'A range, etc. (1).
(1) noms féodaux,?. <03, lui , *0.>.— Tablette» hùtoriqucs de
f Auvergne ,1.11, p. 131 , 193.
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- 29 -
M. Jouffroy d 'Esc ha vannes , auteur d'un nouvel Armo-
riai universel, donne, par erreur, à la famille de la Faye
du Bourbonnais les mômes armoiries qu'à celle de Faye-
d'Espeisses.
ARMOIRIES. — D'ainr, au monton d'argent
paissant sor une (errasse de sinople , et à
deux éloiles d'argent en chef.
(Voycx pl.2,flg. 9.)
de la FAYE. — On trouve encore , sous ce nom , Jac-
ques de la Faye, seigneur de la Valette et de Losse, domi-
cilié paroisse d'Issertaux, et Jean de la Faye, seigneur
de Chamboroux, près de Lastic, élection de Saint-
Flour, maintenus dans leurs privilèges lors des recherches
de 1665-1666, mais dont la filiation n'est pas connue.
AUMOIRIES.— Inconnues.
FA VET, anciennement FAET ou FAHET.— On connaît,
en Auvergne, un grand nombre de lieux qui portent ce
nom , parmi lesquels on distingue trois fiefs : 1° le Fayet,
situé dans l'ancienne paroisse de Sainl-Julien-sur-Aidat,
près de Cournol, et qui a long-temps appartenu à la maison
de la Tour- d'Auvergne , et ensuite à celle de Broglie. Il
relevait de l'évèché de Clermont; 2° le Fayet, paroisse de
la Clapelle-Laurent , près de Massiac , propriété du comte
de Brion en 1787; 3° le Fayet, paroisse de Mazoire, près
— 50 —
d'Ardes, dont la justice, réunie à celle de Besse-lc Château,
près de Blesle, appartenait à la famille Blanc du Bost ,
suivant hommages de 1669, 1670, 1685 et 1721 (1).
11 est vraisemblable que l'un de ces fiefs avait donné
son nom à Hugues du Fayet, chevalier, que l'on voit
figurer aux fiançailles de Dauphine de la Tour avec
Aslorg d'Aurillac, le 17 novembre 1308, et dont la pos-
térité est ignorée. (Noms féodaux, p. 116. — Chabrol,
t. iv, p. 246, 247, 311, 771. — Baluse, t. u, p. 576.)
ARMOIRIES. — Inconnues.
du FAYET, nu FAËT ou du FAIIET. — Guillaume
de Faët , de la ville de Mauriac , consentit la vente d'un
jardin à Jean Laurent , par acte passé sous le sceau du
doyen du monastère , le 9* jour des calendes de juin
1274. — Bernard de Faët reconnut , dans un acte de
foi-hommage du samedi après le dimanche où l'on chante
Reminiscere , 1286, que, depuis plus de quarante ans lui
et les siens exerçaient, au nom du doyen de Mauriac, la
charge de bailli dans la paroisse de Chalvignac(2), pour ré-
tribution de laquelle charge ils avaient joui et jouissaient
de certains droits, cens et rentes, dont ils étaient tenus
(1) Noms féodaux, p. 116.
(2) Il existe dans la commune de Chalvignac un domaine
appelé Fayl, nom patois qui te traduit par celui de Fatkt.
*
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de rendre hommage au monastère aussi long-temps que
lui et ceux de s* famille seraient revêtus desdites fonc-
tions , ainsi que de remettre le tout au doyen à sa pre-
mière réquisition. — Jean du Faët fut présent , avec
Brun de Claviers et autres, à une transaction passée entre
Rigaud deChalvignacctGuyde Miramont, en 1320.— Ber-
nard de Fahet, clerc, assista à une autre transaction entre
le même Rigaud de Chalvignac et Bernard de Novavilla ,
le samedi après la fête de saint Jean-Baptiste, 1326, ainsi
qu'à d'autres actes portant les dates des 29 novembre
1323, 15 mars 1327 et 17 décembre 1336 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
du FAYET de la TOUR, seigneurs de la Borie, de
la Tour, de Girazac, de Fournols, deClavières, de la
Bastide, de la Jordanie, de la Vaissière, de Fressanges,
de Saignemontel et autres lieux, paroisses de Saint-
Vincent , du Falgoux , d'Anglars, de Salers, de Trizac et
de Moussages, prévôté de Mauriac— Cette famille, dont
la filiation a été prouvée depuis Tan 1416 , est plus
ancienne et paraît avoir pris son nom du lieu du Fayet,
commune de Trizac, où Ton remarque encore nne
vieille tour appelée la tour du Fayet.— Noble Géraud du
Fayet, ou du Fahet, 1 er du nom, damoiseau , ainsi qua-
lifié dans un acte de 1416, acquit d'Hélis Chapel, en 1421,
(1) Inventaire de Mauriac. — Inventaire de Chalvignac, elc.,etc;
- 32 -
le fief de Fournols, paroisse d'Anglars, et il en rendit
hommage à Guy de Montclar, co-seigneur de Montclar,
en 1425. Il épousa Marguerite de Combes , avec laquelle
il vivait en 1435, et mourut avant 1461, laissant
deux, fils : 1° Géraud II, qui continua la postérité; 2°
Guillaume du Fayet, trésorier du monastère de Mauriac
en 1472.
Géraud dn Fayet, deuxième du nom, damoiseau, de-
meurant dans la paroisse de Saint Vincent-du-Yaumiers
en 1464, fit son testament le 25 mars 1472, mentionnant
Florence de Tournemire, sa femme, et six enfants qu'il
avait eus d'elle, entre autres Naud in du Fayet qui suit, et
Jacques du Fayet, tige de la branche de Fournols,
alliée aux familles de Itibicr, de Chalus, d'Autressal, de
Montclar, et éteinte avant 1666.
Naudin du Fayet, écuyer, épousa, vers 1482, Catherine
d'Apchon, et testa Tan 1513. II est nommé noble Naudin
delFaët, dans l'acte de foi-hommage qu'il rendit en 1502,
à raison de la montagne appelée l' Ilerbc-Souiranc , située
dans la paroisse du Falgoux. Ses enfants furent : l°Guy du
Fayet qui suivra ; 2° Hugues du Fayet qui vivait encore
en 1537; 3° autre Guy, prêtre en 1531 et 1557; 4° Jacques
du Fayet , nommé avec tous ses frères dans le testament
de leur père en 1513.
Guy du Fayet, écuyer, seigneur de la Borie, épousa
Françoise de Valrus, d'une noble famille de Chey-
lade, et testa le 7 décembre 1540, demandant à être
inhumé dans l'église de Saint- Vincent, auprès de son
père.
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— 33 —
0e sou mariage étaient nés un fils et trois filles. Le fils
fat :
François du Fayet , écuyer, seigneur de laBorie, marié,
le 28 mars 1555, à Marguerite de la Reynerie, fille de
Jean de la Reynerie , écuyer, de laquelle il eut : 1° Hugues
du Fayet , qui servait dans la compagnie de Raymond de
Rastignac en 1593 , et qui testa en 1647 ; 2° Jean du
Fayet , dont l'article suivra ; 3° Marie du Fayet , mariée
en 1581 à Géraud Chauvet , peut-être Chalvet.
Jean du Fayet , écuyer , seigneur de la Rorie, servait
dans la compagnie de M. de Biron en 1577, dans celle du
comte d'Auvergne en 1583, puis, sous M. de Rastignac,
en 1583. Il épousa, le 17 mai 1G0O, Anne de Feidides,
fille d'Antoine, seigneur de Chalendras, et de Léonne du
Fayet. Il fit son testament le 3 mars 1G36, laissant cinq
enfants , entre autres François du Fayet , qui continua
la descendance, et Isabeau du Fayet, alliée, en 1631, à
François de Tournemirc, seigneur d'Estillol.
François du Fayet, II e du nom, écuyer, seigneur de la
Tour et de la Borie, servit au ban de 1G3G, et il s'allia ,
le 31 janvier 1644, à Louise de Tautal, fille de noble
Jean de Tautal, écuyer, seigneur de Chanterelle, et de
Catherine du Châtelet , et sœur d'Anne de Tautal , ma-
riée, le 5 octobre de la même année , à Jean de Scorailles,
seigneur de Scorailles , d'AUy , de Chaussenac et autres
lieux. François du Fayet fut maintenu dans sa noblesse
par M. de Fortia , commissaire du roi et intendant d'Au-
vergne, le 5 janvier 1667, et il ne vivait plus en 1680.
Des quatre enfants qu'il laissa nous citerons les deux fils :
Tome m. 3
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1° François du Fa jet, III e da nom, dont il
sera parlé plus loin.
2° Christophe du Fayct, seigneur de Clavières,
marié, le 18 janvier 1693, à Marguerite d'An-
jolie, fille de Gaspard d'Anjolie et de Marguerite
de Vigier. Elle lui apporta les fiefs de la Vaissière
et de Saignc-Monlel , paroisse de Trizac , et le
rendit père de seize enfants , sept fils et neuf
filles, entre autres: A.Jean-Baptiste duFayet de
la Vaissière , né en 169G, admis auxchevau-légers
de la garde en 1715 , marié, en 1738 , à Cathe-
rine de Framery, d'une noble maison de Picar-
die, laquelle lui donna deux filles , dont l'aînée,
Marie-Claire du Fayet, épousa, le 2 novembre
1756, Jean Dominique de Montclar, seigneur de
la Tremolière et d'Anglars, puis baron de Mont-
brun. Parmi les sœurs de Jean -Baptiste du
Fayet , trois furent admises à la maison royale
de Saint-Cyr en 1710, 1715 et 1719. L'une d'el-
les, Marie-Anne-Henrieltc du Fayct, née le 20
novembre 17(H, admise à Saint-Cyr en 1710,
fut légataire de la célèbre M œe de Maintenon,
et fut mariée, en 1729, à François-Gilbert de
Salvcrt de Montrognon.
François du Fayet , III** du nom , fils aîné d'autre Fran-
çois et de Louise de Tautal, fut seigneur de la Tour et
de la Boric, servit au ban de la noblesse d'Auvergne,
dans la compagnie de M. de Soursac, en 1674, et il
épousa , le 7 novembre 1685 , Françoise de Roquemau
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rel , fille d'Alexandre de Roquemaurel , chevalier , sei-
gneur d'Espinassol , d'Espinet et de Pontet , et de dame
Catherine de Veyre. De cette union naquirent six enfants :
1° Christophe du Fayct de la Tour et de la
Borie, né le 23 et baptisé le 20 août 1687, reçu
page du roi le 30 mars 1706, et entré aux
chevau-légcrs en 1715.
2° Roger du Fayet , admis aux chevau-légcrs,
en môme temps que son frère , en 1715.
3° et 4° Jacques et Martial du Fayct, étu-
diants en 1715.
5° Catherine du Fayet , âgée de 21 ans , non
mariée en 1715.
6° Marguerite du Fayet , âgée de 20 ans en
1715, mariée, le 23 février 1716, à mcssire
Joseph de Pestels , seigneur de Violore.
La maison du Fayet de la Tour, qui a continué à servir
avec distinction jusqu'en 1789, époque à laquelle elle
comptait plusieurs chevaliers de Saint-Louis, est aujour-
d'hui représentée par M. Jean-Baptisle-Jérômc du Fayet
de la Tour, maire de la commune de Saint- Vincent ,
marié , en octobre 1815 , à demoiselle Elisabeth-Colette
Dctsangles de la Bastide , de laquelle sont nés plusieurs
enfants.
ARMOIRIES. — D'azur, à In tour crénelée
d'argent , maçonnée el ajourée de sable ,
adextrée d'un croissant d'argent et seneslrée
d'une étoile d'or.
(Voyez pl. 3, 11g. t«.)
— 30
du FAYET, seigneurs du Mazcl , de Chabanncs , de Vil-
larct et de Tignad (Gévaudan). — Cette famille a produit
un titre du 2 juillet 136i; mais la filiation n'est justifiée que
depuis Jacques de Fayet, seigneur du Mazel, accordé, le
13 mai 1597 , ù Jeanne de Sabran. — Il y a lieu de croire
que celui-ci n'était pas étranger à Jean et à Claude de
Fayet , seigneurs du lieu , près du Puy, convoqués au ban
de 1543. Des deux branches que cette famille avait for-
mées, une seule s'est perpétuée jusqu'à nos jours ; elle
était représentée en 1816 par Augustin-Regis de Fayet,
ancien garde-du-corps du roi, chevalier de Saint-Louis ,
et père de six enfants (1).
ARMOIRIES. — D'azur, à la fasec d'or remplie
de sable , chargée d'une coquille d'argent ac-
costée d'une étoile du second émail et accom-
pagnée en chef d'un lévrier d'argent, colleté
de gueules , bordé el bouclé d'or ; et en pointe,
de trois losanges de même.
(voyez pl. 3,0g. 2.)
delà FAYETTE, seigneurs, comtes, puis marquis de la
Fayette , seigneurs de Pontgibaud , de Nébouzat, de Saint-
Romain, de Montel de Gelât , de Kochcdagoux, de Pion-
(1) Saint- Allait , l. vm, p. 196. — Dictionnaire véridique des
origines, par M. Laine, t. n , p. 450.
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sat, de Goutenoutouse , de Montboissier, de Bothéon , de
Vauche, d'Hautefeuille, de Jaligny, de Lespinasse, de
Beauregard , de Champétières , de Vissac, de Vediôres de
Fiz, deFargettes de Villeneuve et de Chavagnac. — Mai-
son d'ancienne chevalerie , illustrée, sous l'ancienne mo-
narchie , par plusieurs personnages remarquables , et ren-
due populaire , depuis trois quarts de siècle , par l'un des
hommes qui ont joué le plus grand rôle dans nos révo-
lutions. — Le nom patronymique de cette maison était
Motœr, et son ancienneté remonte à Pons Motier, sei-
gneur de la Fayette , terre considérable située dans la
commune d'Aix, près de Saint-Germain-l'Herm, lequel
vivait en 1240. II avait épousé Alix ou Hclis Brun , fille
et héritière de Gilles Brun, seigneur de Champétières.
Ces époux laissèrent plusieurs enfants , entre autres Gil-
bert, qui continua la ligne aînée, et Pons, tige de la
branche de Champétières.
Gilbert I de Motier de la Fayette , transigea , le mer-
credi avant les Rameaux, 1284 , avec Robert VI, comte
d'Auvergne, qui lui céda divers lieux, sous la condition
de la foi-hommage pour la terre de la Fayette et autres,
sur lesquelles le comte se réservait le droit de haute
justice. L'année suivante il traita, en son nom et en celui
de ses frères et sœurs , avec Eléonore de Baffie , comtesse
d'Auvergne , touchant la justice de Champétières. De son
mariage avec Charlotte de Diennc naquirent : Gilbert II,
qui forma le degré suivant, et Jean Motier de la Fayette,
tué à la bataille de Poitiers en 1356.
Gilbert II de Motier, seigneur de la Fayette, fut fait
— 38 —
chevalier en 1338, servit dans les guerres de Sa in ton po
en 1338 et 1339, et renouvela l'hommage de la terre de la
Fayette au comte d'Auvergne en 1344. Catherine de la
Roche-Tournoëlle , sa femme, le rendit père de Guil-
laume qui suit, et de Beraud de Motier mort sans pos-
térité.
Guillaume de Motier de la Fayette servit long-temps
sous Jean de France, duc de Berry et d'Auvergne, à
l'armée duquel il ûgurait en 1369. 11 eut de Marguerite
Brun-Peschin :
Gilbert III de Motier de la Fayette, l'un des héros à
qui la France fut redevable de l'expulsion des Anglais de
son territoire. Les biographes ayant donné les détails de
sa vie, nous nous bornerons à rappeler ici ses principaux
exploits. Il reprit Compiègne sur les Anglais en 1415 , dé-
fendit Caen et Falaise la môme année , prit le château
de Bcaulicu , plusieurs villes sur la Loire , le château de
Saint-Sulpice en Languedoc et celui de Milhaud, en Rouer-
gue, en 1419; il reçut le bâton de maréchal en 1421 , et
remporta une éclatante victoire sur les Anglais en 1422.
Fait prisonnier au combat de Verneuil en 1423, et rendu
à la liberté quelque temps après, le maréchal de la
Fayette continua ses services avec succès, conduisit trois
cents hommes d'armes au secours d'Orléans où il se jeta
avec Gaucourt , Graville et Xaintrailles, en 1429. Il assista
au sacre de Charles VII le 17 juillet de la môme année ,
intervint comme plénipotentiaire au traité de paix d'Arras
en 1435, accompagna le comte de Dunois aux conférences
qui se tinrent en 1449 avec le duc de Sommerset , dont
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le résultat fat la remise à la France du château de Rouen,
de Honfleur, d'Arqués, de Caudebec, de Tança ni Ile, de
Lillebonne et Mootivillers. Le maréchal de la Fayette
mourut le 23 février 1462. Il avait eu deux femmes :
l°Dauphine de Montrognon, morte sans enfants ; 2° Jeanne
de Joyeuse , de laquelle il laissa cinq fils et quatre filles.
Les fils furent :
1° Charles de Molier de la Fayette, fait chevalier au
siège de Rouen en 1449. Il commandait cin-
quante lances en 1466; il assista aux états géné-
raux en 1468 , fut conseiller et chambellan du
roi avant 1480, testa le 6 décembre i486, et
mourut sans enfants légitimes de Catherine
Chaulet ou Chôlet, dame d'iiauterive ; mais il
laissa un fils naturel , nommé Jean , qualifié sei-
gneur de la Guesle , auquel il fit des legs.
2° Antoine de Motier de la Fayette, seigneur de Bothéon
en Forez, de Goutenoutouse , de Montboissier et
de la Fayette après son frère , fut, comme ce der-
nier, conseiller et chambellan du roi Louis XI,
capitaine de Roquc-Servières en 1470 et de
Nonette en 1486 ; il eut trois femmes : 1° Louise
de Montboissier ; 2° Catherine de Murols ; 3° en-
fin, Anne de Damas-d'Aubicre. Les deux pre-
miers mariages furent stériles; du troisième
issurent deux filles et un fils , nommé Jean ,
mort sans alliance après avoir testé en faveur
d'Antoine de la Fayette, son cousin, fils de
Gilbert IV.
-40-
3« Gilbert de Motier de la Fayette , qui continua la pos-
térité ;
4° Jean de Motier de la Fayette, chanoine-comte de
Lyon, mort en 1490.
5« Louis de Motier de la Fayette, chevalier de Saint-
Jean-dc- Jérusalem.
Gilbert IV, troisième Gis du maréchal de la Fayette, sei-
gneur de Saint-Romain , de Pontgibaud et de Rocheda-
goux , écuyer des rois Louis XI et Charles VIII , de 1474
à i486 , maître d'hôtel de Charles VIII en 1490. Il épousa
Isabeau de Polignac en 1473, et cette dame lui donna
quinze enfants, quatre fils et onze filles. Deux des fils
continuèrent la descendance, savoir : Antoine qui forma
le degré suivant, et François de la Fayette, auteur de la
branche de Saint-Romain , dont il sera parlé plus loin.
Antoine de la Fayette , chevalier, seigneur de Pont-
gibaud, de Montcl de Gelât, de Rochedagoux , naquit
en 1474 , fut gouverneur de Boulogne . sénéchal de Pon-
thieu et grand-mattre de l'artillerie avant 1515. II mourut
le 22 août 1531 , laissant de Marguerite de Rouvillc, qu'il
avait épousée en 1497, six enfants, trois garçons et trois
filles. Les garçons furent :
1° Louis de Motier de la Fayette , gouverneur de Bou-
logne après son père , capitaine de cinquante
hommes d'armes en 1539. Il s'allia à Anne de
Vienne- List enois , de laquelle issurent deux
enfants : François de la Fayette , tué à la ba-
taille de Saint-Quentin en 1557, et Jacqueline
de la Fayette, dame de Pontgibaud, mariée à
Guy de Daillon , comte de Ludc , chevalier de
Tordre du roi.
2° Jean de la Fayette qui Gt le degré suivant.
3° Gilbert de la Fayette, abbé de Menât et de Saint-
Josse-sur-Mer.
Jean de Motier de la Fayette , fils puîné d'Antoine
et de Marguerite de Rouville, chassa les religionnaires
de Nevers, assiégea la Charité et perdit la vie à la bataille
de Cognât , près de Gannat , en 1568. De son mariage avec
Françoise de Montmorin naquirent : Pierre de la Fayette,
tué à la bataille de Moncontour en 1569, avant d'avoir
été marié , et Claude de la Fayette qui suit :
Claude de la Fayette , seigneur de Hautefeuillc et de
Nades, épousa Marie d'Âlègre, fille de Gaspard, seigneur
de Viverols et de Beauvoir, et de Charlotte de Beaucaire.
Leurs enfants mâles furent : 1° Jean , qui continua la
lignée; 2° Jacques, chanoine-comte de Lyon; 3° François,
abbé de Dalon , prieur de Saint-Ange , sacré évêque de
Limoges le 19 mars 1628, deux fois député aux assem-
blées du clergé, mort le 23 mai 1676; 4° Gaspard de la
Fayette, seigneur de Nades, colonel du régiment de Pi-
cardie, mort célibataire en 1633; 5° Philippe-Emmanuel
delà Fayette , chevalier de Malte, mort en 1651.
Jean III de Motier de la Fayette , seigneur de Haute-
feuille, mort le 3 décembre 1651, avait épousé, le 10 avril
1613, Marguerite de Bourbon-Busset, fille de César de
Bourbon, comte de Busset et deChalus, et de dame
Charlotte de Montmorillon.Ces époux laissèrent : 1° Fran-
- 42 -
cois, qui forma le degré suivant; 2° Charles-François tué
au combat d'Estampes en 1652; 3° Claude, seigneur de
Hauteserre , docteur de Sorbonne ; 4° Jacques, chevalier
de Malte ; 5° Louise , fille d'honneur de la reine Marie
d'Autriche; elle fut aimée de Louis XIII, demeura ver-
tueuse et mourut religieuse en janvier 1665; 6° Madeleine
de la Fayette , abbessc de Saint-Georges de Rennes ,
en 1663 ; 7° Claudine, épouse de César de Chauvigny,
seigneur de Montcspedon , morte sans enfants.
François de Motier, comte de la Fayette, seigneur de
Nades , de Hautefeuille de Lcspinasse et de Beauregard ,
servit en Hollande , fut enseigne de la compagnie du
maréchal d'Albret, et ensuite lieutenant au régiment des
gardes-françaises. Il s'allia , en 1665, à Madeleine Pioche-
de-Lavergne, fille d'Aymar, gouverneur du Havre et
maréchal-dc-camp. Celte dame a écrit plusieurs romans,
et son mérite littéraire est généralement reconnu. Le
comte de la Fayette ne laissa de cette union que deux
enfants : René-Armand qui suit, et Louis de la Fayette,
abbé de Notre-Dame de Valmont, mort en 1729.
René-Armand de Motier, marquis de la Fayette, capi-
taine au régiment du roi en 1679, colonel du régiment
de la Fère en 1680, brigadier d'armée en 1693, mort de
maladie à Landau , le 12 août 1694, n'ayant eu de Marie-
Madeleine de Marillac qu'une fille unique :
Marie-Madeleine de Motier de la Fayette mariée, le
13 avril 1706, à Charles-Louis-Bretagne de la Tré-
mouille , prince de Tarentc , duc de Thouars,
pair de France. Par son testament du 3 juillet
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1717, la duchesse de la T remouille, dernier
rejeton de sa branche, disposa de la terre de la
Fayette en faveur de Jacques-Roch de Motier
de la Fayette , seigneur de Vissac, descendant,
au douzième degré, de Pons de Motier de la
Fayette, souche commune de toutes les branches
de cette maison.
Seigneurs de Saint-Romain.— Cette branche, formée
par François de Motier, second fils de Gilbert IV et d'Isa-
beau de Polignac, s'éteignit au deuxième degré en la
personne de Claude de Motier de la Fayette, gentilhomme
de la chambre du roi, lieutenant d'une compagnie d'hom-
mes d'armes, lequel ne laissa de Marie de Suze que six
filles, toutes mariées à des seigneurs étrangers à la pro-
vince. Claude de Motier de la Fayette , devenu veuf de sa
première femme, convola à de secondes noces avec Jeanne
d'Àumale, de laquelle il n'eut pas d'enfants (1484-1577).
Seigneurs de Champétières et de Vissac — La filia-
tion de cette branche remonte, ainsi que nous l'avons
déjà dit, à Pons de Motier de la Fayette, fils puîné
d'autre Pons et d'Hélis Brun, dame de Champétières ;
elle a produit plusieurs chevaliers de l'ordre de Malte, un
chevalier de l'ordre du roi en la personne de Jean II de
Motier, seigneur de Champétières, gouverneur deMonis-
trol avant 15% et sénéchal d'Auvergne en 1604. Il épousa
en premières noces, par contrat de 1578, Anne de
Montmorin, et en secondes noces, Jeanne de Polignac.
Du premier lit vinrent :
1° Charles de Motier de la Fayette-Champétières , dont
la postérité s'éteignit en la personne d'Ànnet de
Motier de la Fayette-Charapétières , son petit-
fils , membre de l'académie , mort à Paris
en 1661.
2° Jean de Motier de la Fayette-Champétières, tige de
la branche de Vissac.
3° Claude de Motier de la Fayette-Champétières, reçu
chevalier de Malte en 1613, et tué dans un com-
bat naval contre les Turcs en 1618. Du second
lit ne vint qu'une fille unique qui suit :
\° Charlotte de Motier de la Fayette-Champétières, ma-
riée en décembre 1618, à Hugues de Fonlanges,
seigneur d'Hauterochc , fils puîné de Raymond
de Fontangcs, seigneur du (1 ha m bon, et d'Antoi-
nette de MonceauY-d'Hautcroche.
Jean de Motier de la Fayette-Champétières , second fils
d'autre Jean et d'Anne de Montmorin, servait en qualité
de capitaine au régiment de Chevreuseen 1617. Il acquit
la baronie de Vissac et en prit le titre ; il épousa , le
8 novembre 1622, Gabrielle de Murât de Saint-Ebles, et
il testa le 30 mars 1646. Ses enfants furent :
1° Charles de Motier de la tfayette , baron de Vissac ,
qui forma le degré suivant.
2° Jean-Marie de Motier de la Fayette, appelé le baron
de Vissac. Il commença a servir en qualité de
capitaine au régiment royal , infanterie, en 1656,
fut de l'expédition de Gigeri , où il commanda
l'arrière-garde lorsqu'il fallut se réembarquer
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cd 1664. Il fit la campagne de Hollande en 1672,
fut établi lieutenant de roi àVezel, combattit
au siège de Maestricht en 1673, défendit vail-
lamment Brisack contre le marquis de Bran-
debourg, s'empara de Kell en 1678 et mourut
gouverneur de Landau en 1692; il n'était pas
marié.
3° Claude de Molier de la Fayette, dit le chevalier de
Vissac , capitaine au régiment royal, infanterie,
en 1656, puis lieutenant-colonel du môme corps
et commandeur d'Amiens pour Tordre de Saint-
Lazare. Après la paix de Nimègue, en 1678, le
chevalier de Vissac fut envoyé auprès des élec-
teurs de Mayence et de Trêves pour exiger et
surveiller l'évacuation de leurs états par les
troupes du duc de Lorraine , qui avait refusé de
signer le traité. Il mourut àTroycs , le 24 février *
1692, après 38 années de service actif, pendant
lesquelles il s'était trouvé à 65 sièges et à 15 ba-
tailles rangées.
4- Antoine-Fulcrand de Motier de la Fayette de Vissac,
d'abord officier d'infanterie, quitta ensuite le ser-
vice pour embrasser la vie religieuse, et devint
prieur de Saint-Marlin-du-Peuch de 1680 à 1711.
Charles de Motier de la Fayette, baron de Vissac, fut
substitué, avec ses descendants mâles, aux biens de la
branche de la Fayette, par testament de René-Armand,
comte de la Fayette , en date du 11 mai 1692, et cette dis-
position reçut son complément par acte de dernière
— 46 —
volonté de la duchesse de la Trémouille, fille du susdit
René-Armand, en date du 3 juillet 1717. Charles de
Motier de la Fayette, baron de Vissac, seigneur de Vc-
dières et autres lieux , avait épousé, le 13 décembre 1665,
Marie de Pons de la Grange, dame du Bouchet, de laquelle
il eut dix enfants, entre autres :
1° Edouard de Motier de la Fayette, qui forma le degré
suivant.
2* Jean-François , appelé l'abbé de Vissac , chanoine-
comte de Brioude, nommé à l'abbaye de Saint-
Ségne en 1719, mort en octobre 1721.
3° Henri-Joseph , chevalier de Malte , page du grand-
maître en 1686.
4° Jean-Marie, reçu chevalier de Malte le 10 octobre
1691, fut tué en Allemagne en 1704, étant
capitaine au régiment de Montboissier.
Edouard de Motier de la Fayette, baron de Vissac, sei-
gneur du Bouchet, de Fiz, de Villeneuve de Fargettes et
autres lieux , servit au siège de Philipsbourg en 1688, et,
trois ans après, à celui de Mons, où il fut blessé. Il se
trouva à la bataille de la Marsaille le 4 octobre 1693 ,
aux sièges de Gironne et de Barcelone, sous le duc de
Vendôme, en 1697; au combat d'Eckcren, en Flandres,
en 1703, et, la même année, à la bataille de Spire, où il
reçut une blessure grave en combattant à la tete d'une
compagnie des dragons du roi. Il fut marié, le 9 janvier
1708, avec Catherine de Suat de Chavagnac, dame de
Chavagnac , qui le rendit père des suivants :
l 0 Jean-Roch de Motier, marquis de la Fayette,
en faveur duquel testa Marie-Magdeleine de la
Fayette, duchesse de la Trémouille , le 3 juillet
1717. Il fut tue au siège de Milan en 1733, avant
d'avoir été marié.
2° Michel- Louis-Christophc-Roch-Gilbcrt , marquis de la
Fayette , marié , le 22 mai 1754, à Marie-Louise-
Julie de la Rivière , fille du marquis de la Rivière,
député aux états de la province de Bretagne,
de laquelle naquit, en 1757, le célèbre Marie-
Paul-Roch-Yves-Gilbert de Motier, marquis de
la Fayette, qui a rempli l'Europe et l'Amérique
de son nom. (Voir les biographies.) Celui-ci a
laissé, de Marie-Adrienne-Françoise de Noailles-
d'Aycn , un fils nommé Georges de la Fayette,
époux de M Ue Dcstutt de Tracy.
M. Georges de Lafayette et son fils, M. Oscar de La-
fayette, capitaine d'artillerie, représentent tous deux à
la chambre des députés le département de Seine-et-Marne,
le premier, l'arrondissement de Coulommiers, le second,
l'arrondissement de Mcaux.
On peut ajouter aux renseignements qui précèdent
que la maison delà Fayette compte sept admissions au
chapitre de Brioude , trois à celui des comtes de Lyon, et
que ceux de ses membres non mentionnés dans la pré-
sente généalogie ont pris leurs alliances dans les maisons
delà Roche, de Maumont, du Lac de Monteil, de Chau-
vigny-Blot, de Maubec, de Silly, de Lastic, de la Plalière,
de Jaucourt , de Daillon de Lude , de la Marlhonie , de
la Tour de Murât, de Le Loup de Pierrebrune, de Ri voire,
-48-
deSaconnay, d'Apchier, de Gaillard-Longjumeau, de Le
Clerc de Tremblay, des Friches, de Chaumont, de Dreux-
Morainville , de Brouilly, de Pas-Feuquières , de Taillefer
du Chambon, de Yiolle Sainl-Remy, de Foudras, de
Rabau-Givry, de Vogue, de Bouchard, d'Oradour, de
Glavières Sainte -A grève, de Boulier du Chariol, de
Montboissier, de Villers-risle-Adam , de Laire, delà Garde-
Poliu, de la Farge, de Vasset, de Faugières, de Bauzat ,
de Hautvillars , de la Barge , d' Ytier-Joran , de Remond-
Modène (1).
ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or ;
à la bordure de voir.
(Voyez pl. 3, flg. 3.)
de la FAYETTE-VIEILLE, seigneurs de Montluisant
et de Pélacot , élections de Clermont et d'Issoire. Cette
famille portait les mêmes armes que la maison de Motier
de la Fayette , ce qui annoncerait une commune origine.
Cependant elle n'est pas mentionnée dans la généalogie
de cette dernière publiée par le père Anselme dans le
t. vu de l'Histoire des grands officiers de la couronne , et
l'on n'aperçoit pas davantage le point de jonction dans les
preuves fournies en 1666, lesquelles remontent à Antoine
de la Fayette- Vieille, fils d'autre Antoine, vivant en 1549.
(1) Voyez le Père Anselme, t. vn.
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Celle-ci avait pris ses alliances dans les familles de Ber-
trand, de Pélacot , de Mézières , de la Plaigne , de Boudet,
de Malet et de Louvct. Elle était représentée, en 1666
et 1668, par Jean-Gabriel de la Fayette- Vieille, seigneur
de Montluisant , élection de Clcrmont , et par Quintien
de la Fayette-Vieille, seigneur de Pélacot, domicilié à
Vodable, élection d'Issoire. Ces deux gentilshommes jus-
tifièrent en même temps de leurs services militaires par
des attestations de 1652, 1654, 1656, 1657.
Les armoiries sont les mêmes que celles de la famille
qui précède. (Voyez pl. 3, Cg. 3.)
de FAYOLLES. — Ancienne seigneurie du pays de
Com brailles, patrimoine de Bernard de Fayolles, qui
vivait lors du traité de partage conclu en 1249 entre le
sire de Bourbon et le comte d'Auvergne. — Une famille
de même nom, appartenant à la classe des commer-
çants de la ville de Guérct , possédait divers fiefs dans
la Marche en 1669, 1684 et 1724. — Il existe plusieurs
familles nobles du nom de Fayolles en Périgord, en
Poitou et en Auvergne.
ARMOIRIES, — Inconnue*.
FELINES. — C'est le nom de plusieurs lieux en Auver-
gne, notamment de deux fiefs dont l'un est situé près de
tomb ni. 4
— 50 —
la Chaise-Dieu , et l'autre dans la commune de Ronzières,
près d'ïssoire. Celui-ci appartenait, en 1666, à la famille
de Montservier. — Il existe en Limousin une maison
de même nom, seigneurs de la Rcnaudie, maintenue
dans sa noblesse en 1666, sur preuves remontres à
l'an 1532. Elle porte : D'azur, à un soleil d'or.
de FELZINS, barons, puis marquis de Montmurat,
près de Maurs. — Maison d'ancienne chevalerie , qui
avait pris sou nom d'un antique château situé près de
Figeac, avec titre de première baronic du Quercy. Ses
possesseurs figuraient dès le onzième siècle parmi les pro-
tecteurs de l'abbaye de Figeac , ainsi que le constate
une bulle d'Urbain II, datée du monastère de Saint-Mar-
tial de Limoges, la veille des kalendes de janvier 1095,
adressée aux évoques de Cahors, de Rhodez,de Clermont
et de Limoges (1). — On a dit que la maison de Felzins
avait succédé à celle de Montmurat , ce qui , à la rigueur,
est vrai; cependant, elle ne lui succéda pas à titre héré-
ditaire, ni immédiatement. Voici, d'après des actes au-
thentiques, comment s'opéra la mutation. Il y avait
deux châteaux à Montmurat : le château supérieur et le
château inférieur, probablement démembrés l'un de
(1) Recueil de Doal , 1. 126, f. 47.
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l'autre. Le château inférieur appartenait en 1268 à
Sibille de Panât , veuve d'Arnaud de Barasc , seigneur
de Beduer, qui en fit donation à Aigline de Barasc, sa
fille, épouse de Guibert de Fclzins. Le château supérieur
échut, en 1278, à une fille de Nécher de Mont murât,
chevalier, qui l'avait apporté en mariage à Gcniès de Len-
tilhac, et Bertrand de Lcntilhac, son petit-fils , le céda,
en échange d'autres possessions, à la même Aigline de
Barasc et aux enfants qu'elle avait eus de Guibert de Fcl-
zins, 1291. Telle est, à coup sûr, l'origine des premiers
droits que les barons de Fclzins eurent sur la terre de
Montmurat, dont ils devinrent, par achats et échanges
successifs , les seigneurs dominants. Les descendants de
Guibert de Felzins et d'Aiglinc de Barasc ont donné plu-
sieurs chevaliers des ordres du Temple et de Saint-Jean-
de-Jérusalem , un chanoine-comte de Brioude en 1306,
plusieurs chevaliers de l'ordre du roi, entre autres, Bal-
thazarde Felzins, présent à une enquôte du 13 octobre
1593. Us se sont alliés aux maisons d'iîzès, de Noailles,
d'Arpajon-Sévérac , de Lcntilhac, de Cardaillac, d'E-
brard - Saint - Sulpice , de Saint- Géry, de Rillac , de
Robert - Lignera c , de Méallct-de-Fargucs , etc., etc.
Celte famille s'est fondue dans la maison de Turenne-
d'Aynac, par suite des alliances contractées par deux
sœurs, filles et héritières de Jean de Felzins, marquis
de Montmurat, savoir : Marie-Hélène de Felzins mariée
en 1646 à Flotard de Turenne , marquis d'Aynac , et
Catherine de Felzins, mariée en 1671 avec Jean de Tu-
renne, comte d'Aubepeyre, frère puîné de Flotard. Les
— 52 -
a rmoirie8 des barons de Felzins, marquis de Montmu-
rat, étaient:
Parli, au 1 er d'argent , à trois jumelles
de gueules en bande, qui est de
Felzins; au 2 e d'aïur, an lion léo-
pardé d'argent i soutenu d'or; à la
vaelie passante de gueules, qui est de
Montmurat.
(Voyezpl.3,flg. 4.)
Felzins. — L'Echo du Cantal du 18 octobre 18i5, en
enregistrant le mouvement de l'état civil de la ville d'Au-
rillac , dans lequel se trouve inscrit le mariage de Maxi-
milien-Nicolas-Michel , vicomte de Felzins de Gironde,
ancien officier de dragons , avec Marie-Thérèse-Honorine
Capelle de Peuchjean , ajoute la note suivante :
a Nous lisons dans les titres héraldiques de la famille
» du susdit vicomte que Michel de Felzins de Gironde
» épousa, en 1507, Bonne d'Angouleme, fille du duc d'Or-
» léans , frère de François I", roi de France ; qu'il portait
» pour armoiries : de gueules, à ttois bandes d'argent, et
» que de lui sont descendus les Felzins de Gironde, comtes
» de Balzac, barons de Gourcy; les comtes de Felzins
» de Faugri, etc., etc.; qu'ils sont alliés aux plus illus-
» très familles, entre autres avec Marie -Claire -Àn-
d toinette comtesse d'Arberg et du Saint - Empire ,
s mère du susdit Maximilien de Felzins et proche
» parente de la maréchale de Lobau, née comtesse
» d'Arberg. o
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Voilà de beaux litres sur l'authenticité desquels nous
ne disputerons pas beaucoup ; nous nous contenterons
de déclarer humblement que nous n'avions pas plus
connaissance de cette famille de Felzins de Gironde
que les généalogistes de la maison de France n'ont eu
connaissance d'un duc d'Orléans, frère du roi Fran-
çois I er , ni d'une Bonne d'Angoulème, sa fille. François I er
n'avait pas de frères; mais il avait une sœur légitime, d'a-
bord mariée au duc d'Alençon, puis au roi de Navarre,
et trois sœurs bâtardes : 1° Jeanne d'Angoulème, mariée,
avant 1501, à Jean Aubin, seigneur de Malicorne, et
plus tard, à Jean de Longwy ; 2° Magdeleine, bâtarde d'An-
goulème, abbesse de Fontevrault, morte en 1542 ; 3° Sou-
veraine , bâtarde d'Angoulème , mariée, en 1512, à Michel
Gaillard y seigneur de Longjumeau, panetier du roi.
( Voyez le père Anselme* )
Nous rappellerons en outre que, d'après une notice
publiée dans le t. ni du Dictionnaire de la Noblesse, par
M. de Gourcelles, la maison de Felzins -Mont mu rat,
la seule qui intéresse l'Auvergne s'est éteinte dans celle
de Turenne-d'Aynac , au milieu du dix-septième siècle.
FENEYROLES , fief situé dans la paroisse de Cariât ,
appartenant à la famille de Ravel en 1666.
de FEN1ERS. — D. Coll cite Guillaume de Feniers,
écuyer. comme vivant en 1475, et c'est le seul que nous
-54-
connaissions de ce nom , ce qui porte à croire que ce
pouvait être l'un des abbés du monastère de Feniers ,
lesquels prenaient le titre de seigneurs de Feniers.
ARMOIRIES. — Inconnues.
FER R AND ou FERRANT DE FONTORTE, seigneurs
de Fontorte, de Lagarennc, de Guiméticres et de Lamothc-
Conin. Cette famille, originaire du Dauphiné, du lieu de
Conin, au mandement d'Izeron, sur les rives de l'hère,
fut d'abord divisée en trois branches. Une branche est
restée en Dauphiné, une autre se fixa en Languedoc et
la troisième , celle d'Auvergne , vint se fixer sur les fron-
tières du Bourbonnais et de l'Auvergne, à Gannat.— -
Claude Fcrrand fut anobli par lettres de Charles VIII, du
mois de mai 1490, conOrmées en 1666 et vérifiées au par-
lement de Grenoble, par arrêt du 9 juillet 1667. — Le
Dictionnaire des Anoblissements, page 68, nous fait con-
naître un autre anoblissement, celui de Jacques Fer-
rant, intendant du duc et de la duchesse de Montpcnsier,
anoblissement qui eut lieu par lettres du 19 novembre
1554, expédiées le 31 décembre 1555 et registrées le
14 janvier suivant. — Antoine Fcrrand, sieur du Vernat,
septième fils de Claude Ferrand , reçut le titre de com-
missaire provincial de l'artillerie du haut et bas pays
d'Auvergne et de Bourbonnais, en 1657, de M. le duc de
Lude , grand-maître de l'artillerie. Il est mort commis-
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sairc provincial à Pignerol , le 25 septembre 1693. —
Deux des fils de ce dernier , Jacques Ferrand , médecin
de Monseigneur le duc d'Anjou, el Noël Ferrand, li-
cencié ez-lois, avocat en parlement, occupèrent suc-
cessivement la charge de lieutenant-général en la châ-
tellcnie de Gannat.— François Ferrand, aussi fils d'An-
toine, servit également dans l'artillerie et fut nommé
commissaire ordinaire en 1683, et commissaire pro-
vincial le 16 mars 1691. Il servit en cette qualité dans
l'équipage d'artillerie de marine de la Moselle et en
Flandre, en 1692, où il reçut plusieurs blessures. Le
25 octobre 1693 , il fut nommé par le maréchal d'Hu-
mières pour commander l'artillerie au département de
Pigneroi et de Dauphiné. — François Ferrand , écuyer ,
procureur du roi au bureau des finances de Riom , eut
un fils et un petit-fils qui occupèrent ce même emploi.
Il fit foi-hommage au roi , à cause de certaines dîmes
qu'il prélevait sur les paroisses de Montaigu et d'Escu-
rolles, en 1720 et 1728. Michel Ferrand, seigneur de
Fontortc, écuyer, accomplit les mêmes formalités à cause
de la seigneurie de la Tour -Vidal, paroisse de Saint-
Myon, en 1723. — Autre Michel Ferrand de Fontorte,
officier de cavalerie au régiment de royal-Navarre, ma-
rié , en janvier 1785 , avec Françoise d'Anglars de Saint-
Saturnin , assista à l'assemblée de la noblesse de la sé-
néchaussée de Riom en 1789.
Cette famille est représentée aujourd'hui en Auvergne
par M. François Ferrand de Fonlorle, fils de Michel, et
par ses petits -fils, MM. Charles et Alphonse -Gilbert
56
Ferrand de Fontorte, habitant le Cheix, commune de
Cellule, arrondissement de Riom.
ARMOIRIES. — Érartelécs , aux ("et 4 e
d'or an lion de saMe ; aux 2 e et 3 e d'azur
à irois coquilles d'or.
(Voyczpl.3,flg. 5.)
Les branches de Guimétièrcs et de Lamothe-Conin
portaient : Ecartelëes , aux i" et 4 e d'or, au lion de sable
armé > lampassé et paré de gueules; aux 2 e et 3 e de gueules ,
au pilier d'argent.
Il existe plusieurs autres familles nobles du nom de
Ferrand , entre autres celle du comte Ferrand , successi-
vement conseiller au parlement de Paris , pair de France,
académicien , directeur général des postes , membre du
conseil privé de Louis XVIII et auteur de plusieurs ou-
vrages politiques très-remarquables. Ses ancêtres étaient
originaires de la province du Poitou et anoblis au mois
d'octobre 1554.
FERREYROLLES. — Fief et château dans la commune
de Saint-Rcmy de Chaudesaigues. Il appartenait à la fa-
mille de Rigal en 166G et 1787. — Il y a une autre sei-
gneurie de Ferreyrolles ou plutôt Farrcyrolles, posses-
sion de la famille de Chambeuilen 1666. Celle-ci dépen-
dait de la commune de Léotoing , près de Lcmpdes.
de FERRIÈRES. — Le fief de Fcmères, situé dans la
paroisse de Saint-Mary-le-Cros, sur la rivière d'Alagnon ,
avait donné son nom à une famille noble très-ancienne.
Àyral ou Erard de Fcrrières vivait en 1279; autre Ayral,
en 1320; Bernard de Ferrières, chevalier, en 1350, et
Guyonnet de Fcrrières fut inscrit à l'Armoriai de 1450;
il portait :
ARMOIRIES. — D'argent , à (rois fers de
cheval d'azur cloués de sable.
(Voyez pl. 3, flg. 6.)
de FERRIÈRES -SÀUVEBOEUF. - Marquis de Sau-
vcbœuf et de Pierre-Bufûère, en Limousin, seigneurs
de Leybros, paroisse de Saint-Bonnet de Salers, en
Auvergne. Famille originaire du Limousin, connue
depuis 1210, et dont la filiation est établie à partir
de 1281 ; elle a fourni plusieurs membres à l'ancienne
chevalerie; deux autres ont été décorés de l'ordre du
roi au seizième siècle ; un gouverneur du château de
Ha, panetier du roi en 1561; un échanson de la cour,
gouverneur de Bordeaux en 1595, promu au grade de
raaréchal-de-camp en 1621; un lieutenant-général des
armées en 1651 ; un autre maréchal-de-camp après 1652,
et deux sénéchaux d'Auvergne de 1692 à 1740. Claude
de Ferriéres-Sauvebœuf, seigneur de Leybros par suc-
cession de Louise de Tournemire, sa mère, fut main-
tenu dans sa noblesse en 1666 et rendit hommage au
roi en 1684. Jean François de Ferriéres-Sauvebœuf,
sénéchal d'Auvergne, avait épousé Marie -Geneviève
de Vassan, sa cousine, qui se remaria en secondes
— 58 —
noces, le 11 avril 1743, avec Victor de Riqucti , mar-
quis de Mirabeau , et fut mère de Gabriel -Honoré de
Riqueti - Mirabeau , le célèbre orateur de la Consti-
tuante. Les alliances de la maison de Fcrrières sont
avec celles de Faydit-Tersac , de Noaillcs, de Larman-
die, de Perusse-d'Escars , de Tournemirc, de Souillac,
de Touchcbœuf, de Pierre- Buffière, de Vassan, d'Ap-
chon-Saint-Germain , etc., etc.
ARMOIBIES. — De gueules, au pal d'or, à
la bordure comportée de même.
(Voyez pl. 3,11p. 7.)
de FEU.— Louis de Feu, possessionné dans la mouvance
de Mozun en 1*50, portait : D'azur, au lévrier passant
d'argent colleté de gueules et surmonté de deux roses d'ar-
gent (Voyez pl. 3, fig. 8). 11 avait pour cri de guerre :
Saint-Jean, ce qui prouve qu'il n'était pas étranger à
une famille de Saint-Jean, originaire du Forez, posses-
sionnéc dans les paroisses de Panessièrcs , d'Essertines
et de Pescbadoire en 1203, 1308, 1310, 1331 et 1334. 11
est remarquable que la justice de Panessières appar-
tenant à la famille de Saint-Jean , était la même que celle
de Fleurs (1).
(1) Noms féodaux, p. 869, 870.— État (ou Dictionnaire) du
Lyonnaù, Fores et Beaujolais en 1781, p. 30.
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la FEUILLADE. — Sous ce nom, M. Laine mentionne,
dans le Nobiliaire d'Auvergne, une famille qu'il dit être
une branche naturelle de la maison d'Aubusson-la-Fcuil-
lade. Nous ignorons où M. Lainé a puisé ce renseigne-
ment, mais ce que nous savons bien, c'est qu'il a
confondu cette famille avec celle d'Amable d'Astorg ,
seigneur de la Feuillade, de la Celle, de Chalucet, main-
tenue dans sa noblesse par M. de Fortia , le 6 juin 1668,
et dont la généalogie a été imprimée au I' r registre de
Y Armoriai général de France , par d'Hozier , ainsi que dans
le Nobiliaire de Saint-Allais , t. iv, p. 231 (1).
le FEVRE-d'ORMESSON, seigneurs du Crest et d'Opmc ,
(1700 à 1775).— Famille originaire de la Picardie, illustrée
par un grand nombre de ses membres dans la carrière de
la magistrature et dans celle de l'administration des pro-
vinces. Divisée en plusieurs branches qui reconnaissent
toutes pour auteur commun Jean Le Fevre, notaire et
secrétaire du roi, maison et couronne de France, en 1509.
Elle a produit plusieurs conseillers et présidents à la cour
des comptes de Paris, des contrôleurs généraux des
finances, des conseillers d'état et maîtres des requêtes
(1) Voyez les Maintenues de l élection de fliom, au nom de la
FEUILLADE.
— 60 —
de l'hôtel du roi, deux présidents à mortier, un premier
président et nombre de conseillers au parlement ; divers
intendants de provinces, entre autres Antoine-François-
de-Paule Lefevre-d'Ormesson , successivement intendant
des généralités de Rouen , d'Auvergne et de Soissons ,
sous Louis XIV ; des chevaliers de Malte reçus dans
cet ordre en 1669, 1709, 1710, 1711 et 1712; et
enfin, un député de la noblesse de Paris aux états
généraux de 1789, mort victime de la révolution le 20
avril 1794.
ARMOIRIKS.— D'aior, à trois lys de jardin
d'argent fleuris d'or, tiges et feuillés de
sinople, posés 2 cl 1.
(Voyez pl. 3, Dg. 9.)
i»e FIDEDY de LAVERGNE , seigneurs de Fonlbonnc,
commune de la Vaslric , près de Saint-Flour. — D'après
Chabrol , M. de Fidedy-de-Lavergne (Etienne), receveur
des finances des élections de Saint-Flour et de Mauriac ,
possédait la justice de Fonlbonnc vers 1780 (1). Jacques-
Barthélémy - Dieudonné Fidedy - de - I>a vergne - de - Font-
bonne, né à Saint-Flour le 25 mai 1769, mort à Clcrmont
(1) Le fief de Fonlbonnc avait appartenu auparavant à MM. du
Pré, dont l'un était seigneur de Vedrines et élu de Saint-Flour,
et l'autre visiteur général des gabelles et seigneur de Cbàteauneut-
Lavastrieen 1723.
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le 31 juillet 1831. Sincèrement dévoué à la monarchie et
surtout à son prince, il ne suivit pas l'exemple de ces
prétendus royalistes qui, des 1789, abandonnèrent la
patrie et leur souverain; il resta au poste de l'honneur,
et lorsqu'à près le 10 août, Louis XVI et sa famille furent
renfermés au temple , il fut du petit nombre de ces ser-
viteurs Gdèles qui offrirent de se constituer prisonniers à
la place du monarque, jusqu'à ce que la Convention eût
prononcé sur son sort. Lorsque tout espoir d'être utile à
son roi se fut évanoui, M. de Lavergne, qui n'était pas en
sûreté dans son pays , émigra et alla joindre l'armée des
princes. Il Gt avec distinction, comme ofGcier de chevau-
légers du roi, la campagne de 92, et concourut à la défense
de Maestricht. Peu de temps après il se rendit en Suisse ,
où il se livra avec ardeur à la culture des lettres , et c'est
à son séjour dans celte contrée et à sa reconnaissance
pour l'hospitalité généreuse et délicate qu'il y reçut que
nous devons un de ses plus beaux poèmes : le Pèlerinage
dans les treize cantons. Dire que M. de Lavergne a été
l'ami de Delille, qu'il avait vu en Suisse et qu'il revit
à Paris après 1809 , c'est faire suffisamment son éloge
comme littérateur aimable. L'académie de Clermont,
dont il était membre, a publié plusieurs pièces de ses
poésies.
Louis XVIII récompensa M. de Lavergne le 14 février
1815 en le nommant chevalier de Saint-Louis et en lui
accordant le grade de chef d'escadron. Il fut anobli par
ordonnance royale du 19 mars 1817 et par lettres patentes
du 31 mai suivant.
— 62 —
Cet honorable citoyen a laissé deux fils, M. Pierre-Ro-
ma in- Alfred et M. Pierre-Anatole de Lavergne , habitant
à Clermont.
ARMOIRIES. — D'azur , à une lyre d'or sou-
tenue d'une épée d'argent montée d'or.
{Voyezpl.Mg.l".)
FILLIA1RE ou FILIÈRE, seigneurs de Coubladour,
de Charouil , de Chadenac, de Chcilon, de Saint-
Jouéry, etc., etc., famille maintenue en Velay, le 10 sep-
tembre 1669. André Filliaire de Charouil, rendit hom-
mage en 1685, à cause de Coubladour et autres droits
seigneuriaux qu'il avait à Loudes, à Vazcilles et à Saint-
Remy de Brioude. Jean Filière [acheta du marquis de
Valady, avant 1780, partie de la seigneurie de Saint-
Jouéry , près de Chaudesaigucs.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de la FIN, famille ancienne et distinguée du Bour-
bonnais, momentanément possessionnéc en Auvergne,
par suite du mariage contracté, le 9 septembre 1572,
par Jacques de la Fin, chevalier de l'ordre du roi,
gentilhomme de la chambre et gouverneur de Montfer-
rand , avec Gilbcrle de Montboissier , dame d'Aubusson ,
de Boissonnelle , de Monteil et d'Hauterivc. Alexandre
de la Fin, leur (ils, disposa de ces mômes 6efs en faveur
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de Jacqueline de la Souchère, sa femme. La famille de
la Fia a donné un commandeur de Montchamp pour
l'ordre de Malte, en 1356 , et un maître d'hôtel du duc de
Bourbon, de 1488 à 1505 (1).
ARMOIRIES. — D'argent à trois fasccs de
sable ; à la bordure engrelée de gueules.
(Voyez pl. 4, flg. 2.)
*
de FLAGEAC, seigneurs de Flageac, d'Aubusson et
d'Aurousc. — Cette maison, éteinte depuis deux siècles,
devait son nom à une terre située entre Langeac et Pau-
lhaguct , élection de Brioude. Elle reportait son origine
à Gilles de Flageac, l'un des négociateurs du traité inter-
venu entre le roi Saint-Louis et Raymond VII, comte de
Toulouse , traité que les uns datent de 1229 , et d'autres
de 1233. Vers le môme temps, existait une maison de
Chavanon, dont plusieurs membres se qualiûaient sei-
gneurs de Flageac, d'où on a conclu que les Flageac
étaient du môme sang que Pierre de Chavanon , le saint
fondateur de l'abbaye de Pébrac. Ce qui donne de la valeur
à cette opinion , c'est que plusieurs abbés de ce monastère
ont été choisis dans la maison de Flageac , sans doute pour
honorer la mémoire du fondateur; Jean de Flageac le gou-
vernait en 1438. Armand de Flageac fut inscrit à l'Armo-
riai de 1450. La postérité de ce dernier, qui s'était alliée
(1) Nom féodaux , p. 413. —D. CoM,— Chabrol , p. 350.
— 64 —
aux maisons de Montmorin, de Kostaing, d'Alcgre,
d'Apchier, de Crussol, de Fontanges, de Murât , de
Pouzols , de la Roquc-d'Azénières et autres , Gnit en la
personne de Pierre de Flageac , chevalier de l'ordre du
roi , et l'un des principaux officiers du comte de Randan
à la bataille d'Issoire, lequel ne laissa de Marguerite de
Hostaing, sa femme, que deux filles, savoir : Louise de
Flageac, qui porta la terre de son nom à Christophe
d'Alègre, seigneur de Saint-Just, dont elle était veuve
en 1670, et Marguerite de Flageac, alliée en premières
noces à Christophe d'Apchier, et en second lieu, à Conan
de Crussol , duc d'Uzès. La maison de Flageac comptait
quatre admissions au chapitre de Brioude : Aymar de
Flageac, en 1301; Pierre, en 1473; autre Pierre, en 1512,
et Jacques, en 1559. Celui-ci vivait encore en 1595.
ARMOIRIES. — De sable, à la tour d'argent ;
à la bordure de gueule*.
(Voyez pl. Mg-3.)
de FLAGEAC. (Voyez Le Normand de Flageac.)
du FLOQUET, seigneurs de Chaméane, de Grommont,
de la Gorce, de Saint-Genest, du Réal et de la Dommerie,
élection d'Issoire. — Cette famille a prouvé sa filiation
depuis Jean du Floquet, lieutenant de justice de la Châ-
tellenie royale d'Usson en 14G0, et elle était considérée
comme noble en 1543; mais cette qualité ne lui a été
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légalement reconnue que par lettres de confirmation
obtenues le 28 juin 1665, et c'est en vertu de ces lettres
qu'elle fut maintenue en 1668; elle était alors divisée en
deux branches : la première représentée par Biaise du
Floquet, seigneur de Chaméane; la seconde, par quatre
frères : Pierre, Jean, Maximilicn et Claude du Floquet,
sieurs de Réal, paroisse de Fiat, tous capitaines dans divers
corps. Ils justifièrent, en outre , des services militaires de
leurs ancêtres par de nombreux certificats dont les dates
comblaient sans interruption un intervalle de près d'un
siècle, 1594 à 1668. Plusieurs membres de celte famille
rendirent hommage au roi en 1669, 1683, 1684 et 1716.—
Anne-Éléonore-Eulalic du Floquet du Kéal , fille de Fran-
çois-Charles du Floquet, comte du Héal, a épousé, le
13 février 1787 , Charles-Marie Le Clerc, marquis de Jui-
gné , crée pair de France en 1823. La maison du Floquet
compte des alliances avec les familles de Téraulcs, de
Chauvigny, du Vernet, de Régin, de Sommièvrcs, de
Boycr-Saunat , de la Rochefoucauld , de Frétât , de Girard-
Sainle-Radegonde , du Lac et de la Kcyneric.
ARMOIRIES. — D'aïur, à la «roix engrelée
d'or, cantonnée, aux 1 er et 4 e , d'une
étoile d'argent ; au 2*el 3 e d'une pomme
de pin d'or.
(Voyez pl. 4, fig. 4 )
de FLORAC ou FLORAT, anciennement Flcurac —
Ancien fief situé dans la commune d'Ydes, sur les bords
TOME 111. 5
— 66 -
de la Sumènc, et relevant de la comtoirie de Saignes
dont elle était un démembrement. La famille à laquelle
il avait donné son nom était, sclott toute apparence, un
rameau de la maison de Saignes. C'est, du moins, ce que
l'on peut conclure de divers rapprochements, et surtout,
de la similitude de ses armoiries avec celle des comtours,
similitude que nous ferons remarquer plus loin. Le plus
anciennement connu des seigneurs de Fleurac fut Escot
de Fleurac, damoiseau, mort avant 1317, époque à
laquelle Roger de Fleurac et Gaillarde-Marguerite de
Fleurac, sa sœur, transigèrent sur sa succession. Cette
dernière, qui était alors fiancée à Hugues Seguin, alias
de Pénacor, reçut pour sa part les rentes à prélever
sur les lieux de Fonostre, de Jouanncs et de Beils,
dépendant des paroisses d* Ydcs cl de Madic. Les témoins
de cet acte furent : Jean de Fleurac, Jean Oltrassalh
d'Autressal et Pierre de Mariât, damoiseaux. Quelques
années après, c'est-à-dire en 1334, la même Gaillarde-
Marguerite de Fleurac, autorisée de Hugues de Pénacor,
son mari, céda lesdites rentes à Nicolas de Montclar,
coseigneur de Montclar et d'Anglars. — Bertrand de
Fleurac vivait en 1375, qu'il fut témoin du testament
de Guy de la Tour. — Roger de Fleurac, II e du nom,
prieur de Billom, fut présent à une acquisition faite à
Àntignac, par Hugues de Bort, capitaine du château
de Claviers, en 1394. — Louis de Fleurac, damoiseau,
seigneur de Fleurac, en Auvergne, et de Margeride, en
Limousin, fit une obligation à Jacques de Chabannes
pour prêt d'argent en 1431 ; lui vendit des rentes en 1439
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et fut inscrit à l'Armoriai de 1450; il portait : de gueules,
semé de fleurs de lis for. ( Voyez pl. 4 , fig. 5. ) Ces armes!
comme on le voit, n'offrent avec celles des comtours
d'Apchon, aînés des comptours de Saignes, d'autre dif-
férence que le changement des émaux, et l'on sait que ce
moyen était souvent employé dans les familles pour dis-
tinguer une branche de l'autre. A cette môme époque de
1450, Bernard, comtour, seigneur de Giou et de Rinhac
ou Rignac, près de Riom-cz-Montagnes , portait : d'or,
semé de fleurs de lis d'azur, et pour brisure, un chef
d'azur, chargé de irais étoiles d'or; au ïambe l de gueules
orochant (1). — On ignore comment la seigneurie de Fleu-
rac passa dans la maison de la Queuille qui la possédait
déjà en 1482 et qui en illustra le nom. L'histoire con-
servera le souvenir de ce valeureux capitaine , Jean de
la Queuille, dit de Floral, chevalier de l'ordre du roi
en 1577, lieutenant -génial en Auvergne en 1580,
sénéchal de Ciermont en 1589, maréchal- de- camp en
1605, dont les exploits furent si utiles à la cause de
Henri IV. (Voyez De la Queuille. )
de FLORAC ou FLOIRAC. — Albert de Florac était
chancelier et garde-des-sceaux de la prévôté de Nonctte
pour le duc de Berry en 13<M). Nous ne pensons pas qu'il
fût membre de la famille objet de la notice qui précède ,
(1) Armoriai de 14«0, p. 71 , 93, 94.
- 68 -
car il csl qualifie bourgeois de la ville d'Issoirc, dans uo
acte émane de son autorité en 1368.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de FLORET ou FLOR1T , seigneur du Bacon, de Chi-
liaguet et de la Tour-dc-Clamouse , en Auvergne et en
Gévaudan. — Celte famille remonte à Guillaume Florit
du Bacon, seigneur de Chiliagucl en 15i0, anobli pour
services militaires, par lettres du mois de février 1565,
registrées à la chambre des comptes de Paris le 7 juin
suivant. Elle était représentée en 1760 par Jean-Fran-
çois-Eustache de Florit de la Tour-dc-Clamouse, ancien
capitaine au régiment d'Orléans -Dragons, chevalier de
Saint-Louis, et commandant de la ville de Pradellcs,
époux de Marie - Jacqueline - Françoise de la Rodde-
Saint-IIaôn. Le nom de Florit- de -Clamouse figurait
encore sur les listes de convocation de la noblesse du
Vivarais en 1789 (1).
ARMOIRIES. — D'aior , au cygne d'argent
surmonté d'une fleur de lis de même; au
chef d'or chargé d'un casque de sable ac-
costé de deux étoiles d'azur.
(Voyez pl. 4, (lg. 6.)
(1) Chabrol, t. lv, p. 188.— Comtt de Waroquier ,t. iv, p. 216.
— Dictionnaire véridique des origines , par M. Laine, 1. 1 , p. 490.
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FLOTTE, seigneurs de Ravel, de Cormède , d'Ennezat ,
de Mayssat, d'Escolle, de Maymont, de Vaux et de Li-
maignes. — Maison ancienne et illustre, éteinte depuis
quatre siècles. Pierre Flotte, fils d'un gentilhomme d'Au-
vergne , fut élevé à l'école des Légistes appelés chevaliers*
ez-lois, qui, depuis le règne de Saint-Louis, exerçaient
une grande influence sur l'autorité royale qu'ils servaient
avec zèle et talent. Il joua un rôle très-important dans la
lutte qui s'engagea entre le pape Boniface V III et le rot
Philippe-le-Bel. Ce monarque lui fit don, en 1294, de la
terre de Ravel et du lieu de Salmeranges en Auvergne ;
de la jouissance de la terre de Lumigni, en Brie, et
l'honora de la dignité de chancelier de France en 1302;
il périt à la bataille de Courtray la même année avec
l'élite de la chevalerie française. Il eut pour fils aine
Guillaume Flotte, chevalier, seigneur de Ravel, con-
seiller au parlement en 1314, employé avec succès dans
diverses négociations importantes par les rois Philippe-
le-Long et Philippe de Valois, et revêtu de la dignité de
chancelier qu'il exerça de 1339 à 1347. Celui-ci fut marié
deux fois : 1° avec Elips de Mello ; 2° avec Jeanne d'Am-
boise. Du premier lit vint Pierre II , dit Flotton de Ravel ,
qui servit avec distinction en Gascogne , en Languedoc et
en Flandre, de 1337 à 1345; il fut créé amiral de France
le 28 mars 1345; il était, en outre, capitaine général en
Poitou, Sain longe, Limousin et frontières voisines. De
son mariage avec Marguerite de Châtillon, vint, entre
autres enfants , Guillaume Flotte , II e du nom , qui Gt em-
poisonner Marguerite de Beaumont, sa femme, sous
prétexte de mauvaise conduite , après en avoir eu An-
toine Flotte, dit Flotton, tué à la bataille de Roscbeck
en 1382. Antoine ne laissa qu'une seule fille, Jeanne
Flotte, héritière de Ravel, d'abord promise à Antoine
J'Auvergne, dit de Boulogne, décédé avant l'accomplis-
sement du mariage, puis mariée deux fois : l°en 1401,
avec Jean - François d'Aubrichcourt ; 2° vers 1424, à
Jacques de Chûtillon , seigneur de Dampierre. Demeurée
stérile de ces deux unions , Jeanne Flotte testa en faveur
d'André de Chauvigny-Blot, et mourut , selon Audigier,
le 14 février 1432. Catherine de Chauvigny porta la terre
de Ravel dans la maison d'Amboisc , d'où elle passa suc-
cessivement dans celles de la Rochefoucauld, de Com-
boursier-Terrail et d'Estaing. Cette dernière la possédait
encore en 1789.
ARMOIRIES. — Fascé d'or et d'aïur de
six pièces.
(Voyez pl. 4, flg. 7.)
ISoia. Il existe trois autres familles du nom de Flotte
n Dauphiné et en Provence.
de FOIX , seigneurs de Mardogne , de Moissac-lc-Châ-
eau , d'Auzelles , de Gimazanne , de Val et de la Nobre. —
Branche de l'antique et illustre maison des comtes souve-
rains de Foix, de Bigorre, de Navarre, de Béarn , vicomtes
de Narbonne, rivaux en gloire et en puissance de ces
fameux d'Armagnac, avec lesquels ils exercèrent long-
temps une égale influence sur les provinces voisines des
Pyrénées. Un rameau de cette grande famille vint s'éta-
blir en Auvergne par suite du mariage de Germain de
Foix, troisième fils de Jean II, vicomte de Couzerans,
le 28 octobre 1477, avec Jeanne de Tinières, héritière
de Mardogne et autres places. Jeanne mourut en 1519,
et son mari, en 1530. Ils laissèrent Louis de Foix, seigneur
de Mardogne, qui épousa, le 6 août 1521, Gabrielle de
Dienne, déjà veuve d'Astorg de Pcyre. Ce mariage lui
attira la colère de son père qui avait jeté les yeux sur la
même veuve, et qui, pour le punir, disposa de la vicomté
de Couzerans en faveur de Jean de Foix, son putné.
Malgré cette disgrâce, qui le privait des avantages attachés
au droit d'aînesse , Louis de Foix soutint son rang avec
dignité ; il accompagna ses parents, Gaston de Foix , duc
de Nemours; Odet de Foix , vicomte de Lautrec, et Tho-
mas de Foix-Lescun, dans leurs campagnes d'Italie, où il
se distingua par sa valeur. Ce seigneur mourut en 1560 et
fut inhumé dans l'église de Joursac, près de Mardogne.
On ne lui connaît que deux enfants : Joseph de Foix,
dont nous allons parler, et Germaine de Foix, alliée,
le 20 février 1557, avec Michel d'Anjoni , seigneur d'An-
joni , de Falcimagne et autres lieux. Joseph de Foix ,
seigneur de Mardogne , épousa Françoise de Lastic , fille
de Thibaud, seigneur de Lastic et de Rochegonde, de
- 72 -
laquelle il n'eut qu'une fille unique , Gabrielle de Fois,
mariée, en premières noces, à François de Dienne, cheva-
lier de l'ordre du roi , bailli royal de la haute Auvergne,
et en secondes noces, par contrat du 28 juin 1592, avec
Gabriel-Philibert d'Apchier. Elle mourut sans postérité,
à Saint-Flour, en 164G. Sa mère, Françoise de Lastic, qui
s'était remariée à Jean de la Guyche, avait eu de son
second mari, une fille nommée Louise de la Guiche,
épouse de Louis-Antoine de la Rochefoucauld-Langeac,
laquelle réclama des droits sur la terre de Mardogne, et
ce fut alors que s'engagea, entre les maisons d'Anjoni,
d'Apchier, de la Rochefoucauld et de Mauléon, repré-
sentant toutes la maison de Foix, une instance qui durait
encore en 1784. Nonobstant ce procès, la terre de Mar-
dogne fut d'abord vendue à David du Four, lieutenant-
général à la sénéchaussée de Clcrmont , qui s'en départit
par transaction de 1720. Elle fut ensuite cédée , du con-
sentement des parties, à Louis-Armand, prince de Conti,
qui, à son tour, la ce da au roi Louis XV en 1770. Trois
ans plus tard, elle fil pnrlie de 1'apanngc du comte d'Artois,
et rentra dans le domaine royal en 1778.
Une autre branche de la maison de Foix, celle des
comtes de Flcix, vint en possession du duché de Randan,
par suite de l'alliance de Jcan-Bapliste-Gaston de Foix,
comte de Flcix, avec Marie-Claire de Beauffremont,
première dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche,
fille de Henri de Beauffremont, marquis de Scnecey, et
de Marie-Catherine de la Rochcfoucauld-Randan , gou-
vernante de Louis XIV. Henri-Charles de Foix , pair Je
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France, dernier duc de Randan de son nom, mourut
le 22 février 1714.
ARMOIRIES. — D'or, à trois pals de gueules;
le 3* à seneslre chargé de trois losanges d'or
en chef, î et 1.
(Voyez pl. 4, ng. 8.)
Quelques membres de celte famille ont porté : Ecartelé,
aux 1 er et 4' d'argent, à la croix ancrée de sable; aux
2 e et 3 e d'or y à trois pals de gueules.
D'autres portaient en 1637 : Ecartelé , aux 1 er et 4« d'or,
à trois pals de gueules; aux 2° et 3 e de voir, or et gueules.
DE FOLHOLES ou FOULHOLES. — Cette famille, qui
semble tirer son origine du lieu de ce nom, situé dans la
commune de Vezac, canton sud d'Aurillac, était posscs-
sionnée près de Vic-en-Carladez , aux 13 e et 14 e siècles.
Béalrix de Folholes, alias d'Albin, vivait en 1253; Ray-
mond de Folholes, chevalier en 1278; Bertrand en 1287;
et Pierre de Folholes, aussi chevalier en 1303 et 1325.
Cette dernière année il fut présent à un acte du vendredi
avant la fête de Sainte-Madeleine, par lequel Isabeau de
Rodez , vicomtesse de Cariât , veuve de Geoffroy de Pons,
annula une donation qu'elle avait précédemment faite
à Bertrand et Bernard de la Tour-d'Auvergne, ses neveux.
Un arrêt du parlement, de l'année 1397, nous apprend
que Jean de Foulholes, chevalier, légitime administra-
teur d'autre Jean de Foulholes, écuyer, son fils, était
en discusssion avec Raymond de Baufort, vicomte de
-74-
Turenne , à raison des cbftleaox et fiefs de Floirac, Agude,
Vayrac, Taille, Coissac et la Rrandc, situés en Quercy
et en Limousin, et auxquels il prétendait comme héritier
de Marguerite de Lestradc. Ce différend n'était pas ter-
miné en 1403, suivant une information faite à la requête
du vicomte contre le môme Jean de Foulholes , chevalier.
Cette famille a dû s'éteindre ou changer de nom peu
après, car les actes précités sont les dernières traces qu'il
en reste.
ARMOIRIES. — iDeonnots.
db la FON ou de la FONT-DEJEAN , comtes , puis
marquis de Saint-Projet , barons de Barbazan , seigneurs
de Rillac, Nozièrcs, Saint-Martin -Valmeroux, Saint-
Paul-de-Salers, du Dognon-les-Pleaux , de Tourniac et
autres lieux, en Quercy, en Bigorrc , en Limousin et en
Auvergne. — Cette famille, originaire du Quercy, est
connue depuis au moins 1360, époque à laquelle vivait
Ratier de la Font, seigneur de Fcneyrolles; elle a prouve
sa filiation depuis Pons de la Font , seigneur de Fcney-
rolles, marié le 23 novembre 1495, avec Anne de Gaïard,
fille de Jean de Galard , seigneur de Brassac. Flotard de
la Font, son petit-fils, épousa, le 21 mai 1560, François
Dejean de Saint-Projet , en Quercy, et fut substitué aux
biens de cette maison, à charge d'ajouter le nom de
Dejean à celui de la Font. Ce Flotard fut le bisaïeul de
Fabien de la Font , comte de Saint-Projet , allié, le 2 no-
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vembre 1G55, à Françoise de Rillac, fllle et héritière
en partie, de François de Rillac, chevalier de l'ordre
du roi, maréchal de camp, grand bailli de Salers, sei-
gneur de Rillac, coseigneur de Pleaux, du Dognon,
Nozières, Saint-Paul, etc. , etc. De cette union sont issus
entre autres enfants, 1° Catherine de la Font-de-Saint-
Projet, née au château de Rillac, le 17 octebre 1667,
admise le 24 mars 1686 chanoinessc de l'ordre de Malte
au chapitre de Beaulieu-Issindolus, en Quercy, où elle
fit profession le 10 avril suivant. Élue grande prieure
perpétuelle de cette maison, en mai 1716, elle la gou-
verna jusqu'à sa mort, arrivée en 1749. 2° Joseph de la
Font, comte de Saint-Projet, qui parait avoir succédé
un moment à son aïeul maternel, dans la charge de
grand bailli de Salers. Il ne vivait plus, en 1722, que sa
veuve , dame Bonavenlure de Montclar-Montbrun ren-
dit hommage au roi ; 3° Jacques de La Font, marquis de
Saint-Projet, seigneur de Rillac, Tourniac, le Dognon,
qui rendit hommage desdites terres en 1699. Celui-ci
laissa un fils, Charles de La Font, marquis de Saint-
Projet , baron de Barbazan , premier baron de Bigorre ,
seigneur de Rillac, etc., etc., lequel renouvela l'hom-
mage au roi en 1723. Un membre de la môme famille fut
reçu chevalier de Malte le 22 avril 1786. Parmi les al-
liances non mentionnées dans ce qui précède, on dis-
tingue les noms de Gourdon, de la Roche-Fontenillcs ,
de Cardaillac, de Pèchepeyroux, de Perusse-d'Escars, de
Cugnac, de Salers, de Salles, de Saint-Martial, de Po-
lignac, de Lautrec, de Beaupoil-Saint-Aulaire, de Mor-
- 76 -
lhon , de Murat-de-Lestang , de Penne , de la Valette , de
Vassal , de Lestrade et de Laville-Lacepède (1).
ARMOIRIES. — D'argent , è U bande de
peu les.
(Voyez pl. 4,flg. 9.)
de FONTANET.— Seigneurs deFontanet, d'Aulhac et
delà Roche-Romaine, aux environs d'Issoirc. Guillaume
do Fontanet, damoiseau, figurait au nombre des nobles
tenant fief dans la mouvance d'Ollicrgucs en 1396. An-
toine de Fontanet transigea , le 2 août li46, avec Robert
deFaydidcs. Le même Antoine, dit d'Aulhac, et Robert
de Fontanet, furent inscrits à l'Armoriai de 1450, p. 83, 85;
ils portaient : d'azur, au chef d'or, au lion de gueules bro-
chant sur le tout (Voyez pl. 5, fig. 1.). — Jean de Fonta-
net-d'Aulhac acquit de Louis d'Aubières, en 1499, la
seigneurie de Roche-Romaine, qu'il revendit à François
de Crestes en 1526.— Annet de Fontanet avait épousé,
vers 1540, Anne du Croc , fille de Gilbert du Croc et de
Philippine de Saillans. Il paraît que celle dame demeura
héritière de son mari, car Guillaume du Croc , son neveu ,
et les descendants de celui-ci , se qualifiaient seigneurs
de Fontanet, de 1572 à 1649. — Agnès de Fontanet porta
la seigneurie d'Aulhac en mariage à Gaspard de Besse
fi) Archive» du chapitre de Deaulieu, à la Bibliothèque royale.
— AToroi féodaux,^. 417, 491.
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de la Richardie avant 1669, époque à laquelle Gilbert de
la Richardie, leur Gis, en rendit hommage au roi. ( Voyez
Aulhac) (1).
de FONTANGES. — A peu de distance de la ville de
Salers, dans la jolie vallée arrosée par les eaux de l'Asprc
et de la Maronne, est un gros bourg que Ton décore par-
fois du nom de ville ; c'est le bourg de Fonlangcs (2) ; il
est dominé par les ruines d'un ancien château féodal , ber-
ceau d'une race chevaleresque dont l'origine se perd dans
la nuit des siècles. Geraud de Fontanges, qualifié de
chevalier illustre, s'immortalisa dans un combat singu-
lier où il vainquit Àymeric de Saint-Céré, en présence
des vicomtes de Turenne , de Comborn et de Limoges,
entourés d'une brillante chevalerie, à Beaulieu, en Li-
mousin, le 27 janvier 1178. Après Geraud paraissent
Maurin de Fontangrs, mentionné dans le Gartulaire de
l'abbaye de la Valette , sous la date de 12*4 ; Hugues de
Fontanges, chevalier croisé en 1248, dont l'écusson figure
aux galeries historiques de Versailles; Rigaud, Astorg
et Hugues de Fontanges, connus par diverses aliénations
(1) Noms féodaux, p. 810, 944.— Chabrol , p. 522 , 813 — Généa-
logie de la maison du Croc, p. 4, 5.— Production de 1666, aux
noms de Faydideset de Peucbaud — Armoriai de 1450, p. 83 , 85.
— D. Coll.
(2) Chabrol , tome iv , p. 667, a confondu la seigneurie de Fon-
tanges avec celle de Branzac (anciennement Vranzac), située dans
la commune de Loupiac , et qui a long-temps appartenu à la mai-
son de Pestels , co seigneurs de Fontanges.
- 78 —
faites au monastère de Mauriac en 1250, 1270 et 1282.
Maurin, Hugues, Pierre, Ayroeric, Rigaud H,Rigaud IH,
rendirent successivement hommage à l'évoque de Cler-
mont en 1270, 1272, 1278, 1331, 1368, 1373, 1427 (1).
Olivier de Fontanges, le môme qui fut inscrit dans l'Ar-
moriai de 1450, comparut avec Guy de Pestel et Guy
de Beauclair, à la chambre des comptes de Paris, le
14 avril 1459, pour attester l'utilité de l'établissement de
deux foires à Fontanges, et le 14 juin suivant , Olivier de
Fontanges se présenta de nouveau pour retirer les lettres
de concession. —Guillaume de Fontanges fut chancelier,
garde -des- sceaux du duché d'Auvergne , prévôtés de
Maurs, Aurillac et Mauriac, de 1443 à 1415. Guy, ou
Guinot de Fontanges, épousa, en 1465, Marguerite d'Au-
leroche, de laquelle sont issus deux fils: 1° Rigaud IV, qui
continua la ligne atnée , et Louis de Fontanges qui fonda
la branche des seigneurs du Chambon , en Limousin ,
divisée depuis en plusieurs rameaux répandus en Au-
vergne, en Limousin, en Quercy et en Bourbonnais. —
Aymeric de Fontanges épousa , vers Tan 1500, l'héritière
de Cropières-Montjoui.— Nous devons ici mentionner une
assertion d'Audigier qui ne nous paraît pas fondée. On
sait que la maison de Pcslcls a eu , de temps immémorial,
des droits de co seigneurie sur la terre de Fontanges,
droits qu'elle tenait de ses alliances avec les Beauclair,
les Salers et les Fontanges, entre autres, de celle con-
(1) Gallia christiana.
tractée par Guy de Pestcls avec Hélix de Fontaoges , vers
l'an 1380. Ainsi Audigicr, sans doute trompé par la con-
formité des prénoms et qualifications dont on faisait usage
dans les deux familles, a prétendu que Guy IV de Pes-
tels, dit Guinot, fils de Guy III et d'Annetle d'Apchon,
fut l'aïeul de Nicolas de Pestels, puîné de sa maison , subs-
titué au nom et armes de Fontanges , et tige des seigneurs
de Veïzic. Ce fait qui , à notre connaissance , n'est con-
signé dans aucun autre document , se trouve démenti
par les preuves des deux familles, où l'on n'aperçoit pas
la moindre trace d'une semblable substitution. D'ailleurs,
la parenté de la branche de Velzic avec celle du Cbambon
ressort suffisamment de certains titres authentiques. Nous
avons eu sous les yeux le contrat de mariage de Guide-
mine de Fontanges , fille unique de Pôtre-Jean de Fon-
tanges, seigneur de Fontanges, Palmont, Cropières, Puy-
Morier, Saint- Jouery, et de dame Jeanne de la Rouë,
avec Louis de Scorailles deRoussille, et auquel contrat,
passé au château de Scorailles le 3 août 1616, assistèrent :
Annct de Fontanges, seigneur de Velzic, oncle de la future ;
Jean de Fontanges, seigneur du Chambon; Gabriel de
Veilhan, seigneur de Pénacort; Jean de Rillac, bailli de
Salers; François de Salers, baron du lieu. Cet acte, ratifié
le 11 du même mois, en présence d'Henri de Saint-Mar-
tial-de-Puvdeval, doyen d'Aurillac ; de Gilles de Sedièrcs
et de Jacques de Plaignes. Dans celte pièce, comme on
le voit, paraissent les deux principales branches de la
famille de Fontancos , plusieurs de leurs parents et amis ,
tandis qu'on n'y voit figurer aucun membre de la maison
— 80 -
de Pestels. Au reste , un acte que d'Hozicr cite sans en
rapporter les détails, dans V Armoriai général, R u II, et
qui cependant pourrait fournir des éclaircissements cer-
tains, c'est une transaction intervenue en 1520, entre le
susdit Nicolas de Fontangcs et Guy de Peslels, touchant
le droit de sépulture et d'armoiries des deux familles.
Cette branche des seigneurs de Vclzic , représentée
en 1666 par Guillaume de Fontanges, seigneur de Velzic,
paroisse de Lascelle , cl Gcraud de Fontanges , son frère,
seigneur de la Garade, paroisse de Polminhac, s'est per-
pétuée avec honneur jusqu'à nos jours. Elle a produit :
Jean-Baptiste-Joseph de Fontanges, évoque de Lavaur,
mort en 1764; Louis-Marie, marquis de Fontanges, lieu-
tenant des gardes-du-corps , maréchal*dc-camp, chevalier
de Saint-Louis, mort en 1781 , laissant de son mariage
avec Françoise de Barrai, qu'il avait épousée en 1765,
Justin, marquis de Fontanges, chevalier de Saint-Louis,
dont la flllc unique a épousé M. George Onslow, membre
de l'Institut , petit-fils de lord Onslow, pair d'Angleterre.
Seigneurs d'Auberoque. — Cette branche comptait
parmi ses membres les plus distingués Antoine de Fon-
tanges qui, en 1553, commanda les ban et arrière-ban des
provinces d'Auvergne, du Quercy, du Périgord, Limousin
et autres. — Louis de Fontanges, son fils, qui eut un com-
mandement semblable en Auvergne et en Bouergue au
temps de la ligue. — François de Fontanges, lieutenant
de M. de Noailles, assista aux sièges de Milhaud et de
Belmont, en Rouergue, en 1609.— Jeau de Fontanges,
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lieutenant de chevau-légers, servit avec distinction, à
latete de quatre-vingts maîtres, aux sièges de Gravelines
en 16*4, et de Dunkcrquc en 1646. Celui-ci était domi-
cilie au château d'Auberoque , paroisse de JLadinhac ,
lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666. Son fils,
Jean de Fontanges, comte d'Auberoque, sous-lieutenant
de la compagnie des chevau -légers du Dauphin , fut tué
à la bataille de la Marsaille, le 3 octobre 1693, avant
d'avoir été marié.
Seigneurs du Chambon, de Maumont et autres lieux
en Limousin. — La tige de cette branche fut Louis de
Fontanges, frère puîné de lligal ou Rigaud IV, seigneur
de Fontanges. Il épousa, le 31 octobre 1507, Cécile de
Kastelanc , dame du Chambon , terre que celte famille
tenait d'une libéralité faite par Pierre de Beaufort, vi-
comte de Turennc, à Pierre de Rastelane, le 21 jan-
vier 1421, en considération de services rendus. De cette
union naquirent, entre autres enfants, Jean de Fontanges,
qui continua la ligne du Chambon, et Antoine de Fon-
tanges, tige des seigneurs de Masclas, en Quercy, laquelle
a pris ses alliances dans les maisons de Blanchefort, de la
Garde-de-Saignes , de Mirandol , de Montai, de Gourdon,
de Vaillac, de Montclar, de Vassal, etc., etc. Elle s'est
éteinte en la personne de Jean -Pierre de Fontanges,
colonel d'infanterie, écuyer de la princesse de Conti,
mort en 1755, sans avoir eu d'enfants d'Anne de Fon-
taines, dame d'honneur de la même princesse.
Jean de Fontanges, 1« du nom , fils aîné de Louis, sei-
tome m. 6
- 82 -
gncur du Chatnbon , et do Cécile de Raslelanc, épousa,
le 12 février 1535, Françoise de Veilhan , de laquelle
issut :
Raymond de Fontaxges, allié, le 17 mai 1577, avec
Antoinette de Monceaux , sœur de Pierre de Monceaux,
seigneur dllaulerochc et de Vernincs, tous deux enfants
de Hugues de Monceaux, seigneur des mômes lieux,
paroisse de Champs-do-Bort , en Auvergne, et de dame
Antoinette de la Veyssièrc. Raymond de Fontanccs et
Antoinette de Monceaux eurent deux fils : Jean II, sei-
gneur du Cliambon, et Hugues de Fonlangcs, auteur de
la branche d'IlAUTEiiociiE, rapportée plus loin. — Jean II,
seigneur du Chambon, épousa en 1612 Jeanne de Chau-
nac, de laquelle sont descendus les seigneurs du Cham-
bon, de Maumont , de Saint-Angcl , de Preissac , de Saint-
Ililairc et autres lieux en Limousin, alliés aux maisons
de Saint-Marlial-Puydeval , de Donnerai, de Loupiac-Ia-
Devèzc, de la Croix - d'Anglars , de Hcer-de- Barne-
villc, etc., etc. Celle branche a produit Jacques de Fon-
tanges, comte de Maumont, lieutenant -général des
armées. Entré au service fort jeune, il fil la campagne
de 1GG1 dans les mousquetaires de la garde, passa suc-
cessivement sous-lieutenaut, aide-major et capitaine au
régiment des gardes françaises, en 1676 et 1677; s'acquit
beaucoup de gloire à la bataille de Mont-Cassel , en 1677;
à celle de Saint-Denis, en 1678, ainsi que dans plusieurs
combats qui se livrèrent dans le Brandebourg où il com-
mandait un corps considérable en 1679. Nommé inspec-
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teur-général d'infanterie en 1682, et brigadier d'armée ,
en février 1683, il servit en celte qualité aux sièges de
Luxembourg en 1684 , et fut promu au grade de maré-
chal-de-camp en 1688. Placé à la tète des troupes auxi-
liaires que Louis XIV mettait à la disposition de Jac-
ques II, roi d'Angleterre, Jacques de Fontanges, qui, à
cette occasion , avait été élevé au grade de lieutenant-
général, débarqua en Irlande en 1689, et y obtint
d'abord des succès; mais il fut tué dans un combat, sous
les murs de Londondery, le 1 er mai 1689 (1).
Seigneurs d'Hauterochb, de Vernines , de la Cudelle,
de Cousans et la Fauconière. — Hugues de Fontanges,
fils puîné de Raymond , seigneur du Chambon et d'An-
toinette de Monceaux , eut en partage les seigneuries de
Vernines, ô'Hauleroche et Fournols, paroisse de Chain p-
dc-Bort , provenant de la succession maternelle. Il y était
domicilié lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666.
Il avait épousé, au mois de décembre 1618, Charlotte de
Motier-de-la-Faycttc-Champelièrcs, fille de Jean II, sei-
gneur de Champctièrcs , chevalier de l'ordre du roi, et
de Jeanne de Polignac, sa seconde femme. De cette
union vint :
Jean-Annet de Fontanges, seigneur d'Hauteroche, de
Vernines et Fournols, qui épousa, le 14 février 1656,
Marguerite de Villelurae, fille d'Antoine et d'Anne de
(l)Jtfauon militaire du roi, lome m, page 133.
-84-
Salvcrt. Il fit foi-hommage au roi en 1669, et fut père
des deux fils qui suivent :
1° Antoine de Fontanges, seigneur d'Haute-
roche, Vcrnines et Fournols, marié en pre-
mières noces, le 2 janvier 1696, avec Marguerite
de Longa , fille et héritière de René de Longa ,
seigneur de la Clidelle, et de Jeanne Charbonnel,
et en secondes noces, en 1705, avec Anne de
Panevère, fille de Henri de Pancvère-dc-la-
Rochelette, et de Charlotte de Frétât de Re-
coules. II rendit hommage au roi en 1723, et
vivait encore en 1735. Il laissa des enfants des
deux lits, entre autres : Hugues de Fontangcs,
aïeul de M. de Fontangcs, actuellement domi-
cilié au château de Cousans, et maire de la com-
mune de Vebret; Madeleine de Fonlanges, née
du premier lit, mariée, le 30 mai 1735, à Charles
de Sarliges-d'Estillots , fils d'Emmanuel et de
Catherine de Scorailles; et enfin, Marie-Elisa-
beth de Fontangcs, née du second lit, alliée,
le 19 février 1727, à Charles de Sa rt iges , sei-
gneur de Sourniac , fils de François et de Jeanne
de Sartiges-Lavandès.
2» Hugues de Fontaxges, marié en 1694 avec
Marie Fillot de la Fauconière en Bourbonnais.
Leur fils, Philibert de Fonlanges , seigneur de la
Fauconière , de Gannat et de la Chapelle-d'An-
dclot, épousa en 1738 Gasparde de Boissieux,
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de laquelle naquirent trois fils : 1° Amable de
Fontangcs, chef d'escadron, chevalier de Saint-
Louis, mort sans enfants; 2° François de Fon-
tanges, successivement aumônier de la reine
Marie- Antoinette, évêque de Nancy en 1783,
archevêque de Bourges en 1787, de Toulouse
en 1788, et archevêque -évoque d'Autun, de
1802 à 1800, époque de sa mort ; 3° François de
Fontanges, II" du nom, chevalier de Saint-Louis,
commandant de Saint-Domingue avant 1789,
lequel épousa en 1782 demoiselle Caroline Lc-
fevre, mère d' Amable de Fontangcs, colonel
d'infanterie avant 1830.
ARMOIRIES. — De gueules, au chef d'or
chargé de Irois fleurs de lis d'aiur.
(Voyez pl. 8,fîg. 2.)
de FONTANILLES. — Il existe dans la commune de
Crestes un lieu de Fontanilles qui dépendait ancien-
nement de la justice de Monlaigu-sur-Champeix. —
Guillaume de Fontanilles, chevalier, assista au testa-
ment de Robert VI , comte d'Auvergne, au mois d'avril
1314, ainsi qu'à celui de Guillaume XII , au mois d'août
1332.
ARMOIRIES. — Inconnues.
- 86 -
FONTBONNE. — Fief situé commune de la Vastries,
entre Saint-FIour et Chaudes-Aigues. II appartenait à
Pierre Dupré, élu en l'élection de Saint-FIour en 1723,
et à M. Fidedy de Lavergne, en 1780 (1). Voyez Fidedy.
de FONTENILLES. — Ancienne seigneurie près de
Lezoux, où Ton voyait autrefois une tour crénelée, sur
laquelle flotta un instant le drapeau de la ligue , en 1590.
Elle appartenait au quinzième siècle à la famille de la
Gardctte, et Louise de la Gardettc la porta en mariage,
en 1501 , à Jean de Saint-Nectaire , tige de la branche de
Fontcnilles, et dont l'arrièrc-petite-Olle, Gabrielle de
Saint-Nectaire, épousa Gilbert de Chazeron. De cette
dernière maison , la terre de Fontcnilles passa à MM. de
IUbcyrc, et ensuite à M. de Chazcrat, intendant d'Au-
vergne, qui la possédait en 1789.
de FONTFREYDE, seigneurs de Vialleveloux, de Sauzet
et de Monlredon.— Famille connue depuis Antoine Font-
freyde, notable de Clermont, qui assista à plusieurs
(1) Noms féodaux , p. 776 , Chabrol , t. iy , p, 833.
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délibérations du conseil de la ville, relatives à la récep-
tion du roi François I er , au mois de juillet 1533. —
Pierre de Fontfreyde, licencie es lois, fut nomme con-
seiller à la cour des aides de Montfcrrand , le 5 dé-
cembre 1557. — Antoinette Fontfreyde fut marraine du
célèbre Biaise Pascal, le 27 juin 1623. — Jean Font-
freyde , seigneur de Vialleveloux , avocat au parlement ,
dut se désister de la qualité de noble lors des recher-
ches de 1666; mais ses descendants, ou petits-neveux,
n'imitèrent pas sa réserve , car François de Fontfreyde ,
seigneur de Montredon, prenait la qualité d'écuyer
dans son contrat de mariage avec Antoinette Garnauld,
passé à Montferrand le 26 décembre 1712, et autre Fran-
çois, son 61s, celle de chevalier, en 1725. — Joseph de
Fontfreyde de Montredon , écuyer, chevalier de St-Louis,
a été nommé capitaine de grenadiers dans le régiment
de Navarre, le 28 août 1674. Cette famille n'avait rien
de commun, pensons-nous, avec celle des Boy er- Font-
freyde, de Bordeaux , qui compte un conventionnel régi-
cide, mort sur l'échafaud en 1794.
ARMOIRIES. — De gueules à trois bouleaux
ébranebés, d'or mis en pal.
(Voyez pl. 5, fîp. 3.)
de la FORCE. — Le fief de la Force, relevant de
Charlus-le-Pailloux, au duché de Vcntadour, avait
donné son nom à une famille d'ancienne chevalerie,
connue depuis Bertrand de la Force, vivant en 1284.—
88
Archambaud de la Force ♦ autre Arcbambaud et Bertrand, I
ses fils, Tendirent, le 4 des calendes de mai 1281, à
Élienne de Scorailles, doyen du monastère de Mauriac , \
divers tènemeuts situés dans la paroisse de Saint-
Etienne, diocèse de Limoges. Le prieur de ladite église
de Saint-Etienne accepta, le samedi après la nativité de
Saint-Jean-Baptiste de la même année 1291 , une autre
vente que lui fît Aymeric de la Force, et cet acte fut
confirmé par Pierre et Guillaume de la Force, enfants
dudit Aymeric, au mois de mars 1297. De l'un de ceux-ci
issut Hélis de la Force, héritière de sa maison, mariée
vers Tan 1300, à Eblcs de Chabanncs, fils puîné d'Ebles III,
lequel adopta le nom de la Force qu'il transmit à ses des-
cendants ; mais ce ne fut que pour très-peu de temps, car
Pierre de la Force, son petit-fiis, n'ayant laissé qu'une
fille appelée Marguerite de la Force , mariée avant 1366
avec Georges de Sarliges, damoiseau, coscigneur de
Sartiges et de Lavandés , il testa en faveur de Bertrand
de Sarliges, issu de celle union, le samedi après la fête
de Saint- Jean- Baptiste, 1374. — Pierre et Antoine de
Sartiges , enfants de Bertrand , figurent dans quelques
actes de 1445, 1472 et 1475 , sous le seul nom de la Force,
et leurs descendants rendirent successivement hommage
aux comtes de Ventadour , à raison de l'hôtel et ruines
de la Force avec leurs dépendances (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(i; Inventaire de Mauriac— Inventaire de Madic— Généalogie
de Chabannet. — Archivée de Lavandés et de Sourniae.
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de la FOHEST-BULIION. — Famille de très-ancienne
noblesse , qui avait pris son nom d'un fief démembré de
la terre de Bulhon , vers la fin du treizième siècle , et qui ,
très-vraisemblablement , avait été l'apanage d'un puîné
de la maison de Bulhon. En effet , nous voyons les deux
noms se confondre dans les actes du commencement du
siècle suivant. — Chalard et Pierre de la Forcst comp-
taient parmi les vassaux nobles du vicomte de Thiers,
en 1301. Autre Chatard de la Forest, damoiseau, fils de
feu Arbert, co seigneur de la Forest, fit foi-hommage au
même seigneur de Thiers , à cause de divers cens, rentes
et autres droits qu'il avait à Clarmat , OrUat . Dorai et
Celles, en 1325. Quatre ans plus tard, c'est-à-dire
en 1329 , la même formalité fut accomplie par Guillaume
de Bulhon, damoiseau, seigneur de la Forest, pour ses
possessions féodales sises à Celles , à Neyronde et Escu
roi (1). Vers la même époque, vivait Buchard de la Forest,
compris au nombre des nobles d'Auvergne qui plaidaient
contre le clergé en 1328, et l'on voit après lui plusieurs
seigneurs de même nom, possessionnés en Auvergne,
Forez et Bourbonnais, de 1334 à 1377. Guillaume de la
Forest, seigneur du lieu et de Bulhon, rendit hommage
de Bulhon en 1409; il assista au contrat de mariage
d'Isabeau de la Tour- d'Auvergne avec Louis de Cha-
(1) Nom féodaux , p. MO, 420, 421 , 932
- 90 —
lencon , le 12 septembre 1419, ainsi qu'à celui de Louis,
duc de Bourbon, avec Jeanne Dauphinc d'Auvergne,
en 1426, ei vivait encore en 1*33. (iuichard et Bou-
chard de la Forcst furent inscrits à l'Armoriai de 1450,
et Charles de la Forest, vivant en 1540, fut le trisaïeul
de Guillaume et de Charles de la Forest-Bulbon, enfants
do Gaspard, maintenus dans leur noblesse en 1666.
Un gentilhomme de cette maison perdit la vie au combat
de Cognât , près de Gannat, le 6 janvier 1568. Postérieu-
rement à la recherche de 1666, on voit Gaspard de la
Forest- Bulhon, seigneur de Savenncs et de Mcsscix,
rendre hommage au roi en 1669 et 1683 , et un membre
de la même famille fut admis aux pages du roi en 1787;
elle portait d'argent, à trois fasces de sable. (Voyez Bulhon.)
Par suite d'un traité de reconnaissance lignagùre conclu ^
entre Gaspard de la Forcst-Bulhon , et Claude de Bullion
ou Bulyon, seigneur de Bonnellcs, garde-des-sceaux de
France , de 1632 à 16i0 , la terre de la Forest avait passé
à la seconde de ces familles qui la vendit plus tard à
M. Mallel-dc-Vandègre (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
Il a existe plusieurs familles du nom de la Forest en
diverses provinces. Le fameux capitaine huguenot Bla- •
cons, quelquefois nommé de la Forest, était du Dau-
phiné.
(1) Audigier, t. I, p. 308.
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de FORGET, seigneurs de Fresnes, du Breuil-Vcrt,
d'idogne, la Picardière, la Quantinière, la Ilarpinièrc, la
Michelonière, la Bouvinicre, Gourdon, Marcins, Mons,
Maupertuis, Bourrassol et la Feuillade, enTourraine, en
Soissonnais et en Auvergne. — Famille originaire des
environs d'Amboise et connue depuis Pierre Forgct,
secrétaire de la reine et receveur des aides en 1523.
La branche établie à Paris et en Soissonnais a produit
Jean Forget, baron de Maillée, président à mortier au
parlement de Paris, de 1590 à 161 1 ; Pierre Forgct , sei-
gneur de Fresnes , secrétaire d'état, sous les rois Henri UI
et Henri IV, intendant général des bâtiments de la cou-
ronne , conseiller des finances et commissaire royal en
Provence. Celui-ci servit Henri IV avec beaucoup de
zèle, régla les affaires de la religion, rédigea le célèbre
édit de Nantes en 1598, et mourut en 1610, de la douleur
que lui causa l'assassinat du roi. Autre Pierre Forgct, sei-
gneur de la Picardière, fut maître d'hôtel du roi, conseiller
d'état , ambassadeur en Allemagne et à Gonstantinoplc ,
historiographe des ordres de Saint-Michel et du Saint-
Esprit, de 1600 à 1638.
La branche établie en Auvergne descend de Pierre
Forget , frère de Jean , déjà nommé , et père d'aulrc Jean ,
d'abord procureur du roi, puis conseiller au présidial de
Riom. Celui-ci laissa Antoine Forgct, secrétaire de I
duchesse de Lorraine et trésorier de l'extraordinaire des
guerres. De cette tige descendaient, au 4« degré , Paul ,
— 92 —
Christophe, Louis et Antoine de Forget, tous domiciliés
dans l'élection de Riom et maintenus dans leur noblesse
en 1666, sur la production de lettres de réhabilitation
accordées par Henri IV le 5 décembre 1608. Eux et leurs
successeurs Grent foi-hommage au roi , à cause des fiefs
de Gourdon, de Marrins, Mauperluis, Bourrassol et la
Feuillade, en 1669, 1683, 1700 et 1723. Cette famille,
convoquée â l'assemblée de la noblesse de la séné-
chaussée de Riom en 1789, a compté depuis un che-
valier de Saint-Louis , reçu le 8 novembre 1815 , et elle
était naguère représentée par M. de Forgcl, chevalier
de la Légion d'honneur, préfet du département de l'Aude,
remplacé au mois d'octobre 1832. Mort avec un de ses
fils victime d'un funeste accident , le 6 octobre 1836 , en
traversant l'Allier, dont le courant entraîna sa voiture.
Il avait épousé Mademoiselle Joséphine de La Valette,
fille du comte de La Valette , directeur-général des postes,
et d'Emilie de Beaubarnais, célèbre par son dévouement
si admirable pour son mari , condamné â mort en même
temps que le maréchal Nay.
Alliances avec les familles d'Enjobert , de Milles Ar-
naud, de<îoy. de Bernay, de Vaire, de Beaulieu, de
Fortia, de Raynaud-de-Bouis, de Thésis, de Rigaud,
Guérin de Sl-Bonnet, Pélissicr de Féligondes, de Lava-
lette.
ARMOIRIES : D'azur, an chetroa d'or,
accompagnée de trois coquilles de même.
(Voyez pl. », Qg. 4.)
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du FOU. — Jean et Michel du Fou, cités par D. Coll ,
comme vivant en 1342, étaient sans doute membres de
la maison de môme nom, seigneurs du Vigean , en Poitou,
laquelle avait des ramifications en Bretagne , dans le
Maine et dans la Marche. Cette famille très-distinguée
était alliée à celles de Hautefort , de Gontades , de Pons ,
de Melun, de Pontbriant, de la Rochefoucauld , etc., etc.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de FOUCAULD ou FOUCAULT. — Il a existé plusieurs
familles de ce nom en Bretagne, en Berry, dans la Marche,
en Périgord et en Languedoc. François de Foucault , gou-
verneur de Cariât en 1484, appartenait vraisemblable-
ment à celle du Périgord dont les armes d'or, au lion de
gueules , ont beaucoup de rapport avec celles du com-
mandant de Cariât qui portait d'argent, au lion de
sable.
FOULHOLES. — Il existe un lieu appelé Foulholes
dans la commune de Vezac, canton sud d'Aurillac; il a
pu être le berceau de la famille de même nom.
de la FOULHOUSE. — 11 y a eu un fief de la Foul-
house dans la paroisse de Culhat, près de Lezoux, et
-94-
une commandcric de Tordre du Temple, échue à celui
des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, après l'abo-
lition des Templiers, en 1310. M. Imberdis, dans son
Histoire des guerres religieuses, cite un gentilhomme,
nommé La Foulhousc , au nombre des défenseurs d'Is-
soire, lorsque celte ville fut assiégée par le duc d'Anjou
en 1577; mais il est à présumer qu'il s'agissait ici d'un
surnom donné à cet officier, peut-être comme possesseur
de la seigneurie en question. Elle appartenait à M. de
Chazerat en 1789.
du FOUR, seigneurs de Chillac et d'Alleret, vers les
limites du Vclay. — Famille connue depuis Odilon du
Four, écuyer de Chillac en 1300. Il eut pour succes-
seurs Odilon II, Hugues et Guillaume du Four, vi-
vant tous en 1361, et enûn, Jean du Four qui vivait
en 1380.
ARMOIRIES. — Inconnues.
du FOUR , seigneurs de Vernols , de Prades ou Pradt t
de Forlunier, de Rascoupct, de Baladour, de Grom-
mont,du Bois-de-Cros , de Villemouze, de Villeneuve,
du Breuil, de Vcdrines et autres lieux, en haute et
basse Auvergne (1). — Isaac du Four, trésorier de
(1) Noms féodaux , p. 374 , 430.
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France avant 1669, fut la tige commune des deux
branches de cette famille illustrée depuis dans la ma-
gistrature, les armes, le sacerdoce et l'administration
civile. Elle a fourni un bailli de la ville d'AUanchc, plu-
sieurs lieutenants-généraux et conseillers au présidial et
à la cour des aides de Clcrmont-Ferrand ; un intendant
de Bourgogne, lieutenant-civil au Chûtclet de Paris et
conseiller d'état; un maître des requêtes, intendant du
Bcrry avant 1789. La veuve de ce dernier, Angélique de
Lossendièrc, est décédée à Clermont, le 5 février 1843 , à
l'âge de 91 ans.
La branche des seigneurs de Prade, paroisse de Lan-
deyrat , près d'AUanche, a été anoblie par lettres données
à Versailles , au mois de décembre 1723, pour récompenser
les services militaires de Louis-Barthélemi-Isaac du Four
de Prades , officier général plein de mérite. Yoici les mo-
tifs consignés dans les lettres patentes d'anoblissement :
a Entré au service en 1672, comme volontaire, au ré-
» giment de Vivans, cavalerie, il passa bientôt à une
s lieutenance dans celui de Carcado, et fut blessé d'un
o coup de feu à la défense de Grave en 1674. Fait capi-
» taine au régiment de Saint-Sandoux la même année ,
9 il assista avec ce corps aux sièges de Condé , de Va-
» lenciennes, de Saint-Omer, de Gand, d'Yprcs, et à
» la bataille de Cassel où il eut l'épaule droite fracassée
» d'un coup de mousquet en 1677. 11 était lieutenant-
s colonel lorsqu'il eut une jambe cassée au combat de
» Bossu t. Le roi, satisfait de ses services, le promut,
d en 1694, au grade de mestre-de-camp, avec lequel
— 96 -
» il continua à servir jusqu'en 1703, que sa majesté lui
d confia le commandement de la ville de Cbambcrry qu'il
• défendit avec tant de vigueur, que les alliés se virent
» forcés d'en lever le siège. Cet important service fut
» récompensé par le grade de brigadier d'armée et le
s commandement général de la Savoie et du Haut-Rhône
» dont il sut défendre le passage aux alliés, et maintenir
» tout ce pays sous l'obéissance du roi jusqu'à la paix
o d'Utrecht en 1713. A toutes ces considérations, se
o joignait celle que sa famille était ancienne, qu'elle
ù avait toujours vécu noblement et suivi la carrière des
» armes. » Ce noble émule de la gloire militaire voyant
que sa branche allait s'éteindre faute d'enfant mâle,
intervint, le 26 janvier 1716, au contrat de mariage de
sa nièce, Marie-Françoise du Four de Pradt, ûlle unique
de (iuillaume du Four, seigneur de Vèze, ancien offi-
cier de dragons, avec Jean Charles de Riom, seigneur
de Prolhac, et fit donation de tous ses biens à la future,
à condition que ses enfants porteraient le nom de
du Four de Pradt (1). Jean-Charles, de Riom. fut l'aïeul
du célèbre Dominique du Four, plus connu sous le nom
d'abbé de Pradt, successivement grand-vicaire de l'ar-
chevêché de Rouen avant 1789, député aux étals-géné-
raux de cette époque , aumônier de l'empereur Napo-
léon et éveque de Poitiers en 1803, archevêque de
(1) Voyez la généalogie de la famille de Riom , dans Y Armoriai
général de France , registre vi.
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Malines en 1807, ambassadeur en Espagne en 1808, en
Pologne en 1812 , et momentanément chancelier de la
Légion d'honneur en 181-4. L'abbé de Pradt est mort, le
18 mars 1837, âgé de 78 ans. Il avait deux frères non
moins remarquables que lui par leur esprit et leurs bril-
lantes qualités. L'un deux, le chevalier de Pradt, fut
aide-de-camp du prince de Condé pendant l'émigration ;
l'autre, Marie-Anne-Dominique du Four, dit le comte
de Pradt, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Lazare,
est décédé, le dernier mâle de sa famille, à son château
de Vedrines, le 12 mars 1844, âgé de 87 ans. Alliances:
avec les maisons de Damas-de-Tredieu , de Losscndiêre ,
de Lastic, de la Rochefoucauld, de Douhct, du Roc-
de-Brion, de Rest, de Boysseulh et autres non moins
distinguées. Voyez de Riom.
ARMOIRIES. — D'argent , à an chevron de
sable accompagné de deux étoiles de gueules
en chef, et d'an croissant de même en
pointe.
(voyezpl.a.fig. 5.)
de FOURNIAC.— lia existé une seigneurie de Fourniac,
près de Sugères, et c'est probablement de là que tirait
son nom une famille inscrite à l'Armoriai de 1450. Pos-
térieurement à cette date, on trouve: Rigaud de Four-
niac, chevalier, seigneur de Torsiac, époux d'IIippol) te de
Montécuculi, dont la fille, Béatrix de Fourniac, épousa
tome m. 7
— 98 -
en 1505, Arnault delà Valette, seigneur de Parisot;
Jacquette de Fournial, mariée, la même année, à
Ànnet du Croc , seigneur du Mas ; Jacqueline de Four-
niac , mariée, par contrat du 18 juin 1558, à Joseph
de Bard, dont le petit-Ols était seigneur de Fourniac
en 1666.
ARMOIRIES. — Écartelé : aux 1 er et 4« de
gnenles , an chef dencké d'ar»cnl ; aux 2°
et 3° d'azur, à l'aigle éployce d'argent,
becquée et membrée de gueules.
(Voyw pl. 5, Ag. 6.)
FOURNIER. — Seigneurs de Rioux, du Foulhoux et du
Bouchet , élection de Clermont. — Lors des recherches
de 1666, cette famille produisit des lettres d'anoblisse-
ment, du mois de mai 1654, enregistrées à la cour des
aides de Clermont le 16 mai 1655; mais ces lettres, comme
toutes celles accordées dans le ressort de la même cour,
depuis 1611, ayant été révoquées par la déclaration du
roi, du mois d'août 1664, et l'arrêt du conseil d'état du
13 janvier 1667, la famille Fournier dut solliciter des
lettres de confirmation qu'elle obtint du conseil d'état le
1" mai 1669, tant en considération des services person-
nels de François Fournier, alors gendarme de la garde
du roi, que pour ceux de Bonnet Fournier, son père,
nommé secrétaire du duc de Bourbon le 10 août 1610,
et pourvu, le 18 avril 1619, de la charge de commissaire
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ordinaire de l'artillerie, charge qu'il exerça jusqu'en
1630.
ARMOIRIES. — D'azur , au chef d'argent
chargé de trois tierces feuilles de sinople.
(Voyez pL 5, flg. 7.)
Il est à présumer que cette famille n'était pas étrangère
à celle de Mathieu Fournier, bourgeois de Thiers, de 1512
à 1540, non plus qu'à Claude Fournier, trésorier de
France, seigneur de Valettes, paroisse de Saint-Ger-
main-Lherm ; celui-ci , (ils d'autre Claude, conseiller à la
cour des aides de Clennont avant 1722 (1).
FOURNOLS.— On connaît plusieurs Gefs de ce nom en
Auvergne: 1° Fournols, chef-lieu de commune près de
Sainl-Germain-Lherra , dont la justice dépendait de l'ab-
baye de la Chaise-Dieu ; 2° Fournols, autre chef-lieu do
commune, près de Saint-Flour, dont la seigneurie appar-
tenait en 1669 à MM. de la Fage; 3° Fournols, dépendant
de la commune de Champ-de-Bort, successivement pos-
sédé, depuis le quinzième siècle , par les familles de Mon-
ceaux, de Fontanges et de Sartiges; 4° Fournols, com-
(1) Nom* féodaux, p. 431, 432.
— 100 —
mune d'Anglars, canton de Salera, ayant appartenu à
une famille Cbapel ayant 1420, et depuis lors successi-
vement, à celles du Fayetde la Borie, de Montclar et de
Lescurier. Le docteur Fournols, de Mauriac, appartient
à cette dernière.
ARMOIRIES. — Inconnues.
du FRAISSE. — Seigneurs de Vernines, de Pessade,
du Cheix, de Palluel cl de Sainte-Christine.
Dans la notice fournie par M. Laine, il s'est glissé une
faute d'impression; la date de 1369 qu'on y lit est fausse;
ce n'est qu'en 1669 que François et Antoine du Fraisse,
frères, domiciliés au village du Fraisse, Grent foi-hom-
mage au roi , à cause d'une maison et d'un alleu appelé
de Bonnerive, mouvance de Vollore (1). Celte famille, de
robe et d'épée à la fois, a fourni plusieurs magistrats aux
cours de justice de Riom et do Clermont; des chevaliers
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et un député
aux états généraux de 1789, en la personne d'Amable du
Fraisse , chevalier, seigneur du Cheix , de Sainte-Christine
et de Palluel, lieutenant-général à la sénéchaussée et
siège présidial de Riom. Elle est représentée aujourd'hui
(1) Noms féodaux , p. 435.
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par M. Julien-Pierre du Frais» 4e Verniaes , habitant la
ville de Biom.
ARMOIRIES. — D'argent , an frêne de sinople ;
an chef d'aznr ehargé de trois étoiles d'or.
(Vevezpl. *, l«. 8.)
FRANÇOIS. — Seigneurs de Grèzes, paroisse d'Agnat ,
près de Brioude. — Claude François, assigné lors des
recherches de 1666, % fit défaut. 11 est probable qu'il ne
▼ivait plus et qu'il n'avait pas laissé de postérité, puisque,
dès l'année 1609, il avait délaissé les dîmes de Grèzes
aux Minimes de Brioude , sous condition d'obtenir sa
sépulture dans leur église (1). Au reste, on ne connaît pas
l'origine de ce seigneur, à moins que ce ne fût certain
capitaine François, officier de basse extraction, qui, au
temps de la ligue, acquit quelque peu d'importance (2).
Quant à la seigneurie de Grèzes, elle appartenait en 1669
à la maison de Guerin de Lugeac (3).
ARMOIRIES.— Inconnues.
de FREDEFONT.— Seigneurs de Fontanet, Sauvagnat
et Bulhon en partie , paroisses de Busséol, Saint-Georges,
(1) Chabrol, p. 71b.
(i) Voyez hnbtrdû, p. 87, 88 ei 92.
(8)JVom# féodam*, p. 50.
— 102 —
Mirefleur et autres. — Jean de Fredefont , écuyer, prési-
dent an présidial de Clennont , Gis de Gabriel et frère
d'autre Gabriel de Fredefont , écuyer, secrétaire du roi ,
et Pierre de Fredefont , conseiller à la cour des aides de
la môme ville, firent foi-hommage au roi, à cause des
seigneuries sus -mentionnées , en 1683 , 1716 et 1723.
Cette succession passa , par mariage , à M. Chaillon-de-
Jonville , maître des requêtes , qui en jouissait en 1789.
ARMOIRIES. — De gueules au sautoir d'ar-
gent cantonné de 4 alérions de même.
(Voyez pl. 5, flg. 9.)
de FREDEVIALLE. — Une famille de ce nom , origi-
naire du lieu de Freidcvialle, commune de Saintc-Eulalie,
canton de PIcaux , subsistait au quatorzième et au quin-
zième siècle, ainsi que le constatent plusieurs actes de foi-
hommage rendus aux seigneurs de Saint-Christophe , par
Jean, Pierre, Géraud et Guillaume de Fredevialle, da-
moiseaux, dans l'intervalle de 1300 à 1431. Brun de Frei-
dcvialle fut présent à un acte de foi-hommage rendu par
Olivier de Mauriac, à Bcgonde Scorailles, en 1306. Pierre
de Fredevialle, damoiseau, de la paroisse de Sainte-
Eulalie, acquit deRigaud deBarriac,en 1426, des rentes
sur Saint-Martin-Cantalés. Guyonne de Fredevialle était
au nombre des religieuses de Bragcac qui , de concert avec
Irlande de Veilhan , leur abbesse , transigèrent avec le
curé de Chaussenac en 1436, en présence d'Hélie de Saint-
Exupéry, de Jacques de Saint-Martial , de Louis de Rillac,
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chevalier de Rhodes; de Begon de Vayrac et de Louis de
Saint-Christophe (1). Pierre de Fredevialle Gt foi-hom-
mage au seigneur de St.-Christophe en 1464 et Geraud
en 161 i (2).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de FRÉDEVILLE.— Barons du lieu, près de Courpiè-
res, seigneurs du Chambon, de Cremps, Busséol, la Gro-
lière, Ceyssat, Lignât, etc., etc. —famille d'ancienne
chevalerie, et l'une des plus considérables de la basse
Auvergne. Son nom primitif était de Villete, ainsi qu'on
l'apprend d'un acte de foi-hommage rendu au seigneur de
Thiers, par André de Villete, dit de Fre'deville, en 1334 (3).
Rigaud de Frédevillc fut sénéchal de Beaucaire en 1357.
André de Frédevillc, peut-être le même qui avait rendu
hommage au seigneur de Thiers en 1334, avait épousé,
avant 1368, Malheline de Cremps, qui le rendit père
de Hugues de Frcdeville, chambellan du duc de Berry,
sénéchal du Poitou, de Nîmes, de Beaucaire, de Toulouse
et d'Auvergne, de 1376 à 1389. Agne II, de la Tour-d'Ol-
(1) Inventaire de StCri$lophe. — Manuscrit de Jean Deluguet,
p. «7.
(2) Inventaire de Madic et St-Chrislophe , p. 172, 173.
(3) Nom* féodaux , p. 1016. )
— 104 -
liergues, le désigna pour l'un des exécuteurs de ses der-
nières volontés le mardi après la Tète de Sainte-Luce, 1382.
Antoine de Frédcville, son Gis, écuyer d'écurie du Dau-
phin de France, depuis Charles VII, servait ce prince
contre les Anglais, en 1419. Alexandre de Fredeville,
I ,r du nom , polit-fils d'Antoine , eut en 1491 , le com-
mandement d'un corps de 5,000 hommes qui devait opérer
en Savoie et en Bresse, sous les ordres du comte de la
Chambre. Alexandre II était un des cent gentilshommes
de la maison du roi en 15M et 1547. Claude et Simon de
Frédevillc jouèrent un rôle important pendant les guer-
res religieuses du seizième siècle, et l'un d'eux , Claude,
périt glorieusement à Issoire, où il combattait dans les
rangs royalistes en 1590. Ce fut quelques mois après que
Madeleine du Dost-Denoit, veuve, obtint de la reine
Marguerite de Valois le don , sous forme de vente , des
terres de Cremps et de Busséol , dont la possession ne fut
définitivement assurée à sa maison qu'après de longs
débats terminés en 1664. Simon de Fredeville, II» du
nom, capitaine de cent hommes à pied au régiment de
Chcvreuse, fut blessé mortellement à l'attaque des bar-
ricades de Montauban , où il mourut après avoir teste , au
mois de septembre 1621. Gilbert-Simon de Fredeville,
son fils et successeur, maintenu dans sa noblesse en 1666,
- avait alors un fils nommé Pierre-Gaspard qui servait
dans les mousquetaires de la garde , et qui rendit hom-
mage au roi en 1683 et 1716. Cette maison s'est éteinte
depuis dans celle de Mascon , dont la succession a passé
à la maison de Vichy. Parmi les alliances des barons de
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Fredeville, on distingue les noms de Cremps, de Boulier,
de Rochefort, de la Volpilhère, de Saint -Cirgues, do
Bost-Benoît, du Bost-Codognac , de Blanzat, de Frétât et
d'Ossandon.
ARMOIRIES. — D'argeot , à la croix dentelée
de gueules.
(Voyer pl. 6, flg. 1.)
de FRELUC.— Il existe deux lieux de ce nom dans le
voisinage de Mauriac: le premier, dans la commune de
Moussagcs, et que Chabrol qualifie mal à propos de châ-
tellenie; il dépendait de celle de Claviers; le second est
un ancien château encore existant dans la commune de
Drugeac. Celui-ci a été le berceau d'une famille noble qui
s'est éteinte vers le milieu du quinzième siècle. Raymond
de Freluc, damoiseau, céda des rentes au doyen du mo-
nastère de Mauriac le samedi avant l'Ascension, 1295.
Almodie de Freluc, religieuse à Brageac, fut présente
à l'hommage que Béatrix de Montclar, abbesse de ce mo-
nastère , rendit aux seigneurs de Scorailles le mardi après
la fête de Saint-Georges, 1313. Ebles de Freluc, damoiseau,
fils de Guerin, et petit-fils de Raymond , épousa , en 1339,
Isabeau de Montclar, fille d'Astorg, qui lui fit un legs de
cinquante florins d'or par codicille de 1365. Raymond de
Freluc, II e du nom, prit alliance avec Catherine d'Ornhac,
d'une illustre famille du Limousin qui, depuis long- temps,
porte le nom de Saint- Cliamnnt. Cette dame était veuve
- 106 -
cd 1437, qu'elle soutenait un procès contre la maison de
Montclar, à raison de deux ventes que son mari avait
consenties à Bernard de Montclar en 1378 et 1390. Cette
contestation durait encore en 1471. Guéri ne de Freluc ,
611c de Raymond , porta la seigneurie de son nom à Guy
de Nerestang, seigneur du lieu, paroisse du Falgoux, d'où
elle passa à la famille Chalvel de Rochcmonleix et de
celle-ci , par mariage, vers 1570, à Jacques de Faye-d'Es-
peisses, président à mortier au parlement de Paris, dont
la famille la possédait encore en 1685. Freluc appartient
aujourd'hui à M. Pons, de la ville de Salers (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de FRENALD ou FRENALS. —Bertrand de Frenald,
chevalier, est nommé dans la Charte des coutumes que
Bertrand et Bernard de la Tour accordèrent aux habitants
de Saint-Aroand, en mai 1256, ainsi que dans le contrat
de mariage de Robert VI , comte d'Auvergne , avec Béatrix
de Montgascon , en 1274.
. ARMOIRIES. — Inconnues.
1, Inventaire de Montclar.— Deluguct, p. 84, 55.— Inventaire
de Mauriac — Noms féodaux, p. toi. - Dictionnaire du Cantal,
p 116.
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de FRETAT. — Seigneurs de la Deyte , de Sarra, de
Boissieux, de Beaumont, de Murs, de Matha, de Chirat,
de Marchedial, de Varnasse, de Duret, de Recoules, de
Redondelat et autres lieux. — On trouve dans le premier
volume du manuscrit d'Audigier, p. 363, un article
étendu , d'après lequel la famille de Frétât remonterait
à un Gilles de Frétât , chancelier, garde-dcs-sceaux en
Auvergne , en 1229. De lui seraient descendus : Jacques
et Bernard de Frétât , revêtus de la même charge sous les
rois Charles Y et Charles VI , auxquels ils auraient rendu
d'éminents services; Jean de Frétât, l'un des héros delà
bataille de Fornoue, sous Charles VIII, en 1495; Adrien
de Frétât qui se serait signale à la bataille d'Agnadel, sous
Louis XII, en 1509, etc., etc. Voilà, assurément, de très-
beaux antécédents pour une famille restée dans l'ordre
de la bourgeoisie jusqu'à le fin du seizième siècle , et si
la preuve de ces faits existe, cette famille peut à juste
titre s'en enorgueillir. Quant à nous, nous n'oserions pas
garantir l'exactitude de cette notice, d'autant moins,
qu'elle nous a semblé écrite d'une autre main que celle
d'Audigier, d'un caractère plus moderne , et contenir des
faits postérieurs de trente ans à la mort d'Audigier. Cette
notice , en un mot , nous a paru intercalée sur l'un des
nombreux feuillets laissés en blanc par l'auteur du ma-
nuscrit. Au reste , la main qui l'a tracée a pu être fidèle;
mais ne la connaissant pas, elle ne peut nous inspirer
la même confiance. Que cette origine soit justifiée ou
— 408 —
non, il n'en est pas moins vrai qne, depuis le milieu du
seizième siècle, la maison de Frétât s'est acquis une
grande distinction par ses services, ses alliances et les
dignités ecclésiastiques dont plusieurs de ses membres
ont été revêtus. Pierre de Frétât , \" du nom , conseiller
du roi et président de l'élection de la basse Auvergne,
fut anobli , en récompense de ses services, par lettres de
Henri III, du 5 novembre 1576 , registrées à la cour des
aides le 18 octobre 1578. Pierre de Frétât, II' du nom,
seigneur de la Dey te, conseiller et premier élu de Cler-
mont, fut député aux états de Blois en 1588 et envoyé de
la ville de Riom pour porter aux pieds de Henri IV
l'acte de soumission de la cité, en 1591. Autro Pierre de
Frétât de Sarra fut élu abbé de la Chaise-Dieu en 1586,
et bien que son élection n'eût pas l'agrément du roi , qui
avait déjà disposé de ce riche bénéfice, il conserva une
influence si grande dans l'abbaye , que ses compétiteurs
durent y recourir pour vaincre la résistance des moines
qui s'obstinaient à ne reconnaître d'autre supérieur que
lui. Amable et Paul de Frétât lui succédèrent l'un après
l'autre dans la dignité de prieur, qui était la première
après celle d'abbé; Paul vivait encore en 1640. François
de Frétât, évcque de Saint-Brieuc, en Bretagne, mourut
membre des étala de cette province en 1712. La magis-
trature de Riom et celle de Clermont ont compté dans
leur sein plusieurs membres de la Camille de Frétât , entre
autres, un lieutenant particulier de Riom, en 1638, et
deux conseillers au présidial de Clermont, de 1700 à 1730.
On pourrait encore citer bon nombre d'officiers qui servi-
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rent avec distinction dans les années de Louis XIV et
Louis XV; l'un d'eux , capitaine au régiment de Condé,
fut tué à la bataille de Senef en 1674. Mais le plus mar-
quant a été Louis de Frétât , comte de Boissieux, aide-
de-camp du maréchal de Villars, son oncle, en 1704;
capitaine d'infanterie au régiment de Lorraine en 1705 ,
colonel d'un régiment de son nom en 1707, chevalier de
Saint-Louis en 1715, colonel du régiment des Landes
en 1717, brigadier d'armée en 1719, commandant du
régiment de la Sarre en 1730, maréchal-de-camp en 1734,
inspecteur général d'infanterie la môme année, com-
mandant en chef des troupes envoyées en Corse en 1737,
lieutenant-général en 1738, et mort en Corse en 1739.
Pendant sa carrière militaire, Louis de Frétât avait aisisté
à la prise des retranchements de Druscnheim, à celles de
Lauterbourg, de Haguenau et de l'Ile du Marquisat en
1706; aux campagnes du Rhin et des Alpes, do 1708 à
1712, à celle d'Italie en 1733 1 pendant laquelle U servit
aux sièges de Guerrad'Adda et de Pizzighetone ; se rendit
maître de Trezzo, de Lecco et de Fuentès, dont U filles
garnisons prisonnières de guerre; combattit aux sièges de
Milan, de Novarc, d'Arona, de Tortone en 1734» aux
batailles de Parme et de Guastalla la même année; con-
tribua à la prise du château de Gonzagoe et à celle de
Reggiolo en 1735, et rentra en France à la paix de 1736. Ce
vaillant capitaine ne laissa pas de descendants; mais d'au-
tres branches de sa famille se sont perpétuées jusqu'à nos
jours, et le nom de Frétât était encore représenté dans
Tordre royal et militaire de Saint-Louis en 1822. M. de
- 110 —
Frétât de Chirat, maire de Riom pendant plusieurs
années, sous la restauration, a laissé un fils, M. Pierre-
Charles-Gilbert de Frétât, propriétaire à Aubiat, près
de Riom. Parmi les alliances connues , on remarque les
noms d'Apchon, d'Aragonès, d' Assolent, de Blich, de
Bravard, du Buisson , de la Cour, de Cusson, de Dienne,
du Floquct, de Fredeville, de Girard, d'Oradour, de
Panevère, de Pascal, de Regin , de la Saigne-Saint-
Georges, de Saint-Martial, de Saint-Martin, de Vil-
la rs, etc., etc.
ARMOIRIES. — D'arar, a deux roses d'u. en
elief , et un croissant d'argent en pointe.
(Voyeipl. 6,flg. 2.)
db FUMEL. — Le lieu de Fumel , commune de Fon-
tanges, adonné son nom à une famille à laquelle appar-
tenaient Rigaud, Antoine et Martin de Fumel, tous trois
enfants de Jean de Fumel, lesquels rendirent hommage
au duc d'Auvergne en 1502, à raison de leurs possessions
féodales sises dans ladite paroisse de Fontanges, prévoir
de Mauriac (1). Ils pouvaient avoir pour aïeux Guillaume
de Fumel, vivant en 1202, et Guyon de Fumel, seigneur
de Gombrelles en 1477, qui portaient pour :
ARMOIRIES. — D'or, à trois pommes de pin
d'aiur.
(Voyei pl.», flg.3.)
(1) Nom$ féodaux, p. 445.
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- 111
de GACHES on de GASCHES, seigneurs de Belmont,
de Neuville-Gaches, de Venzac et de Canfay. — On a de
la peine à distinguer le véritable nom de cette famille
tantôt désignée sous le nom de Gâches , tantôt sous celui
de Jacques. Suivant D. Coll, cette famille, établie à Mur-
de-Barrès, avant 1543, était originaire de la ville d'Au-
rillac. Louis et Jacques de Gâches , sieurs de Belmont ,
près de Mur-de-Barrès, furent réhabilités en 1654 , con-
damnés en 1666 à 100 livres d'amende comme n'ayant
pas fourni de preuves suffisantes, et relevés de cette dé-
chéance par autres lettres de 1668 (1). Ainsi, d'après ce
premier document appuyé du témoignage de D. Coll , on
serait fondé à croire que le nom originaire était Gâches;
et cependant , Y Indicateur nobiliaire de d'Hozier , p. 142.;
le Dictionnaire de la noblesse , par de Courcelles, 1. 1.,
p. 440; ceux de St-AUais et de Lainé, désignent la
même famille sous le nom de Jacques et au registre des
preuves pour l'école militaire, on trouve l'indication
suivante : Jacques de Gaches-de-Venzac-de-Neuville ,
né le 29 janvier 1669, à Mur-de-Barrès, diocèse de Rho-
dez, a été reçu le octobre 1784, élève de Sorèze, d'où
(1) Dictionnaire du anoblissements. In-S". Paris, 1788, t. 2,
p 89 , 90 — Preuves de 16«6. — Nobiliaire d Auvergne , par Lainé,
Pi»
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— 112 -
il est sorti le 25 juillet 1787 , pour entrer sous-lieutenant
au régiment d'Aunis.
ARMOIRIES. — Parti, au l"de gneales à (rois
coquilles d'argent , î et 1 ; an î« d'azur à
deux étoiles d'or en chef et une fleur de lis
de même eu pointe.
(Voyez pl. 6, ûg. 4.)
de GAGNAG. — Guy de Gagnac ou de Gagnât, sans
doute originaire du lieu de ce nom, comrrune d'Arpa-
jon, fonda le couvent des Carmes, en la ville d'Aurillac,
en 1328; il testa en faveur de ces religieux en 1333, et,
suivant D. Coll, il vivait encore en 1345.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GAIN de MONTAGNAC , de LINARS , etc., etc. —
Cette famille, originaire du Limousin, et répandue dans
la Marche, le Poitou et l'Auvergne, remonte à Guy
de Gain vivant en 1056, et prouve sa filiation depuis
Aymericde Gain, chevalier, en 1215. Adhémar de Gain,
aussi chevalier, prit part à la croisade de 1258; ses armes
figurent dans la salle des Croisades du musée de Versailles.
Quelques années avant la révolution de 1789, la maison
de Gain comptait un brigadier d'armée, deux chanoines-
comtes de Lyon . une chanoinessc comtesse de Remire-
mont, et huit chevaliers de Malte. M. le comte de Gain
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de Montagnac fut nommé membre de l'assemblée des
notables de l'élection d'Aurillac et commissaire de la
noblesse de cette élection en 1787. Le même assista à
l'assemblée de Saint- Flour en 1789, et deux de ses
. parents ont été promus au grade de lieutenant-général
en 1814.
M. Louis de Gain, descendant de cette ancienne fa-
mille , et son fils habitent près de Ncvers.
ARMOIRIES. — D'azur , à trois bandes d'or.
(Voyex pl. 6,flg. 5.)
de GALAIX ou GALAIS.— Antoine de Galaix, écuyer
de Saint-Germain, fut convoqué au ban de 15i3. Ce nom
nous est très-peu connu; on en trouve de faibles traces
en Bourbonnais cl dans la Marche.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GALAUBA. — Seigneurs d'Aiguebonne et de Ruols,
près de Montsalvy. Hélic et Jean de Galauba furent assi-
gnés en 1666, et leurs preuves déférées au conseil d'état,
dont la décision n'est pas connue. Il y a lieu de croire,
toutefois, qu'ils furent maintenus; leur famille était une
branche de celle des Galauba, seigneurs d'Ehusse , d'Is-
sus, de Houvillc , de Prouville et de Marcle , en Gascogne
et en Languedoc, où elle s'était alliée à plusieurs bonnes
maisons (1471, 1577, 1582, 1601, 1641 et 1692). Le
Tous m. 8
- 114-
premier qui se fixa en Auvergne fut un capitaine de
Galauba, établi par Henri 1U commandant de la ville
de Montsalvy, où il épousa, vers 1579, Dauphine de
Vaissière ou de la Vaissièrc , de laquelle descendaient
Hclie et Jean de Galauba cités en 1666. Après eux, on
trouve Astorg de Galauba , époux de Jeanne de Martin,
et père de quatre fils, savoir : 1° Antoine, seigneur
d'Aiguebonnc , ne en 1663, dont la taille était de six
pieds; 2° Louis, chanoine de Montsalvy; 3° Jean, curé
de la même ville en 1702; 4° Guillaume de Galauba ,
chanoine d'Aurillac vers le même temps. La branche
restée en Languedoc fut maintenue dans sa noblesse à
Hieux, le 15 janvier 1671, sur preuves de quatre degrés
remontant à Hugues de Galauba , vivant en 1536. Parmi
les alliances connues , on en compte trois avec la maison
de Gavarct , et d'autres avec les familles de Faure-
Masscbrac , de Berna rl de la Carbonnière , de Tour-
ret, etc., etc. (1).
ARMOIRIES. — De gneoles, an lion d'or;
an chef cousu d'azur chargé de trois étoiles
d'or.
(Voye» pl.6,fig.6.)
de GALS ou GALLES. — Antoine Gais, inscrit à l'Ar-
moriai d'Auvergne, Forez et Bourbonnais en 1450, appar-
(1) Archives de la noblesse , 1. 1 el t. u. — Daubais, U m , p. 64.
— Productions de 1666. — Notice historique sur la ville de Mont-
ealvy t par M. Murale) , p. 112, 116, 117, 123.
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tenait, selon toute apparence, au Forez, où il existe un .
fief de môme nom dans la paroisse de Saint-Just-cn-Bas,
ancienne élection de Montbrison. M. le marquis de Luzy-
Cousans en était seigneur en 1780. — Une demoiselle de
Galles, fille unique et héritière de Claude de Galles,
chevalier de l'ordre du roi et maître d'hôtel de M. le
Dauphin, seigneur de Saint-Marcel-d'Urfé, même pro-
vince, porta les biens de sa maison en mariage à Ber-
trand d'Albon, seigneur de Saint-Forgeux, en 1572. Les
armoiries peintes à l'Armoriai de 1450, sont :
De sable, à trois coqs d'or crèlés et barbé: de
gueules , posés î et 1 ; à la bordure d'argent
freltéc de gueules.
(Voyez pl. 6,flg.7.)
la GANE. — Ancienne seigneurie située dans la com-
mune de Mcnet, canton de Riom-ez-Monlagues ; elle a
long-temps appartenu à la maison de la Tour-d'Auvergne,
et depuis 1469, à celle de Chabannes. Elle a pu être le
berceau d'Etienne de la Gâne, écuyer, vivant en 1349(1).
• ARMOIRIES. — Inconnues.
(1) Chabrol , t. iv , p. 834. — Dictionnaire du Cantal , p. i4ô.
D. Coll.
— 116 -
de la G ANE. — Seigneurs de la Gâne, du Martinet, de
Marejoux, de Gombeix, de Roussi lion et la Nobre, en
Limousin et en Auvergne. Famille dont le nom primitif
était Andriec, souvent orthographié Andrée. Elle avait
la même origine que celle d'Andricu ou Andrée de la
Honadc , ainsi que nous lavons démontré à l'article con-
sacré à ce dernier nom, ce qui nous évitera d'entrer ici
dans des détails inutiles. Son ancienneté remonte à
Pierre Andricu , ccuyer , qui fit roi-hommage à Ebles de
Chabanncs, seigneur de Charlus-le-Pailloux, le 12 mars
1337 et le samedi après la fête de sainte Anne, 1340,
cl qui consentit une vente au même seigneurie 9 juin
1351 (1). Louis de la Gànc était chanoine-comte de Brioude
en 1470. Pierre Ainlrieu de la Gâne fut le 32» abbé de
Bonne-Aiguc, en Limousin, de 1522 à 1559 (2). Antoine
Andrieu et Jacques, son fils, seigneurs de la Gâne, furent
long-temps en possession de la charge de châtelain des
baronies d'Apchon , de Charlus et de Seignes (1511 à
1542). Jean de la Gâne , saigneur du lieu, en Limousin,
de Roussi lion et la Nobre, en Auvergne, fut convoqué
au ban de 1543 (3). Celle branche, qui était la principale ,
paraît s'être éteinte au dix-septième siècle, après avoir
contracté des alliances avec les maisons de Mirambel ,
(1) /nwn(atr« H* Hadic, Généalogie de Chabannet, p. 12 , 13.
(2) Gallia chrùlianu , t. 2, p. 643.
(3) D. CoW,p. m, 198.
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d'Ussel, de Rochefort, de Salera, de Sartiges , de Sou-
deilles, de G ha ri us de la Borde, de Valeos, etc., etc.
ARMOIRIES. — Uconnaes,
de GANNAT a/uk de LARR AT. —Seigneurs de Gannat,
de la Cbapelle-d'Andelot, de Mazerier, etc., etc. — La ville
de Gannat, qui a donné son nom à une famille noble éteinte
depuis long-temps, a, par son agrégation ecclésiastique
au diocèse de Clermont, toujours Tait partie de l'Auvergne.
Elle a été successivement le chef-lieu d'une baillie, d'une
vieomié et d'une comté, — Hubert de Gannat, Domicellus,
le premier dont nous trouvions le nom , vivait en 1080 ,
et Bernard de Gannat en 1112. Hubert de Gannat donna,
ainsi que son frère Bernard , des marques de sa munifi-
cence au doyenné de Jenzat. Ils le dotèrent richement.
En 1300 Girald de Gannat, damoiseau, était seigneur
de Mazerier, où il possédait un arrière-fief. — Philibert
de Gannat avait un hôtel à Gannat en 1301 , et percevait
nn droit d'aide sur les blés çui y étaient vendus.
Nous trouvons encore Ebrard de Gannat en 1306, et
Guillaume en 1 322 ; celui-ci , possesseur de deux arrière-
fiefs à Mazerier, les transmit, en 1326, à Guillaume de
Gannat, son fils. En 1349, Haélis de Gannat, fille de
Philibert, possédait pour elle et ses six enfants, Roger,
Jean , Marguerite , Agnès , Luques et Bonne de Gannat,
un hôtel, un domaine à Gannat, et y percevait des
cens et rentes. Cette famille était encore représentée
— 118 —
an milieu du XV» siècle par Antoine de Gannat, inscrit
à l'Armoriai de Guillaume Rcvel (1).
ARMOIRIES. — D'ainr , au lion d'argent.
(Voyez pl. 6, flg. 8.)
la GARDE. — Ce nom, qui rappelle une origine mili-
taire , a été commun à bon nombre de seigneuries et à
plusieurs anciennes familles dont la plupart sont depuis
long-temps éteintes. On concevra, dès lors, combien il
serait difficile d'indiquer d'une manière très-précise le
berceau de chacune d'elles et les ramifications qu'elles
ont produites. Cette observation faite , nous espérons
qu'on voudra bien nous tenir compte des difficultés et
nous pardonner les confusions dans lesquelles nous pour-
rions involontairement tomber.
la GARDE de BORT. — Seigneurie située près de Ser-
roentison , canton de Courpières. Dans les temps anciens
elle a appartenu à une famille de son nom. Bertrand de
la Garde de Bort vivait en 1102; autre Bertrand de la
Garde assista au traité conclu entre les maisons de Damas-
(1) Nom» féodaux, p. 430. — Tablettes historiques de l'Auvergne,
t. n, p. 118.
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Cousans et de Meymont, au sujet de la terre d'Olicrgues,
en 1195, et peut-être pourrait-on rattacher à celte souche
de la Garde de Bort les divers rameaux, que l'on trouve
epars en Forez et Bourbonnais, de 1292 à 15O0. La terre
de la Garde de Bort appartint plus tard aux familles du
Lac en 1459, à celle d'Augeran vers Tan 1500, à celle de
Gistel de 1570 à 1690, et enûn , à la maison d'Aurelle de
Terreneyre qui la possédait avant la révolution.
ARMOIRIES. — Inconnues.
la G ARDE-FERRADURE. — Cette terre , située près de
Bourg-Laslic, était à la maison de Roche fort, de 1214
à 1450. Elle appartint ensuite , successivement , aux
familles de Doyac, le Loup-dc-Montfant et de Langeac.
Gette dernière la possédait à l'époque de la révolution
de 1789.
laGARDE-GUILLOTIN.— Autre seigneurie, sise dans
les dépendances de la commune de Merlines, aux limites
de l'Auvergne et du Limousin ("arrondissement d'Ussel).
Elle a très-long-temps appartenu à la maison d'Ussel.
D'après Deluguet, de Pleaux , qui écrivait en 1630, Claude
d'Ussel , fille du seigneur de la Garde-Guillolin , et de
Françoise de Tournemire, dame de Marze (près de Saint-
Cernin, canton d'Aurillac), épousa Gilbert de Robert-
Lignerac , le même qui fut capitaine de Cariât au temps
— 120 -
de la ligue. Cette assertion de Deluguet pourrait bien
ôtre le résultat d'une erreur, car l'alliance dont il s'agit
n'est pas indiquée dans la généalogie de la maison d'Usscl,
et D. Coll désigne le mari de Françoise de Tountemire
sous le seul nom de Jacques de la Garde. Or, ce Jacques
de la Garde pouvait bien appartenir à la famille, objet de
la notice qui va suivre, dont 1rs possessions avoisinaient
celles de la dame de Marze. Celte observation , nous ne*
la faisons néanmoins qu'avec réserve.
de la GARDE. — Le fief de la Garde, commimo de
t
Sainl-Cernin, parait avoir été le berceau d'une famille
à laquelle nous croyons pouvoir rattacher les person-
nages ci-après rappelés : Pierre de la Garde, damoiseau ,
<iui traita avec l'abbé de la Valette, au sujet du lieu de la
Caulmettc (paroisse de Saint-Martin-dc- Valois), en 1246.
Guillaume de la Garde rendit hommage à l'évèque de
Clermont en 1270 et 1284, en raéroc temps que les sei-
gneurs de Fontanges, dcTourncmire, de Saint-Christophe
et autres seigneurs de celle partie de la province (1).
Pierre de la Garde fut présent, avec Raoul de Scoraîlles,
Hélie de Scorailles, Olivier de SaintAmand, Guy d'Albars,
Astorg de Conrots , Jacques de Pleaux et Guy du Dognon,
(i) Gallia chrùliana.
■
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S£&!$ ! ilK. ?erol i lier.T.c!Ù-i '
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au mariage de Marguerite de Mauriac avec Guillaume
de Cayrol , damoiseau de la paroisse d'AHy, en 1336.
Esclarmonde de la Garde , fille de Guillaume , rendit
hommage au seigneur de la Tour, à raison de quelques
possessions mouvantes de Saint- Christophe, en 1395.
Antoine de la Garde fut présent au mariage de Louise
de Montclar, avec Antoine du Croset, seigneur de Be-
Iestat , près de Saint-IUide , en 1415 ; il est qualifié sei-
gneur de Saint-Amand (aujourd'hui Saint-Chamnnt) dans
un acte de 1434, et il avait rendu hommage à Bertrand
de la Tour en 1419, à cause du fief dit de la Moblade ,
paroisse d'Ally, mouvant de Saint-Christophe. Durand
de la Garde, qualifié seigneur de Pralat (Saint-Chamant
et Saint-Projet) , assista , en 1467 , à un acte par lequel
Louis de Rillac , chevalier de Rhodes , commandeur de
Cariât et d'Ortrigiers, donna à un particulier l'investi-
ture d'un tènement relevant de la commanderie d'Ortri-
giers, paroisse de Jalleyrac. Cette môme année 1467,
Durand de la Garde, seigneur de Pralat, fut témoin
d'une transaction passée entre Guillaume de Montclar,
seigneur de Montbrun , et Jeanne de Montclar, veuve de
Guyot de Murât -Rochemaure. Gilbert de la Garde,
seigneur de Reghaud, près de St-Cernin, rendit hommage
au seigneur dominant de St-Christophe en 1541, et fut
convoqué au ban de 1543. On trouve ensuite François
de la Garde de St-Cernin qui, agissant au nom de Pierre
de la Garde, son pèic, trop âgé pour pouvoir compa-
raître en personne, rendit hommage au roi le 14 fé-
vrier 1684, à raison d'une habitation qu'il avait à Sco-
— 122 —
railles, plus des cens et rentes qu'il avait droit de
prélever sur les villages du Rreuil et de Labro, paroisse
d'AUy, et sur celui de Contre, paroisse de Cbaussenac.
Nous avions cru d'abord que ce dernier acte concer-
nait Pierre de la Garde de Vallon , issu de la maison de
la Garde de Saignes, qui avait épousé, en 1593, Mar-
guerite de Saint -Amand, comtouresse de Scorailles;
mais en comparant les dates, on reconnaît combien il est
peu probable que ce seigneur, marié en 1593, vécût
encore en 1684; d'ailleurs les généalogistes ne lui donnent
qu'une fille unique, qui épousa le 4 février 1609, Annet
de Vabres, marquis de Castelnau, et ces époux ven-
dirent leur coseigneurie de Scorailles à Jean de Sco-
railles, seigneur du lieu, et à Anne de Tautal, sa femme,
en 1648. Il faut donc chercher ailleurs l'origine de Pierre
et de François de la Garde , père et fils, vivant en 1684;
nous sommes portés à croire par conséquent, qu'ils pou-
vaient être les derniers représentants de la Garde de
Saint - Cernin , anciennement Saint -Sarny ou Saint-
Saury. (1)
ARMOIRIES. — D'ainr, i six fleurs de lis
rangées de trois eo trois en bande.
(Voyez pl. 6, flg. 9.)
(1) G allia chrisliana. — Inventaire de S(- Christophe . — Inven-
taire de Montclar. — D Coll — Noms féodaux, p. 4*2.— » Archives
nationales, registre 503, p. 112; registre 604, p. 08 — Chabrol,
l.iv, p. 674, 7i0, 7il.
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123 —
la GARDE-ROUSSILLON. — Ancienne commanderie
de l'ordre de Malte, située dans la commune de Lieutadès,
et dont la justice s'étendait sur la paroisse de Jabrun ,
Saint-Urcize et Chaudesaigues. Cette commanderic fut
unie par la suite , à celle de Montchamp près de Saint-
Flour.
la GARDE — Seigneurie dans la paroisse de Leynhac,
près de Maurs. Elle appartenait à la famille de Martrain,
qui l'habitait lors des recherches de 166G.
de la GARDE. — Le lieu de la Garde, situé dans la
commune de Saint-Etienne-dc-Copel , en Carladez, parait
être le même que celui dont Vivien de la Garde, damoi-
seau, rendit hommage au vicomte de Cariât en 1*279 (1).
la GARDE. — Ce lieu, situé dans les dépendances de
la commune de Vic-en-Carladez, peut avoir été le ber-
ceau de Guibert de la Garde , coseigneur de Comblât
en 1291.
(1) Noms féodaux, p. 451.
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-m-
la GARDE. — Près de Montsalvy. Ce fief était à Guil-
laume de la Garde en 1287 ; à Bernard de la Garde en 1300,
et à Geraud de Sermur en 1341. Guy de Sermur le vendit
à Guillaume de Sénézergues en 1393, mais il fut racheté
par Jeanne de Ceneret , ou de Sencret , femme de Jean
de Sermur, vers 1554, et Jeanne de Sermur, héritière de
cette maison, le transmit en mariage, par contrat du
21 février 1574, à Louis de Fontanges - d'Auberoque ,
dont la petite-fille, Marie-Charlotte de Fontanges, dame
d'Auberoque , de la Salle , de la Besserette et de la Garde,
épousa le 5 avril 1695, Henri-Joseph de la Garde, mar-
quis de Chambonnas en Languedoc.
de la GARDE-CHAMBONNAS. — Maison d'ancienne
chevalerie delà province du Languedoc, et possessionnée
en Auvergne par suite de riches alliances; elle tire son
nom de la terre de la Garde-Guérin en Gevaadan, et
prouve sa filiation depuis Raymond de la Garde, sei-
gneur de la Garde-Guérin, qui fit une vente à Bertrand
de Molette, le 18 des calendes de janvier 1237. La pos-
térité de ce seigneur s'est divisée en plusieurs branches
ou rameaux connus sous les noms de Poujols, de Saint-
Thomé , de Malbosc et de Chambonnas.
Celle des seigneurs de Poujols a donné un chevalier
de l'ordre, du roi en 1577, plusieurs gentilshommes de la
chambre , bon nombre d'officiers de tous grades, et elle a
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contracte des alliances avec les maisons de Châteauneuf ,
de Molette-Morangiès, de Fraissinet, de Carleville, d'Hé-
rail-dc-Brezis, de Chastel-de-Condres , de Jaurand, de
Borne, de Florit, de la Croix-dc-Castries, de Bourzes, du
Sceau-de-la-Croix, de Martel, Kladt. etc., etc.; elle était
représentée il y a peu d'années, par Louis-Frédéric- Au-
guste de la Garde de Poujols, officier supérieur, et par
Louis-François delà Garde, son frère, lieutenant d'infan-
terie dans la légion du Cantal en 1817.
La branche des seigneurs de Malbosc fut maintenue en
Languedoc le 26 novembre 1668, mais le point de jonc-
tion avec la précédente n'est pas connu.
Marquis db Chambonnas. Cette branche a eu pour
auteur Antoine de la Garde, second fils de Henri de la
Garde, chevalier de Tordre du roi, et de Gabrielle de
MoIette-de-Morangiès ; il fut gentilhomme de la chambre
par provision du 3 février 1643. Il avait épousé, par con-
trat du 19 août 1629, Charlotte de la Baume de Suze, de
laquelle sont issus :
1° Louis-François de la Garde, lieutenant du
roi en Languedoc, en faveur duquel le roi
Louis XIV érigea la terre de Chambonnas en
marquisat , par lettres du mois d'avril 1683. Il
mourut sans postérité.
2° Charles de la Garde , comte de Saint Thoraé,
en Vivaruis , seigneur de Comillon, aïeul d'Hec-
— 126 —
lor- Antoine- Dominique de la Garde, marie,
vers l'an 1730, avec Marie-Louise de Dienne
de Chcyladet , héritière de sa branche et de
laquelle naquirent trois filles mariées dans les
maisons de Lastic, de la Rodde, et de Kalalhier-
La otage.
3° Charles-Antoine de la Garde-Charabonnas,
évèque deLodèvc en 1670, de Viviers 1690.
4° Henri -Joseph de la Garde, marquis de
Chambonnas, capitaine au régiment des Gardes
françaises , chevalier de Saint-Louis et lieute-
nant du roi en Languedoc après Sun frère aîné,
épousa, le 5 avril 1695, Marie-Charlotte de Fon-
tanges-d'Aoberoque , dame d'Auberoque, de la
Besserette, de la Garde, de la Salle, de Tinièrcs
du Rouergue, etc., etc. De cette union vint :
Scipion-Louis- Joseph de la Garde, marquis de Cham-
bonnas, colonel du régiment du Maine, avec lequel il
combattit à la bataille de Guaslalla en 1734, et à celle de
Dcttingen, en 1743. Créé brigadier d'armée en 1741 , il
assista, en cette qualité, à la bataille de Fontenoy, en 1745;
aux sièges de Tournay et d'Oslende la même année, et fut
nommé gouverneur de la dernière de ces places, à la prise
de laquelle il avait puissamment contribué en s'emparant
du chemin couvert. Il fut marié deux fois : 1° le 22 mars
1722, avec Claire-Marie, née princesse de Ligne, Clic de
Procope-H yacinlhe-Joseph prince de Ligne , et de dame
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Anne-Catherine de Rroglie ; 2° avec Louise-Victoire de
Grimoard de Beauvoir du Roure. Celle-ci le rendit père
du suivant :
Victor-Scipion-Louis-Joseph de la Garde, marquis de
Chambonnas , baron des états du Languedoc , dernier
ministre des affaires étrangères sous Louis XVI (du
Hjuinau l"août 1792). Ils était allie, en 1774, à demoi-
selle Aglaé-Joséphine- Amélie-Louise de Lespinasse-Lan-
geac , mère de M. Adolphe-Edme-Charles de la Garde-
Chambonnas, actuellement vivant (1).
ARMOIRIES. — D'aior, au chef d'argent.
(Voyez pl.7,0g,l">.)
de la GARDE.— Comtes de Saignes en Qucrcy, sei-
gneurs de Parlan, Palaret, Reillac et autres lieux en
Auvergne. — D'après les preuves de cour, signées par
M.Chérin, généalogiste des ordres du roi, le 28 février 1789,
et déposées à la bibliothèque nationale, la maison de la
Garde de Saignes lire son origine d'un terre située près
de Tulle. Sa Gliation est établie depuis Geraud I , seigneur
de la Garde en 1240. De celte souche sortirent plusieurs
prélats illustres, qui jouèrent un rôle important aux trei-
zième et quatorzième siècles, entre autres, Gaucelin de
(1) Nobiliaire de SI- Allais, l. xi, p.-i62.— Histoire héraldique
des Pairs , par M. de Courcelles , t. m. )
- 128 -
la Garde (1) , doyen du chapitre de Brioude eu 1278 ,
évêque de Lodève en 1298, de Maguclonne, en 1296;
ambassadeur auprès du roi d'Aragon en 1303 , mort
en 1304. — Geraud de la Garde, dit du Daumar, élu géné-
ral des frères prêcheurs en 1340, créé cardinal par le pape
Clément VI, son parent, en 1342, et mort en 13*3.
— Etienne de la Garde, frère du précédent, pourvu de
l'archevêché d'Arles en décembre 1347 ; légat du Saint-
Siège en Lombardie en 1350, mort en 1359. — Guillaume
de la Garde , d'abord archevêque de Braga en Portugal ,
succéda à son frère sur le siège d'Arles en 1360; devint
patriarche de Jérusalem en 1371. Il eut l'honneur de
couronner à Rome , Louis de Tarentc et Jeunuc d'Anjou ,
comtesse de Provence, sa femme, comme souverains de
la Sicile en 1352, et quelques années plus tard , il mit la
couronne du royaume d'Arles sur la tête de l'empereur
Charles IV. Ce prélat mourut, scion les uns en 1374, et
selon les autres en 1378.
La branche des seigneurs de la Garde , en Limousin ,
substituée en 1364, aux noms et armes de la maison de
Tranchelion , et qui s'était alliée depuis aux familles de
Fouchcr Sainte-Fortunade , d'Ailly, de Montroux , de
Bric , de Boislinars , s'éteignit en la personne de François
de la Garde-Tranchelion, fiancé en 1575 à Jeanne de
(1) C'est à tort que la maison de la Garde-Chambonnas a classé
ce personnage dans sa généalogie : sa parenté avec ceux du Li-
mousin parait prouvée.
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Pierre-Buffière, mais décidé avant l'accomplissement do
mariage. Sa succession passa à Jeanne de la Garde , sa
sœur, épouse de François de Montroux.
Celle des seigneurs de Saignes, de Parlan, Palaret
et Reillac, a eu pour auteur Geraud II, petit-fils de
Geraud I, qui suivant un acte du 8 novembre 136i,
s'était fixé à Argentat, d'où sa postérité s'étendit en
Quercy et en Auvergne. Le rang qu'elle a toujours tenu
dans ces deux provinces, les belles alliances qu'elle y a
contractées, les services qu'elle a rendus à la monarchie,
ne sont pas les seuls avantages qui la distinguent ; elle
a encore celui d'avoir produit des hommes marquants,
parmi lesquels on doit particulièrement citer Antoine
de la Garde, protonolaire du Saint-Siège, archiprôlrc de
Tégra et prieur de Rompoux en 1524.— Pierre de la Garde,
seigneur de Saignes, Parlan, Palaret, etc., etc., conseiller
au parlement de Toulouse en 1518, ambassadeur en
Pologne en 1519, en Ecosse en 1525 et en Portugal
en 1529. Il mourut premier président de la Tournelle à
Bordeaux, en 1550. — François de la Garde, son fils puîné,
archiprètre de Tégra , conseiller au parlement de Tou-
louse en 1565, puis au parlement de Paris en 1565. Il
assista au colloque de Poissy. Sa mule l'ayant emporté
dans la Seine, vis-à-vis de Chaillot, il y périt le 29 sep-
tembre 1578. Le journal de l'Etoile , malveillant ou mal
informé » attribua faussement ce malheur à un acte d'alié-
nation mentale.— Louis Idc la Garde, seigneur de Sai-
gnes et de Parlan, Ircre ainé du précédent, fut gentil-
homme de la maison des rois Charles IX et Henri III.
TOME m 9
— 130 —
Il fit les campagnes d'Italie et de Lorraine; assista à la
prise de Fossano , à celles de Metz , de Toul, de Verdun,
et à la bataille de Renty en 1554. Lors de la paix avec les
religionnaires, en 1581 , Louis de la Garde fut choisi pour
arbitre de tout le parti catholique du Quercy. — René l
de la Garde , seigneur de Saignes , de Parlan , etc., etc.,
fut comme son père, gentilhomme de la chambre du
roi en 1582, mestre-dc-camp du régiment du Quercy
en 1575. Il accompagna le duc de Montmorency dans son
ambassade en Angleterre , servit utilement Henri IV en
Auvergne, où il reprit la ville de Maurs sur les religion-
naires. La noblesse de la haute Auvergne le députa
en 1597 vers M. de Roquelaure, gouverneur de la province,
pour lui porter l'assurance de son dévouement à Henri IV.
— Louis II , l'aîné des fils de René I , continua la postérité.
11 servit au ban de 1635, suivant certificats de 1636 et
1639, pendant que plusieurs de ses frères se signalaient
dans d'autres corps. — René II fut maintenu dans sa no-
blesse d'extraction , en la prévôté de Maurs, le 1 er octobre
1G66. — Louis III, comte de Saignes, baron de Parlan et
de Palarct , fut maintenu de nouveau par l'intendant
d'Auvergne, le 26 juin 1706.— René III, mousquetaire
de la garde du roi, eut pour successeur : — Jean-Marc-
Cabriel de la Garde, comte de Saignes, capitaine de
cavalerie et chevalier de Saint-Louis avant la révolu-
lion.— Et enfin, Antoine -Félix -Auguste de la Garde,
comte de Saignes, qui représente aujourd'hui cette fa-
mille en Auvergne.
Jusqu'ici nous n'avons parlé que de la ligne directe ;
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mais de celle-ci sont successivement sortis cinq rameaux
répandus en Auvergne, en Quercy, Languedoc et Péri-
gor& Celai des seigneurs de Saint-Angel, en Pcrigord,
était représenté, en 17QQ, par Françpis-Thibaud de la
Garde, Sjoua-Mentenaftl aux Gardes Françaises, condamné
à mort par te tribunal révolutionnaire de Paris , le
24 Mtet 1794.
Paroi les principales alliances de la maison de la Garde
de Saignes, on distingue les noms, d'Adhcmar, d'Albin-
Vafcergnes, d'Assas, deflarasc, deBelcastel, de Bourdeil-
les-BrantOme, de Chabans, de Châtcauvieux, de Cha-
Kttes-de-Bargues, de Corn-d'Ampare, de Durfort-
Boissicres, d'Escairac, de Fontanges, de Gaulejac, de
Gironde, de Langeac, de Lestrade, de Luzech, de Méalet,
4e t'argues, de Melun, de Mier, de Parlan, de Preusse-
Pcyronqencq, do Plas de Vallon (1), de Saint-Chamant,
de SajnJUAfamet, de Turenne-d'Aynac, d'Usson-Bonnac,
4eYata«, de la Yalette-Cornusson , etc., etc. (2).
ARMOIRIES. — D'azur, à une épéc d'argent
Cil l)(LD(lCt
(Voyez pl.7,ûg, 2,)
(1) Kewe de la Garde, seigneur de Vallon, second fils de
Louis I" cl de Marguerite de Plas , dame de Vallon , sa quatrième
femme, épousa, le 14 janvier 1598, Marguerite de St-Chamant,
dame, de ScoraiUe* en partie, de laquelle naquit une (Ule unique,
Marguerite de la Garde, mariée le 4 février 1609 à Annel de
Vabres, marquis de Castelnau.
(2) Preuves de cour, à la Bibliothèque nationale.— Histoire des
Papes d'Avignon , par Baluze. — Annales du Limousin.-- Histoire
de Tulle. — Et Généalogie imprimée en 1839 dans le vi* volume
des Archives de la Noblesse , par M. Lalné.
— 132 —
de la GARDE de SOURNIAC, prévôté de Mauriac —
C'est par erreur, que dans une notice insérée au bas de la
page 25 de la généalogie de la maison deSartiges(l), on a
dit que cette famille du la Garde était la mCme que celle
des comtes de Saignes et de Parlan. On a pu se convaincre
depuis , que Gabriel de la Garde , seigneur de Sourniac ,
l'un des cent chevau- légers de la garde du roi, fut
anobli , avec toute sa postérité née et à naître, par lettres
patentes de Louis XIII , données à Chantilly au mois de
novembre 1G36, en considération , y est-il dit , a de ce
» qu'ayant servi depuis l'âge de 19 ans , il s'est rendu
» digne\le Taire partie de notre suite, dans laquelle il
» a saisi toutes les occasions de donner des preuves de
» sa valeur et de son affection à notre personne, à quoi
» il a très-bien réussi , s'étant toujours rendu avec zèle
» aux armées et fait son devoir aux sièges, attaques,
» assauts, prises de villes et batailles, en l'île de Ré, en
» Languedoc, en Piémont, en Lorraine et partout où
» nous avons été obligés de porter nos armes; pendant
> lesquelles guerres il a reçu plusieurs blessures, no-
» tamment aux sièges de Clerac, de Montauban, et autres
» occasions semblables; c'est pourquoi voulant lui don-
» ner une preuve de notre satisfaction , etc., etc. (2) »
(1) Tome xi de V Butoir e héraldique des Pairs, par le chevalier
de Courcelles.
(2) Lettres patentes originales.
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- 153 -
Ce n'était pas seulement une récompense pour de glo-
rieux services que Louis XIII accordait, c'était aussi
le témoignage d'une affection particulière qui se révéla
dans plusieurs circonstances. Ce prince, naturellement
bon et admirateur de la bravoure militaire , se rappelait
avoir vu Gabriel de la Garde, toujours au premier rang
de cette célèbre compagnie des chevau-Iégers du roi qui
l'entourait dans les occasions les plus décisives, notam-
ment aux attaques de Saint-Jean-d'Angély, de Royant ,
de l'île de Ré, du Pas-de-Suze, actions où l'intrépidité du
roi et de sa suite assura seule le succès. Aussi lui avait-il
assuré une pension dès l'an 1620, et quelques années plus
tard, il lui donnait des biens confisqués sur un seigneur
alors rebelle, donation qui ne semble pas avoir eu de
suite. Ce fut encore le roi qui vint à son secours pour
la reconstruction du château de Sourniac , après l'in-
cendie de 1635. Gabriel de la Garde payait ces faveurs
par un attachement sans bornes; il suivit le monarque
dans toutes ses campagnes, et il était encore au camp
devant Perpignan, le 21 mai 1642, ainsi que l'établit une
attestation délivrée par le maréchal de Schomberg.
Il avait épousé le 3 octobre 1631, en présence de
Jacques de Nozières- Montai, seigneur de Valcns, de
Pêtre-Jean de Ribier, seignenr de Lavaur et de Fran-
çois de Douhet, seigneur de Valmaison, noble dame
Anne d'Autressal de Sourniac, déjà veuve de Charles de
Charlus. Il eut de longs et fâcheux démêlés avec les
parents de sa femme, les d'Autressal, seigneurs de Sar-
tiges, relativement aux honneurs et prérogatives des
- 134 -
deux seigneuries qui, dans les temps anciens, n'en for-
maient qu'une seule. Gabriel de la Garde et Anne d*Au-
trcssal laissèrent entre autres enfants :
1° Henri de la Garde, décédé à Souraiac à
l'âge de 22 ans , le 4 juin 1659 ;
2» et 3° Pierre et Claude de la barde, cha-
noines au chapitre de Saint-Chamans ;
4° François de la Garde , lequel était veuf et
sans enfants, d'une demoiselle de Venières,
dame de Brangcs et de Venières en Soissonnais,
lorsqu'il fit son testament à Paris, le 1" décembre
1691, instituant héritier François de Sartiges,
son neveu ;
5° Marie de la Garde, mariée par contrat du
20 mars 1660, avec Jean de Sartiges , dit de
Lavandès , fils de Charles, sieur d'Anjaliac, et de
Jeanne du Châtelet. Ce sont leurs descendants
qui possèdent encore Sourniac.
6°, 7° et 8° trois autres filles, légataires de
leur frère le 1 er décembre 1691.
ARMOIRIES. — De gueules, an lion rampant
d'or, tenant dans Tune de ses griffes une épée
de sable ; an chef consn d'or chargé d'un aigle
issaat et essoré de pelles.
(Voyez pl.7,flg. 3.)
de la GARDELLE. — Selon toutes les apparences, la fa-
mille de ce nom appartenait au Rouergue. Pierre de la
Gardelle vivait en 1312. Guillaume de la Gardelle habitait
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au château de Panât, en Rouergue, lorsqu'il vendit des
rentes à Pierre de la Valette le 15 février 1384; il Ht une
semblable aliénation au profit de Guillaume de Cocu rai,
dii même pays en 1389, et 1399. Après un long intervalle
on trouve : Françoise de la Gardelle, mariée le 26 avril
1622, avec François de Ghamprcdonde ; Bernardin de la
Gardelle, seigneur de Malherbe en Qucrcy en 1788; et
enfin, un gentilhomme de môme nom qui servait à l'armée
de Condé pendant l'émigration. Il serait difficile de dire
si tous ces personnages appartenaient à la môme souche.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de la GARDETTE. — Seigneurs de la Gardctte et Fon-
tenittes. — Le plus ancien que nous connaissions de ce
nom, est Bernard de la Gardettc, dont la fille, Margue-
rite de la Gardctte, avait épousé, avant 1396, Bertrand de
la Faye, vassal d'Olicrgnes. On trouve ensuite : Gilbert
de la Gardette, écuyer, vivant à Neschers en 1 U6 ; Pierre
et Robert de la Gardette, inscrits à l'Armoriai de U50, et
Jean de la Gardette , seigneur du lieu, marié avant 1478,
avec Gabrielle de Montmorin. Louise de la Gardette,
fille de Robert, déjà nommé, porla la seigneurie de Fon-
tenilles en mariage à Jean de Saint-Nectaire, en li91,
suivant D. Coll, ou en 1501 , suivant le père Anselme.
ARMOIRIES. — De gueules, à la bande coin-
ponée d'argent et d'amr de six pièces , ac-
compagnée de six étoiles d'argent mises en
orle.
(Voyez pl. 7, flg. 4.)
136
de la GARRIGUE. — Bertrand de la Garrigue, ou de
IftGarrige, de la paroisse de Vie, rendit hommage au
vicomte de Cariât, en 1343 et 1355 (1). Deux familles de
ce nom ont été maintenues nobles en Languedoc. La
première , celle des seigneurs de Franqueville et de la
Salle , à Toulouse, le 13 septembre 1669, en la personne
de Marc-Antoine de la Garrigue, Gis d'Antoine, anobli
par son élection au capiloulat de ladite ville en 1643 (2).
La seconde, celle des seigneurs d'Escayrouses et de
Monteausson en Rouerguc, a fait preuve depuis 1587,
et elle a été maintenue en la généralité de Montauban ,
le 17 septembre 1715.
MM. de la Garrigue de St-Flour descendent, suivant
toute apparence, des seigneurs de Monteausson ; l'un d'eux
occupe en ce moment les fonctions de vice.- président du
tribunal civil de la même ville.
Leurs armoiries étaient :
Écartelées par une croix d'or , au 1" de simple au crois-
sant d'argent; au 2* d'argent; à trois étoiles de
l« r et 2 # ; au 3« de gueules à deux tours crJneltes de ;
au 4* de sinople à deux arbres de
Plusieurs membres de la famille de Pouzols ont porté
le titre de baron de la Garrigue (1722-1734.)
(1) Noms féodaux.
(2) VAubais, l. m, p. 78.
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de GAS, GASC, ou GASQ.— (En latin Vaseonis). Ce
nom, diversement orthographié depuis, était très-ré-
pandu en Qucrcy, en Albigeois, en Rouergue et en Car-
ladez, aux treizième et quatorzième siècles, et il est
probable qu'il était commun à plusieurs familles. L'une
d'elles a long-temps possédé les seigneuries de Gorsscs ,
de Lescure, de la Volpilhère et autres, situées dans les
paroisses de Therondels, de Saint-Martin-sous- Vigou-
reux et de Paulhenc, toutes trois près de Pierrefort. —
Pierre Vaseonis est mentionné dans le cartulaire de
Saint- Flour, sous la date de 1207 (1). Autre Pierre
Vascon, chevalier, Bertrand Vascon, damoiseau, et André
Vascon, clerc, seigneurs de Gorsscs, paroisse de The-
rondels, se déclarent vassaux de l'évoque de Clermont,
en 1265. — Amblard Vascon , chevalier, figurait parmi les
chevaliers qui prirent part à la querelle entre Astorg VII,
vicomte d'Aurillac, et Henri II, comte de Rhodez, vicomte
de Cariât en 1284, et il rendit hommage à ce dernier
en 1285.— Pierre Vascon, damoiseau, fut présent avec
les principaux seigneurs de la haute Auvergne, à l'accord
conclu entre Guillaume de Murât , seigneur de Vigou-
reux, et Pierre de Brezons, en 1304. — Bertrand de Gas,
seigneur de Lescure en 1297, ne parait pas différent de
Bertrand Vascon , l'un des trois qui rendiient hommage
à l'évoque de Clermont en 1265, et l'on est fondé à suppo-
(1) Manuscrit de l'abbé de Camps, tome lxxkiii à la Bibliothèque
nationale.
— i5ê —
ser qu'il en était de même à l'égard de Guy de Gas, ou
Gàsc , que D. Ocflt mentionne sous la date dé 1380, et Guy
VasCon,fce?gnenr de Gorsses et de Thcrondels en 1326.
Pons Vascon , chevalier , qui rendit hommage au vicomte
de (ferlât en 1337 et 1355, était contemporain de Pons
de Gas ou Gasc, seigneur deLcscureen 1351 et 1885;
maïs la commnnauté de race ressort mieux encore, de
deux actes dé 1844 et 1352, dans lesquels Guillaume
Yascdh j écuyér , se qualifie seigneur de Gorsses , d'Au-
nepeyret de Lescure, de Ghantremaque et Clauzades,
paroisse de Therondels et antres. Il est Trai que Pons
de Gas portait en 1286, selon D. Coll , un sceau de simple,
à deux fanée d'argent, et que Guérin de Gas, insent à
l'Armoriai de 1450, portait de gueula, à la bande ffor-
(jent chargée de trois tourteaux de sable (voyez pl. 7 ,
fig . b) ; mais il ne faut Voir là qu'une de ces variantes
dont les exemples étaient alors si nombreux. Au surplus,
ces dernières armoiries offrent un rapport sensible avec
celles de la maison de Gascq, en Quercy, qui sont de
yiieulèi, à la bande d'or accompagnée de cinq molettes
Mptron de même. Qaoi qu'il en soit de ces rapproche-
ments, \\ pàratt que la famille de Gas ou de Gasc-dc-
Losctire , finit éh ta personne d'Aimée de Gasc, dame de
la VolpUhère, ûVe de Pons, laquelle épousa, vers 1470,
Guillaume du Greil -, dont les descendants joignirent à
leur nom celui de la VolpUhère (1).
(1) Noms fioUattx, p. tu , 694 , 970. D. Coll . aui noms de Gas,
Gascon , Gorsses el Vascon.
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— 13§
Le nom de Gascq est représenté èn Auvergne, tic nos
jours , par M. de Gascq , ancien directeur de la poste aux
lettres de la Chambre des Pairs. Nous supposons qu'il ap-
partient à la maison de Gascq, du Quercy, dont la
généalogie, commençant à 1120, a été imprimée dans
le t. v de Vllistoire héraldique des Pairs, par le chevalier
de Gourcellcs.
GASGHIER. — Noos trouvons, dans le Dictionnaire
généalogique , héraldique, chronologique et historique, par
La Chesnaye-des-Bois (i), une notice dans laquelle la
famille Gascbier est qualiûée famille illustre et l'une des
plus anciennes de la ville de Clermont en Auvergne; elle
a produit un lieutenant criminel à Clermont, et un maître
des comptes à Paris. Un lieutenant criminel à Clermont
et un maître des comptes à Paris, voilà certaioement
deux magistratures fort honorables ; mais il est probable
qu'elles ne constituent pas à elles seules toute l'illustra-
tion de la famille Gaschicr, et nous regrettons d'autant
plus que l'auteur de la notice ne nous ait pas fait con-
naître tous ses titres, qœ nous les avons tainehiéht
cherchés dans les Biographies anciennes et itiodernés.
Pour notre part , nous ne connaissons que Pierre Gas-
cbier qui, en qualité d'époux de Marguerite Martel,
rendit hommage de dîmes et cens en la paroisse de St-
Géran-des-Vaux en Bourbonnais ; dans lequel hommage,
(1) Tome v , page 198 de l'édition in -S».
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— Im-
portant la date de 1342 , il est énoncé comme non noble;
Michel Gaschicr, licencié en droit, chancelier royal à
Montferrand en 1464; Antoine Gaschier, particulier de
Clermont, chargé de quelques menus préparatifs relatifs
à la réception du roi François I" dans ladite ville en 1523;
Suranné Gaschier, épouse de Clair de Beaubost , seigneur
du lieu près de Lezoux, dont elle était veuve en 1684;
Jean Gaschier, fondateur des Pères de la Charité de Cler-
mont , mort le 31 mars 1716, veuf d'Anne de Frédefond ,
la fille du lieutenant criminel de Clermont, qui épousa le
26 juillet 1736, M. de Gayc, vicomte de Lanteuil , en
Limousin; et enfin, une demoiselle Gaschier, religieuse
à l'abbaye de Beaumont en 1763.
Jean Gaschier, secrétaire du roi en la chancellerie près
la Cour des aides de Clermont, probablement le même qui
fonda les Pères de la Charité , portait : d'azur à ta bande
d'or, accompagnée de trois couronnes de même, deux en
chef et une en pointe.
de GAUBERT ou GAUBERTTN ( Gaubertem). — Géraud
de Gaubertin était capitaine de la ville et château de Riom,
sous Guy de Dampière, connétable d'Auvergne en 1213(1).
ARMOIRIES. — Ineonnies.
GAUSSELIER ou GAUCELIN, voyez Viescamp.
1) Balute, t. u, p. 81.
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Hi -
de GAUSSERAND, seigneurs da Caylar, de Vinzelles,
de la Mothe, de Méalet, de Belmont, de la Chapelle,
paroisses de St-Parthème , de Mourjou , de Roannes et
de la Besseretlc, au diocèse de Rhodez et eu Caria-
dez, prévôté de Maurs. Cette famille parait originaire
du Rouergue et ancienne. Guillaume Gausserand était
chanoine-comte de Brioude en 1138. Anne de Gausse-
rand épousa le 30 juin 1495, François d'Escaffrcs, sei-
gneur de Trioulou. Jacques Gausserand, damoiseau,
rendit hommage en 1501, à cause du fief du Caylar,
diocèse de Rhodez et de celui de Vinzelles , en Auvergne»
provenant d'Archambaud de la Roque. Guillaume de Gaus-
serand, qui yivait avant 1520, fut le quatrième aïeul d'An-
toine , de François et d'Astorg de Gausserand , frères , sur
les productions desquels il ne fut pas statué en 1666 ; il
est à présumer qu'ils furent maintenus en Languedoc.
François de Gausserand, sieur de Ferrières, cousin
des précédents, mais issu d'un rameau bâtard, fut main-
tenu dans sa noblesse sur la production de lettres pa-
tentes de légitimation et d'anoblissement accordées par
Henri IV aux mois d'avril et de mai 1603.
ARMOIRIES. - foartelées, aux 1" et 4* de
gueules à trois bandes d'or (î) ; aux %•
et 3* d'azur, à trois roes d'échiquier d'or.
(Voyez pl. T, flg. 6.)
(2) H exisie en Bretagne une famille de Gausserand, qui porte
pour armoiries d'argent , à trois bandes de gueules.
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dr GAUTHIER DE LA BOULAYE , seigneurs de Tries ,
de Lavort, Lambjavet et autres lieu*, paroisses de
Parenlignat, St-Remy-dc-Chargnat et Brena t.— Jacques
Gauthier, seigneur de Villers et de la Boulaye, en Bre-
tagne, épousa, le 28 octobre 1699, Claude r Marie de,
Beaufort-Canillap, dernière 611e d'Abraham -Timojéon
de Beaufort-Canillac, seigneur de Lavort, du Fau et de
la Tronchère, is.su d'une branche légitimée de la majson
de Montbojssier-Beaufort-Canillac. (Voyez CanillacJ) —
Jacques Gauthier de la Boulaye rendit hommage au roi ,
pour raison de la seigneurie de Lavort en 1716, et son
fils , Maximilien Gauthier de la Boulaye , assiste à l'as-
semblée de Riom en 1789. La famille est aujourd'hui re-
présentée par deux petits-fils de Maximilien, M* Gabriel
Gauthier de la Boulaye qui habite Issoire, et M. Scipion
de la Boulaye , père de deux fils, qui habite le départe-
ment de la Haute-Loire (1).
Il existe plusieurs autres familles du même nom , en
Provence, en Normandie, en Dauphiné, etc.
■
GAY, seigneurs de Planhol, de Salzuit, de Sansac,
de Couteuge, de la BJtche, de la. Cuazotte. — Famille
originaire de la ville du Puy, qui a prouvé sa filiation
(1) Noms féodaux, p. 16S. — Généalogie de Montboûsitr , p. 33.
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depuis Robert Gay, éjgu* & Marie, BftrauoV lequel %
son testament le 2$ novembre, 15^ Claude G^, son,
petit-ffls, capitaine au régiment 4e Polignac enJ642,
pois à celui de Savigny en 1645, devint seigneur de
Planhol, paroisse de Ro?i£res, par suite du mariage qn/ij
contracta, le 22 juillet 1Q03» avec Louise Veyrier, fille 4e
noble Antoine Veyrier, seigneur de Pîanhoî, et de Jeanne
Genolde (1). C'est donc à tort que, dans un article inséré
au tome xi du Nçbiliaire dp Sf^^llait, on a rappelé une tra-
dition de famille d'après laquelle la terre de Planhol pro-
viendrait d'un don fait par le roi saint Louis à Jean Gay
de Planhol en 1237.— Robert II, capitaine de cavalerie
dans Royal-Roussillon , testa le 26 mai 1690 , et suivant
la généalogie que nous, citons , il fut tué à la bataille
de Flenrus, le 1 er juillet de la même année. Il avait
épousé i le 3Q août 1660 , Françoise de la Rochenégly-de-
Gbainblas, de laquelle il laissa: —Charles Gay-de-Planhol,
capitaine au régiment de Picardie en 1689, marié le
25 février 1691 avec Marguerite de Miremont, fille de
François de Miremont, seigneur de Védrine* ; — Louis
Gay, issu de cette union, servait dans la compagnie des
gendarmes de la garde, lorsque le roi Louis XV lui ac-
corda le droit de retrait sur la terre de Salzuit, le 24
juillet 1738; il en rendit hommage en 1739 et 1741. Il
fut marié deux fois : 1° par contrat du 13 mai 1719, à,
Marie-Thérèse d'Esbrayat-de-Pralas; $ le 21 juillet 1749,
(1) Armoriai général de France , par d'Hozler.
— 144 —
avec Marie-Catherine de la Rochelambert; — Claude-
Louis Gay , né du premier lit, épousa, le 17 février 1772,
Marie de Laurie, de laquelle est issu, entre autres enfants,
Louis Gay-de-Planhol, deuxième du nom, allié le 21
avril 1806, avec Agnès-Elisabeth de Molen-de la-Vernède-
Sl- Poney , mère de deux fils en 1817 (1).
ARMOIRIES. — D'axur, an lion d'or ongle
et langue de gueules , accompagné d'une
étoile d'argent au premier canton de l'éco ;
au chef de gueules chargé de trois étoiles
d'argent.
(Vnyexp1.7,flg. 7.)
GAYET. — D. Coll cite un Etienne Gayet, coseigneur
de Rouffiac ou Roffiac, lieutenant-général de l'évêque
de Germon t aux montagnes d' Auvergne en 1428. On
est fondé à supposer qu'il y a erreur dans la traduction
de ce nom; cet Etienne Gayet ne paraît pas différent
d'Etienne Gohët, Goel, et quelques fois Gouët, damoi-
seau, seigneur de Rouffiac , mentionné dans une foule
d'actes , d'abord comme chancelier de l'évêque de Cler-
mont , et ensuite comme chancelier garde du sceau du
bailliage ducal des montagnes , pour très-haut et très-
excellent prince, le duc de Bourbon et d'Auvergne ,
de 1428 à 14 i2.
ARMOIRIES. — Inconnues,
(l) Armoriai général.— Nobiliaire universel, par Si Allais.
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GAYTE. — Ce nom a été diversement orthographié.
Audigiera écrit Gueite, D. Collet certains biographes,
Guette; Chabrol k Aigucperse et d'autres écrivains ont
dit Gayte, et nous croyons que ce dernier nom est le
véritable. La famille qui le portait était originaire de
Clermont. La capacité de quelques-uns de ses membres
les fit élever aux premières charges dans les finances de
l'état. Géraud Gayte ou Guette, créé trésorier général de
France après Enguerand de Marigny, en 1316, eut le
même sort que lui ; accusé d'avoir abusé des finances ,
il fut pendu à Montfaucon en 1322. Jacques Gayte, son
frère , parvenu au même emploi sous Philippe de Valois ,
obtint de ce monarque des lettres de noblesse et la per-
mission de faire le négoce. 11 avait assisté avec Géraud,
ion frère , au contrat de mariage de Mascarone de la
Tour, avec Gilles Aycelin, en 1317, et fut présent à
l'acte de foi- hommage rendu par Guillaume Roger, che-
valier, seigneur du Chambon, à Marie de Flandres, com-
tesse d'Auvergne, tutrice de ses enfants, au mois de
mai 1336 (1). Mathieu Gayte, fils de Jacques, d'abord
trésorier des guerres à Cartiassonne , en 134a, contrôleur
à la recette du subside voté par les étals d'Auvergne en
1357 ou 1339, pour la* solde des troupes destinées à la
défense du pays, fut nommé par le Dauphin, alors régent,
(1) Baluxt, l. ii. p. 678, 161.
TOMB 111.
10
— 146 —
l'un des trois trésoriers généraux des finances, créés par
ordonnance du 28 novembre 1359. Jacques Gaite, son
frère, fut élevé, dit-on, an siège épiscopal de Tournay ;
cependant il ne figure pas sur le catalogue des évêques
de cette ville; il est vraisemblable, dès lors, qu'il ne
siégea pas , ou qu'il ne siégea que très-peu de temps ,
ce qui s'explique par l'état de guerre et de trouble dans
lequel se trouvait le pays de Tournay au XIV e siècle. Ici
semblent s'arrêter le crédit et la fortune de la famille
(ïayte; cependant elle subsista long-temps encore; sui-
a ant Chabrol , elle posséda la seigneurie de Nohanent
jusqu'après 1547, et cet auteur ne va pas assez loin, car
il résulte de plusieurs hommages rendus au roi par
Antoine Gayte et Jean, son neveu, que ceux-ci possé-
daient la même terre en 1069, 1683 et 1717. Reste à
savoir s'ils descendaient en ligne directe de ceux anoblis
vers 1340; il est permis d'en douter, puisque la veuve
de Claude Gayte, seigneur de Nohanent, dut se désister
de la qualité de noble lors des recherches de 1666 (1).
La famille Gayte est encore représentée de nos jours
dans plusieurs localités de la basse Auvergne.
ARMOIRIES. — D'argent , à trois bores de
sanglier de sable.
(Voyeipl.7,flg.8.)
(1) Audigisr, t. i, p. 360.— D- Coll. v. Guette. — Aigueperse,
1. 1, p. 2St;t. il, p 344. — Chabrol, t. 4, p. 404 .— Noms féodaux ,
p. 462. — Productions de 1666.— Baluxe, U u, p. 161, 578.
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de GEBEL IN - DE - FLORENSOLLES. — Famille d'an-
cienne extraction, originaire du Dauphiné, et établie à
la Voûte , élection de Brioude, en 1666. Au nombre des
titres qu'elle produisit alors , se trouvait un acte de foi-
hommage rendu par Hugues de Gebelin, au fils aîné du
comte de Valentinois, à cause du fier de Gebelin et de
ses dépendances, en 1328. Elle justifia en outre de sa fi-
liation et des services militaires de ses ancêtres, depuis
Antoine de Gebelin, vivant avant 1508.
ARMOIRIES. — D'aiar, & la tour d'argent ajourée
et maçonnée de sable, adextrée de deux fleurs
de lis d'or surmontées d'une étoile de même ;
et seoestrét de deux flèches posées en sau-
toir, accompagnée en pointe d'un globe, le
tout d'or.
(Voyez pl. 7, flg. 9.)
GELY. — Jean Gely, écuyer de la paroisse de Valuéjol,
vivait en 1285. Ses descendants, s'il en a laissé , ne sont
pas connus en Auvergne, à moins qu'on ne les voie dans
une famille de simples particuliers qui habitaient la pa-
roisse de Ségur près d'AUanche en 1553 (1). — Une fa-
mille de Gclly, possédait les terres de Gincla et de
(1) D. Coll. — Chabrol , l. iv, p. 840.
- 148 —
Montmaur au pays de Foix, en 1640. Il y a lieu de croire
qu'elle n'avait rien de commun avec celle d'Auvergne.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GENESTE. — Il a dû exister dans l'ancienne élec-
tion de Brioude , ou dans celle de St-Flour , une famille
de Geneste, alliée, au XVI* siècle, avec les familles de
Faucon- Villaret, de Chavagnac, d'Aubepcyre, et de Sau-
nier. Cette dernière parait lui avoir succédé dans la pro-
priété du Gef de la Chaumette en 1599. ( Voyez La Chau-
melte).
11 existe en Languedoc deux autres familles de Geneste ;
l'une d'elles, représentée par Pierre de Gcneste-du-Re-
paire, chevalier, capitaine commandant l'escadron de
la Reine , rendit hommage au roi, en 1669, à cause de
la seigneurie de Val , paroisse de la Nobre , relevant de
la baronnic de la Tour. Cette possession de la terre de
Val, par la famille de Geneste-du-Repaire , a dû être
très-momentanée.
ARMOIRIES. — Ineonnnes.
•
de la GENESTE. — Jean de la Geneste, domicilié en
la paroisse de St-Bonnet , élection de Brioude , dénia la
qualité de noble en 1666. — Honoré de la Geneste, bour-
geois, demeurant à Montaigut-le-Blin , vendit à Claude
de la Geneste, écuyer, maître des postes à St-Gerand-le-
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Puy , divers droits seigneuriaux dont il jouissait dans la
paroisse de Ciernat, mouvant de Billy. — Claude de la
Geneste , sieur de Presles, possédait des droits semblables
à SUGerand-le-Puy r en 1712.
ARMOIRIES.— -Inconnues.
de GENESTINES. — Nous avons dit à l'article de la
maison de Charpin , que le château de Gcnestiocs , situé
dans la paroisse de St-Romain-d'Urfé , en Forez, rele-
vait de celui de Thiers. Il nous reste à constater au-
jourd'hui qu'il avait donné son nom à une famille qui
le possédait au XTV* siècle, ainsi que cela résulte de
plusieurs actes de foi-hommage rendus par Guillaume
de Genestines, dit Charboners, damoiseau, en 1300 et
1335, par Pochon de Genestines, son flls, en 1342; par
Pierre et Jean de Genestines en 1350. La môme famille
avait alors- un hôtel dit de Genestines , dans la paroisse
de Béçai ou Bessay en Bourbonnais, et Charles de Ge-
nestines, écuyer, du Bourbonnais, est rappelé dans des
hommages de 1500 et de 1506, comme ayant fait do-
nation entre vifs dudit hôtel de Genestines, à Agnès de
Genestines, aux droits de laquelle était alors la famille
de Trollière (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(1; Noms féodaux, p. 464 , «54.
150
db GENESTOUX. — La justice de Genestoux, située
sur la rivière de Dore , près de Thiers , a donné son nom
à une famille à laquelle appartenaient Jacques de Gènes*
toux, écuyer, fils d'Y mbert Fayet, qui en rendit hom-
mage en 1517; Christophe de Genestoux, neveu de
Sébastiennc Fayet ou Fayette, qui accomplit la même
formalité en 1540, et probablement aussi François, Louis,
Alexandre et Jean de Genestoux, possesstonnés en Bour-
bonnais do 1686 à 1789 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GIAC , seigneurs de Giac, de Vigosche (Châteaugay),
de Gombraille , de Beaune , de Joserand , de Luçay , de
Villeneuve, de Joy, de Bouchereuil, en Auvergne et
en Bourbonnais. Cette famille, qui avait pris son nom
d'une seigneurie située vers les limites de la Marche,
entre Herment et Felletin, était très-ancienne; un
seigneur de Giac fit un legs à l'église de Sl-Amable de
Riom, en 1233; Guillaume de Giac, son fils, suivit cet
exemple en 1252. Un autre Guillaume de Giac, frère
(1) Noms féodaux, p. 304, 4M. — Chabrol , U iv, p. 774.—
Convocations de 1789 à Billy.
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servant dans l'ordre du Temple, subit un interrogatoire
à Paris en 1307. Jean de Giac fut le contemporain de
Guillaume de la Tour-d'Auvergne, chanoine de Cler-
mont et de Rheims, qui le nomme dans son testament du
2 avril 1315. Autre Jean de Giac servit activement dans
les guerres du XIV e siècle avec un de ses fils qui y périt,
mais celui qui surtout illustra son nom , ce fut Pierre de
Giac , Gis putné du précédent. On croit qu'il débuta par
la charge de trésorier de Beraud II, comte de Clermont,
dauphin d'Auvergne, de laquelle il passa bientôt à celle
de chancelier des ducs de Berry et de Bourbon , qu'il
paraît avoir exercée simultanément ou successivement ,
et il fut promu, le 19 juillet 1383, à la dignité de chan-
celier de France, dont il se démit en 1388, tout en con-
servant jusqu'à sa mort, arrivée en 1407, le titre et les
fonctions de conseiller privé du roi Charles VI. Ce mo-
narque, ainsi que les ducs de Berry et de Bourbon,
qu'il avait si utilement servis, le comblèrent de biens
et de faveurs. Ce fut lui qui changea le nom de Vigosche
en celui de Châteaugay, et qui fit bâtir cette belle rési-
dence en 1381. Louis de Giac, son fils, fut grand échan-
son de France ; il servit avec distinction aux campagnes
de Flandre et du pays de Juillers, où il fut fait prisonnier
et taxé à une forte rançon que le roi et le duc de Bour-
gogne lui aidèrent à payer. Il laissa de Jeanne du Pes-
chin, Pierre II seigneur de Giac et de Châteaugay,
conseiller et premier chambellan du roi Charles VII,
qui le fit ministre d'état et lui confia l'administration des
finances en H24. Deux ennemis puissants, Georges de
- m -
la Trémouille (i) et le conétable 4e Richement, le*
mômes qui avaient fait congédier le président Louvet,
l'accusèrent de dilapidation, se saisirent do sa personne,
lui appliquèrent la question, grâce à laquelle ils lui
arrachèrent des aveux qui tinrent lieu de pseuves , et
Us le firent périr précipitamment a Chàteau-Dun, le
3 janvier 142G. Il avait eu de Jeanne de Noillao de Châ-
teaubrun, sa première femme, un ûls et une fille :
Louis de Giac, deuxième du nom, qui mourut vers, 1480,
sans laisser de postérité d'Alix 4e 1* Roone-ToumoÇUe ,
et Louise de Giac, mariée à Jacques do la QueuMfc* ai»
enfants duquel passèrent tous ta b^ens de 1« maison de
Giac (2).
ARMOIRIES. — D'or, à la bande d'azur ac-
compagnée de six mcrleltos de sable es orle.
( Voyez pl. 8, flg. 1»*. )
GIBERT ou GILBERT, seigneurs de Brousses et, de
Longcvialle, paroisse de Chaliers, près de St-Flour.—
(1) Le sire de la Trémouille avait ses raisons pour en agir ainsi:
Il épousa la veuve de Pferre de Giac . Catherine de l'Iale-Bouchard,
riche héritière qu'il convoitait, le remplaça dans le donMe poste
de premier ministre et de sur intendant des finances, et après
s'élre servi du conétable de Richemonl pour arriver à son but ,
il ne négligea rien pour le faire disgracier. {Dictionnaire ency-
clopédique de France , par Le Bas, t. %, p. 90.)
(2) Le père Anttlme , t. vi.— Chabrol, t. îv, p. 161. — Condam-
nation des Templiers, par Dupuy, édition de 1751, p. 16,208.—
Noms féodaux , p. Wl.—Baluxe , t. il, p. 638. — Biographie*.
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— 153 —
Guillaume Gibert, écuyer, vivait on 1338; il eut pour
successeurs Guillaume, deuxième du nom, en 1371;
Guillaume fil et Hugues Gibert en 1145; et enfin, Bal»
thazac Gibert , soigneur de Brousses, qui, com«w fondé
de pouvoirs de Catherine Gibert, sa sceur, veuTe d'An-
toine du Cbassaing, de la Voûte, rendit hommage de ce
qu'ette tenait en fief du comte de Montpenaier en basse
Auvergne ( WW). Ce Balthazar Gibert laissa tous ses bien*
à Jeanne du CUassaing, sa nièce, qui épousa par la suite
Léonet de la Fagelte (1450 à 1512). Si quelqu'un noua
assurait que cette famille n'est autre que celle de Gir
bertès , nous n'en serions pas étonnés (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GIBERTÈS ou GILBERTÈS, seigneurs de Gibertés,
de Rlau, deCronce, d*Auvers, du Chambon, de Vissac,
Montgranat et autres Heux. — Maison d'ancienne cheva-
lerie et l'une des plus distinguées de l'ancien diocèse de
Saint-Flour. Nous avons dit ailleurs que cette famille
n'était pas différente de celle connue sous le nom de
Blau. Ce (ait résulte clairement d'un grand nombre de
titres des 13% 14 # et 15' siècles , et aujourd'hui nous
sommes en mesure de donner la généalogie en entier,
rédigée sur titres produits au cabinet des ordres du roi,
en 1782.
(S) fh Coll —Noms fiodatkt , p. m
— 154 —
La maison de Blau-Gibertès a donné deux chanoines-
comtes an chapitre de Lyon ; des chevaliers et dignitaires
de Tordre de Sa int-Jcan-de- Jérusalem, des chevaliers de
Tordre du roi et trois chevaliers de Tordre de Camayeox,
fondé par le doc d'Orléans en 1 430.
La filiation est établie depuis Hugues Blau, chevalier,
seigneur de Gibcrlès, paroisse de Cronce, à cinq lieues de
Brioude, en 1250 et 1268. A cette dernière date, il obtint
du pape Alexandre IV, une bulle d'information contre
des ecclésiastiques qui l'avaient troublé dans quelques-
unes de ses possessions, et ce fut le prieur de la Voûte
qui fut chargé de cette information.
Hugues Blau, II e du nom, chevalier, seigneur de
Gibertès, fit des acquisitions de rentes le 14 mars 1289
et 25 mai 1290, partagea avec Raymond Blau, son frère,
ecclésiastique, le 6 novembre 1298, testa à Brioude le 4
juin 1303, et mourut avant le mois d'octobre 1313, lais-
sant d'Agnès de Cbavagnac, sa femme, plusieurs enfants,
entre autres :
Guillaume Blau, I er du nom, damoiseau, seigneur
de Gibertès, lequel avait succédé à son père, lors-
que le vendredi, après la fête de Saint-Michel 1313, il
reçut une reconnaissance féodale de Bertrand de Fas, da-
moiseau. II acheta, en 1319, le mas de la Tremolière avec
les droits seigneuriaux qui appartenaient à Hugues de
Saint-Arcons, damoiseau. Charles de Valois, duc d'AIen-
çon, baron de Mercceur, du chef de Marie de Joigny, sa
femme, le nomma, en 1322, gouverneur des châteaux de
Murs, de Chillac et de Saint-Cirgues. Guillaume Blau fit
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trois testaments, dont le dernier est daté de Montpellier,
te 6 mars 1 328. Du mariage qu'il avait contracté, en 1314,
avec Marguerite de Jaffinel, fille de Hugues de JafGnel,
seigneur de Peyrusse, près d'AIlanche, naquirent : 1° Guil-
laume II, qui suit; 2» Robert, qui embrassa l'état ecclé-
siastique; 3° Bernard, chanoine au Puy; 4° Agnès, mariée
en 133*2 à Bertrand de Sévérac, seigneur du lieu, paroisse
de Moissac-le-Châtel , près de Massiac; 5° Catherine, re-
ligieuse aux Chazes.
Guillaume Blau, II e du nom, chevalier, seigneur
de Gibertès et de la Roche-Blau, était encore mineur
lors de la mort de son père. Il acquit, en 1335, d'Armand
de Rouffiac, certaines rentes que celui-ci avait à l'Opiat,
reçut, en 1344, l'hommage de Bertrand de Digons-de-la-
Rochette, et celui d'Antoine de Flageac, damoiseau, en
1347. Guillaume Blau contracta, en 1352, une espèce de
fraternité d'armes avec Amé Dauphin, seigneur de Ro-
chefort, qu'il accompagna dans diverses expéditions. 11
servit contre les Anglais, se trouva à la bataille de Poi-
tiers, où il fut fait prisonnier en 1356, et conduit à
Bordeaux avec Beraud II, dauphin d'Auvergne, les sires
de la Tour, de Chalencon, de Montaigut et autres, et ne
recouvra sa liberté que moyennant une rançon de 300
florins d'or que Amé Dauphin paya pour lui le 9 décem-
bre de la même année. Il obtint, en 1365, des lettres de
sauvegarde contre ceux qui en voulaient à sa personne,
à ses biens et à sa famille* Guillaume II, qui avait lesté
avant l'expédition de Poitiers, fit on dernier testament
le 26 mai 1H7-2, dans lequel on remarque des legs pour
- 156 —
l'entretien des pontsconstruits sur l'Allier. Il avait épousé,
le 7 juillet 1331» Marguerite de Chauderasse, fille de Hu-
gues de Cbauderasse, damoiseau, et de Beraude Blau,
celle-ci fille de Jean Blau , seigneur de la Rœhe-des-Pes-
tels,et de Marguerite de Taillac. Il en eut dix enfants,
dont un seul laissa postérité, ce fut :
Robert Blau, damoiseau, seigneur de Gibertès, de
Cronce, de la Roche- Blau, de Chazotte et autres lieux «
institué héritier en 1372. Le nom de sa femme est ignoré,
mais on sait qu'il était marié avant 1380, et il mourut
avant 1384, époque & laquelle Beraud Blau, son oncle,
chanoine du Puy, tuteur de ses enfants, rendit hommage
en leur nom au baron de Mercœur. Ces enfants étaient :
1° Guillaume III, qui suit; 2° Jean, 3° Hugues, morts sans
alliances.
Guillaume Blau, HT' du nom» seigneur de Giber-
tès, Cronce, la Roche -Blau, etc., etc., fut élevé sous
la tutelle de Beraud Blau, son grand-oncle , et succéda à
Robert, son père, avant le 19 février 1393, date d'une
transaction qu'il passa avec le chapitre de Saint-Flour,
au sujet de 40 florins d'or que Guillaume II, son aïeul,
Amé, Dauphin, seigneur de Rochefort et autres, devaient
a cette église. Il rendit hommage à Beraud , dauphin
d'Auvergne , comte de Clermont , baron de Mercœur, le
30 juillet 1405, et acheta, en 1409, des cens et rentes a
prélever sur le lieu de Chambon. Il avait épousé, en 1399,
Luce de Taillac ou Talbac, fille d'Astorg et d'Hélis de
Vissac , qui s'était remariée à Jauberl de Bréon, seigneur
de Mardogoe. Cette alliance lit entrer dans la maison de
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Gibertés la terre d'Anvers et partie de celle de Vïssac.
Guillaume III ne vivait plus en 1436. Ses enfants Turent :
1° Guillaume IV, seigneur de Gibcrtès, décédé sans pos-
térité, et dont la veuve, Antoinette de Saint-Nectaire, se
remaria à Antoine de Roche-Dragon ; 2° Hugues Blau ,
qui continua la descendance; 3° Astorg, chevalier de
Saint-Jean-de-Jérusalem ; 4° Louis, religieux à la Chaise-
Dieu; 6° Marguerite, mariée en 1423 à Artaud de Taillac,
cosetgneur de Taillac et seigneur de Marge ride.
Hugues Blau, III* du nom, seigneur de Giberlès,
de Cronce, d'Au\crs et en partie de Vissac. Il fut d'abord
chanoine , comte de Brioudc ; mais sou frère atné étant
mort, il lui succéda en 1450, remboursa la dot d'Antoi-
nette de Saint-Nectaire, sa belle-sœur, partie en 1451, le
surplus en 1459; rendit hommage à Louis de Bourbon,
comte de Montpensier, baron de Mercœur, testa le 15
mars 1468, et mourut en 1479. Il avait été marié en 1450
à Eléonore de Dienne, fille de Louis, seigneur de Dienne,
et de Baranne d'Eslaing, de laquelle naquirent trois fils,
dont l'atné continua la descendance, et trois filles alliées
aux maisons de Thiers-Lignat, de Bravard-d'Evssac et de
Cbàteauneuf-Rocliebrune.
Guillaume Blau de Gibertés, V" du nom, chevalier,
seigneur de Gibertés, de Cronce, d'Anvers et autres
lieux, fils aîné et successeur de Hugues III, servit avec
distinction sous Louis XI, qui le fit son conseiller et
chambellan, par lettres du 5 novembre 1479. 11 fit un
échange avec Hugues Blau, seigneur de Montgranal, sou
cousin, le 13 août 1480, rendit hommage à Pierre, duc
- 158 -
de Bourbonnais et d'Auvergne , baron de Mercœur, le 12
novembre 1488 ; obtint dispense de sert ice personnel à
cause de son âge en 1491, et renouvela l'hommage de ses
terres à Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, baron
de Mercœur, le 13 octobre 1493. 11 avait épouse, le 8
avril 1479 , Dauphine de la Roche-Totirnoëlle, fille de
Philibert, seigneur de la Roche, et de Catherine de Les-
pinafse, pour la succession de laquelle il eut un long
procès avec les maisons de Lespinasse, de Polignac et les
Dauphins de Combronde qui, par arrêt du 7 février 1488,
furent condamnés à lui payer une somme 625 écus. Un
autre procès également soutenu au nom de sa femme, lui
valut le tiers de la terre de la Roche, en Limousin, et un
cinquième de celles de Rlanzat et Cebazat, en Auvergne.
Guillaume de Gibertès fit un voyage dans la Terre-Sainte
en 1520, était de retour en juin 1526, et ne vivait plus
en 1530. 11 laissa : 1° Jean de Gibertès, dont l'article
viendra; 2° Guillaume de Gibertès, auteur de la branche
de Vissac; 3° Gilberle de Gibertès, mariée en 1505 à
Guy d'Albars, seigneur de Clavières, de Saint-Cirgues, de
Malbert et de Saint-Christophe ; 4 U Marguerite de Gibertès,
qui embrassa l'état monastique.
Jean de Gibertès, chevalier, seigneur de Gibertès,
Cronce, Au vers, le Chambon, la Roche-Blau, laChazolte
et autres lieux, transigea avec Guillaume de Gibertès son
frère, seigneur de Vissac, le 30 juin 1530. Jean Sluart,
ducd'Albany, comte et gouverneur d'Auvergne, lui con-
fia, par lettres du 30 mars 1534, la mission d inspecter
l'artillerie existante dans les diverses places de la pro-
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vince. il rendit hommage à Antoine de Lorraine, baron
de Mercœur en 1535, 1537 et 1540. Il avait pris alliance,
en 1523, avec Louise de Braque , fille de Philibert de Bra-
que, chevalier. A celte occasion, la future reçut un don
de 300 écus d'Anne de la Tour-d'Auvergne, duchesse d'Al-
bany, comtesse d'Auvergne, qui lui paya en môme temps
300 autres ccus que lui avait légués Madeleine de la Tour-
d'Auvergne, sa sœur, duchesse d'Urbin, mère de Cathe-
rine deJMédicis. Jean de Gibertès mourut en 1562, laissa ut
deux fils : 1° Gilbert, qui suit; 2° Philippe , chevalier de
l'ordre de Malte, et quatre filles mariées à des gentils-
hommes du pays.
Gilbert de Gibertès, seigneur de Gibertès, de Cronce
et autres lieux, servait, en 1560, en qualité d'homme
d'armes dans la compagnie de M. de Bord i lion. Il épousa,
enl562. Gabrielle do Chalmazel, fille de Claude de Chal-
mazel , conseiller et chambellan du roi , capitaine des
gardes et maître des eaux et forêts du bailliage de Corn-
piègne. Gilbert de Gibertès testa , le 13 juillet 1580, et
mourut avant le 23 août de la même année, laissant cinq
enfants : 1° Claude, qui continua la lignée; 2° Antoine,
reçu chanoine, comte de Lyon en 1579 ; 3° G ilberte, mariée
en 1588, à Fulcran de la Vaissière-Cantoinet ; 4» Anne,
qui épousa Emmanuel d'Orsy, seigneur d'Ally; 5° autre
Anne, légataire de son père en 1580, et dont le sort est
ignoré.
Clacdb de Giberi::s, chevalier, seigneur, baron de Gi-
bertès, servit avec distinction, et le roi Louis XIII, alors
sous la régence de Marie de Médicis, sa mère, lui écrivit
- 160 -
le 6 juin 1612, pour loi annoncer sà promotion dans l'or-
dre de Saint-Michel f dont il reçut les insignes des mains
du sieur d'AUincourt, gouverneur général du Lyonnais.
De son mariage avec Claude de Chapellu, qu'il avait
épousée le 21 septembre 1586, vinrent : 1* Antoine de
Giberiès, baron de Gibertès, de Crouee, d'Anvers, ete.,
marié en 1638 à Catherine de Langeac, dame du Crest, de
laquelle il n'eut pas d'enfant, et sa Succession passa en
grande partie à Françoise de Gibertès, ci-après nommée;
2° Charles de Gibertès, seigneur de là Vigne et de Mont-
rodat , du chef de sa mère, et père d'une fille unique qui
se fit religieuse; 3° Françoise de Gibertès, mariée le 16
mai 1633, a Jacques de la Tour-d'Auvergne, fils de Martin
de la Tour, seigneur de Murat-le-Quaire , laquelle Suc-
céda à son frère âtné dans la terre de Gibertès qui, de la
maison de la Tour, passa dans une bronche de la maison
de Murat-Hochemaurc ; 4* Jeanne de Gibertès, épouse de
Jean de Pons, seigneur de Lagrange.
Branche des seigneur* bfc Vissac. Cette branche i eu
pour tige Guillaume de Gibertès, Gis puîné de Guillaume Y t
seigneur de Gibertès et de Dauphine de la Hoche. Il
épousa, le 7 juin 1528, Olive do Treigmo, fille de Louis
de Treignac, écoyer, et de Jacqueline de Pontbriant. Jean
Stuart, duc d'Albant, comte et gouverneur d'Auvergne,
assista à son mariage et se rendit garant 4m paiement
d'un legs de mille livres fait à la future par François de
Pontbriant, son oncle maternel. La future reçut encore
600 livres que Magdeleinc de la Tourd'Auvcrgoe, duchesse
d'Urbin, lui avait léguées. Guillaume de Gibertès était
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l'un des écuyers de Catherine de Médicis, épouse du Dau-
phin de France, lorsqu'il mourut à Fontainebleau le 2
juillet 1546. Ses enfants furent : 1* Jacques de Gibertès,
qui suivra ; 2° Louise, mariée le 23 janvier 1553 à Jean de
Beaufranchet, seigneur du lieu; 3° Madeleine de Gibertès,
qui épousa, le 28 décembre.... Guillaume de Bard, écuyer,
seigneur du Crozet et de Fournial.
Jacques de Gibertès, seigneur de Vissac, succéda à
son père en 15*6. Le roi François I er le nomma capitaine
de Mur-dc-Barrès , le 28 juin de la môme année; le
7 juillet suivant, Henri, dauphin de France, le pour-
vut de l'office de châtelain de Clavières, et Charles IX,
monté 'sur le trône, le confirma dans ses emplois le
28 février 1561. Jacques de Gibertès servit au camp de
Marseille dans la compagnie du baron de Saint-Vidal ,
gouverneur du Velay, en 1577. Il avait épousé, en 1559,
Antoinette de Rébé, fille de feu Jean , seigneur de Chc-
vrières et de Chalençon, en Vivarais, de laquelle il eut :
1° Pierre , mort sans postérité ; 2° Jacques , reçu che-
valier de Malte en 1 582 ; 3° Philippe qui suit ; 4° Catherine,
religieuse aux Chazes; 5° Claire, épouse de Jacques de
Bar, écuyer.
Philippe de Gibertès, écuyer, seigneur de Vissac, fut
du parti de la ligue, et servit sous le duc de Nemours
jusqu'à la fin des troubles. Il épousa , en 1593, Margue-
rite de la Roque d'Azcnièrcs, et ne vivait plus le 24
avril 1616. Dix ans après cette date, c'est-à-dire le 5
septembre 1626, sa veuve, dûment autorisée, vendit
à Louis du Cluzel et à Charles-Ignace de la Rochefou-
tomh in, 11.
— 162 —
cault, les droits que ses enfants avaient à Vissac, à la
Viaile et à Vissaguet. Le même jour elle céda tons ses
droits à Claude, son Gis aîné; les frères et sœurs de
celui-ci furent : 1° Jacques, mort sans postérité; 2» Anne
et Catherine, religieuses aux Chazes; 3° Jeanne et Gil-
bcrtc, dont on ignore la destinée.
Claude de Gibertès, fils aîné de Philippe, fut co-
seigneur de Vissac et seigneur de Beaune. Il épousa,
le 30 novembre 1625, Claire de Carbonnel, fille de
Charles, seigneur d'Eyris, et fut maintenu dans sa no-
blesse avec ses enfants, le 12 juin 1668. Il laissa : i° Pierre,
qui suit; 2° François de Gibcrtès, d'abord chanoine-
comte de Brioude, qui résigna ensuite en faveur* de son
frère cadet et qui habitait à la Gorce , paroisse des Ar-
bres, près de Riom-ès-Montagnes, en 1666; on ignore
s'il était marié; 3° Antoine de Gibertès, chanoine-comte
de Brioude, après la résignation de son frère en 1650.
Pierre de Gibertès fut marié, le 23 février 1659, à
Marie Vallon , fille de Gcraud Vallon et de Dauphinc
Giroux , demeurant au lieu de Saut , paroisse de Chas-
sagnc-sur-Mégemont. Il fut maintenu dans sa noblesse
avec son père et ses frères, le 12 juin 1668, et testa
le 8 novembre 1683, laissant : 1° Noël de Gibertès, qui
lui succéda; 2° Pierre, mort sans postérité; 3° Anne et
Marie de Gibertès, religieuses au Bon-Pasteur de Cler-
mont.
Noël de Gibertès, écuyer, seigneur do la Gouzou, né
le 9 avril 1675, et baptisé le lendemain dans l'église
paroissiale de Chassagne-sur-Mégemont , épousa, par
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Contrat du 26 janvier 1707, Anne de Charbonnel, fille
d'Hier de Charbonnel, écuyer, seigneur de Charbonnel,
de la Gouzou , de Rochegude et du Bouchet. Les futurs
reçurent la bénédiction nuptiale le 8 février suivant, dans
l'église de Saurier, près de Champeix. Noël de Gibertès
vivait encore en 1744, époque à laquelle il consentit une
vente au profit de Balthazar de Pons , seigneur de Dé-
lestât. Il fut père de deux fils : 1° Etienne , qui suit :
2° Joseph , ecclésiastique.
Étienne de Gibertès , seigneur de Saint-Julien et de
Saint-Priest , comte de Gibertès, baron de Cronce , reçut
le jour le 16 avril 1714 et fut baptisé le môme jour dans
l'église de Saurier, sa paroisse. Il servit en qualité de
cornette . puis en celle de lieutenant de cavalerie au ré-
giment de Clermont-Prince , jusqu'en 1744 qu'il fut
obligé de se retirer pour cause de santé. Il épousa, le
19 juin 1746, Claudine-Marie Carton-de-Méranges-dcs-
Eslivaux , fille de défunt Jacques de Carton de Méranges-
des-Estivaux , seigneur du Lac, et de Marie du Puy.
Etienne de Gibertès racheta, en 1769, de Claude Fran-
çois de Murât, marquis de Mont fort- le-Rotrou , la terre
de Gibertès , que ce dernier possédait du chef de Nicolas
de Murât, son aïeul , époux de Marie de la Tour-d'Au-
vergne, dame de Gibertès. Il ne demeura du mariage
d'Etienne de Gibertès avec Claudine-Marie Carton de
Méranges, qu'un seul fils qui suit :
Pierre- Annet comte de Gibertès , baron de Cronce et
d'Auvers, reçu page du roi en 1769, puis lieutenant de
cavalerie, épousa, par contrat passé de l'agrément et
— 164 —
en présence de la famille royale à Versailles, le 6 avril
1779, Louise-Thérèsc-Charlotlc Le Mairat, fille de Louis-
Charles Le Mairat , marquis de Bruyères-lc-Châtcl , pré-
sident de la chambre des comptes . et de Marie-Thérèse
Pecot de St-Maurice. Le comte de Gibertès eut l'hon-
neur de monter dans les carrosses du roi le 26 avril 1779,
et le 6 janvier 1782, sa femme fut présentée à la cour.
Il racheta la terre d'Auvers de M. de Pons, le 12 mars
1784. Le comte de Gibertès n'avait pas d'enfants en
1784 (1).
ARMOIRIES. — D'azur, à la fasce d'argent.
(Voyez pl. 8, flg. 2.)
GILLET, seigneurs de Montagnaguct, de Brons, et
d'Auriac, près de St-Flour. — Famille ancienne, origi-
naire de St-Flour, où elle tenait déjà un rang honorable
lorsqu'elle contribua de sa fortune à la construction
d'une chapelle dans l'église des Jacobins, en 1434. Pierre
Gillet, consul de la môme ville, eut l'honneur de com-
plimenter le roi Charles VII, à son entrée à St-Flour,
le 14 mai 1437, et il est vraisemblable que c'est à son
intervention que le monarque accorda à la ville plusieurs
privilèges avantageux à ses habitants. Dans des temps
moins reculés nous voyons la famille Gillet posséder la
(1) La Chenaye-des-BoU , édition in-4« , t. xiv, p. 137 et suiv.
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seigneurie de Brons, paroisse de Si Georges, et la terre
d'Auriac, acquise du irarquis de Simiane, assister à
l'assemblée de la noblesse de St-Flour , et jouir de tous
les privilèges attribués à cet ordre. Pierre Gillet , avocat
au parlement de Paris, né le 30 septembre 1673, succéda
à Balthazar Gillet, son père, dans la charge de conseiller-
procureur du roi au bailliage de St-Flour , par lettres du
17 janvier 1695; mais comme il n'avait alors que vingt
et un ans, il obtint préalablement, le 14 octobre 1694,
des lettres de dispense. — En 1708, Balthazar Gillet oc-
cupait les fonctions de secrétaire du roi en la chancelle-
rie près la cour des aides de Clermont. — M. Gillet du
Vernez fut nommé lieutenant- colonel dans le régiment
do Rochechouart , le 30 mai 173'*.— M. Gillet, che-
valier de St-Louis, qui a servi dans l'armée de Condé
et qui est mort en 1830, n'a laissé qu'un fils, M. Gillet
d'Auriac, domicilié à Brons. Il a épousé en premières
noces, le 11 mai 1830, Marie -Cornélic-Vitalinc de
Sartiges-de-Sourniac , morte en couches le 16 janvier
1833 (1).
ARMOIRIES. — Étartelces , aux 1 er et 4 e de
gueules, à la croix (reliée d'argent; aux 2°
et 5* d'azur, au lion d'argent.
(Voyez pl.8,flg.3.)
(1) Dictionnaire du < 'antal „ par M. de Ribier , p. 296.— Tablettes
historiques de l'Auvergne, t. îv, p. 31.— Chabrol, p. 75, 715,
745.
de GIMËL, barons de Gimel, de Sarrau, de Saint-Jal,
de Paluel , seigneurs d'Arabur , de Chapdcs , de la Ro-
chebriant , de Montchauvcl , d'Opme et autres lieux , en
Limousin et en Auvergne. Maison de très-ancienne che-
valerie de la province du Limousin. Elle tire son nom
d'une terre située sur la rive droite de la Montanc, à
deux petites lieues de Tulle , et qui dans les temps an-
ciens avait titre de vicomte; dans la suite elle n'eut
plus que celui de baronnie. Cette terre était divisée en
deux parties qui avaient chacune son château féodal,
désignés par les surnoms de Chûteau-Haut et Château-
Bas de Gimel. L'un d'eux appartenait à la maison de son
nom , l'autre aux seigneurs de Maumont, sans doute par
suite de l'alliance de Marguerite, dite Pcyronne de
Gimel, avec Pierre de Maumont , vers 1290. Abon, Ameil
cl Guillaume de Gimel frères, souscrivirent une charte
en faveur de l'abbaye d'Uzcrches , vers l'an 1080. liétie
de Gimel fit un don à l'abbaye de Vigeois, par charte
de 1111. Ranulfe, vicomte de Gimel, fut présent le 6 des
calendes d'août 1126 , à un accord conclu au château de
Pompadour, entre Golficr de Lastours et l'évêquc de
Limoges. Kenaud de Gimel se déclara volontairement
vassal de Raymond II, vicomte de Turcnne, le 26 jan-
vier 1163 , et lui rendit hommage en présence des prin-
cipaux seigneurs du pays , le 7 février suivant. Pierre de
Gimel, chevalier, était à la croisade en 1252; son écu
figure aux galeries de Versailles. Guy do Gimel , aussi
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chevalier, est rappelé comme défunt dans une transac-
tion passée entre Hélis de Brezons, sa veuve, et Guil-
laume de Brezons, son frère, le 15 avril 1333, ainsi que
dans un acte du 4 février 1345, par lequel Bertrand de
Maumont , coseigneur de Gimel , accorda à la môme Hélis
de Brezons et à Guy de Gimel, son Gis, l'autorisation
d'établir une porte et passage libre près du château du-
dit Maumont. Bernard de Gimel, époux de Guillemelte
de la Cha poulie, dame de Sarran, près d'Egletons, tran-
sigea avec Geraud de Roche fort , au sujet de la succes-
sion d'Etienne de la Ghapoulie, son beau-père, en fé-
vrier 1358. Guy de Gimel et Guillemelte de la Chapou-
lie, sa mère , tinrent leurs assises au château de Sarran,
en octobre 1365. Ce Guy épousa Jeanne de Maumont , le
24 mars 1371. Il reçut l'hommage de Guillaume Botier,
à cause du manoir de la Boteyrie, le 15 mai 1388, et
celui d'Hélène de Pleaux , dame de Puy-Aubert , ou Puy-
Jaubert, le 14 novembre 1393. Jean de Gimel épousa,
le 13 juillet 1399, Jeanne de Murat-dc-Cnw, fille d'Ay-
mard-de-Murat et de Marie de Montclar. Jeanne de
Murât parait sous le seul nom de Cros, dans l'hommage
que lui rendit Bernard Fabry, de la paroisse de Sarran ,
le l* r mars 1426. De ce mariage vinrent : Guillaume do
Gimel, baron du lieu; Louis de Gimel, seigneur de
Saint-Jal, en 1443; Jeanne de Gimel, mariée en 1439, à
Jean de Noailles , baron de Montclar et de Chambres , et
Blanche de Gimel , alliée en premières noces à Pierre
de Bcaufort, vicomte deTurenne, et remariée, en 1447,
à Amaury de Montai , baron de la Koquebrou. Gabriel
- 168 —
de Gimel, baron du lieu, seigneur de Serran de Chapdes
et autres lieux en 1486 , rendit hommage au vicomte de
Ventadour, pour la seigneurie de Sarran, le 26 avril 1490.
Il avait épousé Marguerite de Lastic, fille de Pons et sœur
de Louis de Lastic , avec lequel elle transigea le 11 juil-
let 1501. Aymar de Gimel renouvela l'hommage de Sar-
ran à Gilbert de Levis, comte de Ventadour, le 6 mai
1513, et il accorda lui -môme une investiture à Guy
Lacasc, le 28 mai 1530. Claude de Gimel, François et
Antoine de Gimel , furent successivement seigneurs de
Chapdes, d'Oprae, d'Amour, des Girauds, de la Roche-
briant et de Trufliac, pour lesquelles terres ils ren-
dirent hommage en 1540, 1543, 1588, 1684. Le dernier
fut condamné, sans doute par défaut, à 500 livres d'a-
mende , lors des recherches de 1666 , et apre&lui on ne
trouve plus en Auvergne que Anne de Gimel, épouse de
Jean de Villelume, seigneur de la Villadière-TrufOac,
paroisse de Sauvagnat , dame en partie de la terre des
Girauds en 1670 et 1684. La branche des barons de
Gimel et de Sarran , s'est éteinte vers l'an 1600, en la
personne de Gasparde de Gimel, épouse d'Antoine de
Lavaur, dont la succession passa dans la maison de
Lcntilhac, par alliance de Malhelinc de Lavaur avec
François de Lentilhac , le 25 octobre 1625. 11 parait que
d'autres rameaux ont subsisté postérieurement , car on
trouve Claude et Pierre de Gimel père et (ils , seigneurs
d'Albonne, en Lyonnais, lesquels firent foi-hommage
au roi à cause de cette terre en 1693, 1717, 1720 et
1734. M. de Gimel-dc-Lcspinat fut convoqué à l'assem-
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niée du bas Litnonsin en 1789, et Guy, comte de Gi-
mel , colonel d'artillerie, chevalier de Saint- Louis, mort
dans l'émigration, a laissé de Marie- Anne Walsh , qu'il
avait épousée le 9 novembre 1765, deux filles: 1° Anna
de Gimel, mariée au comte de Montanet, et Laure de
Gimel, ebanoinesse-comtesse à Ratisbonne en Bavière.
Outre les alliances déjà mentionnées , la maison de Gi-
mel en a contracté d'autres avec celles de Gontaud,
d'Abzac, d'Hérail , de Nozières, de St-Quentin-Beaufort,
de Giou , etc., etc.
ARMOIRIES : Burelé d'argent et d'aror de six
pièces; à la bande de gueules brochante.
Voyez pl. 8, flg. 4.)
de GIOU ou GIOUX (Comptours), seigneurs de
Giou , de Mialet , Rignac , et coseigneurs de Montclar ,
en haute Auvergne. — Cette famille, que les armoiries et
la qualification de comptours désignent comme étant une
branche de la maison d'Apchon , avait pris le surnom de
Giou, d'une terre située près de Riom-ez-Montagnes.
Guillaume, comptoor de Giou, transigea, le lundi après
la fête de Saint-Jean-Baptiste, 1291, avec Étiennc de
La Tour, tuteur de Pierre de Mariât et de Clarmonde
Comptour, sa femme, mineurs, au sujet de la succession
d'Armand Comptour, oncle dudit Guillaume et de ladite
Clarmonde. Guillaume Comptour de Giou épousa Alix
de Roussillon, dame de Uoussillon, près de Champs,
laquelle étant veuve, rendit hommage au seigneur de
— 170 —
Tinières, en 1318 et 1329.— Bernard Comptour-de-Giou ,
l'un de ses descendants, fut marié, vers l'an 1400, à
Antoinette de Bosredon , fille de Geraud de Bosredon ,
dit le Camos, seigneur de Bosredon et coseigneur de
Montclar, en haute Auvergne, le même qui assista au
mariage de Robert, dauphin d'Auvergne , avec Catherine
de Vcauce , en 1390 , et qui accorda une investiture à un
particulier du lieu de Mainterolles, près de Montclar, le
28 octobre 1396. Antoinette de Bosredon était veuve en
1430 , et elle avait eu de son mari un fils qui suit , et une
fille nommée Alixent, mariée à Pierro do Crotes ou
Croptes, ci-après mentionnés. — Bernard Comptour-de-
Giou, deuxième du nom, agissant comme fondé de
pouvoirs d'Antoinette de Bosredon, sa mère, assigna,
par acte du mois de décembre 1452, à Pierre de Tour-
nemire, époux d'Isabelle de Crotes, fille de Pierre de
Croies et d'Alixcnt Comptour, certaines rentes sur le
lieu de Montclar, et ce, pour complément de dot pro-
mise à la susdite Alixent Comptour. Bernard Comptour-
de-Giou fut compris à l'Armoriai de 1450, contribua,
avec Guillaume de Montclar, Jean de Noailles et Georges
de Bort, tous coseigneurs do Montclar et d'Anglars, à la
restauration de la grosse tour de Montclar , en 1467. 11
réclamait contre les mêmes coseigneurs, en 1478, le
droit d'exercer la haute justice dans le bourg d'Anglars,
droit que Geraud Comptour-de-Giou poursuivait encore
en 1485. Celte famille parait s'être éteinte en la personne
de Léone Comptour, mariée avant 1519, à Pierre de la
Rochebriant , seigneur de Chauvance , qui céda , la sus-
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dite année, ses droits sur Anglars et Montclar, au sei-
gneur de Valens (1).
ARMOIRIES. — D'or, semé de fleurs de lis
d'azur; au chef d'azur chargé de Irais
étoiles d'or et d'un I arabe! de gucolcs
brochant (î).
(Voyez pl. 8, flg. 8. )
de GIOU ou de GIOUX, seigneurs barons de Giou-
de-Mamou , de Falcimagne , de Saint-Etienne, de Caylus
et de Joussat , près d'Aurillac. — Maison d'ancienne che-
valerie, illustrée dans la carrière des armes. Elle tirait
son nom d'un château féodal situé à une lieue à l'est de
la ville d'Aurillac. — Hugues de Giou , seigneur de
Mamou, vivait en 1280. — Jacques de Giou, seigneur
de Mamou, fut inscrit à l'Armoriai de 1450. — Claude
de Giou, chevalier de St-Jean-dc-Jérusalera , comman-
deur de Cariât , se signala à la défense de Rhodes où il
fut tué en 1480. — Pierre de Giou , son petit neveu , gé-
néral des galères de l'ordre de Malte , s'immortalisa à la
défense de cette place assiégée par Soliman, empereur
des Turcs, en 1565. Il devint grand-maréchal de l'ordre,
et deux fois ambassadeur du grand-maltre auprès du roi
de France. — Autre Pierre de Giou, chevalier, seigneur
(1) Z>. Coll. — Armoriai de 1450, p. 0*.— Titres originaux. —
Inventaire de Madic, p. 149, 150.
(2) Armoriai de 1450 , p. 71 , 94.
- 172 —
de Giou-de-Mamou » épousa vers 1470, Marguerite de
Scorailles, fille de Louis de Scorailles, seigneur de Sco-
railles et de Roussille, et de Louise de Dienne. La pos-
térité de ce seigneur, divisée en deux branches, a cons-
tamment suivi la carrière des armes.
La première de ces branches, celle des seigneurs de
Giou-de-Mamou, alliée aux maisons de Gimel, de
Langeac, de Dufort, d'Anglars-Saint-Victour, d'Anjony,
de Malras, de Moustoulat et de la Roque-Montal, était
représentée , en 1666, par Jacques de Giou, gentilhomme
de la chambre du roi et de la fauconnerie de S. M.
Louis XIII, auquel il avait rendu de grands services
pendant les guerres du Languedoc et de la Rochelle , et
qui plus tard avait commandé une partie de la noblesse
d'Auvergne au ban de 1635. C'est en sa faveur que la
chûtellenie de Giou fut érigée en baronnie, par lettres
du mois de février 1633, enregistrées l'année suivante
au Parlement et à la Cour des comptes. Il avait épousé ,
le 16 avril 1627 , Marie de Murât, fille de Christophe de
Murat-Saint-Gcnest et de Jacqueline Le Grand , de la-
quelle il eut deux filles mariées dans les maisons de
Bellenave et de La Chenaye.
Levy, ou plutôt Louis de Giou, chef de la seconde
branche, dite de Caylus, fut ccuyer de la princesse de
Navarre , duchesse d'Albret , sœur de Henri IV , et gou-
verneur de Calvinct. Il eut la gloire de battre le duc de
Joyeuse dans les plaines de Montaudran, en Languedoc,
ce qui lui valut une le;tre flatteuse du roi. Il testa le 20
janvier 1622 , laissant d'Anne-Marie de Plas : Jacques de
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de Giou, maintenu dans sa noblesse en 1666, avec
plusieurs Gis dont les descendants fournirent de nou-
velles preuves pour des admissions à St-Cyr, aux pages
du roi et à l'école militaire en 1707, 1714 et 1769 (1).
ARMOIRIES.— D'argent, à trois tourteaux
de gueules.
(Voyez pl. 8, flg. 0.)
GIRARD , seigneurs de Ste-Radegondc , de la Tour-
Vidal, de la Prugne, de la Richcrie, de St-Pons, de
Montrodez, de Barscs, deCombaude, et barons de Ro-
chefort. — l'amille anoblie en la personne de Pierre Gi-
rard , par lettres de Henri 111 , du mois de février 1583 ,
confirmées par Henri IV le 16 février 1598, en considé-
ration de ce qu'il avait servi en qualité de maître d'hôtel
sous quatre rois successivement. Sa descendance, divisée
en plusieurs rameaux , comptait avant 1666 , un secré-
taire du roi devenu conseiller d'état, décédé avec le
brevet de secrétaire d'état ; trois maîtres d'hôtel de leur
majesté; un chevalier de l'ordre de Saint-Michel; un gen-
tilhomme ordinaire de la Chambre ; deux receveurs gé~
néraux des finances à Riom ; un maréchal-de-camp gou-
verneur de la ville de Saint-Denis, et plusieurs autres
officiers de divers grades. Parmi les alliances connues
(1) Preuves de 1666. — D. Coll.— Audigier, t. î , p. 351 ; t. m,
p. 176. — De Courcellti t in-b # , t. ni, p. 246.
— 174 —
de la famille Girard , on remarque les noms de Forget ,
du Floquct, du Fayct, d'Arnaud, de Poisson, de Les-
pinay , de Verton , de Foucault-du-Dognon , de Mauvi-
sière-Castelnau , de St-Aignan, de Paris, de Rousseau,
de Faultray , etc., etc.
ARMOIRIES. — Goapé: as 1 "de gueules, à !a
fasce d'or accompagnée «le six besanls de
même; an 2* d'or, ao lion de sable.
(Voyez pl. 8,0g.
GIRARD. — Autre famille de la ville de Riom, anoblie
en la personne de Guillaume Girard, en 1354 (I).
de GIRONDE, seigneurs de Gironde, de Bégoule, de
Chalinargues , de Monteil, de Buron, de Neyronde, de
Chûtcauneuf et de la Bastide. — D'après les généalogistes
les plus estimés, entre autres le père Simplicien, Clabaud,
Chéri d et de Courcelles, la maison de Gironde, l'une des
plus antiques de la Guiennc , avait pris son nom d'une
ancienne baron oie située au confluent du Dropt et de la
Garonne, près de la Réole, terre qu'elle possédait dès
le X e siècle, et qui passa par alliance de 1318, dans la
maison d'Albret. De la branche des barons, puis marquis
de Montclera en Quercy, formée en 1230 par Guillaume
(1) Dictionnaire du anoblU$tmenU , U n, p. 92.
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de Gironde, fils puîné d'Arnaud II, baron de Gironde,
sont sorties douze autres branches qui toutes ont tenu
un rang très-distingué parmi la noblesse du Quercy, du
Périgord, du Languedoc et de l'Auvergne. Arnaud de
Gironde , Bertrand de Tournemire et Baimond de Chaluz
étaient ensemble à la croisade en 1250 , ainsi que l'atteste
un titre d'emprunt par eux souscrit à Acre , sous la cau-
tion d'Alphonse de France, comte de Poitiers et de Tou-
louse. Cette maison compte deux grands échansons de
la cour, des chambellans et gentilshommes ordinaires
de la chambre de nos rois, des chevaliers de Saint-Michel,
des capitaines de cinquante et de cent hommes d'armes ,
des généraux et officiers supérieurs décorés de l'ordre de
Sl-Louis , des gouverneurs de places , des chevaliers et
dignitaires de l'ordre de Malte, et elle a obtenu les hon-
neurs de la cour en 1779 , sur preuves faites au cabinet
du Saint-Esprit.
La branche établie en Auvergne a eu pour tige Pierre
de Gironde, fils puîné de Guillaume, seigneur de Thc*-
dirac en Quercy, et petit-fils d'Arnaud II, baron de
Gironde en Guienne. On lui donne pour femme Aiglinc
de Bochefort en 1275. 11 fit bâtir sur les possessions de
cette dame , dans la paroisse de Molèdes , près de Mas-
siac, un château auquel il donna le nom de Gironde, en
souvenir de celui qui avait été le berceau de sa famille.
Il en rendit hommage au sire de Mercœur, en 1291,
hommage que sa \cuve et ses descendants renouvelèrent
successivement savoir : Jean de Gironde en 1311 et 1322;
Pierre II, en 1339; Pierre III, en 1393; Jean II, en 1413;
— 176 —
Louis de Gironde, en 1493. Ce dernier fut père de Tristan
de Gironde, marié le 12 février 1502, à Catherine de
Montservier, lequel renouvela l'hommage au baron de
Mercœur, le 12 juin 1535. Il laissa François de Gironde,
seigneur de Gironde, de Bégoule , de la Bastide et autres
lieux, qui servit au ban de 1512, 1543 et 1557. De son
mariage, contracté le 4 juin 1531, avec Jeanne de Saint-
Paul, naquit, entre autres enfants, Antoine de Gironde,
chevalier de l'ordre du roi, conseiller et premier maître
d'hôtel de la reine Catherine de Médicis, qui , en considé-
ration do ses services, obtint du roi Charles IX, le 6
avril 1572, la concession d'un manteau doublé d'her-
mine et frangé , à placer derrière l'écusson de ses armes.
Il avait épousé, par contrat du 19 juin 1571, Louise
du Lac, dame du Monteil. De cette union vint Charles
de Gironde, seigneur du Monteil. Celui-ci céda la terre
de Gironde à Louise, sa sœur, qui la porta en dot à son
second mari, Etienne d'Apchier, le 3 septembre 1604.
Charles de Gironde fut maître d'hôtel de la reine Mar-
guerite de Valois, testa le 4 janvier 1629 et fut inhumé
dans l'église de Saint-André-de-Busséol. Anne de Marillac,
qu'il avait épousée le 16 décembre 1618, lui donna
plusieurs Gis , dont un seul continua la postérité ; ce fut
Jacques-Louis de Gironde. 11 servit d'abord comme vo-
lontaire et puis comme capitaine au régiment de la Ferté.
M. de Fortia , intendant d'Auvergne et commissaire du
roi , le maintint dans sa noblesse le 7 août 1666. Il
s'était allié, le 25 février 1648, avec Louise Jabaud,
dame de Chaumes en Bourbonnais, de laquelle il eut,
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entre autres enfants, Alexandre de Gironde, baron de
Buron , seigneur du Honteil , de Neyronde et autres
places , marié le 29 février 1688 avec Marie-Henriette
d'Assé , de la province du Maine , qui le rendit père
d'un fils et de quatre filles. Le fils fut André de Gironde,
comte de Buron, vicomte d'Embrief, seigneur d'Escury
et de Neyronde, pourvu, le 28 mai 1731, de la charge
de grand échanson de France, et peu après de celle de
lieutenant-général au gouvernement de l'islc-de- France,
dont il se démit en faveur de son fils en 1757. Il laissa
d'Anne-Antoinette de Boistel , fille d'un conseiller au par-
lement de Paris, six enfants , trois fils et trois filles. Deux
des fils furent chevaliers de Malte. L'ainé , Marie-Louis-
Victor- A médéc , qualifié marquis de Gironde, comte de
Buron . lieutenant-général de l'Isle-de-Francc après son
père, épousa, le 18 juin 1757, Adélaïde-Gcncviève-Mar-
guerite d'Assé, sa parente, de laquelle il n'a eu qu'un
fils unique décédé au berceau. Après sa mort, arrivée
en 1777, la terre de Buron passa à MM. d'Assé, ses
héritiers, qui la vendirent à la famille de Verdonnet.
(Voyez Bêgoule.)
Des nombreuses branches de la maison de Gironde,
il ne subsiste plus que celles de la Giscardie et de Mont-
corneil, dans les provinces méridionales (1). Outre les
alliances déjà mentionnées, la branche établie en Au-
vergne en comptait d'autres avec les maisons de Cussc ,
(1) Histoire hiraldiqut des Pairs, par M. de Courcelles , t. X.
Tome m. 12.
— 178 -
de Langeac, de Vassalieu, de Ruysselct alias Rochefort,
de Molen-la-Vcrnède, d'AulierVillemonlée, d'Apchicr, de
Bellin, de Roussel, de Mars d'Isserpens et de Chabannes-
Curton. Jusqu'à la ûu du XVII e siècle, cette branche
a porte les armes que nous donnons ici; plus tard elle
a repris l'écartelé de Gironde et de Toulouse que por-
taient les branches du midi.
ARMOIRIES. — D'awr, & trois étoiles d'ar-
gent; à la colombe (on Gerfaut) esso-
rante de même , surmontant l'étoile de la
pointe.
(Voyez pl. 8, flg. 8.)
GIROT DE L'ANGLADE, famille anoblie en la per-
sonne de M. Henri-Joseph Girot, chevalier de la Légion
d'honneur, nommé baron par lettres du roi Charles X,
datées du 13 juin 1827.
M. Henri-Joseph Girot de l'Anglade, né à Issoire le
i6 novembre 17S2, fut nommé en 1808, conseiller audi-
teur à la cour royale de Riom ; en 1810 , auditeur au
conseil d'état, et en 1811, sous-préfet de l'arrondisse-
ment de Clermont-Ferrand , d'où il passa, en 1813, à
* sous-préfecture de Mortagne (Orne). En 18U M. Gi-
rot revint à la sous-préfecture de Clermont-Ferrand ,
puis en 1817 il fut nommé à celle de St-Gaudens, et
en 1818 à celle d'Issoire. En 1826 il devint administra-
teur des octrois de Paris. En 183i les électeurs de l'ar-
rondissement d'Issoire le nommèrent membre de la
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Chambre des Députés, et en 1843 le Roi l'éleva à la
dignité de pair de France, par ordonnance du 14 août.
M. Girot a épousé en premières noces M lle Favard de
l'Anglade , de laquelle il n'eut pas d'enfant. Un second
mariage lui a donné un Gis et une ûlle.
ARMOIRIES.— D'azur, au chevron d'or,
chargé de (rois étoiles de gueules et
accompagné , à dexlre , d'nn croissant
d'argent traverse d'une épéc de même,
à séneslre d'une merlclte de même, et
en pointe d'une tête de cheval aussi
d'argent.
(Voyci pl. 8, ng. 9.)
de GISCARD ou tlSCARS. — Maison d'ancienne che-
valerie du Quercy , momentanément possession née dans
la haute Auvergne à la On du XVI e siècle, voici com-
ment. Louis de Saint- Christophe, seigneur du bourg du
môme nom, près de Pleaux, n'ayant laissé qu'une fille
unique , Catherine de Saint-Christophe , elle épousa vers
l'an 1469, Christophe d'Albars, seigneur de Clavières et
de Saint-Cirgues-dc-Mdlbcrt , près d'Aurillac, auquel elle
apporta les biens de sa maison. De cette union naquirent
deux fils morts sans postérité , cl une fille nommée An-
toinette d'Albars, mariée à Michel de Guirbault ou Gri-
bault, écuyer. Ceux-ci laissèrent Guy de Gribault, qui
eut de Catherine de Lentilhac , Gilberte de Gribault,
dame de Cla>ièrcs, de Saint Cirgues-dc-Malbert et de
— 180 —
Saint-Christophe, alliée, avant 1591, avec Gabriel de
Giscard», baron deThédirac, seigneur de la Giscardie,
de Cavagnac et de Mesels , en Quercy , dont une fllle ou
petite-fille, dame des terres sus-mentionnées, les porta
en mariage dans la famille de Prallat, d'où elles pas-
sèrent, également par alliances, dans les maisons de
Jugeais, de Vcilhan et de Vigicr-de-Prades , qui en
jouissaient en 1630 (1).
ARMOIRIES. — Écartelées , aux l"el 4°
de gueules , au lévrier courant d'argent ;
aux 2 e et 3* d or , au cor de dasse de
gueules.
(Voyez pl.», flg.
DE GLAVENAS, voyez Pollalion {De) t baron de Gla-
venas.
•
de la GLEIOLE, ou de la GLEÏSOLE. — Déranger
de la Gleïolc, damoiseau , coseigneur du château d'Ava-
lon , alias de Valon , relevant en fief de Picrrcfort ,
et en arrierc-fief de la vicomté de Cariât, rendit hom-
mage au comte de Rhodez, vicomte de Cariât, en 1267
(I) Manuscrit de Deluguet, p. 63 , 64 , 65. — Généalogie de la
maison de Unlilhac, au VI If volume des Archives de la Noblesse,
par Laine.
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et en 1300. A ce dernier acte furent présents : Guillaume,
vicomte de Murât, Guillaume de Turlande, et Robert
d'Oradour, tous chevaliers. Leone de la Tour, veuve de
Bérangcr de la Gleïole et tutrice des enfants d'Aldebert
de la Gleïole, chevalier, avait aliéné des rentes assises
sur la paroisse de Gussac , à Barlhole Jaquct , marchand
à Mur- de -Barrés , qui en Gt foi-hommage au vicomte de
Cariât en 1368. On est fondé à supposer que ce nom de
la Gleïole , dans lequel il faudrait peut-être voir celui de
la Guiole, n'était qu'un surnom, et que ceux qui le
portaient étaient des descendants de Hugues de Cariai,
comte de Rhodez , et de Bertrande ou Béalrix d'Âvalon ,
que les uns lui donnent pour femme et d'autres pour
maîtresse, et que tous disent, par erreur, issue des
comtes d'Avalon en Bourgogne. (Voyez Avalon.) (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GODET ou GOUDET. Lambert, seigneur de Godet,
chevalier, assista au traité de mariage de Louise de la
Tour. d'Auvergne avec Pons de Montlaur, du Vivarais,
le 20 octobre 1387. Marquise de Godet, fille de Lambert
de Godet et d'Alix de Tournon, a épousé avant 1309»
Hugues , dauphin d'Auvergne. Elle était alors veuve de
(1) Noms féodaux , p. 45 . 47tt . 533. — Audigier , l. m , p. 58 et
suivantes. — Echo du C an lai du 25 janvier 1840. — Art de vérifier
les dates , édition de 1770 , p. 545.
— 182 —
Jean d'Aigrcfeuille, chevalier (I). Jean de Godet était
chanoine-comte de Brioudc de 1498 à 1513, et Anton ia
de Goudet fut mariée vers l'an 1500 à Faucon de Char-
honnel. Le seigneur du Goudet fut convoqué au ban de
1543. — Il a eiisté d'autres familles de Godet en Cham-
pagne et en Normandie.
ARMOIRIES. — Inconoucs.
GOLBRAN, ou GOLEBRAN, peut-être GALLEBRUN (2).
D. Col), cite plusieurs membres d'une famille de ce nom,
tous décorés du titre de chevalier et de celui de damoi-
seau. Tels furent Vesian et Guillaume Golbran, en 124-9
et 1274; Geraud Golebran, en 1281 , Guillaume Golbran;
II e du nom , coscigneur de Tourncmire, en 1298 (3), et
enOn, Geraud II, damoiseau, en 1350. Ces renseigne-
ments étant les seuls que nous connaissions sur celle
famille, il nous est impossible d'indiquer son berceau
et même sa résidence en Auvergne.
ARMOIRIES.— Inconnaes.
(1) Bafaxe,t.i, p. 191, t. n, p. 3*2.
(2} On trouve des traces du nom de Gallebram cl de Gallebrun ,
en Bourbonnais, en Anjou , cl dans la Marche. Pierre Gallebram ,
chevalier, fit un échange de rentes avec un bourgeois de la ville
de Moulins, en 1339. Geoffroi Gallebrun était possessionné près de
Saumur en 1454, et Louise Gallebrun , dame de J a mages, dans la
Marche, vivait en 1506. (Noms féodaux, p. 448, 512. 791).
(3)11 existe plusieurs seigneuries de Tournemire, en Auvergne,
en Houergue, en Gascogne.
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de GOLFIER on GOLPHIER. — Famille originaire du
pays de Com brailles et très-ancienne. Ameil Golfier et
son frère sont mentionnes dans l'acte de partage de ce
pays en 1249. Amblard de Golfier ou Golfer, damoiseau,
seigneur de Martillat, vivait en 1300, et Marguerite
Golfier, sa fille, en 1321. — Bernard tic Vie se qualifiait
sire de Golfier en 1333; Amblard Golfier, ou Golphier,
II e du nom, vassal de Montrcdon, fut inscrit à l'Armo-
riai de 1450; Pierre Golfier ou Golphier est mentionne
dans un acte de 1484; Mathieu Golfier ou Golfer, était
coseigneur de Bourrassol en 1540; François Golfier,
prieur de Notre-Dame-dc-Bon-Secours au diocèse de
Châlons, et Françoise de Golfier, sa nièce, possédaient la
seigneurie de Barses, paroisse de Sainl-Priest-des-Champs,
en 1669,1676, 1716 et 1723 (1).
ARMOIRIES. — D'argent à la bande
fuselée d'nznr.
(Voyezpl.Mg.2.)
de GONDÈCHE. — D. Coll cite comme vivant en 1298,
Higal de Gondèche, écuyer, des environs de Tourne-
mire.
ARMOIRIES. — Inconnues.
(i) D. Coll.— Baluze.— Noms féodaux.
- 184
de GONTAUD ou GONTAUT -BIRON. — C'csl ïune
des plus considérables et des plus illustres maisons de
France, originaire de la Guienne, où elle florissait dès
le XII e siècle. Elle doit son éclat à la profession des armes.
Outre un grand nombre de gouverneurs, de sénéchaux,
de capitaines de cent hommes d'armes, la plupart déco-
rés de Tordre du roi , elle a produit quatre maréchaux et "
un amiral de France, six chevaliers du Saint-Esprit,
onze lieutenants-généraux , huit maréchaux-de-camp et
un lieutenant-général des armées navales; elle a aussi
donné plusieurs prélats distingués à l'église , des conseil-
lers d'état , des ambassadeurs de nos rois dans presque
toutes les cours de l'Europe.
Brandélis de Gontaut, chevalier, seigneur de Bruzac,
troisième fils de Gaston VI , baron de Biron et de Ca-
therine de Salignac, épousa, le 18 janvier 1499, Antoi-
nette de Tournemire , fille aînée de Guy de Tournemirc,
seigneur de la Pcyre-en-Jordanne, et d'Agnès de la Roque.
De cette union ne vint qu'un fils, Nicolas, dit Colart de
Gontaut , mort peu de temps après sa mère , en 1500
ou 1501, et Brandélis se remaria à Anne Ricard de
Gourdon-Genouillac , en Quercy.
Vers le même temps, Jean de Gontaut, baron de
Biron, neveu de Brandélis, acheta de la maison d'Urfé,
les baronnies d'Aurillac, de Conros et de la Bastide,
qu'il posséda jusqu'à sa mort; mais alors Armand de
Gontaut-Biron, son fils, maréchal de France , les revendit
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à Nigaud de Saint-Martial, puîné de Drugeac, vers 1560.
Lors des guerres exterminatrices entre la France et
l'Angleterre, aux XLV« et XV e siècles, la maison de
Gontaut , divisée d'intérêts et d'affections , fournit aux
deux partis de vaillants capitaines; plusieurs servirent
la France avec une grande distinction , d'autres suivirent
le drapeau de l'Angleterre, et parmi ces derniers se trou-
vaient les Gontaut, seigneurs de Badefol, près de Sarlat,
dont l'Auvergne eut à souffrir de nombreuses dépréda-
tions. Mandonnet de Badefol se saisit deux fois du châ-
teau de Miramont, près de Mauriac, en 1357 et 1374, et
cette dernière fois il n'en sortit que moyennant compo-
sition. Après le combat de Briguais, près de Lyon , perdu
par Jacques de Bourbon , comte de la Marche , contre les
grandes compagnies, le 2 avril 1362, Seguin de Badefol ,
commandant un corps de 3,000 hommes, se porta sur le
Forez et l'Auvergne, enleva Brioude par escalade, s'y for-
tifia et s'y maintint plus d'un an , faisant des courses jus-
qu'au Puy, à Issoire, à Clermont et à Riom; et lorsqu'il eut
ruiné le pays, il en partit en vertu d'un traité conclu avec
le duc de Berry et les états d'Auvergne , emmenant en
Gascogne tout ce qu'il avait pris, ainsi que de riches
trésors. Hélie de G ontaut- Badefol , fils du précédent,
traita de la reddition de Turlande , près de Pierrefort , et
de plusieurs autres places en Auvergne et en Rouergue,
le 1 er mai 1388, et jura que pendant un an il ne serait
fait aucun tort aux habitants de l'Auvergne, du Rouer-
gue , de Toulouse, de Carcassonne et de Beaucaire. Ses
descendants , devenus seigneurs de Hautefort , en adop-
— 186 -
tèrenllc nom, qu'ils illasirèrent. Cette branche de la mai-
son de Gontaut s'est éteinte vers le milieu du dernier
siècle ; mais celle des marquis de Biron subsiste toujours,
représentée par Armand-Louis-Charles de Gontaut-Biron,
nommé pair de France le 17 août 1815, et par Aimé-
Charles-Zacharie , comte de Gontaut-Biron, son frère.
Ils ont l'un et l'autre nombreuse postérité.
ARMOIRIES. — Écartelées d'or et de gueula.
(Voyez pl.9,flg. 3.)
de GORCE, de GORSES ou de la GORCE, seigneurs
de Gorses, d'Aubepcyre, de Lescure, de Clauzades,
Thérondels et autres lieux, en Auvergne et en Rouergue.
— Il a existé dans les dépendances de la commune de
Bredon, près de Murât , un château et fief appelé Gorce,
ou Gorses, berceau d'une famille du môme nom, qui
semble se confondre avec celle de Gasc , seigneurs des
mêmes lieux. Armand de Gorscs-d'Aubcpeyre fut té-
moin d'un acte de fondation de prières faite au prieuré
de Bredon, par Pierre III, vicomte de Murât, au mois
de mars 1240. Jean de Gorses, damoiseau , vivait en 1309
et 1320. Vient ensuite Guillaume de Gasc {Vascon) qui
prenait indifféremment les noms de Gorses et de Gasc ,
et qui se qualifiait seigneur de Gorces, de Lescurc-sous-
Vigouroux, en Auvergne; de Clauzades et autres lieux,
paroisse de Thérondels en Rouergue. Ce fut lui, suivant
D. Coll , qui donna le nom de Gorses à si maison du
Rouergue; il vivait en 1326, 1327, 13H, 1352 (Voyez
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Gas, Gorses et Vasron). Pierre de Gorsc*, coseigncur de
Talhac, sans doute par suite d'une alliance avec la mai-
son de ce nom, fut père d'Arnaud , ou Artaud de Gorses,
allié avant 1465 à Antoinette de Tourzel d'Alègrc, et
vraisemblablement aussi de Catherine dame de Gorses,
mariée à Guillaume de Gluzes ou Cluzel, capitaine de
Murât , et maître des eaux et forêts de cette vicomté en
1450; elle était veuve en 1486. On trouve ensuite un
Tristan de Gorses, seigneur du lieu, dont la veuve, Ga-
briellc de Comblât, fut maintenue dans sa noblesse en
1656 ou 1666 ; mais on ignore son ascendance : on sait
seulement que sa succession passa par alliances dans les
maisons de Prallat et de Cabanes-Comblat , qui ren-
dirent successivement hommage du château et de la
seigneurie de Gorses, paroisse de Brcdon, en 1669,
1684 et 1734 (1). 11 a existé plusieurs autres familles de
Gorce et de la Gorce , en Langadoc , Vivarais et Forez.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GORDIÈGES, à présent GOURD1ÈGES. — La sei-
gneurie de ce nom , aujourd'hui chef-lieu de commune
du canton de Pierrefort, fut le berceau d'une famille
d'ancienne noblesse, à laquelle appartenaient les sei-
gneurs suivants : Bertrand de Gordiègcs (Gordeia), qui
par acte de 1338, se reconnut vassal du vicomte de
(1) Noms féodaux, p. 203, 309, T75.- D. Coll.- Chabrol,
p.
— 188 —
Cariai, et promit de lai rendre hommage; Jean et autre
Jean de Gordiëges , chanoine-comte de Brioude, en 1394
et 1489. Jean de Gordièges, seigneur de Gabriac, en
Rouergue , aliéna à Guy de Bénavent , seigneur de Mcls,
certaines rentes assises sur le village de la Barthe , pa-
roisse de Rueyre, près de Mur-de-Barrès en 1462.
Georges de Gordièges, seigneur de Gabriac, époux d'Isa-
beau de Cayrac, fut père d'Amblard de Gordièges, marié
à Catherine de la Valette et aïeul de Pierre de Gordièges,
reçu chevalier de Malte au grand prieuré de Saint-Gilles,
en 1547. Antoine de Gordièges-Gabriac , assista avec An-
dré de Cayrac et Guyon de Barriac , au mariage d'Antoine
de Ribier, seigneur de Lavaur , avec Jeanne de Fontan-
ges , sœur du seigneur de Palmont et de Cropières , le
11 octobre 1562. Vers le même temps vivait Marie de
Gordièges, femme de Pons de Tilhet, baron d'Orgueil
et de Mauron, en Quercy, et Marguerite de Gordièges,
épouse de Guyon de la Vaissière , seigneur de la Vaissière,
du Mas et de la Borie, paroisse de Raulbac, près de
Maurs. D'après Y Indicateur nobiliaire publié par d'Hozier,
en 1818 , une famille de Gourdièges existait encore en
Languedoc avant la révolution de 1789. — La seigneurie
de Gourdièges, sortie de cette famille, on ne sait à quelle
époque, appartenait, en 1670, à René-Gaspard de la
Croix, marquis de Caslries, qui en rendit hommage au
roi , au nom de son épouse, qui était alors Elisabeth de
Bonzi , sœur du cardinal de Bonzi , originaire de Florence
et archevêque de Narbonne ou de Toulouse, et grand
aumônier de la reine. La maison de Castries vendit
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Gourdièges à M. de Bragicr du Ronchain , vers 1750.
Les premiers seigneurs de Gourdièges portaient :
ARMOIRIES. — De gueules, an chef d'argent
chargé de trois tourteaux de gueules.
(Voyez pl.9,flg.4.)
GOUGE de CHARPAGNE, seigneurs de Saint-Hércm ,
de Spirat , de Chaz et de Pérignat. — Maison originaire
du Berry, de laquelle était Martin Gouge de Ctarpagne,
lieutenant-général des ûnances du duc de Berry , conseil-
ler de ce prince en 1402, évèque do Chartres en 1408,
de Clermont en 1415 , et élevé à la dignité de chancelier
de France par lettres du 3 février 1421. Il prononça on
celte qualité, la sentence du duc de Valentinois, le
1" juillet 1422; il fut destitué le 6 avril 1425, et rétabli
le 6 août suivant , jusqu'au 8 novembre 14*28. Il avait
assisté à la donation du comté d'Evreux , faite par le roi
Charles Vil à Charles Stuart , connétable d'Écosse , le
15 mars 1426. Il mourut le 25 novembre 1444. 11 avait
eu pour frère Jean Gouge, trésorier du duc de Berry
avant lui , lequel mourut en 1402. Celui-ci laissa : 1* Guil-
laume Gouge , maitrc-d'hOtel du roi , éveque de Poitiers
en 1440; 2° Martin Gouge, père de Jean Gouge, II» du
nom, conseiller-clerc au parlement de Paris , archidiacre
de Saint-Flour, doyen de Thouars et maltre-d'hOlel du
roi après l'élévation de Guillaume, son oncle, sur le
siège épiscopal de Poitiers. Ce Jean Gouge testa le 20 sep-
tembre 1467, laissant héritière de tous ses biens Jeanne
- 190 -
Gouge, sa Gllc naturelle, mariée à Jean delaPrugne;
3° Jeanne Gouge, dame de Saint-Hércm, qui épousa, le
-28 mai 1421, Jacques de Monlmoriu, seigneur d'Auzon,
bailli de Saint-Pierrc-le-Mouliers ; 4° Marguerite Gouge,
mariée la môme année 1421 , avec Jean de Langeac et
de Brassac, chambellan de Charles VII, sénéchal d'Au-
vergne et de Beaucaire.
ARMOIRIES. — D'azur, à la fasce d'argent
accompagnée de trois croissants d'or.
(Voyez pl. 9, flg.5.)
GOUSTAVE; voyez Coustave.
de COUTELAS, seigneurs de Donazac, de M entières,
de Vaux et d'Aubax, vers Saugues et Saint-Flour. Jean
de Goulelas ût foi-hommage au baron de Mercœur, en
1510; Quentin et Jacques de Coutelas furent convoqués
j ii ban de 1543. Il est vraisemblable que celle famille
était originaire du château du même nom, situé dans la
paroisse de Marcoux, près du Lîgnon en Forez, et qu'elle
nYlait pas étrangère à Jean, Guillaume et Isabelle de
Gotoleuz, possessionnés dans la môme province en 1323
et 1342. Le château de Coutelas appartenait en 1780,
à M. Ducros de Mont mars (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(1) D. Coll. — Chabrol, p. 689. — Noms féodaux, p. 480.—
Elat du Forez, p. 80.
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DE GOUZEL, soigneurs de Ségur , de Saint -Sa-
turnin, de Lavcr.al, de la Roche - Rousse , de Roma-
niargues et de Lauriat, élections de Saint- Flour et de
Brioudc. Famille anoblie par lettres du roi Henri III,
de Tannée 1581 , en la personne de Gabriel de Gouzcl
ou Gouzet , sieur de Lavenal , flls de Jean Gouzel et
d'Hélis de Ghaumeil , en récompense de services mili-
taires rendus sous les ordres de M. de Montmorin-
Saint-Hérem, et principalement pour sa belle défense
de la ville d'AUanche contre les protestants, en 1574.
On doit supposer que lors de la recherche des faux
nobles, ces lettres ne furent pas produites, ou bien
qu'on ne les trouva pas en règle, puisque les divers
membres de cette famille furent condamnés à des amen-
des plus ou moins fortes. Toutefois le rameau des
seigneurs de Lauriat, paroisse de Beaumont, élection
de Brioude , a été relevé de cette déchéance : il a fourni
ses preuves pour l'École militaire en 1767. Charles de
Gouzel, dit de Lauriat, était olGcier au régiment Royal-
Comtois, de 1781 à 1790.
ARMOIRIES. — De gueules, à la eoquilled'arçent
sommée d'une éloife d'or ; au chef de même,
chargé de trois étoiles de gueules.
(Voyei pl. 9,0g. 6.)
192-
de GOUZOLLES, seigneurs de Gouzolles et de la Roche.
— Cette famille avait pris son nom d'une seigneurie si-
tuée dans la commune de Peyrouse, près de Montaigu
en Gombraille. Elle fut inscrite à l'Armoriai de 1450 et
portait alors de gueules, à trois feuilles d'or. André de
Gouzolles, écuyer, marié le 16 avril 1497, avec Margue-
rite de Combettes, fut le quatrième aïeul de Claude de
Gouzolles, seigneur dudit lieu, maintenu dans sa no-
blesse en 1666. André de Gouzolles , II e du nom , fut
pourvu de la charge d'écuyer de l'écurie du roi Henri II,
par lettres du 26 août 1552 ; Jean de Gouzolles servait en
qualité de capitaine sous Louis XIII , et Pierre de Gou-
zolles , capitaine au régiment de Lorraine , fut l'un des
premiers officiers décorés de l'ordre de Saint-Louis, après
sa création en 1693. Gilbert de Gouzolles, seigneur du
lieu, fit foi-hommage au roi en 1722.
ARMOIRIES. — D'argent , à trois feuilles
de sinoplc.
(Voyez pl. 5, flg. 3.)
de GOY ou GOYS. — Pons de Goy, chevalier, seigneur
de Ulmo (peut-être Omme) f assista au contrat de ma-
riage de Pons de Monllaur, avec Louise de la Tour-
d'Auvcrgnc, passé au Puy le 20 octobre 1387. — Nobles
Louis et Jean de Goys père et fils, sieurs de Sansac,
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diocèse du Puy, furent maintenus dans leur noblesse le
15 janvier 1671. Antoine-Louis de Goys de Mazcyrac, au
diocèse du Puy , fournit ses preuves pour l'Ecole militaire
le 9 février 1782.
ARMOIRIES. — Inconnues,
de GO Y ou de GOUY, famille qui, selon La Chenaye-
des-Bois, serait originaire des Pays-Bas (1) , et qui aurait
donné plusieurs hauts baillis dans le Brabant , le Hainaut
et les Flandres ; des principaux officiers de la cour des
ducs de Bourgogne ; un ambassadeur au Traité d'Arras
de 1482. Celle famille est attachée au service de France
depuis trois siècles; elle s'est établie successivement dans
les provinces du Languedoc (2), de l'Auvergne et du
(1) Cette assertion ne nous parait pas fondée : d'abord parce que
le nom de Gouy. connu dans les Pays-Bas, ne semble pas être le
même que celui de Goy, et que d'ailleurs les armoiries n'offrent
aucun rapport entre elles , car la maison de Gouy, aux Pays-Bas ,
porte : d'argent, à l'aigle éployée de table. (Voyez Y Armoriai des
familles nobles t 1782, t. m, p. 152.— Elrennes de la Noblesse,
177G, p. 113 — Dictionnaire de la Noblesse, par de Cou réelles,
1820, 1. 1 , p. 301. ) Nous croyons donc d'autant plus vraisemblable
que la famille de Goy est originaire d'Auvergne, qu'il existait des
bourgeois de même nom à Aigueperseen 1508. (Voyez les Noms
féodaux, p. 484).
(2) La famille de Goys do Languedoc, ou plutôt du Velay, est
connue dans le pays depuis 1387, c'est-à-dire à une époque bien
antérieure à celle indiquée par La Chenaye-des-Bois , porte: d'or,
au chevron d'azur chargé de trois fleurs de lis d'argent. (Voyez
Y Armoriai historique de la noblesse, par M. de Mileville, 1845,
p. 114.
TOME 1U. 13
— 194 —
Bourbonnais, où elle s'est toujours noblement alliée, et
subsistait en diverses branches à la fin tlu dernier siècle,
entre autres, celles des de Goy d'Idogne, de Goy de
Bègues et de Goy de Montel-de-Gelat , dont faisait partie
Gilbert-François de Goy, admis à l'École militaire sur
preuves faites par sa famille on 1773 et 1782, et décoré de
la croix de l'ordre royal de Saint-Louis le 11 janvier 1801.
Celui-ci a laissé deux fils. M. de Goy, écuyer de Madame
la Daupbine en 1760, était de celle famille (I).
ARMOIRIES. — Écartelées aux l"el 4° d'or,
à la fletir de lis de gueule», au clief de sable
chargé de trois coquilles d'argent ; aux î°
cl 5 e d'amr, à trois cors de chasse d'or
viroles de même.
{Voyez pl. 9, flg. 8.)
GOYET. — Pierre Goyet, domicilié, près de Rocheda-
goux, fut convoqué au ban de 1543. Ce nom a quelque
rapport avec celui d'Etienne Gohct ou Goët, seigneur de
Rouffiac, chancelier et garde des sceaux du bailliage ducal
des montagnes d'Auvergne, de 1428 à 1 442. (Voyez Gayet.)
ARMOIRIES. — Inconnues.
ni: GOZON. — Maison très- noble et très -ancienne,
laquelle avait pris son nom d'un antique manoir, près de
♦
(1) la Chenaye-des-Bois , in -8> , i. v , p. 240.
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— 195 —
Saint-Affriqoe , en Rouergue , où naquit le célèbre Dieu-
donné de Gouzon , élu grand-maître de l'ordre de Saint-
Jean-de-Jérusalem, en 1346, et mort en 1354. On a débité
sur ce grand-maître, qu'étant encore simple chevalier, il
avait délivré l'île de Rhodes d'un énorme dragon , qui
l'infectait par son souffle, et la dépeuplait par sa voracité.
Ce conte est représenté sur de vieilles tapisseries, où l'on
voit aussi les faits non moins romanesques de l'arche-
vêque Turpin. — Des diverses branches que cette maison
avait formées, deux sont éteintes : la première dans la
maison de Montcalm, la seconde dans la maison de
Corneillan; mais la troisième, celle des seigneurs d'Ays,
en Quercy, subsistait, en 1766, suivant la généalogie
qu'en a donnée l'abbé de laVcissière. — Etiennc-Bompard
de Gozon, frère du grand-mailie, épousa, au XI V* siècle,
Agnès de Talhac, dame de Monlsuc, paroisse de Soulages,
près de Saint-Flour, fille de Guillaume de Talhac , mort
à la Terre-Sainte. {Chabrol.)
ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'ar-
gent cbargëe d'une colice d'azur; a la
bordure crénelée d'argent.
(Voyez pl. 9,lîg. 9.)
le G» AND, seigneur de Vousseyrc, paroisse de Saint-
Etiennc-de-Chaumeil , près de Riom-cz-Montagnes. ~
Cette famille était représentée, en 1529 et 1561, par noble
François Le Grand, écuyer, époux de noble Blanche
d'Anglars, au nom de laquelle il fit foi-hommage à Jean
- 196 -
de Montclar-Montbrun, à cause des cens, rentes et au-
tres droits qa'il possédait dans les lieux d'Augoules ,
Soleliadour, Bardolie et Graissac, situés dans la pa-
roisse de Menet, et desquels était seigneur le susdit de
Montclar, le 5 novembre 1561. — Jacques Le Grand,
écuyer, peut-être frère du précédent, était capitaine du
château de Crèvecœur, près de Saint-Martin- Valmeroux,
en 1565.
ARMOIRIES. — Inconnues.
GRAND VAL, voyez Podbvigne.
de la GRANGE. — Ge nom est commun à plusieurs
ramilles du Limousin, du Berry et du Bourbonnais. Geraud
de la Grange, inscrit à l'Armoriai de 1450, portait : d'ar-
gent, au chef émanché de gueules, de quatre pointes.
(Voyez p. 10, fig. 1™).— Jean de la Grange , seigneur de
Brousse, fut convoqué au ban de 1543 (1).
Gaspard de la Grange , seigneur du Montel , conseiller
du roi , élu en l'élection de Riom , est compris dans l'jlr-
morial général de France , t. u , cote a , p. 222. Ses ar-
moiries sont de sinople à la grange d'or.
(i) D. Coll. — Noms féodaux , p. 486 , 487.
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— 197 —
la GRANGE- D'AMBILLON, seigneurie située dans la
paroisse de Saint-Remy-dc-Chargnat , près de Nonclte,
et qui a long- temps appartenu à la maison de Pons.
GRANGES. — Terre considérable, près de Tauves; elle
a successivement appartenu aux maisons d'Auvergne, de
Reaufort-Turenne, de Ventadour, de Levis-Charlas et de
la Croix-dc-Castries.
GRANGIER, seigneurs d'Orcival, de Cordés, de la
Tour-Vidal , de Vohangès , de Servières , de Pessat-Vil-
leneuve, d'Angles haut et bas, de Saint-Martin-dc-Tour,
de Lamothc et de Védières. — Cette famille a puisé sa
noblesse dans l'office de secrétaire du roi, dont fut pourvu,
sous le règne de Louis XV, Pierre Grangier, avocat au
parlement , homme très-distingué et jouissant de la plus
grande considération. Il mourut à Cordés et fut enterré
dans le chœur de l'église d'Orcival. Pierre Grangier,
époux de Janne de Rigauld-de-la-Chabanc , n'eut qu'un
fils, François Grangier de Védières, seigneur de Cordés,
lequel eut de sou mariage avec Anne Du-Bois-de-Lamothe
deux fils , Pierre et François Grangier. Pierre , seigneur
d'Orcival, de Cordés et autres lieux, a servi dans le ré-
giment de Royal- Roussi lion. Il avait épousé M u * de Pierres,
de la Touraine, issue de l'une des plus nobles familles
de l'Angleterre, qui ne lui donna qu'un fils , M. Louis-Jo-
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— 198 —
seph Grangier de Cordés , dont nous allons parler. Fran-
çois Grangier de Lamothe, frère de Pierre, était, à vingt-
cinq ans, capitaine dans le régiment des Deux-Ponts. Il
a occupé , avec distinction cl pendant plusieurs années,
sous l'empire, les fonctions de maire de la ville de Cler-
mont , et fut décoré, sous ce titre , de la croix de la Légion
d'honneur. Il n'a laissé que deux filles; Tune a épousé
son cousin germain , M. Louis-Joseph Grangier de Cor-
dés ; l'autre est veuve de M. le général comte de Wautier.
La famille Grangier a été convoquée à rassemblée des
nobles de la sénéchaussée de Kiom, en 1789 (1). M. Louis-
Joseph Grangierdc Cordés, ancien chef-d'escadron , che-
valier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur,
est décédé sans postérité, le 15 février 1850.
Né a Riom le 29 novembre 1783, M. Louis-Jeseph Gran-
gier de Cordés fut tenu sur les fonts baptismaux par le
prince de Condé et sa fllle , la princesse Louise de Condé.
Engagé volontaire, il entra le 8 prairial an XI comme
simple soldat, au 8 e dragons, et parvint rapidement après
avoir passé par tous les grades subalternes, à celui de
capitaine dans le 21 e régiment de la môme arme. Il as-
sista à plusieurs batailles et combats, et fut signalé plu-
sieurs fois pour des actions d'éclat et pour deux honora-
bles blessures. M. Grangier de Cordés fut nommé capitaine
d'état-major, aide-de-camp du maréchal Mac-Donald, duc
de Tarcnlc, et enfin promu, sur la demande de ce dernier,
(1 Chabrol, p. 409, 415,590.
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au grade de chef-d'oscadron d'état-major, qu'il remplit
jusqu'à sa retraite , qu'il prit en 1840.
ABMOIRIFS. — De gueules > à la grange d'ar-
gent ; an chef cousu d'azur charge de trois
étoiles d'argent.
(Voyex pl. I0,flg.2.)
de GREFFUELHE, GRIFFUELH , et à présent GRAF-
FEUIL. — On a dit cette famille originaire du Limousin;
c'est une erreur : clic doit son nom à un ancien fief situé
dans la commune de Roannes enCarladez, et qu'elle pos-
sédait dès le commencement du XIV 0 siècle. Hélisc de
Greffuelhe, veuve de Rigaud de Maurisières, rendit hom-
mage au vicomte de Cariât en 1329, à cause de divers
droits seigneuriaux dont elle jouissait, du chef de son
mari , dans les paroisses de Peyrat et de Sinhalac , près
de Mur-de-Barrès et au chAteau de Montmurat. Bernard
de Griffcuilhe avait vendu à Etienne Dayssac, bourgeois
d'Àurillac, avant 1303, des rentes assises sur les paroisses
de Brousse et de Vie. Les fils de l'acquéreur en rendirent
hommage en 1325 (1). Marguerite de Greffuelhc, fille de
Pierre de Greffuelhe, damoiseau , et veuve de Pierre de
Passarieu, avait des droits dans la mouvance du château
de Vie, suivant un autre hommage par elle rendu au
(1) Noms féodaux , p. 354.
— 200 —
même vicomte de Cariât, en 1355. Jean de GrifTuelhe,
seigneur du lieu, près de Conros fut inscrit à l'Ar-
moriai de 1450, et Bertrand de GrifTuelhe, seigneur
du même fief, était au nombre des nobles de la vicomté
de Carladez, qui prêtèrent serment de ûdélité au roi
Louis XI, en 1470. Cette famille, d'abord passée en Li-
mousin, et ensuite en Champagne, où elle est connue
sous le nom de Graffeuil, vicomtes de Grand-Champ et
de Mont-Sainl-Martin , a clé maintenue dans sa noblesse
par l'intendant de cette dernière province , en 1667; et
nonobstant ses transmigrations , elle a conservé intactes
ses armoiries primitives (1).
ARMOIRIES. — D'argent , a an houx de si-
noplc, accosté en chef de doux éloiles
d'azur.
Voyez pl. 10, flg. 3.)
de GRÉGOIRE de GARDIES de SAINT-ROME, en
Languedoc, maintenue noble à Lodève, le 12 décem-
bre 1C68, sur preuves de huit degrés, remontant à Jacques
de Grégoire, qui vivait avant 1442(2). — Dame Claudine
de Grégoire de Gardics, veuve et héritière de Louis de
Bessucjouls-Rauquelaurc , rendit hommage au roi, en
(1) Noms féodaux , p. 490 , 727 — D. Doll. — Dictionnaire de la
Noblesse, par H. de Courcelles. 1. 1 , p. 303. — Nobiliaire de Cham-
pagne, p. 48, au t. vi des Archives de la Noblesse , par M. Lainè.
(2) VAubais , 1. u , p. 147 , 148.
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1669, à cause delà seigneurie de Montchanson et autres,
paroisse de Faverollcs, près de Saint-Flour. Celte dame
appartenait à une famille très-distinguée du Languedoc,
qui compte sept admissions au chapitre de Brioudc, dans
l'intervalle de 1310 à 1512. Anne-Françoise de Grégoire
de Gardies de Saint-Rome fut admise au chapitre noble
de Bcaulieu-Issindolus , ordre de Malte , en Quercy, le 5
juillet 1770, sur preuves remontées à Pierre de Grégoire,
son septième aïeul, qui Gt son testament en 1460 (1).
ARMOIRIES. — De gueules, au cbâleau à
trois (ours d'argent maçonnées de sable.
(Voyez pl. 10, ng. 4.)
D'autres membres de cette famille portaient : EcarteU,
au 1 er d'azur, à trois étoiles d'or; au 2 € de gueules, à trois
épis ^argent ; au 3« de sabie , à deux vierges d'argent ,
tenant une fleur de lis d'oi ; au 4° d'azur, à 3 fasces
d'argent.
du GREIL de la VOLPIUÈKE, anciennement d'Agreil
ou d'Augreil, seigneurs du Greil, de ItoufGac, de Masc-
ral, le Fraissinet, la Volpilière, le Bosquet, Majenzat,
Nozerolles, Montamat cl Missillac, élection de Saint-
Flour et en Carladcz. — Ceux qui ont écrit sur la noblesse
{i)lfoms féoudax , p. MO. — Catalogue de Brioude — Archives
de Jieauheu.
— 202 —
et l'histoire locale de I'Au vergue, semblent avoir con-
fondu sous le double nom du Greil de la Volpilière , deux
et peut-être trois familles d'origine différente; il n'est
même pas très-certain que lors des recherches de 1666,
on les ait bien distinguées. D'abord, on a donné le surnom
de la Volpilière à Pierre du Greil, compris au catalogue
des chanoines-comtes de Brioude, sous la date de 1323,
tandis que l'alliance de Guillaume du Greil , avec l'héri-
tière de la Volpilière, ne remonte pas au-delà de 1 400. Puis,
d'après D. Coll. généralement exact dans ses citations,
cette héritière de la Volpilière était fille de Pons de Gas
ouGasc. seigneur de Lescurc-sous-Vigouroux, et d'Alazic
de la Pcyre, dame de la Volpilière. Audigier, au con-
traire, la dit fille d'Annel de la Volpilière, seigneur de
RoufGac, de Mazcrat, de Chalussct et de la Balissc, et
d'Antoinette de Dicnnc ; mais il est très-facile de démon-
trer que cette dernière assertion est erronée , car le ma-
riage d'Annet de la Volpilière de Chalusset avec Antoi-
nette de Dienne, n'eut lieu que le 8 septembre U61 , et
l'armoriai de Guillaume Hcvcl fait foi que Louis du Greil
était déjà en possession de la seigneurie de la Volpilière,
paroisse de Saint-Martin-sous- Vigouroux, en 1450. Quant
à celles de RoufOac, Mazcrat cl le Fraissinet, elles étaient
venues à la maison du Greil, par suite du mariage de
Hugues du Greil avec Isabeau de Rouffiac , laquelle était
déjà veuve en 134i (D. Coll). En résumé, ce qui paraît
le plus certain, c'est que la famille du Greil a pu tirer
son nom du Gef de Greil ou d' A greil , situé dans la pa-
roisse de Laudcyrat; que les seigneuries de RoufGac,
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Mazerat, Fraissinct et la Volpilière, lui échurent par des
alliances de 13iiet de 1400 (environ), et que par Consé-
quent, elle était, avant cette dernière époque, étran-
gère à d'autres familles de la Volpilière, dont le nom et
les possessions ont été mal à propos confondus avec les
siens. Ajoutons qu'en 1450, les armes de ces familles
étaient parfaitement distinctes. (Voyez la Volpilière.)
Lors des recherches de 1666, la famille du Greil, qui
subsistait en plusieurs rameaux, prouva sa filiation de-
puis Sébastien de la Volpilière, écuyer, seigneur du
lieu, marié le 0 juin 1530, à Jeanne de Nozièrcs. Son
petit-fils, François de la Volpilière, premier du nom, fut
lieutenant de la compagnie de gendarmes de M. d'Apchicr,
et il eut deux frères tués au service , l'un élanl capilaine-
major au régiment d'Effial, l'autre lieutenant des che-
vau-légers du baron d'Ayen. François de la Volpilière,
deuxième du nom, servit Louis XIII pendant douze an-
nées consécutives : d'abord dans les chevau-légcrs, com-
mandés par M. de Montgon, en Languedoc, et ensuite
sous M. de Vcyny-d'Arbousc, au siège de la Rochelle,
en 1627 et 1628. François, troisième du nom, rendit hom-
mage au roi en 1670, a cause de la seigneurie de la Vol-
pilière , paroisse de Saint-Martin -sous- Vigouroux (1).
Joseph du Greil de la Volpilière, chevau-légerde la garde
du roi, marié le 15 janvier 1777, avec Louise-Rose de
(i) Noms féodaux, p. 1020, 1021.
- 204 -
Pestels, avait deux fils en 1786, savoir : Bertrand- Fran-
çois-Claude do Greil, né le 14 décembre 1778, et un se-
cond, venu au monde le 23 août 1780. Le comte du Greil
de Missillac était membre du Conseil de l'arrondissement
d'Aurillac avant 1830. (Voyez la Volpiliire.)
ARMOIRIES. — De punies , an chevron d'or
chargé de cinq tourteaux d'azur.
(Voyez pl. 10,flg. 5.)
de GRENIER, coseigneurs de la ville de Pleaui, sei-
gneurs de Reghcaud et autres lieux , paroisses d'Arnac,
Tourniac et Saint-Cernin , en Auvergne; seigneurs de la
Borie, de Gagnac, de Cosniac et de Vayrac, en Quercy et
en Limousin. — Famille d'ancienne chevalerie de la pro-
vince du Quercy, dont la filiation est à peu près suivie
depuis 1252. François de Grenier, fils d'Amaury, seigneur
de la Borie, et d'Anne du Chaylar, descendant au huitième
degré de Guillem de Grenier, chevalier, vivant en 1280,
épousa par contrat du 13 décembre 1571, Marguerite de
Pleaux, fille unique et héritière de Pierre de Pleaux, co-
seigneur de ladite ville, et de dame Françoise de Vayrac.
Ces époux laissèrent :
Henri de Grenier, coseigneur de Pleaux et autres lieux,
qui épousa le 20 juiHet 1595 , Françoise Ebrard ou Hé-
brard de Saint-Sulpice. Le roi Louis XIII le fit gentil-
homme de sa chambre, en récompense de ses services,
le 13 janvier 163G.
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— 205 — .
_ -
Henri II, fils du pn' cèdent, s'allia, le 16 juillet 1626,
avec Catherine de Corn, d'une ancienne maison du Li-
mousin. II servit en Calalogne, suivant certificat de 1635,
et fut maintenu dans sa noblesse en Quercy, avec ses deux
fils, en 1666. Ses enfants furent :
1° Christophe de Grenier, seigneur de Cosniac,
marié à Marguerite de Courson , de laquelle na-
quit une fille qui épousa Jean-Jacques de Pou-
zols, chevalier, baron de la Garrigue.
2° Henri de Grenier, troisième du nom, co-
seigneur de Pleaux, qui avait servi en Lor-
raine, suivant certificat de 1651. Il rendit hom-
mage au roi en 1669, à cause de la moitié de la
terre de Pleaux et autres, situées dans les pa-
roisses de Pleaux, Arnac, Tourniac et Saint-
Cernin. De son mariage avec Marie de Lescure,
fille de François, baron de Lescure, en Lan-
guedoc, et d'Anne de Tubières de Caylus, na-
quit un fils qui suit :
Locis-Curistophe de G renier, chevalier, marquis
de Pleaux, lequel résidait au château de Reghcaud,
paroisse de Saint-Cernin , lorsque le 29 mai 1711, il
épousa Marie- Françoise de Montclar-Montbrun. Il ren-
dit hommage au roi en 1722, à cause des seigneuries de
Pleaux, Anglars et Longevergnc. Celui-ci ne paraît
pas avoir laissé de postérité, puisque sa veuve, Marie-
Françoise de Montclar , fit donation de tous ses biens
à Jean-Dominique de Montclar, son parent, seigneur de
Fournols et de la Trémolière, lorsque celui-ci épousa
- 20G -
Marie-Claire du Fayet de la Tour-Lavaissière, le 2 no-
vembre 1756 (l).
ARMOIRIES. — De gneoles, à la f:sce d'or.
(Voyez pl. 10, fig. 6.)
Suivant l'observation faite par M. de Forlia, en tête de
l'article relatif à cette famille, les armoiries qu'elle pro-
duisit en 1666 n'étant pas émailléet, et les pièces étant mal
crayonnées , ne purent être blasonnéet.
D'autres, surmontant ces difficultés, les ont décrites
comme suit :
Mi partie : au 1 er degueules, au chef tfor; au& de gueules,
au /< crier rampant d'argent colleté d'azur et accompagné
de si c billettes argent mises en orle.
. En examinant ces armoiries, il est facile de reconnaître
qu'elles renferment à la fois, et les armes de la famille de
Grenier, et celles de la maison de Pleaux. En effet , la
première partie représente , évidemment les armes de
Grenier, à cette seule différence, qu'on y voit un chef d'or,
tandis que dans les preuves faites au prieuré de Toulouse,
pour une admission dans l'ordre de Malte, en 1552, preuves
qui existent à la bibliothèque nationale, c'est une fasce
d'or. Il y a donc lieu de conclure que le changement que
l'on remarque dans le croquis de 1666, c'est-à-dire le
chef d'or, au lieu d'une fasce d'or, est le résultat d'une
(1) Deluguet , p. p. iB6.— Production de 1606^- Noms féodaux,
p. A9i.— Inventai™ de MonUlar, etc., etc.
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— 207 —
erreur et que les véritables armoiries de la famille de
Grenier sont bien : de gueules à la fasce d'or.
La seconde partie du croquis de 1666 représente,
aussi sûrement, les armes de la maison de Pleaux,
fondue dans celle de Grenier, en 1575, et que celle-ci
avait jointes aux siennes, ainsi que cela avait été or-
donné par le testament de Pierre de Pleaux, du 18
mars 1554.
de GRENIER. — Cette famille, des environs de Maurs,
descendait, selon toute vraisemblance, de Pierre de
Grenier, qui obtint des privilèges comme gentilhomme
verrier, en 1562, et dont la postérité exerçait encore la
même profession, lorsqu'elle fut maintenue dans ses
prérogatives à Saint-Pons, en Languedoc, le 15 sep-
tembre 1668 (1).
Lors des recherches de 1666, dame Marguerite de
Boissieux, veuve de David de Grenier, gentilhomme
verrier, qu'elle avait épousé le 1" novembre 1630, fut
maintenue dans sa noblesse avec ses quatre fils, en la
prévôté de Maurs.
Un Bernard de Grenier, peut-être issu de la même fa-
mille, est décédé en 1795, laissant plusieurs enfants, dont
les héritiers étaient en discussion d'intérêts devant le tri-
Ci) &Aubaù t t. ii, p. 148.
— 208 —
bunal d'Aurillac et la cour royale de Riom , en 18 i2
et 1843 (1).
ARMOIRIES. — D'azurà la bai:> d'argent char-
gée de trois étoiles de gueules cl accompagnée
en chef d'une figue fruitée au naturel et
d'un lévrier de sable en pointe.
(Voyez pl. 10, flg. 7. )
GRENIER (le baron). — Jean Grenier, né à Brioode le
16 septembre 1753, a illustré son nom et son pays par
un grand talent et une brillante carrière. Fixé à Riom
depuis 1776, il y exerça successivement la profession d'a-
vocat et l'emploi de secrétaire provincial, puis les fonc-
tions de commissaire du gouvernement près le tribunal
civil de la même ville, de 1795 à 1808; celles de procu-
reur général à la Cour d'appel, de 1808 à 1819; et enûn,
premier président à la môme cour, jusqu'en 1837, époque
on son grand âge l'obligea à se démettre. 11 est mort le
31 janvier 1841, ne laissant qu'une fille unique, épouse de
M. de Combes, conseiller à la Cour d'appel. Des travaux
remarquables, des services éminents et un noble carac-
tère , avaient mérité à M. Grenier le grade de comman-
deur de la Légion d'honneur, le cordon de Saint-Michel ,
le titre de baron (2) et la dignité de pair de France. Un
(1) Prute judiciaire du 23 septembre 1843.
(2) Le diplôme est du 9 mal 1811.
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- 209 -
monument a été consacré à sa mémoire dans le cimetière
de la tille de Riom.
ARMOIRIES.— D'or, a la bande de gueules,
accompagnée en chef d'une branche d'oli-
îkr et en pointe d'une corne d'abondance
de siaople. Franc quartier des barons pro-
cureurs impériaux de cours impériales.
(Voyez pl. 10,0g. 8.)
ns G RESOLUES, GREZOLLES on GRIZOLLES. — Une
famille de ce nom a existé en Bourbonnais, Beaujolais et
Forez, ainsi que l'attestent des actes de féodalité de 1301 ,
1304, 1334, 1335, 1350, 1357 et 1731. Guy de Grezolles
fut abbé de Mauzac, de 1318 à 1343. Cette famille avait
sans doute pris son nom d'un château situé dans l'an-
cienne élection de Roannes , et qui était encore la pro-
priété du comte de Grezolles, capitaine au régiment, com-
missaire général en 1781 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
GRÈZES. — Fief situé dans la commune d'Agnat, près
de Brioude. Au mois de janvier 1226, Bernard de Mer-
coeur reconnut le tenir du roi, à vie, avec ses dépen-
(1) Nom féodaux, p. 401, 493. — Tablettes historiques de t Au-
vergne, l. m, p. 26. — Etat du Forez 1781 , p. 81.
Ton m. 14
— 210 —
dances. II appartint ensuite à la famille du Mas, origi-
naire de la même contrée , et de laquelle était Hier du
Mas, dit de Grèzes, chanoine-comte de Brioudeen 1340.
Suivant Chabrol, Charles de Rochebaron en rendit hom-
mage en 1540, et plus tard il devint la propriété de
Claude-François y mort avant 1670, et se trouvait alors
sous la saisie de son créancier, Jean Combes, procureur
en la sénéchaussée de lliom. Ce Tut vers le même temps
que cette seigneurie passa à la maison de Guerin de
Lugeac, qui la possédait encore à la fin du dernier
siècle (1).
db GRIBAULT. — Noble Michel de Gribault, écuyer,
dont nous ignorons l'origine, devint seigneur de Clavières,
de Saint-Cirgucs de Malbert et de Saint-Christophe , en
haute Auvergne, vers l'année 1500, par suite de son ma-
riage avec Antoinette d'Albars, fille et héritière de Chris-
tophe d'Albars et de Catherine de Saint-Christophe , de
laquelle il laissa Guy de Gribault, qui rendit hommage
au Dauphin de France, seigneur dominant de Saint-Chris-
tophe, en 1541. Guy de Gribault fut marié à Catherine de
Lentilhac, qui le rendit père de Gilberte de Gribault,
dame de Clavières, de Saint-Cirgues de Malbert, et en
partie de Saint-Christophe, mariée avant 1591 à Gabriel
(1) Chabrol, t. iv , p. 774.— Noms féodaux, p. 480 , 800.—
Productions de 1666. ( Voyez François. )
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de Giscard, baron de Thédirac, de Cavaignac, de la Gis-
cardie et de Mesels, en Quercy. Nous avons expliqué
ailleurs comment cette succession passa de la maison de
Giscard dans les familles de Pralat et de Peyrac de Jugeais.
(Voyez Giscard et Peyrat de Jugeais.)
ARMOIRIES. — Inconnues.
dk GRIFFER (Grifferio). — Maison d'origine chevale-
resque, éteinte depuis plusieurs siècles. Elle tirait son
nom d'une terre considérable située dans le voisinage de
la ville de la Palisse, vers les limites des trois provinces
d'Auvergne, du Bourbonnais et du Forez, et dont les pos-
sessions s'étendaient jusque sur le territoire des paroisses
duCrozet etdeSaint Bonnet, prés de la Pacaudière. Hugues,
sire de Griffer, fit foi-hommage à cause de ces possessions,
en 1290 et 1294. Pierre de Griffer, chevalier d'Auvergne,
et supérieur de l'ordre du Temple, en Sicile, est rappelé
dans le fameux procès d'abolition dudit ordre, en 1309.
Le sire de Griffer, chevalier, fut convoqué, avec les prin-
cipaux seigneurs de l'Auvergne, pour aller à la guerre de
Flandre en 1318, et il figura parmi les nobles de la même
province qui défendaient leurs privilèges contre les pré-
tendons du clergé, en 1328. Jean de Griffer, aussi cheva-
lier, vivant en 1353 et 1358, comptait au nombre de ses
vassaux nobles, Pierre Bollier, Eustache de Chappes,
Jean de Ghâtellus, Guillaume Flotte de Ravel, Jean de
Morac, Jean Tays, tous chevaliers, et plusieurs damoi-
— 212 -
seaux. Il paraît que la postérité de celui-ci subsista
jusque vers l'an 1500; mais Hugues de Griffer, premier
nommé, seigneur du Crozet, de Montpentier et de Grèzes ,
ne laissa qu'une seule fille , Dauphine de Griffer, mariée
vers l'an 1340, avec Nicolas de Montclar, coseigneur de
Montclar et d'Anglars, près de Mauriac, dont la fille uni-
que, Marie de Montclar, dame de Montpentier, du Crozet
et de Grèzes, épousa, en 136*2, Louis de Scorailles,
coseigneur de Scorailles et seigneur de Roussi Ile ,
dont les descendants se qualifièrent longtemps seigneurs
de Montpentier (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GRIGNOLS, seigneurs de Caumont, de Saint-Lau-
rent et Guizaumont , en la prévôté de Maurs. — Famille
originaire de la Gascogne, où elle a possédé, de temps
immémorial , une seigneurie de son nom , et qui, dit-on,
(1) Plusieurs généalogistes ont écrit que Marie de Montclar
avail épousé Raymond îv de Scorailles; mais il résulte de titres
existant aux archives de la maison de Montclar, que Marie fût
l'épouse de Louis de Scorailles, frère de Raymond. D'autres au-
teurs sont tombés dans l'erreur en désignant sous le nom de
Montclar- Montpensitr , deux abbés de la Chaise-Dieu , antérieu-
rement à 1340.
Voyez Noms féodaux, p. 492.— Procès des Templiers, par Dupuy,
édition de 1751, p. 300.— Même procès , par Micbelet, 1841 , p. 644.
— Baluxc, t. a, p. 150, 154.— Généalogie de la maison de Sco-
railles, par du Bouchet — Inventaire de la maison de Montclar.
— Le Mercure galant de 1682 , p. 46 à 61.
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n'a rien de commun avec les comtes de Grignols-Talley-
rand-Périgord. Suivant M. de Courcelles, l'ancienneté de
cette famille remonte à l'an 1098» et sa filiation suivie, à
Arnaud de Grignols , chevalier, vivant en 1243. Jean de
Grignols, troisième du nom , baron de Grignols, en Baza-
dois, épousa, le 14 mars 1513, Marie de la Marthonie,
tille de Robert, gouverneur de la Touraine. De ce mariage
naquirent : 1° Jean, quatrième du nom, baron de Grignols,
qui continua la ligne aînée; 2° Symphorien de Grignols,
établi en Auvergne , et bisaïeul de Jean , d'Antoine et de
Guillaume de Grignols , frères, maintenus dans leur no-
blesse à Maurs, en 1666.
ARMOIRIES. — D'amr, à âne tige de Irois
épis eitrelaeés d'or.
(Voyei pl. 10, flg. 9.)
db la GRILLÈRE, seigneurs du lieu, en Carladez.—
Noble Georges de la Grillère vivait en 1411. Pierre de la
Grillère, vassal de Cariât, fut inscrit à l'Armoriai de 1450 ;
il portait : parti, au 1 er échiqueté (for et de gueules, coupé
d'or au roc d'échiquier d'azur-, au 2 e d'argent, à cinq
cotices de gueules. ( Voyez pl. 11, fig. 1 M .) — Nous ne pou-
vons pas affirmer que Marguerite de la Grelière, mariée
en 1445 k Jean Gat de Rastignac, et Héliot de la Grelière,
créancier de ce dernier en 1482, appartenaient à la même
famille, nous manquons de renseignements certains à cet
égard; mais il n'en est pas moins remarquable que la
maison Cat de Cocural, en Rouergue, soit restée depuis
— 2J4 —
cd possession de la seigneurie de la Grillère, en Auvergne,
dont elle avait adopté le surnom. Tels furent : Jean Cat
de la Grillère, seigneur du lieu de la Grillère et de Glc-
nat, père de Jacquette de la Grillère, mariée le 3 juin
1602, à François de Tourne m ire, seigneur du Trieu et du
Sartre, et sans doute aussi de Jeaune Cut de la Grillère,
qui épousa, le 3 août 1598, Pelrc-Jean de Beauclair, dont
les descendants ont depuis possédé le château et la sei-
gneurie de filcnat, arrondissement d'Aurillac.
Une branche de celte famille, établie en Languedoc,
fut maintenue dans sa noblesse à Toulouse, le 19 novem-
bre 1668, sur preuves remontant à 1533. Elle portait :
de gueules, à six cotices d'or. ( D'Aubais, t. m, p. 79.)
Ces armoiries ont quelque rapport avec la 2* partition de
l'écu de Pierre de la Grillère, qui vivait cnCarladez, en 1450,
laquelle partition présentait une cotice d argent et de gueules
Une famille de la Grillère existe encore à Au ri I lac;
nous ignorons si elle a quelque rapport de parenté avec
celle qui fait le sujet de cette notice. (Voyez Cat. Chapt
de Rastignac et Cocural.)
de GRILLON du PLESSIS. — Ce nom figure sur la liste
des nobles de la sénéchaussée de Riom, convoquée à
rassemblée de 1789.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GRIMALDI, prince de Monaco, en Piémont, mar-
quis de Baux, de Corbons et autres places, en Provence;
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— >15 —
ducs de Valentinois, en Dauphiné ; comtes du Carladez,
en Auvergne, etc., etc. — La maison de Grimaldi est l'une
des plus anciennes et des plus illustres maisons princières
de l'Europe. Elle paraît originaire de Gènes, et, dès le
XII* siècle, elle partageait avec les Doria, les Fiesque
et les Spinola, le gouvernement de cette république. Sa
souveraineté sur Monaco se perd , ainsi que son origine,
dans l'éloignement des temps. Des auteurs la font des-
cendre des ducs de Bénévent, d'autres des comtes de
Narbonne. Quelques-uns la font remonter à Grimoald,
maire du palais sous Childebert II et Dagobcrt III; mais
la date la plus certaine est celle d'une charte de l'an 980,
par laquelle Guillaume I er , fils de Boson, roi d'Arles, céda
à Gibelin Grimaldi, la côte de la mer de Saint-Tropez,
pour le récompenser de l'avoir aidé à expulser les Sarra-
zins de ses états. Cette maison compte , en France , un
capitaine-général des arbalétriers, en 1373; un amiral
en 1302; trois cardinaux, de 1500 à 1685 ; trois chevaliers
du Saint-Esprit en 1642, 1688 et 1762; un évoque-comte
deNoyon, pair de France, en 1777, cl plusieurs officiers
supérieurs de terre et de mer. — Honoré de Grimaldi ,
prince souverain de Monaco , s'étant mis sous la protec-
tion de la France en 1641, reçut du roi Louis XIII, le
duché de Valentinois, la vicomlé de Cariât, unie à la sei-
gneurie de Vie et à la baronnie de Calvinet, le tout érigé
en comté par lettres du mois de mai 1642, registrées au
parlement le 18 juillet suivant, et à la chambre des
comptes, le 27 mars 1643. — Louise- H ippoly te Grimaldi,
duchesse de Valentinois, comtesse du Carladez, fille et
— 216 —
héritière d'Antoine Grimaldi, prince de Monaco, épousa,
le 20 octobre 1715, Jacques-François-Léonard de Goyon-
Matignon, lieutenant-général de la province de Norman-
die, bisaïeul d'Honoré Gabriel de Goyon-Matignon, prince
de Monaco, duc de Valenlinois, comte du Carladez, créé
pair de France le 4 juin 1814, et mort saus postérité le 2
octobre 1842. M. Florestan-Roger-Louis de Goyon-Gri-
maldi, son frère, lui a succédé. — Plusieurs branches ca-
dettes de l'ancienne maison de Grimaldi , existent encore
en France et à l'étranger (1).
ARMOIRIES.— Foselées d'argent et de gueules.
(Voyeipl.U.fig. 1.)
GRIMARD, voyez Beauvoir.
GRIPEL , ancien fief, situé dans la commune de Marat,
mouvant de la chÂtellenie d'Oliergues. — Berthon de
Gripel le vendit à Pierre de la Tour, bâtard d'Oliergues,
légitimé, et auquel Bertrand II de la Tour-d'Oliergues
donna la permission de fortifier Gripel, par lettre du 19
janvier 1429. Depuis lors, ce fief a passé à la famille de
Reynaud, qui le possédait de 1550 & 1680 (2).
ARMOIRIES. — Iaeonnoes.
(1) Histoire héraldique des pairs , par M. de Conrcellet , U vu.
12) Baluie, t. i, p. 388 —0. Coll.— Productions de 1666.—
Armoriai de France , registre article de Reynaud.
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— an —
de GRIVEL, marquis d'Ouroy ou d'Ourouër, vicomtes
d'An (rein, seigneurs d'Omme. — Noblesse ancienne et
distinguée des provinces du Berry, du Bourbonnais et
d'Auvergne. Son ancienneté remonte par preuves flliati-
ves, à Jean de Grivel ou G ri veau, père d'autre Jean, qui
reçut en don de Louis, duc de Bourbon, comte de Cler-
mont, la terre et maison forte de Grossoves, avec haute,
moyenne et basse justice , en considération de ses ser-
vices et de ceux de son père. Dans les lettres patentes de
ce don, datées du mois de février 1364, ratifiées au mois
d'avril 1365, ce prince le qualifie son amé et féal cheva-
lier, conseiller et bailli du Bourbonnais. Il servit dans les
armées de Charles VI, en 1386 et 1387, et depuis lors
celte maison a donné des généraux , des gouverneurs de
places, des chevaliers de l'ordre du roi, des gentilshommes
de la chambre, des capitaines d'hommes d'armes, des or*
donnances, etc., etc.
La famille de Grivel a possédé la seigneurie d'Omme
ou d'Opmc, près de Montrognon , au XVI» siècle; elle la
vendit ensuite à Paul Tisstfndier, receveur général des
finances de la généralité d'Auvergne (1).
ARMOIRIES. — D'or, i la bande échiqneUe
d'argent et de sable.
(Voyez pl. Il, Ag. 3.)
(1) Andigùr , t. iv, p. 136. ~ Diciioimair* de la NobUue , par
M. de Courcelles , 1. 1 , p. 318. — La Chtnayi du-BoU , ln-8», l. 2,
p. 235.
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— 218
GRISOLES ou GRIZOLES, voyez Poxsosnailles.
le GROING, seigneurs de la iMothe-le-Groing, de Vil—
lebouche, de Treignat, de Reculât» de la Maison-Neuve,
de Pouvrière, du Bouis, de la Romagèrc, de Saint-Sauvier,
de Chalus, de la Forcst, de Fontnoble, du Jaunct, etc., etc.
— Maison originaire du Berry , où elle florissait dès
l'an 1192, et qui, depuis, s'est répandue en Bourbonnais
et en Auvergne. Elle était déjà possessionnée dans cette
dernière province au milieu du XIII e siècle, ainsi qu'on
le voit par l'acte de partage du pays de Combraille , en
1249. Elle a fourni un grand-maître d'artillerie en la
personne d'Èlion Le Groîng , gouverneur d'Armagnac,
prévôt de Laon et bailli de Mâcon, en 1469; des cham-
bellans et gentilshommes de la chambre du roi à diverses
époques, un lieutenant de cent hommes d'armes, Claude
Le Groing, seigneur de Maison-Neuve, tué en combattant
sous le comte de Randans, à la bataille d'Issoire, en 1590;
un chanoine-comte de Lyon, admis en 1590, et puis marié
par contrat de 1597, avec Anne Cocffier-d'EfGal, sœur du
maréchal de ce nom ; neuf chevaliers de Malte, de 1519
à 1780 ; une illustre abbesse de Beaumont, de 1670 à 1685;
plusieurs chanoinesses-comtesses au chapitre de Laveine,
en 1787, et un digne évéque de Saint-Bricuc, sacré le 17
octobre 1819, et décédé sur son siège épîscopal le 19 fé-
vrier 1841.
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Une branche de cette famille, établie au château do la
l'ouvrière, près de Sainl-Pricst-Bramefan, a eu pour au-
teur Odin LeGroing, seigneur de Villebouche, fils puîné
d'Aubert Le Groing et de Jeanne de la Forest. Il épousa, en
premières noces, Magdeleine de la Forest, et en deuxièmes
noces, Marguerite de Gébazat, fille de Pierre de Ccbazat,
seigneur de Blanzat. Odin Le Groing fut le trisaïeul d'A-
polline Le Groing, abbesse de Beaumont, morte en 1685,
âgée de 79 ans, et de Gabriel et Etienne Le Groing, ses
cousins, maintenus dans leur noblesse par M. de Fortia,
en 1667.
Une autre branche , celle des seigneurs de Maison-
Neuve, près de Landogne, est issue de Jean Le Groing,
seigneur de Villebouche, et de Marguerite de la Grange,
lesquels vivaient en 1530.
La maison Le Groing, qui i fourni ses preuves pour les
honneurs de la cour, en 1771, compte des alliances avec
les familles de Rlanchefoit, de Lacellc, d'Aigurande, de
May, de Murât, de la Forest, de Chalus, de Bosredon, de
la Borde, d'Effiat, de la Aichardie, de Gay, de Sedières,
de Loubens-Verdalle, etc., etc.
ARMOIRIES. — D'argent , à trois tètes de
lion arrachées de gueules; aa croissant
d'ainr en abîme.
(Voyez pl. il. fig. 4.)
de GROLEIUE, seigneurs du lieu, près de Thiors. —
Bernard de Grolerie, chevalier, fil loi-hommage au baron
— 220 —
de Thiers en 1335, à raison de l'hôtel de Groterie, do-
maine, bois, pèche, cens et rentes qu'il possédait audit
lieu, paroisse de Thiers (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
la GROL1ÈRE, seigneurie située près de Rocheda-
goux, laquelle a appartenu à la maison de Saint-Nectaire,
de 1 172 à 1057. Elle passa ensuite à M. Goistard, conseil-
ler au parlement, et plus tard à la famille Chardon-des-
Roys, qui la possédait en 1787 (2).
GROSMET dr GROS9ESON IÈRES.— Chabrol, tom.IV,
pag. 213, nous signale Claude Grosmet de Grossesonières,
chevalier, seigneur de Montespédon , et possesseur de la
terre de Confolent, près de Pontgibaud, en 1535.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GROSSALDET, seigneurs de Grossaldet et de Mont-
brun, en la prévolé de Mauriac. — Le lieu de Grossaldet,
situé à l'est du bourg de Moussages , sur le versant de la
côte que longe le chemin de grande communication de
Mauriac à .Murât, avait jadis un château féodal dont il
(1) Noms féodaux, p. 495.
(2) Chabrol,
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ne reste plus de traces. La haute justice de ce fief s'é-
tendait sur plusieurs localités des deux ri?es de la Cha-
varoche , dépendantes des paroisses de Moussages et de
Trisac , ainsi qne le reconnurent Bernard VIII , sire de
la Tour, et Bertrand IV, son GU, en 1321. Grossaldet donna
son nom à une famille noble qui s'éteignit au XIV* siècle
dans la maison de Scorailles. Geraud de Grossaldet, clerc,
acquit, pour lui et ses héritiers, des rentes assises dans les
dépendances de Saint-Vincent et de Moussages , par acte
de 1277, auquel assistèrent Jean Doyen, du monastère de
Mauriac, et Brun de Claviers, chevalier, qui, en sa qualité
de suzerain des lieux, vendus, donna son approbation
audit acte, et investit l'acquéreur. Ce même Geraud de
Grossaldet, arbitre choisi, condamna, par sentence du
samedi après la Purification, 1297, Bran de Claviers, a
rendre hommage au doyen de Mauriac, ce qui fut exécuté.
Armand de Grossaldet et Agnès, sa femme, cédèrent à
Etienne de Grossaldet, damoiseau, leurs droits à certaines
rentes à prélever sur les lieux de l'Éclache , de la Chas-
saigne, de Laurichesse et de Chavaroche, paroisse de
Trizac, en 1312. Amblard II, seigneur de Dienne, par son
testament du mardi après la Pentecôte, 1307, désigna pour
exécuteurs de ses dernières volontés, Beraud de Grossal-
det, Guillaume de Linières (ou plutôt de Tinières), Ber-
nard d'Allanche et Vesian de la Roque, tous chevaliers,
et Astorg de Dienne, religieux. Geraud de Grossaldet,
deuxième du nom, damoiseau, seigneur de Grossaldet et
de Monlbrun, rappelé dans plusieurs titres du commen-
cement du XIV siècle, ne laissa qu'une fille, Marguerite
— 222 —
de Grossaldet, mariée avant la fête de l'Assomption, 132i,
à Raymond de Scorhilles, troisième du nom , coseigneur
de Scorailles et de Roussi Ile , pèi > de Begon VI, et aïeul
de Marguerite de Scorailles, ma rit e le 8 mai 1362, à Ber-
nard de Monlclar, auquel elle apporta la terre de Mont-
brun. Celle de Grossaldet, faisant partie de la même succes-
sion, demeura alors à la maison de Scorailles; mais Louis
et autres Louis de Scorailles, père et fils, la cédèrent,
en 1436, moyennant 350 écus d'or, à Guy de Montclar-
Montbrun, qui devint ainsi possesseur de l'entier patri-
moine de Marguerite de Grossaldet, sa bisaïeule. Les noms
et les dates que nous donnons ici sont pris sur des titres
originaux que nous avons en main, et qui rectifient quel-
ques erreurs que M. Dubouchet a commises dans son tra-
vail sur la maison de Scorailles (1).
ARMOIRIES— Inconnues.
de GUEYFFIER, GUEIFFIER, GUEFFIER ou GAYF-
F1ER, seigneurs de Longpré, de Vendage, de Bessettes,
de la Rochette et de la Chaze , famille originaire du Lan-
guedoc et divisée en plusieurs branches. — Guillaume
GayfGer reconnut tenir des renies et tailles en la paroisse
de Chareyre, relevant du comte de Forez, en 1333 (2).—
(1) Inventaire de Monldar. — Inventaire de Ditnne.—Inven
taire de Mauriac.
(2) Nom* féodaux, p, 453.
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François de Gueiffier, écuyer, seigneur de la Chaze et de
Kessel tes, frère de Jean de Gueiffier, seigneur de la
Rochelle, et Antoine de Gueiffier, seigneur de Majaut et
de Bessettes, produisit, le 30 août 1668, devant M. Belle-
guise, délégué à Mendc de M. de Bezons, intendant de la
province du Languedoc, et fut maintenu dans sa noblesse,
remontée à Antoine de Gayffier, seigneur de Bessettes,
paroisse de Chastanier, diocèse de Mendc, marié en 1517
avec Isabeau de Haut-Villar. — Pierre Gueffier fut nommé,
le 27 janvier 1651, conseiller du roi, lieutenant particu-
lier en l'élection de Brioude. — Louis XIV nomma N.
Gueffier de Longprc capitaine de grenadiers dans le régi-
ment de Bresse, le 14 mai 1712. — N. Gueyffier de Long-
gré, probablement son Gis, lui succéda dans ce grade, le
26 avril 1727, et fut élevé au grade de lieutenant-colonel
dans le môme régiment, le 4 avril 1743. [Titres produits.)
Etienne- Christophe Gueffier était roi d'armes, de 1732
à 1734, et ensuite trésorier du marc d'or, de l'ordre de
Saint-Esprit, jusqu'en 1741 (1); mais nous ignorons s'il
existait des liens de parenté entre lui et les précédents.
M. Gueyffier de Talairat, subdélégué de l'intendant
d'Auvergne à Brijude, avant 1789, était père de M.
Gueyffier de Talairat , chevalier de la Légion d'honneur,
ancien maire de Brioude, auquel il a été accordé le titre
de baron et qui est décédé à Brioude le 3 juillet 1850.
Trois membres de cette même famille furent convoqués
(1) TabUUet historiques, troisième partie, p. 25«, 258. — D4u-
bais, L n, p. 149.
à l'assemblée de la noblesse de Saint-Flour, en 17*9 (i).
11 ne reste aujourd'hui que M. Gueyffier, habitant
Brioude, et M. Gueyffier de Lr s pi nasse, ancien maire
de Solignat, près d'Issoire.
ARMOIRIES. — Inconnnw.
La Chenaye-des-Bois, dans son Dictionnaire de la No-
blesse, in-8°, tom. 2, pag.241, donne les armoiries d'une
famille Gueffier, sans antre désignation ; elle portait :
d'atur, a la tasce d'argent, accompagnée en chef a? une
colomto de même, et en pointe d'un lion for.
de GUÉNÉGAUD.— L'ancien fief de Guénégaud, près
de Saint-Pourçain, a été le patrimoine d'une famille noble
de même nom, depuis le commencement dn XIV* siècle,
ainsi que le constatent de nombreux actes de foi-hom-
mage rendus à raison de cette seigneurie et autres, si-
tuées autour de la petite ville de Saint-Pourçain. Jean et
Hugues de Guénégaud, damoiseaux, accomplirent cette
formalité en 1300; Guillaume de Guénégaud, en 1322;
Cauvain de Guénégaud et Jean, son fils, en 1353 et 1357;
Louis de Guénégaud, en 1364; Marguerite de Guénégaud,
veuve de Guillaume de Togues, écuyer, en 1374 et 1398;
Marie de Givry, veuve de Jean de Guénégaud, en 1443;
Catherine de Guénégaud, épouse de Gauthier de Troncay;
(1) Chabrol, Couluwws rf Auvergne, t. iv, p. 791 , 824. — Con ■
vocations de 1789.
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Jacqaette de Guénégaud , veuve de Pierre de Borbes, et
enfin , Blanche de Guénégaud , toutes trois sœurs, parais-
sent dans un acte de même nature, sons la date de 1445.
Voilà, certes, des dates qui se suivent assez régulière-
ment, et jusque-là, nul doute sur l'existence et la no-
blesse ancienne de cette famille de Guénégaud , puisque
tous les actes cités sont authentiques et portent les qua-
lifications propres à la noblesse. Mais ici se présente un
doute. Une famille de Guénégaud , originaire du même
lieu, possédant la même terre, s'est élevée rapidement
en passant par l'office de secrétaire du roi, office qui d'or-
dinaire s'accordait dans un but d'acheminement à la
noblesse, mais très-rarement à des nobles. La question
se présente donc de savoir si Claude de Guénégaud , sei-
gneur du lieu, pourvu de l'office de secrétaire du roi le
t mai 1000, appartenait à l'ancienne race des seigneurs
de Guénégaud, ou s'il en avait usurpé le nom. Les gé-
néalogistes, en ne se donnant pas la peine de rechercher
quels étaient les ancêtres de Claude de Guénégaud , se
sont en quelque sorte prononcés pour la seconde hypo-
thèse ; quant à nous , nous penchons pour la première.
D'abord, parce que la lacune qui existe entre la date
de 1445, qui est celle du dernier hommage connu des
anciens seigneurs de Guénégand, et celle de 1530 environ,
à laquelle vivait Antoine de Guénégaud , aïeul de Claude,
n'est pas fort grande, et puis, l'office de secrétaire du
roi a pu être accordé à un noble, peut-être pour parer à
une dérogeance encourue. Quoi qu'il en soit de l'origine
de cette nouvelle famille de Guénégaud, il n'en est pas
Tom in, 15.
— zzo —
moins vrai qu'elle s'est illustrée par le mérite de plusieurs
de ses membres, par les services qu'ils ont rendus à l'état
et par de grandes alliances. Voici sa généalogie :
Antoine de Guénégaud, écuyer, époux de Catherine de
Rayard, vivait vers 1530, et laissa Jean de Guénégaud,
écuyer, seigneur dudit lieu, marié vers 1554, avec Jac-
quette Pluyault, Glle de Gilbert, seigneur du Ghambon,
de laquelle naquit :
Claude de Guénégaud , pourvu d'un office de secrétaire
du roi, le 4 mat 1600; il fut père de Gabriel de Guéné-
gaud, chevalier, qui fut successivement avocat au conseil,
secrétaire du duc de Mayenne pendant la ligue, et tréso-
rier de l'épargne. Il acheta un office de secrétaire du roi,
qu'il résigna en faveur de son fils, en 1632. Il avait épousé,
le 24 novembre 10 Ji , Marie de la Croix, fille unique et
héritière de Claude de la Croix, vicomte de Semoine, de
laquelle il eut , entre autres enfants :
Henri 1 de Guénégaud, comte de Montbrison, vicomte
de Semoine, baron de Saint-Jusl, créé marquis de Plancy
en 1656, ministre secrétaire d'état en 1643, garde des
sceaux des ordres du roi en 1656, démissionnaire en 1668,
et mort en 1676. 11 s'était marié en 1642 avec Isabelle de
Choiscul, Glle de Charles, marquis de Praslin, maréchal
de France. De ce mariage vinrent :
1° Gabriel de Guénégaud, tué à Candie,
en 1668.
2° Roger de Guénégaud , marquis de Plancy,
colonel de cavalerie, mort en 1672.
3° Henri de Guénégaud, d'abord chevalier
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de Malte, guidon des gendarmes de Flandres,
et ensuite marié le 11 octobre 1707, avec Anne-
Marie -Françoise de Mérodc, fille de Claude-
François comte de Mérode, marquis de Tres-
lon, comte de Beaucarmé, baron d'Argenteau,
et de dame Anne-Dieudonnéc de Fabert. Il est
mort sans enfants , le dernier de son nom , le
22 mai 1722.
4* Emmanuel de Guénégaud, chevalier de
Malte, maréchal-de-camp en 1704, et mort le
5 avril 1706 , des blessures qu'il avait reçues
à la bataille d'Hochstcdt , en 1704.
5° Claire-Bénédictine de Guénégaud, mariée
en 1665 à Just-Joseph-FrançoisdeCadart-d'An-
cezune, duc de Cadcrousse.
6° Elisabeth-Angélique de Guénégaud, épouse
du comte de Bouliers, lieutenant -général au
gouvernement de l'Isle-de-France.
Celle maison avait produit d'autres personnages mar-
quants, tels que Claude de Guénégaud, seigneur du Pies-
sis, trésorier de l'épargne, mort en décembre 1686, ne
laissant qu'une fille unique, mariée le 27 mars 1692, à
Hardouin de Lisle, marquis de Marivault, lieutenant-
général; François de Guénégaud, seigneur de Lonsac,
conseiller au parlement et président aux enquêtes, mort
sans postérité ; Renée de Guénégaud, épouse de Jean de
Sève, seigneur de Plottard, président à la Cour des aides
de Paris; Marie de Guénégaud, alliée à Claude le Loup,
seigneur de Bellenave, maréchal-de-camp; Jeanne de
- 228 -
Guénégaud, prieure de l'Hôtel- Dieu de Pontoise, et
enfin-Magdeleine de Guénégaud, qui épousa, en 1645,
César Phœbus-Louis d'Albret, comte de Miossans, ma-
réchal de France. Tous ces derniers étaient frères et
sœurs de Henri I de Guénégaud, ministre d'état sus-
mentionné (1).
ARMOIRIES. — De gueules, au lion d'or.
(Voyez pl. 11, flg. 5.)
de GUERIE, barons, puis marquis de Lugeac, seigneurs
de Pouzols, de Chambaret, de Grèzes, de Marsat, de Bus-
séol , des Chazeaux, des Roches, etc., etc. — M. Christo-
phe de Bragclonguc, doyen du chapitre de Brioude, dans
une généalogie manuscrite qu'il déclare avoir dressée sur
titres originaux , au mois d'avril 1719 , s'exprime ainsi :
« On ne saurait révoquer en doute que la maison de
d Guerin ue soit une des plus anciennes de la province
» d'Auvergne. Tous les auteurs conviennent que frère
s Guerin, chevalier de Saint- Jean-de-Jérusalem, évêque
v de Scnlis, garde des sceaux sous le règne de Philippe-
» Auguste, et chancelier sous celui de Louis VIII, tirait
(1) Noms féodaux, p. 217, 475, 499, 714 et MO.— AudigUr,
1. 1, p. 341.— Comte de Waroquier, l. m, p. 248. — La Chenaye-
dei'Bois, in-*", t. h, p. 241. — Maison militaire du roi, t. h,
p. 415, 314.
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— 229 —
» son origine d'une maison d'Auvergne. Il contribua, par
9 son talent et son courage, au gain de la bataille de
9 Bouvines, le 27 juillet 1214. Il releva l'éclat de la di-
s gnité de chancelier, en faisant ordonner que celui qui
» en serait revêtu , aurait séance parmi les pairs du ro-
» y a urne et les grands-officiers de la Couronne. 11 mourut
s âgé de 70 ans, en 1230. L'histoire fait encore mention
o d'un autre illustre chevalier de même nom, élu grand-
» maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jcrusalcm en 1240 (1),
» et connu par de grandes actions. On croit qu'il était
» neveu du précédent, frère de Guillaume Guerin, cha-
» noine-chantre du chapitre de lirioude en 1*256, et de
» Guerin-Guerin , seigneur de Pouzols, qui vivait à la
a même époque. — La maison de Guerin était divisée en
» plusieurs branches dès le commencement du XIV e siè-
9 cle, entre autres celle des seigneurs de Pouzols, d'où
» sont sortis les barons de Lugeac, et celle des barons
9 de Tournel , en Gévaudan. 9 — Ici M. de Hra^clonguc
donne une généalogie de quinze degrés, dans laquelle on
voit figurer un grand nombre de chanoines-comtes de
Brioude , des chevaliers de Malte, des gentilshommes or-
dinaires de la chambre du roi , et des alliances avec les
maisons de Corbières, de Lardeyrol, de Masboyer, de
Léotoing, de Dourelte, de la Volpilièrc, dcBayard, le
(Il II fêlait déjà en 1231, et le fut jusqu'en 1236 seulement. O
l'a souvent confondu avec le chancelier.
— 230 —
Long de Chenillac, de Vichy, d'Eymès des Roches, de la
Rochefoucault-Laogeac , de Ginestoux et de Clugny. —
Pour compléter le travail de M. de Bragelonne , qui,
du reste, comprend les preuves faites en 1666, nous
ajouterons que Gilbert I, maintenu à cette époque dans
sa noblesse, fut père de Claude II, marié en 1690, avec
Marthe de Ginestoux , et aïeul de Gilbert-Agathange de
Guerin, marquis de Lugeac, allié en février 1715 à
demoiselle Antoinette de Clugny de Fénisset. Ces der-
niers laissèrent Charles-Antoine de Guerin , dit le mar-
quis de Lugeac , admis en 1735 aux pages de la grande
écurie , puis successivement capitaine au régiment de
dragons de la Suzc, le 11 septembre 1740, exempt des
gardcs-du-corps de la compagnie de Charost , le 1 er jan-
vier 1744; colonel du régiment de Reauvoisis, le 26
mai 1745; brigadier d'armée le 10 mai 1748; inspecteur
général de l'infanterie, le 24 février 1757; major-général
de l'armée que le prince de Soubisc commandait en
Allemagne et en Saxe, en 1757 et 1758; commandeur de
l'ordre de Saint-Louis, le 15 janvier 1758; méréchal-
de-camp le 10 février 1759; confirmé commandeur de
Tordre de Saint-Louis, le 1" avril 1761; lieutenant-gé-
néral le 25 juillet 1762, grand'croix le 21 mars 1771 ,
mort sans enfants en 1782. C'était l'un des plus beaux
et des plus spirituels seigneurs de la cour de Louis XV,
et ce n'est pas peu dire. Il avait épousé, à Versailles,
le 1 er juillet 1754, Jeanne- Charlotte -Victoire-Elisabeth
de Bascbi, fille de François, comte de. Baschi, ambassa-
deur de France à la cour de Portugal , et nièce de Char-
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— 231 —
les de Baschi, marquis d'Aubais, en Languedoc. Cette
union demeura stérile (1).
ARMOIRIES. — Losangé d'argentel de sable, à la
bordure de gueules.
(Voyez pl. il, flg. 6.)
de G UERIN.— Pierre de Guerin, écuyer, possessionué
dans la mouvance de Montgascon, fut inscrit à l'Armoriai
de 1450, et portait : dCazur, à trois lévriers affrontés d'or,
2 et i, et mouvants des angles de Vécu, (Voyez pl. 11 ,
Cg. 7.) — Celte famille pouvait être la même que celle
de Jacques de Guerin, qui rendit hommage en 1506, à
raison de la terre de Monteil, mouvante de Billy.
de GUERIN, seigneurs de Bourbon, de la Tourette, du
Viallard, de Saint-Nectaire, de Valbclcix, du Mcyrand,
de Rochecharlès, de Sainte-Anastasie, du Verni t, de Sail-
lant, de Lara bre et de Font-Marcel.
La famille Guerin habitait, au XVI e siècle, à Issoire,
où plusieurs de ses membres jouèrent un rôle pendant
(1) Généalogie déjà citée.— Catalogue-de-Brioude.—Audigier,
t. it, p. 75. — Chabrol , t. iv, p. 334 , 775 , 792 , 794.— Noms
féodaux , p. 500. — D. Coll. — La Chenaye des Boit , in-8°, t. n,
p. 244. Edition in-4o, t. u , p. 200. — Mémoires historiques de
l'Ordre de Saint- Louis , p. 93.- France mililaire, t. i, p. 270,
351 ; t. u , p. 137. - Biographie d'Auvergne.
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— 232 —
les troubles des guerres de religion qui lui furent si fu-
nestes par les pertes qu'elle essuya.
Antoine et Pierre Guerin, frères, furent successivement
envoyés en cour par les habitants d'Issoire, en 1577.
Antoine était consul de la même ville en 1578, et ce fut
lui qui fit relever à ses frais les remparts sur lesquels il
trouva, douze ans plus tard, une mort glorieuse. Son fils,
Paul Guerin, qui avait posé la première pierre des rem-
parts, en 1578, fut consul en 1589 (1). Paul Guerin est
qualifié noble Paul Guerin, ccuyer, seigneur de la Tou-
relle, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi,
dans des titres de 1614, 1615 et 1619. N'ayant pas eu
d'enfants de Jeanne du Floquet, sa femme, il fit son hé-
ritier Jean Guerin, son cousin, qui suit :
Jean Guerin, cousin et héritier de Paul, fut pourvu de
l'office de conseiller du roi et président de l'élection d'Is-
soire, par lettres du mois de février 1630. Tl avait épousé,
le 13 janvier 1625, Suzanne Ardier, fille de noble Antoine
Ardicr, seigneur de Itoissal, l'un des cent gentilshommes
de la maison du roi, et nièce de Paul Ardier. sieur de
ficauregard, conseiller d'état, intendant et contrôleur
général des gabelles, qui accompagna Henri III en Polo-
gne, en 1573, et qui fonda l'hôpital d'Issoire en 1620 (2).
Devenu veuf de Suzanne Ardier, Jean Guerin se remaria
à Marguerite Charrier, fit son testament le 14 août 1657,
(1) Annales de la ville dlssoire, p. 153, 156, 165, 166, 180,
189, eic, etc.
(2) Annales de ta vM dlssoirt , p. 262 et êuiv.).
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et fat inhumé le 16 avril 1660 dans l'église de Saint-Paul
de la ville d'Issoire. Il laissa de sa seconde femme six
enfants, tous légataires, le H août 1657, entre autn s:
Pierre Guerin, qui fut pourvu le 18 janvier 1662, de
l'office de conseiller du roi . président de l'élection d is-
soire, vacant par la mort de son père. 11 épousa, le 21
juin 1676, Jacqueline de Fontfreyde, fdlc de Guillaume de
Fontfreyde, écuyer, seigneur de Sauzet, conseiller à la
Cour des aides de Clerroont, et testa le 1" juillet 1709,
laissant : 1° Jean- Baptiste, qui forma le degré suivant;
2° Paul Guerin, doyen de l'église de Saint-Amable de
ftioro, par brevet du 26 mars 1712; 3° François Guerin,
commandeur d'Arbois avant 1743 ; 4° Victor Guerin, cha-
noine de la Sainte-Chapelle de Riom , par brevet royal
de 1717.
Jean-Baptiste Guerin, institue héritier le 1 er juillet 1709,
fut pourvu, le 23 mai 1711, de l'office de conseiller du
roi, premier président en l'élection d'Issoire. Il s'allia, le
19 février 1713, à Gabrielle-Michelle Panay, fille de feu
François Panay, écnyer, seigneur du DefTant, conseiller
du roi, prévôt général en Auvergne, et de Jeanne Gros-
bost. Jean-Baptiste Guerin ne vivait plus le 8 mai 1732.
Ses enfants furent : 1° François, qui suivra; 2° Claude
Guerin , officier au régiment de Navarre. Celui-ci fit les
campagnes d'Allemagne, où il mourut en 1742.
François Guerin, né le 18 avril 1717, fut conseiller du
roi , lieutenant-général civil et criminel , commissaire
enquêteur cl examinateur en la prévôté royale d'Issoire,
lieutenant de police de la môme ville en 1741 , puis
— 234 —
conseiller-secrétaire du roi , maison et couronne de France,
près le parlement de Besançon , le 16 décembre 4747. Il
obtint les lettres d'honneur de celte charge le 17 août
1768, après vingt et un ans d'exercice. Il avait épousé, à
Lyon, le 23 juillet 1743, Marguerite-Pierrette Loir, fiUe
de feu Jean-Louis Loir, écuyer, conseiller-secrétaire du
roi , maison et couronne de France au parlement de Be-
sançon , directeur et trésorier de la monnaie à Lyon.
Une enquête testimoniale, du 19 avril 1774, dans la-
quelle furent entendus Jean-Joseph, marquis de Pons;
Guillaume d'Estaing, François, comte de Combarel-Gi-
banel , et Jean-Baptiste de Murat-d'Enval , établit que
François Guerin et son épouse étaient tous deux nobles.
Ils laissèrent cinq enfants : 1° Jean- Louis-Gabriel Michel
Guerin, qui forma le degré suivant; 2° François-Austre-
moine Guerin, élève d'artillerie, sorti de l'école en 1763,
capitaine de la même arme en 1777. Il signa l'acte de
coalition de la noblesse d'Auvergne en 1791, émigra peu
de temps après, fut directeur du parc d'artillerie de
l'armée de Condé, avec laquelle il fit toutes les campa-
gnes de l'émigration, et fut promu au grade de lieutenant-
colonel en 1797. Il était chevalier de Saint-Louis depuis
1791, et avait assisté à l'assemblée de la noblesse en 1789;
3 # A niable -Marie Guerin suivit exactement la même car-
rière que le précédent, et parvint aux mêmes grades;
4° Jean-Louis-Michel Guerin, chanoine de la cathédrale
de Clermonl, dès l'année 1776 , fut nommé aumônier de
madame Sophie de France , le 27 janvier 1781 ; il est
décédé en 1804; Marie Guerin , mariée le 19 décem-
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bre 1780, à M. Alexandre de Malafosse du Couffour.
Jean-Louis-Gabriel-Michel Guerin, cornette de cava-
lerie au régiment d'Escars, le 9 août 1761, fut comoqué
à l'assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Riom,
en 1789, signa l'acte de coalition en 1791, servit à l'armée
de Condé, reçut la croix de Saint-Louis en 1815, et fut
retraité comme capitaine de cavalerie on 1816. Du ma-
riage qu'il avait contracté le 24 novembre 1766, avec
Marguerite-Geneviève Reboul, fille de Louis-Ànnet Re-
boul , lieotenant-général en la sénéchaussée et siège pré-
Sidial de Clermont, naquirent trois fils, savoir :
1° François-Marie Guerin , né en 1773 . entra
au régiment du Viennois en 1790, éroigra en
1702, servit dans les chasseurs nobles de l'ar-
mée de Condé, puis en qualité de sous-lieule-
nant et de lieutenant au régiment d'Hohenlohe,
se signala à l'affaire de Schussenried , où il re-
çut une forte blessure à la cuisse, et eut une
main emportée en 1796 (1). Sa conduite dans
cette campagne et les suivantes, lui valut la
croix de Saint-Louis en 1797 , et celle de l'or-
dre du Phénix -d'Hohenlohe en 1816. Rentré en
France en t800. M. Guerin donna de nouvelles
preuves de fidélité à la dynastie dos Bourbons en
1815. Il est décédé sans postérité.
(1) Bhloirt d€ l'armée de Condé, par Théodore Murel, t. i,
p. 313 . 314.
— 236 -
Emmanuel- Frédéric Guerin, reçu élève de
marine en 1601 , lit la campagne de Saint-Do-
mingue, assista à la bataille de Calder et à celle
de Trafalgar en 1806, où il fut fait prisonnier
par les Anglais.— De son mariage avec M"« d'A-
lexandre, est née une fille unique, mariée en
1843 à M. Paul Chardon du Ranquet, établi a
Clermont.
3* Paul-Nectaire Guerin, né le 28 juin 1762,
entra au service ; il était sous-lieutenant en 1803,
chevalier de la Légion d'honneur en 1807 , ca-
pitaine en 1813 , chcf-d'escadron en 1816; che-
valier de Saint-Louis en 1817, officier de la
Légion d'honneur en 1823, et chef- d'escadron
aux grenadiers de la garde en i 826. Dans ses
vingt-cinq ans de service militaire, Paul-Nec-
taire Guerin a fait toutes les campagnes depuis
l'an XII jusqu'à 1808, à la grande armée; celles
de 1809 à 1813, à l'armée d'Espagne, et enfin
celle de 1823 en Espagne, sous le duc d'Aogou-
lêmc. Cet officier est décédé en 1827, ne laissant
que des filles, dont l'une d'elles, M"*Mathilde-
Marie, à épousé , le 16 juillet 1846, M. Antoine-
Martial Borel de Montchauvel.
ARMOIRIES. — D'ainr, au chevron d'or,
accompagné en chef de deux étoiles de
même, et en pointe d'une fleur de lis
aussi d'or.
(Voyezpl.H.flg. 8.)
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GUERIN. — Lors des recherches de 1666, Adrien Gue-
rin, sieur de Chcvrièics, paroisse de Saint-Eloi, et Pierre
Gucrin , dit Saint-Pierre , demeurant au château de Mau-
bec , près de Thiers , furent condamnés chacun à 2000 fr.
d'amende; mais il paraît que depuis lors cette famille
s'est acquis la noblesse par les charges de finance et de
magistrature. — Claude Guerin, écuyer, trésorier de
France, seigneur de Chcrmonl et de Cruzicr-Neuf, près de
Vichy; François Guerin, écuyer, secrétaire du roi, sei-
gneur de Saint-Bonnct-d'outre-AHier, et Jean Guerin,
écuyer, conseiller au présidial de Clcrmont, firent foi-
hommage au roi, à cause des fiefs sus-enoucés, en 1686,
1699, 1713 et 1731 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GUERIN. — Noble Pierre de Guerin, seigneur de
Senthies et de Rhinodes, originaire a" Auvergne, s'établit
en Albigeois, vers 1540; fut capitaine d'une compagnie
de gens à pied , fit son testament en laveur de son fils qui
suit, le 29 mars 1578, et mourut dans son château de
Laval , la mfime année. Il avait épousé , le 4 mars 1553 ,
Isabean de Lisle, fille de Raimond, seigneur de la Valette.
Jean de Guerin, son fils, seigneur de Senthies, capitaine
(i)Noms féodaux, p. 30<>.
- 238 -
d'infanterie , servit avec succès contre les ennemis do
roi ; défendit le bourg de Loubers en 1590, testa en 1603,
et mourut au château de Caila. 11 s'était allié par contrat
du 17 avril 1583, à Jeanne de Lap:>yre, fille de puissant
seigneur Antoine de Lapcyrc, gouverneur de Puy-Cely.
De cette union naquit Georges de Gnerin , seigneur de
Senthies et du Caila , maintenu dans sa noblesse en Lan-
guedoc, le 26 novembre 1668. Cette famille existait en-
core en 1787 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
GUERRIER, seigneur de Romagnat, de Rezance, de
Montrognon, Clcmensat, Prat et Bonne val. — Cette fa-
mille, dont quelques membres ont clé plus particulière-
ment connus sous le nom de Bezance, descend de Nicolas
Guerrier, bourgeois, capitoul de Toulouse en 1522.— Jean
Guerrier, bourgeois de Toulouse, acheta la seigneurie de
Beaufort le 25 juillet 1565. — Pierre Guerrier, son petit-
fils, seigneur de Beaufort, fut maintenu dans sa noblesse
le 3 juillet 1 669 , par jugement contradictoire de M. Bezon,
intendant de Languedoc. — René Guerrier, fils de ce
dernier, avocat au parlement, fixa son domicile à Cler-
mont, par son mariage avec mademoiselle Taillandier,
et son petit-fils, Jean-Joseph Guerrier, conseiller, y exer-
(t) Noms féodaux , p. 500.
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çait les fonctions de maire en 1726. — Le membre le plus
éminent de cette famille fut M. Pierre - Faron - Benoît
Guerrier, seigneur de Beiance, Montrognon, Romagnat,
Clémensat , Prat et Bonneval , reçu avocat général à la
Cour des aides de Clermont en 1754, conseiller au parle-
ment de Paris, et conseiller aux requêtes du palais en
1763, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi
en 1768, reçu chevalier de Malte le 28 février 1775, cl
mort premier président de la Cour des aides de Clermont,
après avoir reçu, le 5 septembre 1786, des lettres de ci-
toyen de la ville d'Avignon. — Son fils Ange-Joseph René
Guerrier, conseiller au parlement en 1777, a laissé M. Al-
phonse -Faron -Ange-Malhur in Guerrier de Romagnat,
ancien capitaine d'étal-major, chevalier de la Légion
d'honneur, et actuellement maire de la commune de
Romagnat, près de Clermont, habitant le château de
Bezance.
ARMOIRIES. — D'aior, à la fasce d'argent ac-
compagnée de trois billettes d'or, deux en
chef et one en pointe.
(Voyerpl. Il ,fig. 9.)
Vers 1789 cette famille a écartelé ses armes et portait :
au 1 er et 4* d'azur à trois aiglons d'or et un cœur de même
aux centre; aux 2 e et 3« d'azur à la fasce d'argent accompa-
gnée de trois Miettes d'or, deux en chef et une en pointe.
de la GUESLE, seigneur de la Guesle, de la Chaux-
Montgros, de Copel, de Cliuteauneuf, de Busséol, barons
- 240 —
de Chars, en Auvergne, et marquis d'O, en Normandie-
Cette famille avait pris son nom d'un château situé près
de Vic-le-Comte , et qu'elle a possédé plosienrs siècles.
Le président Blanchard, et après I . t i Audigier et Chabrol,
en ont donné une généalogie que nous reproduirons, sans
en garantir l'exactitude. Gautier delà Guesle, seigneur
du lieu , accompagna le roi Saint-Louis à sa première
croisade, et fut fait prisonnier avec ce monarque à Da-
miette, en 1250. Il eut pour fils et successeur Guillaume
de la Guesle, damoiseau, qui laissa de Marguerite, sa
fomme, quatre enfants mâles. Astorg de la Guesle, le plus
jeune, est le seul dont on connaisse la postérité. Il s'allia
avec Sabine de Boa mat ou Bournac, laquelle étant veuve
et mère de trois fils , institua le second , Guillaume de la
Guesle, deuxième du nom, pour son héritier universel, à
la charge de porter le nom de Bouraat. Celui-ci laissa de
sa femme, dont le nom est ignoré, Chalard de la Guesle,
dit de Bouraat, qui vivait en 1333 (1). On lui attribue la
fondation de l'église de Vic-le-Comte (2). Il laissa Roger
de la Guesle, dit de Bouraat, marié en premières noces
avec Rellone de Fontmorle (peut-être Fontnoble) ; 2* Mar-
(1) Cinq générations dans moins d'un siècle, cela se voit rare-
ment
(2) La toute-puissance des comtes d'Auvergne à Vie, ne permet
pas do croire qu'ils eussent laissé à un simple gentilhomme leur
vassal, le soin de fonder la principale église du lieu, et de s en
réserver, par conséquent, le patronage et autres privilèges atta-
chés à la qualité de fondateur.
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guérite de Limcuil, morte sans enfants. Il avait eu du
premier lit Pierre de la Guesle, dit de Bournat, qui épousa
Catherine Gomptour de Giou, de laquelle naquit Jean de
la Guesle , dit de Bournat, seigneur du la Guesle, de la
Chaux-Montgros , vivant en 1*59. Isabeau deNerieux,
son épouse, le rendit père de François de la Guesle, bailli
et gouverneur du comté d'Auvergne , capitaine de Mire-
fleur et de Dicu-y-Soit, maître d'hôtel de Catherine de
Médicis (1). Ce fut lui qui renonça au nom de Bournat,
pour ne retenir que celui de la Guesle. De son mariage
avec Marguerite d'Anjjlars, naquit Jean de la Guesle,
chevalier, seigneur de la Guesle, de la Chaux- Mon tgros,
en Auvergne, et de Louvcau en Beauce, successivement
ceuseiller au parlement de Paris, premier président à
celui de Dijon, et enfin procureur général, puis prési-
dent à mortier, au parlement de Paris. Il mourut en
1589, laissant de Marie Poiret, héritière de Louveau, en
Beauce :
1° Jacques de la Guesle, chevalier, procureur
général. au, parlement de Paris et conseiller du
roi, mort en 1612. II. avait épousé Marie de
Rou ville, dame de C&ars, terre qui fut érigée en
barounie par lettres du mois de janvier 1605,
enregistrées le 25 février suivant. Il laissa deux
(1) 11 devait être bien âgé lorsque Calherioc de Médicis vint en
France.
TOME 111.
16
— 2^2 —
filles , mariées dans les maisons de la Châtre et
de Séguier.
2° Alexandre de la Guesle , gentilhomme de
la chambre du roi, membre des conseils d'Etal
et privé , mestre de camp du régiment de Cham-
pagne, en faveur duquel la terre d'O, en Nor
mandie , fut érigée en marquisat par lettres du
mois de mai 1616 , registrées au parlement de
Rouen, le 2i novembre de la môme année, et
à la chambre des comptes le 13 décembre 1622.
Alexandre de la Guesle mourut sans alliance, et
il eut pour héritière Marguerite de la Guesle,
sa nièce, épouse de Pierre de Séguier.
3 # François de la Guesle, prévôt du chapitre
de Brioude, archevêque de Tours en 1597, dé-
puté du clergé aux états généraux de 16U,
mort la môme année.
4° Charles de la Guesle qui, ayant embrassé la
carrière des armes , fut tué au siège de Dreux,
en combattant vaillamment, en 1593.
5° Jean de la Guesle, seigneur de la Chaux-
Montgros et autres lieux, syndic de la noblesse
d'Auvergne. Il laissa de Catherine Beraud,
Marie de la Guesle, mariée avec René de Vienne,
comte de Chateauvieux , et probablement aussi,
Charlotte de la Guesle, épouse de Rigaud de
Veilhan , et mère de Marie de Veilhan , alliée
par contrat de 1646, à Arnaud de Cosnac,
d'une famille distinguée du Limousin, et dont
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les petits - neveux possédaient la Guesle en
1789 (1).
ARMOIRIES. — D'or, au chevron de gueules
accompagné de trou cors de sable liés de
gueules. [Mêmes armes que Boua-
NAT.)
(Voyeipl.l2,flg. 1".)
de la GUICHE, seigneurs de Bou mondes et de Ro-
chegondc, élection de Saint-Flou r. La maison de la Guiche
tire son nom d'une ancienne baronnie située dans le
diocèse d'Autun. On en trouve une suite de possesseurs
qualifiés damoiseaux et chevaliers depuis l'an 1200 jus-
qu'au milieu du XIV* siècle; mais la filiation n'est établie
avec certitude que depuis Jeau , seigneur de la Guiche,
signataire du traité conclu entre le comte de Savoie et le
sire de Beaujeu en 1383 (2).
Depuis lors cette maison s'est constamment distin-
guée par ses emplois diplomatiques et militaires. Elle
compte (rois chevalier;) des ordres du roi, un grand-maître
d'artillerie , un maréchal de France , trois lieutenants-
généraux et un évêque de M ire poix. Elle est aujourd'hui
(1) AudigUr , 1. 1 , p. 305 ; t. v., p. 53. — Chabrol , p. 779 , 780 —
Noms féodaux , p. 502, 1002 el 318.— Table lie $ historiques , l. v,
p. 370; t. ti , p. 4. — D. Coll.
(2) Preuves de cour au cabinet des ordres du roi.
- 244 -
représentée par le marquis de la Guiche, créé pair de
Fiance en 1815.
D'une branche établie en Bourbonnais et aujourd'hui
éteinte, était sorti Jean de la Guiche, marié après 1580,
avec Françoise de Lastic, fille et héritière de Thibaud de
Lastic, seigneur de Bouraoncle et de Rochegonde, déjà
veuve de Joseph de Foix , seigneur de Mardogne. Louise
de la Guiche, née de ce mariage, épousa, le 10 mai 1611,
Louis de la Rochefoticauld-Langeac.
ARMOIRIES. — De sinoplc , au sautoir d'or.
(Voyez pl. 12, fig. 2.)
de GUIGNARD ou GUINIAKD, seigneurs de Bezaudun,
en Auvergne ; d'Albignac et d'Estabels , en Limousin et
en Quercy. — Famille ancienne, qui a prouvé sa filiation
depuis A mairie de Guignard, écuyer, vivant en 1487.
Jean de Guignard, qui rendit hommage de sa terre d'Al-
bignac au vicomte de Turenne en 1530, était gentilhomme
ordinaire de la reine , en même temps qu'Antoine de
Guignard était maître des requêtes de l'hôtel de la reine
de Navarre, en 1559 et 1560. Antoine fut père de Biaise
de Guignard, premier du nom, fait écuyer ordinaire de
Marguerite de Valois, reine de Navarre en 1588, et qui,
deux ans auparavant, s'était distingué en jetant un secours
de 200 hommes dans Fleurence. Antoine de Guignard,
deuxième du nom , prit part aux guerres du règne de
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— 245 -
Louis XIII, de 1626 à 1642. Biaise de Goignard, deuxième
du nom, devenu seigneur de Bezaudun, par son mariage
avec Marguerite de Touroemire, en date du 7 mai 1630,
servit au ban d'Avergne sous M. de Polignac, en 1635, et
fut maintenu dans sa noblesse en 1666. Jean de Guignard,
sou (ils, né le 13 octobre 1632, Gt foi-hommage au roi
en 1669 et 1684, à cause des seigneuries de Bezaudun et
de la Peyre, en Jordanne, paroisse de Tourncmirc, près
(fAurilIac. Cette famille, qu'il ne faut pas confondre avec
celles de Guignard Saint-Priest et de Guignart en Breta-
gne, portait pour armoiries :
D'azur, à (rois élniles d'or, surmontées
d'un soleil de même.
(Vuyer pl. 12, fig. 3.)
de GUILHEN, seigneurs du Vaumiers, de Verrières, de
la Bocheltc, du Cluzel, du Verdier, du Mazet et autres
lieux. — Le nom de Guilhcn est fort ancien en Auvergne;
mais il ne parait pas très-certain que tous ceux qui l'ont
porté appartenaient à la mùrac souche. Hugues de Guil-
hcn vivait en 1229; Arnaud et Armand de Guilhcn en 1270,
et Bertrand de Guilhcn, de 1273 à 1308. Agnès de Guilhcn,
dame du Vaumiers, près du Falgoux, épouse de Hugues
de Carbonnièrès, fut mère d'Aiglinc de Carbonnièrcs ,
mariée avant 1306, à Bertrand de Claviers, seigneur de
Cbâteauncuf et de Murat-l'Arabe.
Suivant D. Col!, tous ces personnages étaient seigneurs
- 2*6 -
du Va u mi ers (1], et suivant Chabrol, ils étaient dès lors
en possession de Verrières, deux fiefs assez éloignés l'un
de Taulre. Après eux on trouve six chanoines-comtes de
Brioude admis à ce chapitre en 1280, 1376 et 1720. —
Lors des recherches de 1666, trois frères, savoir : André,
François et Louis de Guilhen, seigneurs de Verrières,
furent maintenus dans leur noblesse après avoir justifié
de six générations d'anièh^s el de services militaires
très-honorables. Aidré de Guilhen, l'un d'eux, rendit
hommage au roi en 1669, el Paul, son fils, en 1723. Celte
famille comptait plusieurs chevaliers de Saint-Louis en
J789, et des alliances avec les maisons de Polignac, de
Ccrvizac, de Rochcfort, d'Apchicr, de Moutrodcz, de
fieaufranchet , de la Roque-d'Ascnières, de la Veissière,
de Nozières-Monlat, etc., etc.
Ses armoiries sont les mêmes que celles des familles de
Cluzel et de la Rochelle.
ARMOIRIES. — D'aior, à la fasce crénelée d'or,
accompagnée en pointe d'une étoile de même.
(Voyez pl. 12, ng. 4.)
Nota. Il y a plusieurs familles de Guilhen en Languedoc,
en Provence et en Périgord.
(1) Nous ne connaissons qu'un seul fief du Vauraiers , celui situé
dans la vallée de Mars, entre le Fatgoux et Saint-Vincent, prés de
Salcrs. Bernard ce Claviers y avait des droits en 1337, el 11 revint
ensuite aux barons d'Apchon, dont il relevait de toute ancienneté
el qui l'ont possédé jusqu'à la révolution de 1789. (Voyez D. Cotf, aux
noms de Guilhen el de Carbonnières. — Chabrol, t. iv, p. 393 , 836.
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GUILHOT ou GUILLOT. — Jean Guilhot, possessionné
dans la mouvacct* de Léotoing, fut inscrit à l'Armoriai de
1450; il portait de gueules, au chevron d'argent. { Voyez
pl. 12, fig. 5.) Guillaume Guillot, seigneur de Mont franc,
vivait en 14*5 (1).
GULHOT. — P. Coll a classé sous ce nom les armes
de François dos Ondes, seigneur du Fraisse et do Monta-
gnac, maintenu dans sa noblesse à Maurs, en 1666. Si
celle transposition n'est pas l'effet d'une erreur, nous en
ignorons jusqu'à présent la cause.
de GUILLAUMANCHES, seigneurs des Guillauman-
ches, du Boscage , d'Aurières, du Cluzcl, de la Bâtisse, du
Périer et de Dardes. — Si l'on doit s'en rapporter à Au-
digier, à D. Coll, aux auteurs du catalogue des chanoines-
comtes de Brioudc, ainsi qu'à de Courcelles et à Saint-Al-
lais, l'ancienneté de la famille de Guillauraanches remonte
au X e siècle. Saint-Allais en a publié dcui fois la généalo-
gie dans laquelle il établit une filiation non interrompue
depuis l'an 985. D'un autre côté, M. Cbérin père, généa-
logiste des ordres du roi , a déclaré faux les litres de cette
famille antérieurs au XIV* siècle. Entre des autorités
aussi respectables, il serait difficile de prononcer; nous
aimons mieux nous abstenir. Nous dirons cependant, que
(1 D. Coll.
- 248 -
si quelque chose rend suspects les litres de la maison de
Guillaumanches, c'est assurément leur nombre, beaucoup
trop grand pour les temps reculés auxquels ils se rappor-
tent, puis les hautes qualifications et les grandes alliances
attribuées aux seigneurs de ce nom. II nous semble qu'une
noblesse de ce rang, une noblesse qui eût été de pair avec
celle des Polignac, des Mercœur, des Montboissicr cl des
comtes d'Auvergne, devrait fitre plus connue qu'elle ne
l'est dans les annales de notre province. Audigier, cet au-
teur si prodigue envers la plupart des familles historiques,
après avoir déclaré qu'il a vu des titres de 1024, 1089 et
1114, se contente de consacrer à celle-ci quelques lignes
qui lui attribuent une orig : ne fabuleuse; il la fait descen-
dre de Nicetius, duc d'Auvergne, vers l'an 590. Une autre
remarque nous a frappé. Un procès-verbal qui, d'après
Saint-AUais, aurait été dressé lors de l'incendie du châ-
teau de Guillaumanches, en 1594, constate, dit-on, que
tous les titres et terriers y furent brûlés; or, s'il en fut
ainsi , comment a-t-on pu faire des preuves aussi com-
plètes que celles de 1786? Au reste, à part cette exagéra-
tion, commune à tant de familles lorsqu'il s'agit de se créer
une haute origine, la maison de Guillaumanches doit être
considérée comme appartenant à la bonne noblesse. Ché-
rin lui-même a reconnu ses titres valables, à partir de
1379, et elle tenait dès lors un rang honorable. Yves de
Guillaumanches , écuyer, seigneur du lieu , marié avant
l'an 1516 à Gabrielie du Pougct, fut le trisaïeul de Chris-
tophe de Guillaumanches, seigneur du Boscage et du Til-
le t, maintenu dans sa noblesse le limai 1668, et depuis
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lors, cette race a fourni des chevaliers de Malte, admis
en 1774 ; un capitaine de vaisseau en 1792 , et un officier
supérieur des gardes du corps , promu au grade de lieute-
nant-général en 1819, en la personne de Gabriel-Pierre-
Isidore, qualifié marquis de Guillaumanches, actuellement
établi en Limousin, et dernier représentant mâle de sa
famille. De son mariage contracté le 13 février 1787, avec
Elisabeth-Victoirc-Armande de Lostangcs, est née une
fille unique, Ernestinc-Paulinc-Sophie de Guillauman-
ches, mariée le 6 novembre 1817, à Gabriel-Noël- Auguste
comte de Gosnac, officier de cavalerie. Parmi les alliances
certaines de la maison de Guillaumanches, on compte les
noms de Vialatelle, d'Alcgre, du Pouget (Guittard), d'Au-
ger, de Vichy, de Saint-Quentin-d'Auriouse , de Douhet,
de Pons, de la Haye , de Teraules, de Siry, de Lostanges,
de Cosnac, de la Chassaigne, d'Aurclle, de Vertolaye, de
la Rouë, de Molen, de Bouillé, de Chalus, etc., etc.
ARMOIRIES.— D'argent, au taureau de gueules
surmonté d'un larabel d'aiur.
(Voyez pl. 12,flg. 6.)
la GUILLAUMANQUE. — Château et fief situe dans la
commune de Cassaniouse , près de Montsalvy. D'après
Chabrol, il auiait appartenu à une famille de son nom
en 1787 ; mais nous ne le croyons pas ; nous pensons que
le seigneur de la Guillaumanque d'alors , pouvait être de
la maison de Palemourgue, ou de celle de Guirard-Mon-
tarnal , et il en est probablement de môme de celui qui
— 250 —
figurait, avant 1848, sur la liste des électeurs, sous le
nom de Cassaniouze.
ARMOIRIES.— Inconnues.
GUILLAUME [Guillelmi).-- Une famille noble de ce
nom a existé dans les environs de Saler*. N. Guillelmi ,
chevalier, existait en 1271. — Hugues Guillelmi. damoi-
seau, fit un échange avec Foulques et Pons de Montclar,
frères, de la paroisse d'Anglars, en présence de Hugues
de Valens , aussi damoiseau ; de Robert de Planeval , de
Pierre de Joncoux, de Guillaume de Malesarte, de Jean
de Fayet et de Jean Gbalcbat , le samedi après la fête de
Saint-Hilaire 1293. Il ratifia en 1308 une fondation faite
par ses ancêtres à l'église de Salcrs.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de GUINABERT (Hugues), ccuyer, vivait en 1260. (0.
Coll. )
ARMOIRIES.— Inconniei.
de GUINNAT (Geraud), chevalier, représenté par Guil-
laume de Pcrthus, aussi chevalier, bailli des montagnes
d'Auvergne, son beau-père, rend hommage pour diverses
possessions mouvantes de la vicomte de Cariât, en 1355 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(i)WVonw féodaux, p. 507.
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dr GUIRARD-MONTARNAL, seigneur de la Gane, de
Montrcdon, Sénergues et autres lieux, eu la prévôté de
Maurs. — Lors des recherches de 1666, cette famille a
prouvé sa filiation depuis Jean de Guirard, écuyer, vivant
avant 1536, et fut maintenue noble le 13 juin 1699, sur
nouvelles preuves faites en Rouergue , d'où elle est ori-
ginaire et où elle possédait alors les seigneuries de
Montarnal <*t de Scnerques, près d'Entraigues. Ardouin
de Guirard était capitaine de la ville de Milhaud en 1559;
Louis de Guirard, son petit-fils, servit activement sous
Louis XIII et Louis XIV, de 1635 à 1652. Louis-Félix-
Marie de Guirard-Montarnal, jeune ofDcicr de marine de
la plus grande espérance, périt avec vingt-un autres ma-
rins de l'expédition de La Peyrouse, dans la baie du port
des Français, sur la cûte nord-ouest de l'Amérique, le
13 juillet 1786. Ce nom est actuellement représenté
dans le Cantal, par M. Antoinc-Médard de Guirard de
Montarnal, propriétaire à Cassaniouze , canton de Mont-
salvy.
ARMOIRIES. — Parti : ao l"d'aiur, an lion
d'or ; au î* de gueules , à IVpervier d'ar-
gent empiétant une perdrix de même , ac-
compagnée en chef d'une clochette d'argent
entre deux étoiles d'or.
(Voyei pl. ii, flg.7.)
GUITTARD, seigneurs du Pouget (1), paroisse de Sainl-
Marlin-des-Plains, près de Nonette. Guillaume Guitlard,
damoiseau , est nommé parmi les vassaux nobles de Ber-
trand de la Rochebriant, seigneur du Broc, relevant de
Nonette , en 1397. Roger Guiltard, aussi damoiseau, de la
paroisse de Saint-Martin-des-Plains , rendit hommage de
l'hôtel du Pouget et de ses dépendances en Tan 1400.
Pierre de Guitlard était chanoine-comte de Brioude de
1447 à 1458; Gabriel de Pouget fut admis au même cha-
pitre en 1492, et Jacques en 1626 ; et Gabrielle du Pouget,
mariée avant 1516 à Yves deGuillaumanches, était sans
doute de la même famille. — Chabrol cite encore Jacques
Guiltard , qui acquit du seigneur de Rochebaron , la sei-
gneurie de Rochegude , paroisse de Saint-Privat-d'AUier,
près de Puy-en-Velay, et l'on trouve ensuite une famille
du nom de Guitlard , existant en Rouergue en 1556. Celle-
ci portail :
ARMOIRIES. — Éearlelces au l*'d'aiur, à une
étoile d'or; au I e d'argent, à la tour de
gueules ; au 3 e de gueules , au liou d'or ;
au 4° d'or , à trois bandes de sable.
(Voyer pl. 12,llg. 8.)
(0 Le fief du Pougei parait avoir passé postérieurement à la fa-
mille de Gtiillautnanches , puis à celles de Bourdelles et de Sé-
veyrac. ( Noms féodaux , p. 508, 823 , 907. )
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de HALË. — On ne connaît de ce nom que Guillaume
de Haie, clerc, bailli royal d'Auvergne, de 1279 à 1298 (I).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de la HARBAUDIÈRE (Gilbert), seigneur de la Baume,
domicilié dans la paroisse de Sainl-Myon , élection de
Riom, a été compris aux registres des maintenues de 1006,
sans Gliation connue.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de HAUTERIVE. — Famille éteinte depuis plusieurs
siècles. Elle tirait son nom d'une seigneurie située dans
la paroisse de Serment i son , près de Courpières. Béatrix
de Haulerive, danu* de Freysset (peut-être Fraisse), veuve
de Pierre Guay, chevalier, vendit au comte de Forez,
en 1323, des rentes relevant de la châtcllenie de Saint-
Bonnet. Bertrand et Guillaume de Haulerive étaient cha-
noines-comles de Brioudc en 1325. et N. de Haulerive le
fut en 1531; mais nous ne croyons pas que celui ci appar-
tenait à la même souche (2) . Après l'extinction de cette
H)Baluze, t. n, p. 126,130, 131,540.
(2) Il a existé en Bourbonnais , en Bourgogne, en Dauphiné, en
Normandie et ailleurs d'autres seigneuries de Haulerive qui ont
appartenu à des familles de même nom.
- 2 54 —
famille, la seigneurie de Haulerive passa à la maison
Cholet, el Jeanne de Châtillon, veuve de Pierre de Cholet,
mort avant 1425, la fit passer à son second mari , Pierre
de Montbuissier, seigneur d'Aubusson et de la Fauric,
bans doute par succession de Catherine de Cholet sa fille,
qui n'eut pas d'enfants de Charles de la Fayette, fils aîné
du maréchal. De la maison de Montboissier la terre de
Hauterive vint par alliance du 7 février 1662, à celle de
Montaigu de Beaune, qui Ta vendue depuis à M. de Pierre
de Bernis, dant la famille la possède encore aujour-
d'hui (1).
HAUTEFOKT. — Branche de l'illustre ihaison dcGon-
laud Bade fol, dont il a été précédemment parlé. Hélicde
Gont.uid-Badefol, fils du fameux Seguin de Badefol, ca-
pitaine de routiers, ayant épousé, au mois d'octobre 1388,
Marthe de la Faye, dame de Hautefort, en Périgord, fut
substitué aux. noms et armes de Hautefort, sous lequel sa
postérité s'est rendue célèbre. Edme de Hautefort, sei-
gneur de Thenon , fut capitaine de cinquante hommes
d'armes, lieutenant-général au gouvernemcLt d'Auver-
(1) Voy.z Cholet el La Fayette. Voyez aussi Noms féodaux,
p. 513. — Chabrol , t. iv , p. 7 1 . — Catalogue de Hrioudc — Généa-
logie de Montboissier, p. 24, 52. — Généalogie de La Fayette,
t. vu, du père Anselme.
ARMOIRIES. — Inconnues.
gne, puis à celui de Champagne et de Brie. Par suite de
son attachement à la maison de Guise, il devint un des
chefs de la ligue , s'acquit dans les guerres d'alors une
grande réputation de valeur, et fut tué en défendant Pon-
toise pour le duc de Mayenne, en juillet 1589. Gilbert de
Hautefort, son frère, soutint le siège de Chartres contre
les huguenots. René de Hautefort, second fils de Gilbert,
est celui qui devin' vicomte de Lestrange et de Cheylane,
par suite de son mariage avec Marie de Lestrange , en
1579. Sa postérité masculine a subsisté en Vivarais jus-
qu'au milieu du dernier siècle qu'elle s'est éteinte; mais
ses propriétés d'Au>ergnc restèrent à Marie de Hautefort,
sa petite-fille , qui les porta d'abord dans la maison de
Saint-Nectaire, en 1639, et dans celle de M eau pou en 1669.
Les autres branches de la maison de Hautefort, d'où
sont sortis plusieurs généraux , se sont successivement
éteintes en 1720, 1736, 1748 et 1809 (1).
ARMOIRIES. — D'or à trois forces de sable,
deux en ebef et une en pointe.
(Voyez pl. 13, flg. 1*.)
de HAUTEROCHE (Alla Rupe), dont on a fait d'An-
teroche et d'Auteroche , était un fief qui, ainsi que nous
l'avons dit ailleurs, est situé près de Murât, et a successi-
(i; IJitloire héraldique des Pairs , par M. de Coure Jlt'B, t. il.
— 256 -
veraent appartenu aux familles de Haute -Roche , du
Chambon et de Traverse. C'est à l'une d'elles qu'apparte-
nait, selon toute apparence, Jean de Hauteroche, seigneur
de Poroier-Chany, paroisse de Saint-Léger, au diocèse de
Nîmes, qui fit foi-hommage au duc d'Auvergne , vicomte
de Cariât et de Murât, en 1493, à cause de la maison forte
et de la seigneurie de Turlande, paroisse de Paulhenc,
près de Pierrefort. Léone de Rochedragon, sa femme, est
nommée dans cet acte (1).
HAUTEROCHE ou AUTEROCHE. — Ancien château,
situé dans les dépendances de la commune de Champs
(Cantal). On ignore l'époque de sa construction et quels
furent ses premiers maîtres; mais on sait qu'à partir du
XV e siècle, il appartint successivement aux. familles de
Monceaux, et de Fontanges. Cette dernière le possédait
encore en 1789 (2).
HAUTEROCHE. — Autre fief situé dans la commune
deChastel-Marlhac, canton de Saignes (Cantal). Jean et
Antoine de Curières en étaient seigneurs, ainsi que de
Cousans, commune de Vebret, en 1410 et 1435. Ces deux
(I) iVomj féodaux, p. 513.
(2 Xoms féodaux, p. 418, 419. — Dictionnaire du Canlal, p. 80.
— Généalogie de la maison de Fonlanges.
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fiefs passèrent avant 1^43, à la maison de Chalns de la
Mauriange, dont les derniers représentants firent foi-
boromage au roi, en 1683, 168i et 1723. Voyez Chalus-
Consans et Curières (1). Le célèbre abbé Chappe, né à
Mauriac en 1722, ajoutait à son nom celui d'Auteroche,
parce que sa famille était originaire de ce lieu.
HAY de BOUTEVILLE (Maric-Annc-Hippolyte), né au
château de Montbuan*, le 5 août 1741, fut sacré évtque
de Saint-Flour en 1776, prit possession du siège en 1777,
chanoine-comte de Brioude en 1778. Il fut tranféré à
révêché de Grenoble en 1779.
ARMOIRIES. — Inconnues.
DE la HAYE , seigneurs de la Bâtisse , de Menot , de
Collière. — Lors des recherches de 1666, cette famille
prouva sa filiation depuis Hubert de la Haye, vivant
avant 1560. Jacques de la Haye, son fils, capitaine de
cavalerie, ayant perdu un bras à la guerre, s'en procura
un artificiel qui lui valut le surnom de Bras-de-Fer. Fran-
çois et autre François de la Haye, père et fils, servirent
aussi dans la cavalerie sous Henri IV et Louis XIII, et le
(l) Ifomt féodaux, p. 228, 229 — Dictionnaire du Cantal,
p. 86, 381.
tomb m.
17.
- 258 -
dernier fut maintenu dans sa noblesse avec Jean et Joseph
de la Haye, ses fils, en 1066. ÏI rendit hommage au roi
en 1669 et 1670. — Claude de la Haye de la Bâtisse, cha-
noine-comte de Brioude, mourut en 1664.
ARMOIRIES. — De pculcs, au gantelet ren-
versé d'argent
(Voyez pl. 13, flg. 2.)
-
ITENR10N de BUSSI.— Ce nom figure sur la liste de
convocation à l'assemblée des nobles de la sénéchaussée
de Riom, en 1789. C'est celui d'une famille de Bourgogne,
anoblie en la personne de Clément Henrion , seigneur de
Mognoncourt, par lettres données à Versailles au mois de
mars 1697.
ARMOIRIES. — De gnenles, à une boite
éperonnée d'or.
(Voyez pl. 13, fig. 3.)
de HENRY, seigneurs de Bredon, près do Murat-lc-
Vicomte. — Des chartes du XI e siècle et l'histoire nous
ont conservé le souvenir de cette famille, qui comptait
alors deux prélats illustres. Voici ce que ces chartes nous
apprennent. Bernard de Henry, seigneur de Bredon,
ayant, sur la fin de ses jours et à la sollicitation de Du-
rand de Henry son frère, abbé de Moissac-surle-Tarn, et
éveque de Toulouse, fait donation de divers biens pour la
fondation du prieuré de Bredon, Guillaume I, vicomte de
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Murât, en sa qualité de seigneur dominant, confirma ce
don par charte de l'an 1066, et affranchit lesdits biens de
toutes charges, à condition qu'aucun château, aucune
tour ou fortification, ne serait construite à Bredon. Cette
charte fut acceptée et souscrite par Gcraud, Gilbert,
Etienne et Bernard de Henri frères, en même temps que
par le vicomte Guillaume et l'évêquc Durand. Cet évêque
Durand, contemporain et ami de saint Odilon, fut abbé de
Moissac-sur-le-Tarn, en 1052, évêque de Toulouse, en 1059,
et mourut en 1072. Laissons parler M. Jules Marion, au-
teur d'une notice récemment publiée sur l'abbaye de
Moissac, dans la bibliothèque de l'école des Chartes.
9 En prenant possession du gouvernement de l'abbaye,
» telle que ses prédécesseurs l'avaient laissée, Durand
» ne trouvait partout dans l'ordre matériel que désastres
» à réparer , qu'abus à détruire. 11 se mit résolument à
» l'œuvre, et d'abord , l'église abbatiale qui s'était écrou-
» lée vers l'an 1030, gisait encore, après plus de vingt
o ans, dans ses ruines; elle n'avait été ni rebâtie ni
s même réparée. La construction d'une église était alors
» l'œuvre sainte par excellence , et Durand ne pouvait
» plus dignement inaugurer son gouvernement. Entre-
» pris immédiatement après son installation, les travaux
» furent continués sans interruption, et, en 1063, dix
» ans après qu'elle avait été commencée , l'église était ,
» sinon achevée complètement , au moins en état d'être
» consacrée et de servir aux besoins du culte.
o Quelques années auparavant, une nouvelle dignité
d était venue chercher Durand au milieu des labeurs de
— 260 -
h son abbatial et augmenter le nombre de ses devoirs.
» En 1057, environ, il avait été élu évoque de Toulouse;
» mais, par une exception digne de remarque et presque
» sans exemple au onzième siècle, il n'en était pas moins
» resté à la tète de son abbaye, dont il conserva le
» gouvernement concurremment avec celui de son évêché
» jusqu'au jour de sa mort. L'évèque-abbc voulut consa-
» crer lui-même l'église qu'il avait bâtie. La cérémo-
j> nie de la dédicace fut célébrée le 6 décembre 1063,
s avec une solennité et une pompe telles qu'on retrou-
» verait à peine l'exemple de semblable consécration
i» dans l'histoire des plus célèbres cathédrales. Un
» archevêque et six évêques assistèrent le prélat con-
» sécrateur; les plus grands seigneurs du Languedoc
» et du Quercy étaient présents, et un immense con-
d cours de population remplissait les dépendances de
» l'abbaye , le bourg de Moissac et jusque dans les
» villages environnants. Grâce à la réunion de tant d'é-
» vèques, celte cérémonie a été comptée au nombre des
» conciles provinciaux. Une longue inscription en vers
o léonins, gravée sur le marbre et incrustée dans les
» murs du cloître, a conservé jusqu'à nous la date pré-
» cise de la dédicace et les noms des évêques qui y as-
» sistaient; c'était l'archevêque d'Auch, les évêques de
j> Lectourc, de Comminges, d'Agen, de Tarbes, d'Oloron
» et d'Aire.
» Les succès de Durand ne se bornaient pas à la rcs-
» tauration el à la bonne administralion de l'abbaye : à
» partir de son avènement, les donations de tonte sorte,
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p les soumissions des monastères, des chapitres et des
» églises se succèdent avec rapidité et une abondance
» merveilleuse. Elles affluent de toutes les provinces,
p mais particulièrement du Languedoc , d'Auvergne , du
s Quercy et du Rouergue ; c'est de 1060 à 1080, surtout,
* que cet entraînement de libéralité et d'amour pour
p l'abbaye de Moissac paraît avoir été le plus ardent,
p Parmi les églises acquises par Durand , on remarque
> celle de Bredon, son lieu natal, qu'il obtint de la gé-
d nérosité de Bernard d'Henri, son frère, et de Guil-
p laume I, vicomte de Murât.
» Tant d'églises à gouverner, une si nombreuse fa-
it mille monastique à surveiller, ne suffisaient point en-
p core à l'infatigable activité de Durand, et les travaux
p agricoles, glorieuses traditions de son ordre, attirèrent
p aussi son attention. Les vastes domaines dont la piété
» des fidèles enrichissait chaque jour son abbaye, se
d composaient en grande partie de forêts inaccessibles,
p de landes et de terres incultes. L'évèque-abbé s'appli-
» qua, en vrai disciple de saint Benoît, à les vivifier par
m l'agriculture, et de nombreuses colonies de moines di-
p rigées par lui , s'en allèrent dans toutes les directions
p créer de nouveaux établissements , défricher des lerres
» et former peu à peu autour île leurs cellules des cen-
p 1res de population dans les sauvages contrées que leur
p culture avait transformées. C'est ainsi que par les soins
» do l'abbé Durand, furent fondés Saint-Amand, dans la
p vallée du Tarn et Sainl-Jean-le-Désert , au milieu des
p âpres montagnes du Koucrguc. »
— 20a —
» Après vingt années d'un abbatial si bien rempli , la
» mort vint surprendre l'abbé-évêque de Moissac au mi-
» lieu de ses travaux. Il mourut en 1072 , laissant dans
o l'abbaye qu'il avait illustrée et enrichie , la mémoire
j> du plus digne chef qu'elle vil jamais à sa tête. Bientôt
s après il fut inscrit dans le martyrologe au nombre des
» Jsaints patrons du monastère , et un moine versiûca-
» teur fit en son honneur l'épitaphc suivante, qu'on grava
» sur son tombeau, o
» Exiit exilio Durandtu prcsul ab wfo,
» Corda ligan* plebit dirumpit vincula carnis ,
» Evasil merulas vile mêlas pius abbcu,
» Exuit hune hominem , veslem volens meliorem.
» Hic cluniacensi deditum régule dicioni
» Reslituit régule , primum regularit et ipte ,
» Istud cenobium , vita el moribut habitatum (1).
Pour nous reporter vers le lieu de son origine , nous
dirons que Durand d'Henri eut la principale part à la
fondation du prieuré de Bredon , ainsi qu'on le voit par
la charte déjà citée , ainsi que par une autre charte de la
même année 1066, par laquelle Rigaud, seigneur de VI-
(1) On trouve dans la vie de saint Hugues , abbé de Cluny, par
Cbildeberl, une anecdote qui prouverait que le vertueux abbé n'é-
tait pas sans quelques légers défauts.
» Durand, dit l'agiographe , était bavard, grand diseur de riens;
» et l'abbé Hugues, qui l'en reprenait souvent, lui avait prédit
» qu'il expierait sévèrement sa loquacité dans l'autre monde, s'il
» n'avait pas soin d'en faire une bonne pénitence ici-bas. La pré-
d diction ne manqua pas de se vérifier , et Durand ne dut sa déli-
» vrance qu'aux prières des moines. »
(Annalêi iU ttrJr* dt Soint-Btmoit, t. n , p. 60Î «l 603 J
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rargues, lai céda l'église el le lieu de Virargues avec
toutes leurs dépendances, moyennant trois cent trente
sols qu'il reconnut avoir reçus. Cet acte fut confirmé par
Robert de Castel, suzerain, qui le souscrivit avec le ven-
deur et avec Geraud Gislabet et Robert de Valuejol, le
dernier jour de Pâques 1066. Autre Durand de Henri ,
deuxième du nom, neveu du précédent, avec lequel il
a été souvent confondu, était abbé de la Chaise-Dieu
avant 1070, devint évêque de Clermont en 1076, assista
au concile d'issoudun en 1081 , et mourut pendant la
tenue de celui de Clermont, que le pape Urbain H pré-
sidait en 1095. La famille de Henri dut s'éteindre vers
le même temps, à moins que Pierre Henri, chevalier, qui
vivait en 1276, en fût issu. Les chartes que nous avons
citées sont tirées du recueil de Doat.
ARMOIRIES, — Inconnues.
ii'HEKAIL, barons de Pierrefort, comtes de la Rouë,
seigneurs de la Chaux, de Dunières, d'Usson, de Montpe-
loux, etc., etc. — Maison originaire du ftouergue, où elle
a possédé , de temps immémorial , les terres de Lugancl
de Buzarenquc. Elle parait être une branche de celle
d'Hérail de Brisis, en Languedoc, séparée de la souche
avant 1300. La branche des barons de Pierrefort a eu pour
auteur Pierre d'Hérail, sei^ueur de Buzarenquc, qui
épousa, le 25 novembre 1508, Anne de Pierre, fille et
principale héritière de Jean II de Pierre, baron de Pierre-
— 264 —
fort , de Gange», de Castrics, d'Hierles et de Brissac, et de
dame Françoise de Chalencon. Il fut stipulé au contrat
que les enfants qui naîtraient de ce mariage, porteraient
le nom et les armes de Pierrefort. Us laissèrent :
Rbné d'Hérail, dit de Pierrefort, chevalier, baron de
Pierrefort, seigneur de Buzarenque, d'Agen et de Brissac.
Il épousa , en 1543, Jeanne de la Roue* , dame de la Roui? ,
de Sainl-Anthême , de la Chaux et de Montpeloux, sœur
et héritière, en 1570, de Jacques de la Roue, chevalier de
l'ordre du roi et nièce d'Antoine de la Rouë, que le roi
François I Gt chevalier de sa main à la bataille de Mari-
gnan , le 13 septembre 1515. Leurs enfants furent :
1° Gaspard d'Hérail de Pierrefort de la Rouë,
dont la postérité sera rapportée après celle de
son frère qui suit :
2° Marc d'Hérail de Pierrefort de la Rouë,
seigneur de Dunièrcs, marié à Françoise de
Chalencon , de laquelle naquit une Glle unique,
Gasparde de Pierrefort, dite de la Rouë, alliée
en premières noces à Gilles de Robcrt-Ligncras,
assassiné à Saint-Didier-la-Séauve , par une
troupe de gens armés ; 2° par contrat du 14 fé-
vrier 161 1 , avec Jacques d'Espinchal , baron de
Massiac, auquel elle transmit la seigneurie de
Dunièrcs.
Gaspard d'Hérail de Pierrcft rt, dit de la Rouë, Gis
aîné de René et de Jeanne de la Rouë, fut baron de Pier-
refort et de la Rouë, seigneur de la Chaux, Saint-An-
thème, etc., etc. Il épousa, vers 1610, Gabrielle de Bron
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Lith Perol a Cîeraiti :
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- 265 -
de la Lièguc, fille d'Antoine de Bron, baron de la Liègue,
et de dame Claudine du Fay. Il fut père des suivants :
1° Gaspard d'Hérail , baron de Picrrefort ,
comte de la Rouë, mort le 6 août 1675, sans
enfants de Claudine de Talaru, qu'il avait épou-
sée vers 1650 (1).
2° Balthazar d'Hérail de Picrrefort de la Rouë,
maréchal de camp, qui rendit hommage au roi
le 9 décembre 1669, à cause des terres de la
Rouë, de la Chaux de Montpeloux et d'Usson.
Audigier lui donne pour femme Claudine de Ta-
laru, la même sans doute que d'autres disent
avoir été la femme de Gaspard dilérail, son
frère. Nous sommes portés à croire que ce der-
nier auteur a raison, et que d'autres généalo-
gistes ont commis une erreur en donnant un
frère à Batthazar; le Garpard dont il s'agit était
vraisemblablement son père. Quoi qu'il en soit,
on sait que Ballhazar ne laissa qu'une fille, Mar-
thc-Gabi ielle d'Hérail de Pierrcfort, dite de la
Rouë, héritière de sa branche, mariée en 1670
avec Joseph-Philippe-Hyacinthe de Saint-Martin-
d'Aglié, marquis de Rivarolles en Piémont, ma-
réchal de camp et grand'eroix de l'ordre de
Saint- Louis, lequel rendit hommage au roi, à
cause des terres de la Rouë, Picrrefort et autres;
(1) Archive* de la Noblesse , 1. 1.
— m —
le 23 décembre 1699. Ses descendants possédaient
les mêmes terres en 1787 (1).
ARMOIRIES. — Écartelé aux l«el4'd'azur,
& la bande d'or , accompagnée en cbef d'un
lion de même, qui est de Pierrefort ; aux 2°
et 3 e fascé d'or el d'aïur, qui est de la
Roue; el sur le (oui, d'or, au cbef de si-
nople, qui est d'Hérail.
(Voyez pl. 13, fig.4.)
HIGONET. — Le général baron Higonet (Philippe),
maréchal de camp , commandeur des ordres de la Légion
d'honneur, de Saint-Louis , de Saint- Ferdinand d'Espa-
gne et du Sauveur de la Grèce, est né à Saint-Geniez
( Aveyron) , le 5 mai 178*2, et a reçu des lettres de baron
sous la restauration. Entré au service en 1803, comme
volontaire au 4* léger, il passa successivement par tous
les grades inférieurs, mérita par plusieurs actions d'éclat
la décoration de la Légion d'honneur et fut promu au
grade de colonel le 1 er mars 1814. Peu d'officiers peuvent
compter de plus beaux états de services que les siens. Il
a servi sans aucune interruption, a assisté aux plus grandes
batailles de l'empire et s'y est signalé par une bravoure
à toute épreuve.
En 1805, au combat de Mariazell, il ût deux cents pri-
(i) Archives de la Noblesse, par M. Laine, 1. 1. — Chabrol, t. iv,
p. 297 , 698.— Audigier, 1. 1 , p. 316 ; l. m , p. 38. — Noms féodaux,
p. 516,7*8,872.)
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sonniers, au nombre desquels étaient on major, un colo-
nel et le prince Rospigliosi. Il fut blessé grièvement aux
batailles d'Àusterlitz et d'Iéna , et eut un pied gelé à la
retraite de Moscou. Il fit des prodiges de valeur à Fleu-
ras et à Mont-Saint-Jean , et reçut un coup de lance à
celte dernière affaire.
En 1816, il organisa la légion du Cantal, et fut élevé
au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Après l'organisation de l'infanterie en régiments, en
1820, il passa au commandement du 9° de ligne; fit en
cette qualité la campagne d'Espagne de 1823. Nommé
maréchal-de-camp à la même époque, il commanda le
blocus de Saint-Sébastien. Dans cette campagne, il com-
manda aussi une brigade au siège de Pampelune, et à
sa rentrée en France , reçut en récompense de ses bril-
lants services, la décoration de commandeur de la Légion
d'honneur et celle de Saint-Ferdinand d'Espagne.
Nommé en 1827 président du collège électoral du Can-
tal et député de ce même collège , il se fit remarquer au
sein de la représentation nationale par son patriotisme
et le talent avec lequel il développait les idées les plus
saines et les plus généreuses. Ces qualités ressortent
surtout de son rapport sur le projet de loi qui continue
le traitement aux officiers en demi-solde.
Il interrompit, en 1828, ses travaux législatifs pour
prendre le commandement d'une brigade de l'armée ex-
péditionnaire de Morée , et sur celte terre illustrée par
tani de héros, le général Higonet, redoublant de zèle, mit
le comble à sa réputation militaire , notamment au châ-
- 268 -
eau Morée et au siège de Navarin où il monta le premier
à l'assaut et pénétra dans la ville. Choisi plusieurs fois par
le général Maison pour parlementer avec les assiégés, il
déploya dans ces missions délicates, autant de zèle quo
de prudence et ije sagacité. La croix de commandeur de
Tordre de Saint-Louis fut le prix de ses services comme
soldat et comme négociateur , et le roi Othon le nomma
commandeur de l'ordre du Sauveur de la Grèce.
En 1829 il reprit sa place à la chambre. Réélu en 1830,
il assista aux premières délibérations de cette assemblée,
qui suivirent la révolution de juillet et donna sa démis-
sion.
Le général Higonet, après avoir été employé pendant
plusieurs années comme inspecteur général d'infanterie,
est entré, en 1830, dans le cadre de disponibilité. Retiré à
Aurillac, il s'y est, jusqu'à ce moment, dans son beau
domaine de Vcyrac, livré avec le plus grand succès à
des travaux agricoles, et s'est attaché, par ses exemples
et ses conseils, à propager de bonnes méthodes et à
exciter une noble émulation. C'est à ses profondes et
vastes connaissances théoriques et pratiques dans les di-
verses sciences, dont l'application fécondant de plus en
plus le sol , répand incessamment l'aisance dans les di-
verses classes de la société . qu'il a dû sa nomination aux
fonctions de président de la société d'agriculture d'Au-
rillac
Le comice agricole des cantons d'Aurillac, appréciant
toute l'importance des services rendus par le général
Higonet au premier des arts, sur un sol naturellement
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froid et peu fertile, a pris tout récemment une délibé-
ration aussi honorable pour celle société que pour celui
qui s'en est rendu digne et qu'il est de notre devoir de
faire connaître. — Le président ayant énuméré les obli-
gations qu'avaient envers M. le général Iligonet les cul-
tivateurs de la contrée , et proposé au comice de lui voler
des remercîments , le comice a pris à l'unanimité la dé-
cision suivante :
« Considérant que M. le général Higoncl est de lous
» nos agronomes celui qui s'occupe avec le plus de suc-
» cès de l'agriculture progressive; que les travaux qu'il
» a exécutés au domaine de Vcyrac ont servi et servent
» encore de modèle à tous nos agriculteurs ; considérant
» qu'un scnli;.. 'lit d'une noble délicatesse a empêché
o M. le général Iligonet de se présenter à un concours
» dont il savait d'avance qu'il aurait lous les honneurs,
» le comice chanre les membres de son bureau d'écrire
» à M. le général Higonet pour le prier, au nom du co-
» micc, d'accepter ses remercîments et l'hommage de sa
» reconnaissance pour l'exemple salutaire qu'il ne cesse
» de donner aux agriculteurs de nos cantons. »
Ces services rendus à l'agriculture par M. le général
Higonel, l'ont fuit appeler cette année (1850), au con-
seil général de l'agricullure cl du commerce, où il a di-
gnement défendu les intérêts du département du Cantal
et de la France agricole. Ainsi , toute sa vie justifie no-
blement la devise placée sous ses armoiries : vjrtus,
LABOR, PIETAS.
M. le général Iligonet a épousé M ne Augustinc de
— 270 —
Peyral de Jugeais de Veilhan, de laquelle il n'a pas eu
d'enfant.
ARMOIRIES.— Coupe, an 1" d'azur, à la
croix recroisettée d'or, accompagnée de
deux étoiles de mène en chef, au dex-
troclière armé d'or , sortant dn flanc sé-
neslre de l'écn cl tenant une épée d'ar-
gent, au signe d'argent *, auS'de gueules
chargé d'on faisceau d'épées réunies par
une couronne de laurier de sinoplc.
(Voyci pl. 13, (tg.5.)
de la HIRE. — D. Coll indique comme inscrit a l'Ar-
moriai de 1450, Jean de la Hire, prieur de Ris, près de
Châteldon. S'il n'y a pas erreur dans l'orthographe de ce
nom, Jean de la Hire pouvaitôtre parent du célèbre Etienne
de Vignoles, dit la Hire, l'un des plus Taillants capitaines
de Charles VII. Le prieur de Ris portait alors d'argent
au lion d'azur. ( Voyez pl. 13, fig. 6. ) Étaient-ce ses ar-
moiries propres ou bien celles du prieuré? on l'ignore.
Nous ferons observer que ces armes ont un grand
rapport avec celles d'une famille de Laire, de la province
do Dauphiné, qui portait d'argent au lion de gueules.
Bertrand de la Hire , ou plutôt Bertrand de Vignoles ,
maréchal de camp, fut gouverneur d'Auvergne de 1630
à 1636. — 11 a existé plusieurs familles de Vignoles en
Berry, en Languedoc, en Soissonnais et en Champagne,
toutes maintenues en 1667 avec des armes différentes de
celles que nous venons de décrire.
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d'HIRQUES (Pagct), posscssionné près d'Hcrment , fut
inscrit à l'Armoriai de 1450. II portait et argent au chevron
de sable accompagné de trois fleurs de lis de même. (Voyez
pl. 13, fig. 7.)
de L'HOPITAL. — Une famille de ce nom , dont on
ignore l'origine , a donné un chanoine-comte de Rrioude
en 1287, et un bailli de la haute Auvergne pour l'évèquc
de Clermont, en 1295.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de L'HOPITAL, ou de l'HOSPITAL, seigneurs de la
Tour-dc-la-Bussièrr , de la Roche et de Vignay.— -Famille
que l'on croit originaire de la ville de Murât, et ensuite
fiice à Aigueperse, on Limagnc. D'après la notice publiée
par M. Lainé, dans son Nobiliaire d'Auvergne, le premier
auteur connu de celte famille , serait Charles de l'Hôpital ,
qui épousa, vers 1V70, Marguerite du Prat; mais le père
Anselme commence la généalogie par Jean de l'Hôpital ,
médecin de Charles de Bourbon, duc de Bourbon et d'Au-
vergne, connétable de France. Ce prince ayant reconnu en
lui beaucoup de sagessect une grande aptitude aux affaires,
le fit d'abord bailli ducal de la haute Auvergne, ce qui
semble confirmer qu'il était originaire de ce pays; puis
en 1515, bailli du duché de Montpensier, et enfin son
— 272 -
conseiller et auditeur de ses comptes à Moulins, en 1522.
Il vivait encore en 1537. II fut père, entre autres enfants,
de Michel de l'Hospilal, le plus illustre des chanceliers de
France, dont le nom est si populaire et la mémoire si
vénérée. Né à Aigucpcrsc en 150i ou 1505, Michel de
rilospital reçut sa première éducation sous les yeux de
son père, étudia le droit à Toulouse, puis il alla joindre
son père qui avait suivi le connétable de Bourbon en Italie;
et après avoir terminé ses études à Padoue, il fut élevé
par le souverain Pontife à la dignité d'auditeur de Rote.
Hcntré en France, il vint à Paris, fréquenta pendant quel-
que temps le barreau , et son mérite bientôt apprécié le
fit successivement recevoir conseiller au parlement,
maître des requêtes au conseil d'Etat, chancelier de la
duchesse de Berry, premier président à la chambre des
comptes de Paris, et élever à la dignité de chancelier le
30 juin 15G0. Il se démit de ces hautes fonctions en 1568,
cl les lettres de décharge qu'il en obtint le G février de la
même année, lui réservèrent le titre, honneurs cl émo-
luments de chancelier sa vie durant. II mourut le 13
mars 1573 (1), ne laissant de Marie Morin qu'une fille
unique, Marguerite de l'Hôpital, épouse de Robert Hu-
rnult-BclIesbat, dont les enfants furent substitués aux
noms et armes de l'Hôpital. Celte nouvelle lignée, issue
du côté paternel, d'une ancienne famille distinguée dans
;1) H a été enterré dans l'église de Chain pmoleut , paroisse de
son habitation de Vignay. On lui éleva un mausolée dans la cha-
pelle seigneuriale.
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- 273 -
la magistrature , la diplomatie et la carrière des armes ,
s'est éteinte à la fin du XVII' siècle.
Un frère du chancelier, Pierre de l'Hôpital, continua
la postérité en fondant la branche des seigneurs de la
Roche et de Montbardon , paroisse de Saint -Denis-
Combarnazat, qoi subsistait encore en 1780 (1).
ARMOIRIES. — D'azur, à la tour | d'argent
assise sur an rocher de même ; au chef cousu
de gueules chargé de trois étoiles d'or.
(Voyei pl. 13, Og. 8.)
de L'HOPITAL , marquis de Choisy , vicomtes d'Orner,
barons de Montigny , comtes , puis marquis de Saint-
Mèsme, ducs de Vitry, etc., etc. — Cette maison illustre,
originaire de la Picardie, et éteinte à la fin du dernier
siècle, a donné un gouverneur d'Auvergne en la personne
de Jacques de l'Hôpital, marquis de Choisy, chevalier de
l'ordre du roi, en 1600; deux maréchaux de France pro-
mus à cette dignité en 1617 et 1643 ; plusieurs lieutenants-
généraux , des ambassadeurs et autres personnages mar-
quants.
ARMOIRIES. — De gueules, au coq d'argent
ayant au cou un écusson d'azur , chargé
d'une fleur de lis d'or.
(Voyez pl. 13, flg. «.)
(1) Biographies divertit.— Le plrt Anselme. — Au digicr, t. t t
p. 366. — Chasleau-du-Breuil.— Chabrol, p. 4 , 638, 781 . — Noms
Féodaux , p. 521.
Tome m.
18.
- 274
D'HOSTUN, ducs d'Hostan, marquis de Tallard, sei-
gneurs d'Ariane, de Claveysson (1), de Mercurol, de Bo-
théon , etc. , etc. — Famille d'ancienne chevalerie qui
avait pris son nom d'une terre située en Dauphiné, érigée
en duché -pairie le 9 mars 1713. Le père Anselme en a
donné la Gliation depuis Guillaume d'Hoslun, qui fit son
testament en 1311. Après la réunion du Dauphiné à la
France, la maison d'Hostun s'attacha au service de nos
rois. Antoine d'Hostun, damoiseau, était sénéchal du
Valcntinois sous Charles VII, et commanda une compa-
gnie d'arbalétriers sous le maréchal de Boucicaut. Il
eut pour enfants Jacques et Jean d'Hostun qui formèrent
branche, savoir :
Seigneurs de Clavrysson, de Mercurol et de Muriel.
Jacques d'Hoslun fut l'auteur de celle-ci. Il épousa, avant
1434, Béatrix. de Claveysson, dame et héritière deClaveys-
son, fille de Geoffroy, seigneur de Claveysson. Il fut sti-
pulé au contrat que les enfants qui nattraient de cette
union, porteraient les armes de Claveysson avec celles
d'Hostun. Geoffroy d'Hostun, son fils aîné, servit contre
le duc de Bourgogne , et mourut en 1505 ; il laissa de
Jeanne Bolomicr, Louis d'Hostun, qui continua la posté-
(1) Il existe un cbàteau de ce nom dans la commune de Claveis-
sols en Beaujolais, aujourd'hui arrondissement de Villefranche ,
mais la terre de Claveysson , échue à la maison d'Hostun avant
1434, est située près de Saint- Valier, en Dauphiné (Drome).
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rité, et Antoine d'Hostun, grand-maréchal de Tordre de
Malte, et commandeur de Chazelles en Forez (1515).
Charles d'Hostun, Ois de Louis, déjà nommé, et de
Meraude de Montchenu, épousa en 1574 Elisabeth de
Beaufremont, de laquelle issut Florisel d'Hostun, allié
en 1602 avec Jeanne d'Apchon, fille de Charles, seigneur
de Toarnoëlle, et d'Eléonore de Gadagne. De cette union
naquirent deux enfants : 1° Charles d'Hostun, mort en bas
âge ; 2° Magdeleine d'Hostun, mariée en 1618 à Claude le
Loup, seigneur de Bellenave.
Marquis de la Baume-d'Hostun et de Tallard, comtes
de Verdun, barons de Bothéon, seigneurs d'Arlanc, etc.
— Jean d'Hostun, frère puîné de Jacques, fut la tige de
cette branche et trisaïeul d'Antoine d'Hostun de la Baume,
conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé, capitaine
de cinquante hommes d'armes des ordonnances, sénéchal
du Lyonnais, maréchal-de-camp en 1614, décédé en 1616.
Il avait épousé , au château de Bolhéon en Forez , le 22
mai 1584, Diane de Gadagne, seconde Glle de Guillaume
de Gadagne, sénéchal de Lyon, et de Jeanne de Sugny,
dame de Bot hé on. Balthazar d'Hostun , son fils, substitué
aux nom et armes de Gadagne, fut sénéchal du Lyonnais
après son père. Il devint seigneur d'Arlanc par son ma-
riage, contracté le 18 juin 1613, avec Françoise de Tour-
non, fille aînée de Just- Louis de Tournon, seigneur d'Ar-
lanc, sénéchal d'Auvergne. Roger d'Hostun, issu de ce
mariage, fut seigneur d'Arlanc, marquis de Tallard, etc., etc.
n s'allia, le 17 mai 1648, avec Catherine de Bonne-d'Au-
riac, de laquelle naquit Camille d'Hostun, marquis de
— 276 —
Tallard, maréchal de France en 1703, créé doc d'Hostun
en 1712; ministre secrétaire d'Etat, conseiller au conseil
de régence, chevalier du Saint-Esprit, mort en 1728. Le
maréchal de Tallard gagna la bataille de Spire en 1703,
et perdit celle d'Hochstedt en 1704. Cette maison s'est
complètement éteinte en la personne de Marie-Joseph
duc d'Hostun, pair de France, gouverneur de la Franche-
Comté en 1720, chevalier du Saint-Esprit en 1724, mort
le 6 septembre 1755, n'ayant eu de Marie-Elisabeth- An-
gélique-Gabricllc de Rohan, qu'un fils unique, Look-
Charles d'Hostun , mort avant son père le 19 septembre
1739. La maison d'Hostun portait les armes de celle de
Gadagne en vertu de substitution (1).
ARMOIRIES. — De gueules , à la croix denehée
d'or.
(Voyeipl.tMg.l-.)
l'HUILLER , voyez Lhciller.
d'ISSAC— Pierre d'Issac, damoiseau, fondé de procura-
lion d'Isabelle de Rhodez, vicomtesse de Cariât, igure dans
deux actes rapportés par Baluze, t. Il, p. 663, 565; le
(1) La maison de Gadagne, originaire de Florence, a possédé la
terre de BoOifon en Forei, par succession de Jeanne de Sajrny,
épouse de Guillaume de Gadagne, sénéchal du Lyonnais, qui ne
laissa que des filles mariées dans la maison d'Apchon, (THoslun,
de Monieynard, d'Albon et de Milte-de-Chaumont.
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premier portant la date du mercredi après la fêle de Saint-
George* 1324; le second est du dimanche après Sainte*
Marie-Magdeleine 1325.
ARMOIRIES, — Inconnues,
des ISSARDS. — On trouve trois chanoines-comtes de
Brioude de ce nom : Thomas en 1320, autre Thomas en
1411, et François en 1640. Ce dernier portait sans doute
un nom de terre. N. Issard, damoiseau, possédait fief dans
la paroisse d'Hauterive, en Bourbonnais, en 1377, et Jean
de Littard ou de Vhsard, vassal de Vodable en 1450,
portait pour armoiries :
D'or, a la fasce échiqoetée d'argent et
de sable.
(Voyez pl. 14, flg. 2.)
D'ISSERPENS ou des SERPENS, seigneurs d'Isserpens,
de Chftteauronx, de Semelles, de Ghitain, du Gluzel, ba-
rons de Rochebaron, comtes de Gondras, en Bourbonnais,
en Auvergne, en Forez et Vivarais. C'était l'une des plus
anciennes et des plus opulentes maisons du Bourbonnais,
ainsi qu'on peut en juger par les nombreux actes de foi-
hommage qu'elle a rendus depuis 1239. — Pierre d'Isser-
pens, abbé de Mauzac, de 1252 à 1267, fut excommunié
trois fois pour avoir voulu soustraire son abbaye à l'obéis-
sance de l'abbé de Clony. — Louis d'Isserpens, fut inscrit
— 2T78 —
à l'Armoriai de 1450. Gilbert d'Isserpens était seigneur
de Chitain en 1506. Jean d'Isserpens, dit des Serpents,
chanoine-comte de Lyon, vivait en 1516. Clande d'Is-
serpens ou des Serpents, comte de Gondras, domicilié au
château du Cluzel, paroisse de Saint-Ebles, élection de
Brioudc, Gt défaut à la citation de la commission des
recherches en 1666. Il avait eu d'Antoinette de Chalencon,
héritière de Rochebaron, trois Çllcs, savoir :
1° Catherine d'Isserpens, mariée vers 1650 à
Louis de la Rochefoucauld, comte de Laurat;
2° Gabrielle d'Isserpens, alliée en 1654 à Louis-
Antoine de la Rochefoucauld, frère du précédent.
3° Susannc d'Isserpens, mariée en 1638 avec
Armand, vicomte de Polignac, qui, après ellc t
eut deux autres femmes.
ARMOIRIES. — D'or , an lion d'ainr.
(Voyez pl. l*,flg. 3.)
HIER ou YTIER, seigneurs de Gurande, barons de
Joran, d'Ambret, etc., etc.
Le nom d'Hier a été très en usage dans les vieilles races
féodales ; on le rencontre dans les généalogies des mai-
sons do Mercosur , de Rochefort , de Mardoçne , de
Dicnne , etc., etc. ; mais il n'est devenu héréditaire que
dans un très- petit nombre de familles. L'une d'elles,
celle des barons de Joran , que nous croyons appartenir
au Vivarais, a fourni six chanoines-comtes de Brioude,
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— 279 —
depuis 1269 jusqu'à 1575, et elle a contracté des alliances
avec les maisons de Polignac, de Touraon, de Montaigu
et de la Fayette-Champetièrcs. Jean Hier, damoiseau ,
membre de cette famille, déclara, dans un acte de foi-
hommage de 1451, que ses ancêtres tenaient la seigneurie
deGuirande depuis 1264, nommément Beraud Itier vivant
en 1341.— Pierre Itier et Raimond Itier, oncle et neveu,
Tarent successivement décorés de la pourpre romaine de
1340 à 1385; mais les historiens disent ceux-ci originaires
du Périgord (1).
ARMOIRIES. -Inconnues.
IZARN, barons de Fraissinet, de Neyrac, de la Guépie,
marquis de Valady, seigneurs de Puy-Mourier et de Saint-
Jouéry, en Rouergue et en Carladez. C'est l'une des plus
anciennes et des plus nobles maisons du Rouergue, con-
nue depuis Ogon Izarn, qui vivait en 1102. Bertrand Izarn
était abbé de la Chaise-Dieu en 1176. Cette maison a
obtenu les honneurs de la cour en 1785, sur preuves re-
montées à Pierre Izarn, damoiseau, vivant en 1315 et 1337.
Il est sorti de cette souche un grand nombre de chevaliers
de Malte, des capitaines de cinquante et de cent hommes
d'armes, des capitaines de chevau-Iégcrs , des gouver-
neurs de places, des chevaliers de l'ordre du roi ; et sui-
(i) Nom Féodaux, p. 102*. — Catalogue de Brioude, etc., elc.
- 280 -
vanl Saint-AUais , un lieutenant do roi dans la haute
Auvergne, vers le milieu du dernier siècle. Le chef de la
branche aînée, marquis de Valady, député de l'Aveyron
à la Convention nationale , fut mis hors la loi le 28 juil-
let 1793, comme fédéraliste, et condamné à mort par le
tribunal révolutionnaire, le 5 décembre suivant. La se-
conde branche était représentée naguère par M. Louis
d'Izarn-Fraissinet-Valady, ancien mousquetaire, père de
plusieurs enfants. La maison d'Izarn a été possessionnée
en Auvergne par suite de ses alliances avec les maisons
de Mpntvallat, de Pestels, de Scorailles-Roussille , de
Dienne-Cheyladet, etc., etc. (1).
ARMOIRIES. — D'ainr, an lévrier d'argent;
an chef de même chargé de trois étoiles de
gueules.
(Voyezpl.i4,flg.4.)
JACQUARD ou JACQUART, seigneurs d'Arthaud et de
la Corne, paroisse de Sainl-Gcrmain-sous-Usson. — Lors
des recherches de 1656 à 1666, Jean Jacquard, dont la
production avait été déférée au conseil d'Etat, fut con-
(i) Comte de Waroquier, t. n, p. 214. — Dictionnaire véridique,
par Lalué, p. 157. — Dictionnaire de laNoblette, par Courcelle» ,
t. m, p 309 , 310.— Saint- AUaii, t. tu, p. 385. — Chabrol , t. iv,
p. 847. — Tableltee historiquet, t. vu, p. 204.— Branche, t. i,
p. 202.
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damné comme n'ayant pas suffisamment justifié sa no-
blesse. Cependant nous trouvons dans la généalogie de
la maison de Chavagnac, dressée par d'Hozier, mention
de François Jacquard, seigneur d'Arthaud, marié le 11 fé-
vrier 1564, avec Geneviève de Chavagnac, de laquelle il
avait deux fils en 1580, François et Antoine Jacquard.
Cette preuve, dont on ne peut contester l'authenticité,
semble indiquer que les titres de la famille Jacquard , qui
est peut-être la même que celle d'Arthaud , ont pu être
mal appréciés , et par la commission des recherches et
par le conseil d'Etat. Voyez Artaud ou Arlhaud.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de JACQUES, voyez de Gâches.
de JACQUES, seigneurs d'Arnac, de Copiac de Cornac,
de Fontvergne, de la Bastide, de la Cbassaigne et de Rous-
si lie, en Limousin et en Auvergne. Cette famille a des
alliances distinguées et des services militaires honorables.
Son premier auteur connu est Aymard de Jacques, écuyer,
seigneur de Copiac, qui , en récompense de services ren-
dus au roi Charles VII, obtint de ce prince, le 20 août 1453,
exemption de toutes charges et contributions. Ses des-
cendants au sixième degré furent maintenus dans leur
noblesse en même temps en Auvergne et en Limousin
- 282 -
en 1666, sur preuves Gliatives établies depuis ledit Ay-
raard de Jacques, époux de Marguerite Parrete, en 1497.
ARMOIRIES. — D'atur, à deux étoiles
d'or en chef , el un croissant d'argent
en pointe.
(Voyez pl. 14,fig. 5.)
de JADOLHES. — On trouve dans les preuves de la
maison d'Auvergne le nom de Hugues de Jadolhes, che-
valier, qui assista avec Pierre de Cornon, Amblard de
Murols , Robert de Vichy et Hugues de Neuville , au con-
trat de mariage de Godefroy d'Auvergne, dit de Boulogne,
seigneur de Montgascon , avec Jeanne de Ventadour, le
jeudi 3 août 1375 [Baluzep. 169).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de JADON, seigneurs de Saint-Cirgues et de Barbessan-
ges, élection de Riom. — Lors des recherches de 1666,
Jean Jadon justifia de sa noblesse et des services militaires
de ses ancêtres, depuis autre Jean de Jadon, son bisaïeul,
vivant en 1540. Dans les mêmes preuves sont compris
Gabriel et Jean-Louis de Jadon, enfants du produisant,
tous deux au service , le premier dans les mousquetaires
de la garde, le second en qualité de lieutenant d'infanterie
au régiment de Normandie. Cette famille comptait alors
des alliances avec les maisons de Reynaud , de Montclar,
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283
de Lormo-Paignat , de Léotoing, d'Allemagne et de Te-
raules.
ARMOIRIES. — D'aior , au rocher d'or lomné
d'an oiseau de même.
(Voyez pl. 14, flg. «.)
JAFFINEL oo JAPHINEL , seigneurs de Peyrusse,
d'Auriac, d'Espalen, de Yaluéjol, de la Penide, de Liou-
zargues, près de Saint-Flour et de Blesle. — Famille très-
ancienne, qui a compté quatre admissions au chapitre de
Brioude, en 1323, 1337 et 1341. Bertrand Jaffinel, époux
de Catherine de Tanavellcs, dame de Liouzargues, vivait
en 1317 et 1329. Jaubert Jaffinel et Agnès de Léotoing-
Charmensac, sa femme, eurent entre autres enfants, Jean
Jaffinel, damoiseau, qui rendit hommage pour le château
de Peyrusse, en 1397, et Alix de Jaffinel, mariée vers
1390, à Guy de Montclar, seigneur de Montbrun. Celui-ci
transigea avec Jean et Philippe Japhinel, père et fils, en
1392, 1425, 1428. Il est dit dans la première de ces
transactions, que les rentes assignées pour la dot d'Alix
Jaffinel, n'avaient pu être payées, attendu que les lieux
sur lesquels elles étaient assises, avaient été occupés par
les Anglais, ennemis de la France. Philippe Jaffinel, déjà
cité, fut inscrit à l'Armoriai de 1450; mais cette famille
dut s'éteindre peu après, et la terre de Peyrusse a passé
depuis dans la maison de Prat de Gondoles, qui la possé-
dait en 1540, et ensuite successivement, aux familles de
— 284 -
Brives el d'Auteroche, qui firent foi-boramage au roi
en 1609 et 1723 (1).
ARMOIRIES. — D'argtit, i la croii fleur-
delisée de gueules, chargée en cœur d une
croiselle d'argent.
(Voyeïpl.H, flg. 7.)
dk JALASSET, voyez db Bouchard de Jalasset.
JALAVOUX — L'ancien fief de ce nom, situé dans la
paroisse de Vergezac, près des limites du Velay, a été
l'objet de longues contestations entre les officiers de jus-
tice et de finances des provinces d'Auvergne et de Lan-
guedoc, qui prétendaient respectivement y avoir juridic-
tion. Il appartenait à la famille de la Tour-Saint- Vidal,
en 1531, à celle de Lcspinat en 1540, et le siècle suivant,
à Jean Bernard, ancien lieutenant-général au siège royal
du Puy, qui porta ses réclamations contre les habitants
de Vergezac , d'abord devant les élus de Brioude en 1682,
et ensuite aux états de Languedoc en 1683 et 1684, et il
fut alors produit des lettres patentes de l'année 1306, qui
[i] Catalogue de Brioude. — D. Coll. — Inventaire de Montclar.
— Noms féodaux, p. 528, 4*, 185. — Chabrol, t. îv, p. 416,
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- 285 -
adjugeaient à la sénéchaussée de Nîmes tous les lieux du
diocèse du Puy, et au bailliage d'Auvergne, tous ceux du
diocèse de Clermont(l).
J ALTON Y. — Terre considérable du Bourbonnais, pos-
sédée dès l'an 1230, par une famille du nom de Chatillon,
fondue en 1289 dans la maison des Dauphins d'Avergne,
qui vint en possession définitive de Jaligny, en 1331. —
Un seigneur de Jaligny avait fonde l'abbaye de Montpey-
roux, près de Thiers, avant 1209 (2).
JANOLS. — Un chevalier de ce nom, Jean Janols, fut
présent à un acte du mois de juillet 1230, par lequel
Guillaume, Dauph n d'Auvergne, comte de Clermont,
assura à Catherine, sa fille, et à Guichard de Beaujeu, ion
mari , la possession des terres de Montferrand et d'Her-
ment (3).
ARMOIRIES. — Inconnoes.
(1) Mémoire relatif aux limilet du Velay avec l'Auvergne et U
Fores, par Dominique, parde des Fauchera, notaire à Craponne ,
1777, p. 1 1 , 12 , elc. — Chabrol , 1. 1 v , p. 776 , 777.
(2) Nomt féodaux, 529. — Baluze. — Chabrol. — Catalogue de
Brioude.
(3) Baluxe, t. u, p. 263 , 204.
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286
JAR. — Pierre Jar, vassal de Vissac, fut compris à l'Ar-
moriai de 1450.
ARMOIRIES. — De gueule», an ehe?roo d'ar-
gent, à la bordure d'or.
(Voyeipl.l4,flg.8.)
de JARENTE.— Famille très-distinguée de la Provence,
à laquelle appartenait Balthazar de Jarente, premier
président à la chambre des comptes et à la cour des aides
d'Aix, en 1517, évêque de Vence en 1531, de Saint-Flour
en 1542, et archevêque d'Embrun en 1553, et Louis-
Sextius de Jarente, évoque d'Orléans en 1758, chanoine-
comte de Brioudc, en 1760, commandeur de l'ordre du
Saint-Esprit en 1761. Depuis le XIV» siècle, cette famille
a donné des conseillers et procureurs généraux aux par-
lements de Provence et de Toulouse, des présidents et
conseillers à la chambre des comptes et à la cour des
aides d'Aix ; des chambellans de leur majesté les rois de
Naplcs, comtes de Provence, ducs de Lorraine; un am-
bassadeur à Rome en 1480; des chevaliers des ordres de
Saint-Michel et de Malte, et plusieurs autres personnages
marquants.
ARMOIRIES. — D'or, au sautoir de gueules.
(Voyez pl. 14, flg.9.)
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— 287 -
de JARRIE, seigneurs d'Aubières, de Clcrvaux, de Saint-
Avit, de Cognât et de Laschenal. — Cette famille était
sans doute originaire du Bourbonnais, où des seigneurs
du même nom possédaient des Gefs dès le commencement
du XIV e siècle. Tels furent Hugues de Jarrie, chevalier,
nommé dans un hommage d'Alise du Vernet, dame de
Saint-Geran-le-Puy, en 1300, et Guy de Jarrie, damoi-
seau, possessionné dans la mouvance de Billy, en 1322 (1).
Jean de Jarrie, seigoeur de Clcrvaux, l'un des cent
gentilshommes de la maison du roi , épousa , par contrat
de 1542, Catherine de Montmorin, héritière d'Aubières,
avec stipulation expresse , que leurs enfants porteraient
le nom et les armes d'Aubières, et l'on voit en effet que
Claude, Gilbert et Jean d'Aubières de Jarrie, leurs petits-
fils, furent admis dans l'ordre de Malte aux mêmes con-
ditions, en 1599 (2). Gilberle d'Aubières-Jarrie porta,
vers 1600, les biens de cette maison dans celle de la Ro-
chebriant , d'où ils passèrent à MM. de Montagnac et de
Chabannes (3). Voyez Aubières et Damas.
ARMOIF.IES.~- D'or, à la faste de sable,
(voyeipl 15, flg. lr«0
(1) Nom* féodaux, p. 535, 987.
(2) Vertol , édition de 1753, t. tu, p. 124.
(3) Chabrol, l. îv, p. 0», 170, 202.
288
de JARRIER, seigneurs de Trachaise, paroisse de Cou-
dât, près d' tiennent. — Jacques et René de Jarrier, frères,
justifièrent, en 1666, de titres établissant qu'ils descen-
daient de Vincent de Jarrier, vivant antérieurement a
1529, et ils montrèrent que leur part dans une série de
services militaires distingués rendus à l'Etat, n'était ni
moins belle ni moins méritoire que celle de leurs aïeux.
Ils avaient alors des alliances avec les familles de Cous-
taves, de Courteix, de Montrognon, de Bosredon et d'Au-
clerc. François de Jarrier, écuyer, fils d'Antoine, qui fit
foi-hommage au roi en 1670, à cause de Trachaise, est le
dernier que nous connaissions.
ARMOIRIES. — ft'azor , à quatre bandes
oo eotiecs d'or.
(Voyeipl.i5,fig.2.)
de JARRY. — Il existe dans la commune de Paulhac,
près de Saint-Flour, un fief de Jarry, qui paraît avoir eu
des possesseurs de son nom. Raymond de Jarry, époux
d'Isabeau de Hauteville, vivait en 1225, et Bompard de
Jarry, en 1338. D'après l'indication de D.Coll, qui renvoie
de ce nom à celui de Gas, ou Gasc, nous avons cherché,
mais en vain, un rapprochement qui put faire supposer
une communauté d'origine. On ignore l'époque à laquelle
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cette famille s'est éteinte on expatriée (1); mais on sait
que le fief de Jarry appartenait aux XVII* et XVIII* siè-
cles , à MM. du Bois, de la ville de Murât, qui firent foi-
hommage au roi en 1669 et 1723. Jean du Bois, seigneur
du Jarry, était l'un des partisans de Gaston, duc d'Orléans,
lors de la révolte de ce prince, en 1632 (2).
ARMOIRIES, — Inconnu».
de JARRIGE, seigneurs de Jarrige, de Navastc, de Nuze-
rolles, de Saignc-Monleil et de la Veyssière, dans les pa-
roisses de Salcrs, de Saint-Bonnet, d'Anglars et de Trizac,
élection de Mauriac. Aux portes de la ville de Salers, on
voit l'ancien chûteau de Jarrige , qui paraît avoir donné
son nom à une famille que nous croyons éteinte (3). N..,
de Jarrigc, prêtre, habitant au susdit château, acquit, par
acte de 1482, d'Amaury de Montai, des rentes à prélever
sur le lieu de Nuzcrolles, paroisse d'Anglars. Hugoes de
Jarrige fat convoqué au bande 1543. François de Jarrigc,
écuyer, archer de la garde du roi , acquit de M. de Valens,
(1) Le nom de Jarry est commun à plusieurs familles de Paris ,
de l'Anjou , du Maine et du Pérlgord.
(2) D. Coll. —Nomt féodaux, p. 130.
(3) Il existe de temps immémorial , dans l'arrondissement de
Mauriac, plusieurs autres familles portant le nom de Jarrige,
jouissant en général de l'estime publique et d'une certaine aisance ,
mais qui n'ont jamais affecté de prétentions nobiliaires. — Le Li-
TOMg III
19
- 290 -
en 1628 , le fief de Navasle, paroisse de Saint- Bonnet-de-
Salers; et en 1636, il racheU de Jean-Charles de Cha-
bannes, seigneur de Saint-Angeau, les rentes de Saigne-
Monteil, paroisse de Trizac, lesquelles rentes avaient
précédemment appartenu à Jean Pallat, son beau-père.
François de Jarrige, écuyer, seigneur de Na vaste, de
Saignc-Monteil et de la Veyssiêre, vivait encore en 1641,
et fut vraisemblablement père de Catherine de Jarrige ,
mariée le 2t octobre 1657, avec Christophe dcMéallet de
Blau, qui habitait à Jaillac, paroisse de Moussages, lors-
qu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666. La succession
de la famille de Jarrige était en partie passée à Christophe
du Fayet de la Tour-la-Vcyssièrc , avant 1680 ; mais les
rentes et domaines de Jarrige, de Navasle, de Saini-
Bonntt, de Nuzerolles et de Viouraux , se trouvaient en
dernier lieu, dans les mains de la famille Mabru, ins-
crite à Y Indicateur Nobiliaire de d'Hozier.
Une demoiselle de Jarrige, héritière de Saigne-Monteil
(Trizac), avait épousé M. d'Anjoly ou d'Aujolie (qu'il ne
faut pas confondre avec M. d'Anjony), dont la petite-
fille, Marguerite d'Anjolie, dame de Saignc-Monteil et de
la Veyssiêre, épousa, avant 1693, Christophe du Fayet de
la Tour-la-Borie , seigneur de Clavières.
ARMOIRIES. -Inconnues.
JOANNES ou JOHANNÏS (Astorg), chevalier, fut appelé
comme témoin au testament de Robert III, Dauphin
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d'Auvergne, comte de Clcrmont, le dimanche après la fète
de Saint-Laurent (1302). Rien n'indique, ni le lieu de
naissance, ni les possessions de ce chevalier (1).
de JOIGNY. — Les comtes de Joigny, en Champagne,
possédèrent momentanément la baronnie de Mercœur,
par succession de Beraud X, sire de Mercœur, connétable
de Champagne, mort sans postérité en 1321, et Jeanne de
Joigny, fille de comte Jean et de Marie de Mercœur, la
porta à Charles de Valois, comte d'Àlençon, qu'elle avait
épousé en 1314; mais après la mort de celle-ci, sans en-
fants, des contestations s étant élevées entre les divers
héritiers de la maison de Mercœur, cette grande baron-
nie fut adjugée par sentence arbitrale du 12 juin 1339, à
Beraud I, comte deClermont, Dauphin d'Auvergne, petit-
fils de Robert III, et d'Alixent de Mercœur, à charge
d'indemniser ses co-intéressés (2).
ARMOIRIES. — D'azur , à l'aigle d'or an vol
abaissé.
(Voyez pl. 15, flg. 3.)
(1) Baluze, p. 309.
Cette circonstance qu'il parait, dans le testament de Robert m ,
époux d'Alixent de Mercœur, dont la sœur était alliée au comte de
Joigny, fait supposer que le nom de Johanuis n'est pas autre que
celui de Joigny, tronqué par les copistes, et qu'Aslorg était un
membre de celte dernière maison.
(2) Baluxe, 1. 1, p. 177 à 189; t. u, p. 334 à 340. —Nom* féo-
daux, p. 639.— AudigUr, t. u, p. t.iv, p. 7*.
- m -
de JONAS ou JON AT, et quelquefois JAUNAT, seigneu rs
de Ramades, près de Montel-de-Gelat. — Guyonnet de
Jaunat, rendit hommage de la terre et seigneurie de Ra-
mades en 1432; Jacques de Jonas fut inscrit à l'Armoriai
de 1450; Raymond et Aimé de Jonas furent appelés au
ban de 1543 ; ils servaient alors dans les compagnies de
MM. de Saint- André et de la Fayette. Jacques de Jonas,
seigneur do Bisseret, ou Bisseray, et Anne de la Motte, sa
femme, acquirent de René Fricon, représenté par Gas-
pard de Courjac, la seigneurie de Rcausson, en Bourbon-
nais, le 18 avril 1G03; et Charles de Jonas, chevalier,
seigneur de Bisseray, fils de Pierre de Jonas et de Gabrielle
Bertrand, fit foi-hommage au roi en 1671, à raison des
fiefs de la Pérouse et du Chassin, près d'Issoudun (1).
ARMOIRIES. — Parti : on 1" d'azur , à la bande
denchw d'or ; au V éwlelé d'or ctd'aïuf.
(Voyeipl. 15, flg.4.)
JONCHÈRES, voyez Belvezet.
i) Noms féodaux, p. 531 , 541 - 1). Coll. - Chabrol t. iv , ». 317,
•1. - Comte de Waroquitr % l. * , p. 203.
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de JONCOUX. — Von des rf cherches de 1656 à 1666,
Flr«nçois de Joncoui, Seigneur de Fangeuse (1), domicilié
à CoUandres, élection de Mauriac, se désista de la qualité
(4) Le lieu de Joncoax, d'où cette famille avait tiré son nom,
ainsi que celui de Faogouse, qu'elle possédait à titre de nef, sont
situés dans la commune d'Anglars , près de Salers. M. Delalo, pré-
sident du tribunal civil de Mauriac, en est aujourd'hui en partie pro-
priétaire, du chef de Jeanne de Joncoux, sa trisaïeule maternelle.
Un grand nombre de titres attestent l'ancienneté et la position
honorable dans laquelle la famille de Joncoux s'est maintenue
depuis le xiv siècle ; nous n'en citerons que quelques-uns :
Le lundi après la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul , de
l'an 1396, Pierre de Joncoux, de la paioisse d'Anglars, reconnut
tenir de noble et puissant seigneur Guy, oomptour d'Apchon , en
fief franc, avec serment de fidélité, son mas appelé de Joncoux
(Jvncos), avec ses dépendances.
Par son testament du 9 août 1513, messire Guillaume de Jon-
coux, prêtre, fit diverses fondations dans l'église d'Anglars, pour
Pacquit desquelles il donna cent livres tournois , une maison et un
pré de vingt chars de foin. Il résulte du même acte que le testa-
teur avait antérieurement fondé l'autel de Saint-Guillaume, devant
lequel était la sépulture de sa famille.
Le 15 iioût 1540 , autre Guillaume de Joncoux , prêtre, et Jacques
de Joncoux achetèrent de François , baron de Salers , diverses
rentes assises sur les villages de Miltar et de Joncoux.
Le 19 février 1598, messire Guillaume de Joncoux, prieur et sei-
gneur d'Ambial , et Pierre de Joncoux , demeurant au lieu de Jon-
coux , paroisse d'Anglars , passèrent un traité où il est fait men-
tion d'autre Pierre de Joncoux , leur cousin germain , qui habitait
alors à Paris. Ce dernier est présumé avoir été l'aïeul de Françoise*
Marguerite de Joncoux, née en 1608, morte en 1713, connue par
son attachement aux religieuses de Port- noyai.
François de Joncoux fut secrétaire ordinaire de la chambre du
roi et juge garde du sceau royal au bailliage de Salers, de 1625 à
1633 au moins. — Jacques de Joucoux, Heuleuanl de vaisseau
avant 1696, capitaine de frégate et chevalier de Saint-Louis avant
1707, vivait encore eu 1715.
— 294 —
de noble, et on ignore si plus tard il fut anobli; mais il
est certain que dans tous les titres d'une date postérieure,
la qualification d'écuyer lui est donnée, même dans des
lettres-royaux émanées de Louis XIV. La première de ces
pièces, datée du mois de septembre 1663, ordonne aux
cours et bailliages de contraindre par toutes les voies de
droit, les débiteurs de notre cher et amé François de Jon-
coux, écuyer, seigneur de Fangouse, Ttin des cent gen-
tilshommes ordinaires de notre maison, de l'ancienne et
première compagnie, à lui payer tout ce qui peut lui être
dû. Dix ans plus tard, c'est-à-dire le 8 juillet 1673, le
môme roi étant au camp de Vizé , devant Macstricht , en-
joignait aux cours et bailliages de surseoir à tous les pro-
cès concernant François de Joncoux, écuyer (t), l'un des
deux cents chevau-légers de la garde, lequel ne pouvait
vaquer à ses affaires, étant retenu au service de sa ma-
jesté. —Ce François de Joncoux eut deux femmes : N. .. de
Lort et Marguerite le Couvreur; on lui connaît les en-
fants qui suivent :
1° Jacques de Joncoux, déjà lieutenant de vais-
seau, lors d'un congé qu'il obtint le 16 avril 169G,
fut promu au grade de capitaine de vaisseau, et
(i) Il est Juste de faire remarquer ici , que tous les officiers qui
faisaient partie des divers corps de la maison du roi , jouissaient
bien de la qualité d'écuyer, en vertu de privilèges sanctionnés par
des arrêlsdu conseil d'état, mais ce titre ne donnait à ceux qui
n'étaient pas nobles de naissance, que la noblesse personnelle,
sans la rendre transmissible. On peut dire, néanmoins, que la no-
blesse de beaucoup de familles n'a pas d'autre origine.
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reçut la croix de Saint-Louis ayant le 14 mai 1707,
date d'une transaction qu'il passa avec Claude de
Sartiges, seigneur de Lavandes, son beau frère.
2° Louise de Joncoux, alliée par contrat du
22 juin 1692, avec Charles de Dienne du Puy,
fils d'Antoine et de Françoise de la Broë.
3° Marguerite - Françoise de Joncoux , qui
épousa le 1 er juillet 1699, Claude de Sartiges,
chevalier, seigneur de Lavandès, fils de Charles
et de Marie -Françoise de la Croix de Castries
d'Anglars , sa première femme.
Dans le même temps, vivait Françoise-Marguerite de Jon-
coux, sœur ou tante de ceux qui précèdent, connue par sa
piété, ses talents, son attachement aux dames de Port-
Royal, et par des ouvrages de piété et de controverse reli-
gieuse. Les biographes, qui la qualifient d'illustre demoi-
selle, assurent qu'elle avait appris le latin pour pouvoir as-
sisteravcc plus de fruit aux services de l'église. La famille
de Joncoux, qui est originaire du lieu de ce nom, commune
d'Anglars, près de Mauriac, avait auparavant donné deux
gardes des sceaux au bailliage royal de Salers. Jean de
Joncoux l'était en 1625, et François de Joncoux en 1644(1).
ARMOIRIES. — D'argeot , au lion dragonné
de gueules (2).
(Voyez pl. 16, flg.5.)
(1) Production de 1666. — Archive* de Sourniac- Biograp e
dite r set.
(2) L'Armoriai d'Auvergne de 16W.
200 -
JORY. — Ce nom est très -ancien en Gévaudan, en
Rouergue et en Auvergne. Pierre Jory vivait en 1093 ;
Hugues Jory en 1254. Guillaume Jory, chevalier, fut père
d'autre Guillaume Jory, damoiseau, qui constitua 1300
deniers d'or, à Toursague Jory, sa sœur, en la mariant
avec Hugues d'Arjac, en Rouergue, le 24 janvier 1348.
Vezian et Aymeric Jory étaient seigneurs de Dolmeyrac
et de la Besscrctte en Carladcz, en 1374; Adhémar Jory,
damoiseau, qui assista au testament de Guy de la Tour-
d'Auvergne, le 14 septembre 1375, était sans doute le
môme qui fut bailli des montagnes en 1378. Begon Jory,
seigneur du Claux, fut l'un des exécuteurs testamentaires
de Jean de Solages, baron de Tholet, seigneur de Pruinhes
et du Cayla, en Rouergue, le 13 juin 1446. La seigneurie
de la Besserclte , qui avait fait partie du patrimoine de
celte famille, était passée dans les maisons de Sennur et
de la Roque, avant 1400 (1).
ARMOIRIES. — D'or, à la croix de goenles
brisée d'an croissant de même au canton
scuestre.
(Voyei pl.l5,flg. 6.)
de JOU, quelquefois orthographié JUOU et JUEN.—
Le chef-lieu de la commune de Jou-sous Montjou , en
(1) D. Coll.— Généalogies de Solagu.—Baluxe, p. 018, etc., elc.
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Carladez, avait donné son nom à une branche de la mai-
son de Montjou ou Mon (joui. Ce fait résulte des actes ci-
après rappelés. Hugonnet de Joux rendit hommage au
vicomte de Cariât, en 1279, à cause du repaire de Juou
(Jouio), ensemble plusieurs mas , droits et dépendances,
paroisse de Saint-Elienne-de-Carlat et autres. Arnaud de
Juen, alias de Mont joui, fait un semblable aveu, relative-
ment au mas du Chier de la Capellc, mouvant de Cariât,
en 1321. Armand de Juou assista comme témoin à l'hom-
mage que Pierre de Cambon fit au même vicomte de
Cariât en 1332. Guyot de Juen, ûls d'Armand, renouvela,
en 1352, la déclaration faite en 1321, concernant le mas
du Chier, etc., etc. lo!nndc de Juou était femme de Pierre
de Saint-Martial, damoiseau, lorsque celui-ci Gt hom-
mage au vicomte de Cariai, à cause des possessions qu'il
tenait d'elle en 1410. Pierre, seigneur de Juou, était au
nombre des chevaliers et écuyers qui , à la prière de Jac-
ques d'Armagnac, duc de Nemours, vicomte de Cariai,
obtinrent du roi Louis XI, le 27 avril 1475, exemption de
service militaire (1). Jean et Michel de Jou vivaient
en 1543 (2).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(1) Si on considère la conduite tenue, peu de temps après, par
Jacques d'Armagnac , on restera persuadé que son projet de rébel-
lion était déjà formé, et que l'exemption sollicitée n'avait d'autre
but que celui de se ménager à lui-même une force dont le roi
aurait pu disposer.
(2) D. Coll.— Noms féodaux, p. 208 , 543 , 544 , 585 , 871.—
TabUUee historiques de f Auvergne, t. tu, p. 97. - C*o6rol,p.67i.
298 -
dk JOU ou de JO. — Le cartolaire de San* illanges,
au folio 114, fait mention de Guillaume et de Bernard
de Joux, frères, seigneurs de Jou et de Roche-Servières,
qui rendirent hommage à Robert, seigneur d'Oliergues
en 1201 ou 1208 (1). On connaît aussi autre Guillaume
de Jou , qui fut chancelier de l'évoque de Clermont en
1250. Le siècle suivant, on voit Foucher de Jou (de
Jo), damoiseau, fils de Hugues de Jou, chevalier, et
Rolland de Jou, Gis du susdit Foucher, faire foi-hom-
mage au comte de Forez, à raison de ce qu'ils possé-
daient au mandement de Donzy , ainsi que dans les pa-
roisses de Saint-Germain-Laval et de Pommiers, en la
même province. Nous ne dissimulerons pas cependant
que, malgré la similitude des noms et le voisinage des
possessions, il est très-possible que tous ces seigneurs
n'appartinssent pas à la même souche. Ceux du Forez,
par exemple, pouvaient être originaires du château
de Joux, près de Tarare, lequel avait titre de baron-
nie; il appartenait à Jeanne de Joux en 1676, et à la
comtesse de Villeneuve, en 1780 (2). Une seigneurie de
Joux existait dans la commune de Saint-Germain-sous-
(1) D Coll.—Lainé. — Baluze* l. h, p 702.
(ÎJ) Noms féodaux , p. 621 , 648.
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- 299
Usson. Elle appartenait à la famille de Matharel, en 16G9,
et è celle de Miremont en 1724 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues,
de JOUVENROUX, seigneurs de la Trémolière, paroisse
de Vabres et de Saint-Michel , paroisse de Saint-Georges,
près de Saint-Flour. — Guyot de Jouvenroux , seigneur
de la Trémolière, demeurant à Saint-Michel, près de
Brossadols, au mandement de Vabres, diocèse de Saint-
Flour. reconnaît tenir domaines, bois et haute justice
auxdits lieux, relevant de la châtcllenic de Mercœur,
en 1493. Pierre de Jouvenroux était infirmier de l'abbaye
de la Chaise-Dieu en 1518. Catherine de Jouvenroux de
la Trémolière, fille de Raymond, seigneur de la Trémo-
lière, de Roffiac et d'Alenc , et de dame Dauphine de
Prat, épousa, le 16 janvier 15G4, Jacques de Méalct, sei-
gneur de Fargues et de Romegoux , gentilhomme de la
chambre du roi (-2).
ARMOIRIES. — Inconnue*.
JOURDAIN, seigneur de Fressenet ou Fressinet. — Une
famille de ce nom a été admise au chapitre de Brioude en
(1) D. Coll.— 'Nobiliaire & Auvergne , par M. Lainé, p. 73.—
Noms féodaux, p. 539 , 543. — État du Lyonnais , Forez el Beau-
jolais en 1780, p 87.
(2) Noms féodaux, p. Mi.— Généalogie de Méalet. — Généa-
logie de Prat.
— 300 —
1353 : elle appartenait vraisemblablement au Rouergne ,
pays où il en existe de nombreuses traces. Adhémar Joun
dain, chevalier d'une rare valeur, et capitaine de Saint-
Antonin, fut fait prisonnier à la prise de celte place par les
troupes de Simon de M ont fort , dans les guerres de l'Albi-
geois, en 1212. Pierre Jourdain, seigneur de Tourncmire,
cnRouerguc, est rappelé comme défunt dans un acted'Ai-
glinc de Mostuejouls, sa veuve, portant la date de 1328.
Jourdain de Jourdain est nommé dans le testament de
Guillaume de Mostuejouls, son cousin, du 20 octobre 136i.
Bernard Jourdain, damoiseau, fut l'un des répondants de
la dot constituée à Lombarde des Ondes, du diocèse de
Rhodez, mariée le 25 janvier r'86, avec François de Lcn-
tilhac. Delphine Jourdain était mariée a Guillaume de
Vassal, seigneur de Balaguier, en Kouergue, lorsque celui-
ci fit foi-hommage au comte d'Armagnac et de Rhodez, le
15 juillet 1307. Dans le môme temps, vivait Vital Jourdain,
que D. Coll qualifie seigneur de Fraissinct. Le même D.
Coll mentionne encore Jean et Gilbert Jourdain , dont les
héritiers furent appelés au ban de 1543.
Plusieurs autres familles du nom de Jourdain ont existé
en Bourbonnais, en Guienne, en Poitou.
ARMOIRIES. — Inconnues.
JOUVENCEAU, seigneurs d'Alagnat, près du Puy-de-
Dôme. — Jean Jouvenceau, veuyer, conseiller du roi en
la cour des aides de Clcrmont, fil foi-hommage au roi, à
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cause de la seigneurie d'Alagnat, de celle d'Olby, et de
partie de la montagne do Puy-de-Dôme, en 1716. M. Jou-
venceau d'Alagnat, fui convoqué à l'assemblée de la
noblesse à Riom, en 1789(1)
ARMOIRIES. —D'argent, au chemn d'aïur
accompagné de trois alérions de sable.
(Voyez pl. 15, fig. 7.)
de JOZERAND ou JOSERAND. — Le chef-lieu de la
commune de Jozerand, près de Combronde, fut, selon
toute apparence, le berceau de cette famille, dont l'exis-
tence remonte à une époque reculée. Hugues de Jozerand
était chanoine comte de Brioude en 1140, et Guillaume
de Jozerand le fut en l'année 1200; N... de Jozerand oc-
cupait le siège abbatial de Montpeyrous. en 1206; Perrin
de Jozerand, damoiseau, possessionné dans les environs
de Gannat et de Sainl-Pourçain, rendit hommage au sire
de Bourbon en 1286 ; un siècle et demi plus tard , on
trouve le nom de Jozerand ou Joscrand, inscrit à l' Ar-
moriai de 1450. Celui-ci portait :
ARMOIRIES. — Parti : an i« de sable, à la
croix mgrelée d'or; an î» d'aïur, à trois
losanges d'or rangées en fasce.
(Voyez pl. 15, ûg.8.)
(1) Noms féodaux, p. 5l3. — Chabrol, t. iv, p. 42. — Diction-
naire de la NobUt$e , par de Courcellet , t m , p. 41.
502 —
JUGEA LS, voyez Payhal de Jcgeals.
de la JUGIE. — Ce nom, inscrit à l'Armoriai de 1450,
était celui d'une famille du Limousin, originaire du lien
de la Jugic, commune d'Eyren, près de Rozicres, où l'on
voit encore une vieille tour construite, dit-on, par les
cardinaux de cette maison. Son premier auteur connu
fut Geraud, dit Gcraldon de la Jugie, dont le fils, Jacques
de la Jugic, s'allia à Guillemelte de Rogier (de Rosiers), et
fut anobli en 1338, à la sollicitation de Pierre Rogier, son
beau-frère, alors garde dos sceaux de France, archevêque
de Rouen , et plus tard pape sous le nom de Clément VI.
Jacques de la Jugic et Guillemelte Rogier laissèrent :
î° Guillaume de la Jugie, créé cardinal par son oncle
en 1342. Il accompagna les dépouilles mortelles de ce
pape, d'Avignon à la Chaise-Dieu, en 1353; 2° Pierre de
la Jugie , successivement archevêque de Sarragosse , de
Narbonnc et de Rouen, créé cardinal par Grégoire XI,
son cousin, en 1375; il mourut à Pise le 19 novembre 1376,
et son corps fut transporté à Narbonne; 3* Alix de la
Jugie, mariée à Astorg de Durfort, chevalier, seigneur de
Durfort-Soursac, en Limousin, et de Chalvignac en Au-
vergne. Ces époux ne paraissent pas avoir laissé d'enfant,
et leur succession passa à la maison de Rogier-Beaufort
avant 1399; 4° Hélise de la Jugie, alliée vers 1339, avec
l»uy de Puydeval, seigneur du lieu, en Limousin; 5° Ni-
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colas de la Jugie, seigneur de diverses terres dans le
Midi, reçues en don ou acquises de ses deniers, lequel,
se voyant sans postérité, substitua, par testament du 26
mars 1374, aux nom et armes de la Jugie , les enfants de
la dame de Puydeval, sa sœur.
Guillaume db Puydeval, appelé à recueillir cette subs-
titution, testa lui-même, le 9 janvier 1381; désigna son
fils aîné Jean, pour son héritier principal, à charge de
porter le nom et les armes de la Jugie, et il donna à Ay-
mar, son puîné , la seigneurie de Puydeval avec ses dé-
pendances. Ces deux frères formèrent chacun une bran-
che, et parmi les descendants de Jean de la Jugie de
Puydeval, on remarque François de la Jugie de Puydeval,
comte de Rieux. en Languedoc, capitaine de cinquante
hommes d'armes des ordonnances, gouverneur de Nar-
bonne, conseiller d'Etat, fait chevalier de Tordre du
Saint-Esprit le 31 décembre 1585. Quoique bon catholi-
que, il épargna les protestants de Narbonne, combattit,
en qualité de maréchal-de-camp, à la bataille d'Arqués
et à l'attaque des faubourgs de Paris en 1589, et retourna
ensuite en Languedoc, où il battit les ligueurs en diverses
rencontres. Sa petite-ûllc, Marguerite de la Jugie de
Puydeval , héritière de sa maison, épousa, en 1640, Fran-
çois des Monticrs, comte de Mérinville, reçu chevalier
du Saint-Esprit en 1653*
La seconde branche, celle des seigneurs de Puydeval,
comptait aussi de recommandables services. Denis de
Puydeval, petit -Ois d'Aymar, fut décoré de Tordre de
Saint-Michel, et il périt à la bataille de Pavie, avec son
- 504 —
fils aîné, le 24 février 1525. Geraod de Puydeval, son fils
puîné» loi succéda; il épousa Je 2 mai 1531 , Françoise
deNoailles, qui le rendit père de plusieurs enfants mâles,
morts sans postérité , et d'une fille nommée Françoise de
Puydeval, alliée le 18 juin 1559, avec Rigaud de Saint-
Martial, baron deConros et d'Aurillac, chevalier de l'or-
dre du roi, bailli royal des montagnes d'Auvergne, lequet
testa les 10 et 11 juillet 1576. Sa veuve vivait encore en
juin 1591 (1).
Les armes peintes à l'Armoriai de 1450, qui ont motivé
cette notice, ne sont pas connues pour être celles de la
maison do la Jugie, non plus que celles des Puydeval;
et nous doutons Tort que ces familles fussent possession-
nées en Auvergne à cette époqne.
Il nous paraît plus certain que Vécu dont il s'agit n'était
autre que l'écu tronqué de la maison de Sarazin, qui
possédait alors le fief de la jcgie, paroisse de Mi rem ont,
près de Pontaumur.
ARMOIRIES. — De sable , à la bande d'or accom-
pagnée de six coquilles d'argent posées en
orlc (î).
("Voyez pl. 15, flg. 9. )
(1) Portefeuilles de Baluze, armoire n° 1, paquet 5 , pièce cotée â,
à la Bibliothèque nationale. — Histoire des Cardinaux, p. 513,
514 , 635 , 636. — Histoire de f Ordre du Saint-Esprit , par Sainte-
Foix, p. 314. — Divers Nobiliaires, ele, etc.
(2) La maison de Sarrazin de la Jugie porte : D'argent , à la
bande de gueules chargée de trois coquilles d'or. (Voyez D. Coll.)
Dri JUGtEUX. — Suivant fcV6o!ly GfcNtatf de" Jugteo*
riml en 1343.
ATtMOÏKIÉl — laconDoei.
d* HJLUC ou- JtiLHHïW. — Ce ném est celui d'une
terre sitaée dan» la commune du Crest, et qui, sans doute,
fut le berceau d'André de Juliac, prêtre, nomme dans le
testament dé Robert' IU,- oomle de Glermoat , Dauphin
d'Auvergne, du- mois de novembre 1206; et de Robert de
Mîm,< trentième grand-maître de Tordre de Malte , qui
▼tout en 137/3, et qui avait pour armoiries : d'argent à la
croix trc'/lée de gueuler, surmontée <fun lambel (faxur à
quatre pendants. {Voyez fi. 16, Hg. 1".) Cette terre a été
possédée depuis par les* maisons de laRoche-Aymon, de
Gras de Pin et de Langeac* Cette dernière la possédait
encore avant la révolution de 1789 (1). Dans les derniers
temps elle a été acquise par M. de Lavigné et ensuite
par M. de Riberolles, receveur général, dont le fils la
possède aujourd'hui.
JURQUET, coseigneurs deChaudesaigues, d'Oradour,
de Pierrefort, seigneurs de Combrelles et de Châteauncuf,
dans les vicomtés de Cariât et de Murât. — Audigicr
(1) Baluxe, t. n, p. 303.— Çhabrol, t. iv , p. 777. — D. Coll.
tome in. 20-
— 306 —
donne comme certain que cette maison, qui est la souche
de celle d'Oradour, est issue des anciens comtes de Tou-
louse, d'où l'on fait descendre aussi les premiers vicomtes
de Cariât. Ce qui n'est pas douteux, c'est que la famille
Jurquet a joué un rôle assez important dès le commence-
ment du XI - siècle. Bernard Jurquet parut à l'acte de
donation que tirent Ainblard Coin p tour d'Apcbon, et Am-
blard de Brezons, pour la fondation du monastère de
Saint-Flour, événement que les uns datent de l'année 996,
et d'autres de Tan 1004. Six ans après, il acheta conjoin-
tement avec ses frères et sœurs, du même Amblard
Complour, l'église d'Oradour, qu'ils donnèrent ensuite
au nouveau prieuré. André Jurquet, qui vivait en 1053,
figure également avec Kigald, son frère, sur la liste des
bienfaiteurs du couvent de Saint-Flour; mais Bernard II,
son petit-fils, animé de sentiments contraires, voulut re-
prendre l'église de Saint-Martin-de-l'Oratoire; l'affaire
s'envenima, et il fut excommunié par le pape Urbain II,
qui présidait alors le concile de Clermont (1095) (1). Vers
le milieu du XII e siècle, cette maison se divisa en deux
branches, celle des seigneurs d'Oradour, dont il sera
parlé en son lieu, et celle des seigneurs de Combrelles,
paroisse de Bredon, près de Murât. Bernard Jurquet était
chanoine-comte de Brioudc en l'an 1200, et Kigald en 1290;
celui-ci était fils de Jean Jurquet, seigneur de Combrelles,
(1) Judtyia , l. m . p. io. — Tahli lic* historiques ne l'.iurerynt>,
i. îv, p. iii , i2"., vj- , m, iv .
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qui vivait en 1262. Armand Jurquct fut présent, avec
Gérard Cbapel, Guibcrt de Pierrefort, Vésian de la Roque,
Guillaume de Touroemire, Guillaume de Tur lande, Guil-
laume de Vixouse, Rigaud de Beauclair, Etienne de
Chambon , Hugues de la Vayssière et le bailli des
montagnes d'Auvergne, à l'accord conclu entre Guil-
laume de Murât et Pierre de Brezons, en 1304 (1). On
trouve ensuite Pierre et Armand Jurquet, clercs, neveux
de feu Astorg, en 1315; Rigald et autre Astorg de Com-
brelles, fils à Jaubcrt, en 1377 et 1412; Armand Jurquet,
seigneur de Combrelles, inscrit à l'Armoriai de 1450;
Vespasien de Combrelles en 1497; Hector ou Astorg,
seigneur de Combrelles et de Châtcauneuf , en 1501 , et
enfin Louis, seigneur de Combrelles et de Châteauneuf,
lequel ne laissa que deux filles qui donnèrent leurs biens
aux seigneurs d'Auleroche [■!). Il paraît cependant que le
nom de Jurquet a survécu, car un chevalier de Jurquet,
capitaine au régiment de Piémont, reçut la croix de Saint-
Louis en 1697, et M. de Jurquet de Montjuzieu, gentil-
homme du Gévaudan, fut convoqué h l'assemblée des
nobles de la sénéchaussée de Mcnde, en 1789 (3).
ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or.
(Voyez pl. 16, Ûg. 2.)
C'est à tort , croyons-nous, que dans l'ouvrage du mar-
(1) Noms féodaux, p. 694.
(2) D. Coll.
(3) Recueil de l'Ordre de Saint-Louis, p. 174s — Dictionnaire de
la iïublense, par M. deCourcelles, 1. 1, p. 282.
— 308 —
«tuteffAiibais, t tf, p. 160, on a écrit Jurguet, au lieu
de /urquet, qni se trouve partoat ailleurs. Cette famille
possédait la terre de Montjuzieu, diocèse de Mende,
depuis Tau 1500, lorsqu'elle fut maintenue dans sa no-
blesse, le tt septembre 1609, et la possédait encore
lors dé la convocation des assemblées de 1789. Elle
portait : <TaxuT, à la croix <Tor clichée.
Yoyez Jcrquet, Montjuzieu et Oradour.
JtfSSAC ou JTISSAT. — H existe plusieurs lieux de ce
nom en Auvergne : 1° Jussac, chef-lieu de commune, près
(f Aurillac, dont la seigneurie appartenait, au XIV e siècle,
à une famille Fabry, dont nous avons déjà parlé, fondue
vers 1355 dans celle de Gonquans; 2° Jussac, ancienne
justice, prés de Chanonat, dépendante des religieux de
Saint- André, de Clermont ; 3° Jussat , près de Pionsat, qui ,
jadis, appartenait aux chanoines réguliers d'Evaux; 4° Jus-
sat, autre chef-lieu de commune, près de Randan (1).
Il ne parait pas qu'aucun de ces lieux ait donné son
nom à une famille noble. 11 est vrai que Ton trouve un
Jean de Jussac au catalogue des chanoines- comtes de
Brioude, sous la date de 1449 à 1499; mais il y a apparence
que celui-ci appartenait à une famille de même nom, du
, Yivarais, ou bien à une autre maison de Jussac, très-
distinguée, répandue en Bcrry, en Poitou et en Angou-
(1) Chabrol, L îv, p. 262, 671, 777.
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- 309 —
mois (1). Cette dernière portait : D'argent, à quatre (asm
ondées de gueules , au lambel d'azur.
KAYR de BLUMENSTEIN. — Famille originaire de la
haute Autriche. Elle a reçu de l'empereur Léopold I , le
18 mars 1676, en considération de services militaires, des
lettres de noblesse, dans lesquelles il est dit que ses au-
teurs étaient renommés dès Tannée 1207, et qu'ils possé-
daient dans la haute Autriche, près de la ville de Lintz,
le domaine de Blumenstein. François Kayrde Blumenstein,
né à Strasbourg, secrétaire du maréchal de Villeroy, fils de
Jacob-Ferdinand, qui avait obtenu le diplôme des lettres de
noblesse de 1676, fut naturalisé Français par lettres paten-
tes du mois de mai 1715, et contirmé dans sa noblesse par
d'autres lettres du mois de mars 1738. Une partie de ccUe
Camille est restée à Strasbourg, où elle était encore re-
présentée en 1792; une autre partie s'est établie en Dau-
phiné et en Auvergne. François-Aimé Kayr de Blumens-
tein, né à Vienne, en Dauphiné, le 10 août 1772, et Guil-
laume-Jean-Marie Kayr de Blumenstein, son frère, né le 4
mai 1768, fournirent leurs preuves pour l'École militaire
le 6 mars 1784. Quatre membres de la même famille si-
gnèrent l'acte de coalition de la noblesse dJUrvûrgne
en 1791 ; l'un d'eux, M. Jean-Baptiste-Piene-Ffancoit
de Blumenstein , reçut la croix de Saint-Louis •» jttil-
<i) Voyex U Tkomnuusière , f . MET6.
— 310 —
let 1814. Il habile le château de Crote, près de Lezoox,
et n'a que trois Clles.
ARMOIRIES. — Parli, au 1" d'azur, à un mon-
ticule de sinople , sur lequel se trouve un vase
rempli de fleurs, au milieu desquelles domine
une rose double, rouge ; an î" d'argent, à un
monticule de sinople , où se lient de front un
bomme en babit ronge , étroit et ouvert sur la
poitrine , ayant la barbe de sable et la lèle cou-
ronnée de laurier de sinople. Il tient de la main
dextre une (lèche renversée cl appuie la gauche
sur sa hanche ; à la Champagne de sinople, char-
gée d'une couronne de laurier au naturel.
(Voyex pl. 16, Og.3.)
de LABRO, seigneurs de Molineau, de la Bastide, de Mont-
rosier, de Montagnac, de Roqucnissou.— Cette famille,
originaire du Rouergue, portait primitivement le nom de
Labroa. Raymond de Labroa vivait en 1350. Il fut père
d'Almaric, premier du nom, qui 6t son hommage à Ber-
nard, comte d'Armagnac et de Rhodez, le 21 mai 1391.
Il figure dans un acte du 4 juillet 1420, où sont énumérés
les services distingués rendus par lui et par Jean de
Labroa, son fils, aux comtés de Rhodez, et dans lequel
acte Jean d'Armagnac confirme une exemption accordée
par son prédécesseur, à Almaric I er , le 3 juin 1388.— Dans
les exemptions que Jean d'Armagnac accorda à Jean de
Labro, il est dit qu'il se réserve un lit dans la maison
dudit Jean de Labro, lorsqu'il viendrait à Montrosier. —
Almaric II», marié avec Ricarde de Brussac, veuve en 1476,
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— 311 —
fut père de deux Gis, Pierre et Gabriel de Labro. Pierre,
l'aîné , épousa Marguerite Raflin , de laquelle il eut An-
toine de Labro de Montrosier, qui épousa, le 26 juillet
1518, Mario do Pcnabcyrc de Calmon. Son petit-fils,
François de Labro, habitant au Pont -de -Montrosier,
s'allia avec Marguerite de Provcnquières, fille de noble
Jean de Provenquières, seigneur de Montjoux. Etant mort
en 1599, Suzanne de Labro, sa sœur, hérita de ses biens
et les porta, par son mariage, à Amant Lagarde, dont la
succession passa à François Domergue de Montrosier.
Ainsi finit la branche aînée. — Gabriel de Labro, frère de
. Pierre , continua la suite de la descendence. David de
Labro, premier du nom, seigneur de Roquenissou, marie
le 25 novembre 1612, avec noble Marguerite de Maillan
de Grand-Lac, servit <; ulque temps en qualité d'écuyer
de la grande écurie, sous Roger de Bellcgarde, grand-
écuyer de France et gouverneur du Roucrgue. David de
Labro, deuxième du nom, son fils, servait en 1674, sous
le maréchal d'Albret, gouverneur de la Guicnne. Jean-
Jacquesde Labro, seigneur de Molinaud et de Roquenis-
sou, maintenu dans sa noblesse à Montauban, le 4 dé-
cembre 1700, sur titres filiatifs remontant à 1531, a eu
les terres de la Bastide, Mons et Montagnac, de sa femme,
Catherine de Lavergne. — Guillaume de Labro, seigneur
de Montagnac, pelit-fils de Jean-Jacques, qui s'allia le 11
juin 1765, avec Catherine du Saulzet, paroisse de Sainl-
Gcrmain-nicrm (Puy-de-Dôme), eut onze enfants, entre
autres Franrois-Maric de Labro, capitaine de cavalerie
après la révolution de 1789, marié en 1801 avec Marie-
— 513 -
Marguerite de Podevigne de Grandval, qui se fixa au
château de Begus, commune de Vabres, dans le Cantal.
Ses frères et soeurs habitèrent Brioude et Clermont. Son
fils, Dominique-Joseph de Labro, veuf et sans enfants,
habite Saint-Flour.
ARMOIRIES.— d'tw, w.rocJnr d'a^ftfti,
surmonté d'an coq de même ; ap cbef cousu
de gueules chargé de deux croissants (for.
(Voyeipl.46, Op. 4.)
Une famille de LaJtaoa ou Lafcroha. originak* 4* la
ville de Murât, était représentée en 1*80 par ton^sde
Labcoa, père 4c Huguqs de J-abroA. Jiabitaot Je
ville, et de f rançoise de JUahmba, mariée le 93 avril 4e
la même année avec Jean de Touroejnice., tige Je la
branche du Trie* e* du Sartre» paroisse de CbeyJafe,
transplantée a Scorailles avau* Jacques et Jean
de la Broa, siaurs Je la Condamine, vivaient «an 1#*4;
le premier avait épousé Aiwxc de KwJctar, le second
Jeanne J'Aulreasai, Ou biouve encore française J« la
Broa , alliée le 4? décembre (1608., avocGabrjeJ J'£sço«-
rolles, seigneur (de Vemi^jes et Je Cnironse, élection 4e
ClermonJ.
du LAC, seigneurs du Lac, dePuvdcnat, de Courtes-
serre, de Surgères, de Ftaugoux, delà Viscontat, etc., etc.,
paroisses de Courtesserre , de Courpières, de Celles, de
Maivières, dans les élections de Clermont, d'issoire et do
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Z///. PI 16
r
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— 513 —
Brioude. — Famille très-ancienne et très-distingnée, qui,
an témoignage d'Audigier, a pris son nom du château du
Lac , situé commune de Courtesserre, près de Courpiéres.
Etienne du Lac , chevalier, fut l'un des témoins signa-
taires du testament d'Eléonore de Baffic, comtesse d'Au-
vergne, le mardi après l'Epiphanie (1285). Jean du Lac,
écuyer, seigneur de Puydcnat , marié avec Magdeleine
Papon, fut père de Gabriel du Lac, qui épousa, par contrat
du 2 juin 15*8, Marie de la Barre. Celui-ci exerça, pen-
dant dix-neuf ans, la charge de contrôleur ordinaire des
guerres, ainsi que le constate un certificat de 1549. Ses
descendants, qui se sont alliés aux familles du Floquet,
de Teraules, de Boulier du Chariol, de Combettes, de
Chazeron de la Ticrcerie , etc. , etc. , ont constamment
suivi la carrière des armes, et rendu de nombreux ser-
vices dans les guerres de Louis XHI et de Louis XIV.
Bon nombre d'entre eux ont péri en combattant, notam-
ment Christophe du Lac, dans les guerres de Catalogne,
en 1651 ; François du Lac, au siège de Valcnciennes (1),
et Pierre du Lac de Villecomble, maréchal de camp de la
promotion de 1651, fut tué peu de temps après à la dé-
fense de Barcelone. Les seigneurs de cette maison firent
foi-hommage au roi, à raison de leurs possessions féoda-
(1) Ce ne fût vraisemblablement qu'une escarmouche, un simu-
lacre d'attaque, car tous les historiens placent le premier .siège de
Valenciennes par l'armée française en l'année 1677, ce qui ne
s'accorderait pas avec la date des recherches contre les faux no-
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- 314 -
les, en 1669 et 1723. Nicolas-Charles du Lac de Puydenat,
ne le 12 juin 1768, à Paris, a fourni ses preuves pour
l'école militaire, le 9 avril 1785 (1).
ARMOIRIES. — D'atnr, à la fasce d'or.
(Voyex pl.l6,ng.5.)
du LAC, seigneurs du Montcil. d'Enval, de la Garde
de Bort , de Benaud , de Lîssac et de Contournât (2), mai-
son d'ancienne chevalerie, qui a prouvé sa filiation depuis
Beraud du Lac, seigneur du Lac et du Monteil, marié
vers l'an 1400, avec Algaye de Motier de la Fayette, fille
de Guillaume et de Marguerite Brun du Peschin. Leurs
enfants transigèrent ensemble le 4 mars 1439, sous la
médiation du maréchal de la Fayette, leur oncle. Ces
enfants étaient Gilbert, Jean et Louis du Lac, qui vi-
vaient encore en 1450. Leurs descendants ont suivi le
parti des armes et fourni des chevaliers de l'ordre de
(1) Baluxe , t. il , p. 117 à 120. — Âudigier, t. 1 , p. 365. — Noms
féodaux, p. 549. — Productions de 1660. — Dictionnaire de Cour
celles , t m, p. 385. — Dictionnaire de Saint- Allais , t. m, p. 91.
(2) Nonobstant la différence d'armoiries, les deux maisons du
Lac semblent appartenir à la même souche; leurs possessions se
confondaient dans un rayon de moins de irois lieues , et M. d'Hozter,
dans son Indicateur nobiliaire , p. 147 , ne fait point de distinction
entre elles.
Il a existé plusieurs ramilles de môme nom . mais d'origine dif-
férente, en Languedoc, en Périgord, en Quercy, en Bcauee cl a
Paris. Celle du Languedoc a fourni ses preuves pour les honneurs
de la cour en 1784.— Dictionnaire de la noblesse , par M. de Cour-
celles, t.iu, p. 152 à 156.
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Malte en 1589 et 1625. Ils se sont alliés aux familles de
Mauricièrcs ou de Mauvisières, de Rouchouze, de la
Barge, de la Roche -Aymon, de Quinquenpoix , de la
Chassa igne, de Gironde, de Ponchon, d'Aurelle deTerre-
neyre, de Tournadre, etc., etc. (1).
La branche des seigneurs duMonteil, fixée depuis 1 568,
à En val, près de Vic-Ic Comle , était représentée, en 1060,
par Henri et Balthazar du Lac, qui ne paraissent pas
avoir laissé de postérité, puisque leur succession était
échue avant 1670, à Henri de Murât, leur neveu, fils
de Vincent de Murât de Bunsac et de Marguerite du
Lac (2).
La branche des seigneurs de Contournât, de la Fargo
et de Rouzières, près de Saint-Julien-de-Copel, a eu pour
auteur Jacques du Lac, fils puîné de Gilbert III et de
Magdeleine de Quinquenpoix, lequel épousa Margue.i i
Ponchon, mère de quatre fils qui vivaient encore en 1666
époque à laquelle ils furent maintenus dans leur noblesse,
conjointement avec Henri du Lac d'Enval, leur parent.
Jacques, l'un d'eux, rendit hommage au roi en 1676.
ARMOIRIES. — D'or, au chevron de gueules
accompagné de trois fermanx d'azur sans ar-
dillons.
(Voyez pl. 16, flg. 6.)
(1) Audigier, t. 1, p. 332. — Noms féodaux, p. 649. - Tablettes
historique* de ï Auvergne, t. iv,58.
(2) Auiigier, 1. 1, p. 364.
— 316 —
LACARRIÈRE, voyez Carrière (la).
LAC AZE , voyez Caze (la).
de LACOME. — Jean-Louis de Lacoroe , seigneur de
Chapes , demeurait dans la paroisse de Raudan, élection
de Riom, lorsqu'il fut maintenu dans ses privilèges,
en 1656 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
LAFAYETTE, voyez Fayette (de la).
de LAGE , quelquefois de Laige et de Léage, seigneurs
de la Cour, de Chezelles, du Puy-Haut, de Vaux et autres
lieux, paroisses de Domérat, Nassigny et Vaux, près de
Montluçon. — Le nom de de Lage est commun à plusieurs
bonnes familles du Berry, du Poitou et de l'Angoumois,
qui, toutes, portent des armoiries différentes. Celle qui
fait l'objet de cette notice appartient au Bourbonnais, où
elle était possessionnée dès Tan 1367, ainsi que le prouve
un hommage rendu ladite année par Guillaume de Lage,
(1) Le nom de Lncome ne nous -est pas autrement connu, à moins
que ce ne soit celui de Lancosme, surnom de la maison de Savary,
de la Tou raine, qui compte un surintendant des finances de Gas-
ton d'Orléans en 1625.
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— m —
damoiseau, et renouvelé par ses descendants en 1445,
1451. 1485 et 1505 (1). Jean et Pierre de Lage furent ins-
crits à l'Armoriai de 1450; Jacques de Lage, seigneur de
Villemont, comparut à la convocation du ban en 1543, et
le même nom Ggure sur les listes de convocation de la
noblesse des châtellenies de Montluçon et de Chantelle,
en 1789.
ARMOIRIES. — D'argent , au cbevron de
gueules, à la bordure de sable.
( Voyex pl. 16, flg. 7. )
db LABU, Guillaume de Lahu, seigneur du Cluiel, fut
présent au mariage de Bertrand IV, seigneur de la Tour,
avec Isabeau de Levis-Mirepoix,au moi s d'octobre 1320 (2).
Il y a lieu de présumer que ce nom a été tronqué, et qu'il
n'est pas différent de celui de Luc, Lhuc ou Lux, objet
d'une notice qu'on trouvera plus loin.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LAIRE, en latin, de AREA (3). — Maison d'ancienne
(1) Noms féodaux, p. 580.
(2j Baluxe, t. h, p. 984, 588 , 889.
(3) Aire, en sorte qu'il serait plus régulier, plus correct, de
suivre l'orthographe qu'on a souvent employée, et qui consiste à
écrire ce nom avec une apostrophe : Mire , mais l'usage d écrire
Laire a prévalu.
— 518 —
chevalerie, connue depuis Jean de Laire (de Area), qui
fut présent à l'acte de vente de Chamalières, en 1196» et
qui eut pour successeurs une longue suite de chevaliers,
<1 ecuyers, d'hommes d'armes, de gentilshommes de la
maison du roi . d'ofOciers de divers grades, et vingt-trois
chanoines-comtes de Brioude, admis à ce chapitre dans
l'intervalle de 1268 à 1576. Cette maison paraît s'être di-
visée en plusieurs rameaux, dont un seul était représenté
«mi 1666, par Annet de Laire, seigneur de Vivart, de La-
vort et de l'isle, domicilié à Vertaizon, où sa descen-
dance subsiste encore de nos jours et est représentée par
M. Biaise de Lair, né le 2 janvier 1790, et par son Gis, et
aussi par M. Édouard de Laire, habitant à Thiers.
Guillaume de Laire, né à Vertaizon le 25 décembre 1769,
fournit ses preuves pour l'école militaire . le 22 mai 1783,
il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 14 janvier 1791,
étant capitaine au corps royal du génie, et fut porté sur
la liste des émigrés en 1792 (1).
dette famille a eu des alliances avec les maisons du
Lac, de Drcudy , d'Oradour, de Pellignière, etc., etc.
ARMOIRIES. — D'azur , à la bande d'or
chargée de trois étoiles de gueules.
(Voyez pl. 16, fig. 8.)
(1) D. Coll.— Armoriai de 1450. — Catalogue de Brioude. —
Baluxe . t. il, p. 261, 262.— Nom* féodaux, p. 651. — Preuve*
de 1666.
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de LAIHE. — A côté de la famille qui précède, nous en
voyons une autre de môme nom , dont l'origine n'est
peut-être pas différente, mais qui a suivi une autre car-
rière. Celle-ci, qui a possédé les seigneuries de Bar, de
Gondole, de la Tour-Goyon, de la Fayette et autres, a
fourni quatre présidents à la cour des aides de Clermont.
Soni parvenus à ce poste , savoir : Jean de Laire , le 6 oc-
tobre 1632; Jacques de Laire, le 26 mai 1665; Jean-Bap-
tiste, le 17 mai 1689, et Jacques de Laire, deuxième du
nom, le 13 juin 17-29. Tous ces magistrats, ou leurs re-
présentants, firent foi-hommage au roi à raison de leurs
possessions féodales, en 1669, 1684 et 1723. Une OUede
cette maison avait porté la seigneurie de Gondole à M. de
Clary ou de Claris, conseiller à la cour des aides de Cler-
mont avant 1780. Le nom de de Laire ou Delairc, a encore
de nombreux représentants dans la basse Auvergne (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LAIRE. — Guillaume de Laire, inscrit à l'Armoriai
de 1450, et Jean de Laire, dit de Salzat ou de Salazat,
époux de Julienne du Chambon, lesquels vendirent la
seigneurie d'Auteroche , près de Murât , à Jean de Tra-
(1) La Chenaye-det-Boit , t. n, p. 13. — Nom* féodaux , p. 551.
—Chabrol , t. iv . p. 775
- 320 -
verse, seigneur de Bressanges, en 1478, descendaient,
ainsi que l'indiquent leurs armoiries, de Raoul, souvent
appelé Raolet de Laire, issu d'une maison fort ancienne
et Tort distinguée du Dauphiné, lequel Raoul avait épousé»
vers l'an 1400, Béatrix de Salzat, dame de Cuzieu, en
Forez. Cette famille, qui a possédé les terres de Glandage,
de Bordeaux, de Cornillon, de Grigny et de Cuzieu, en
Dauphiné et en Forez , a fourni des chambellans de nos
rois, dès baillis du Grésivaudan, des chevaliers de l'ordre
du roi, et trois chanoines -comtes de Lyon, admis à ce
chapitre en 1349, 1362 et 1406. Elle a contracté des al-
liances avec les maisons d'Aïbon, d'AUeman, de Mitle de
Chevrièrcs, dè Salzat, de Chambon, de la Baume-Suze, de
Levis-Vcntadour, de Tournon , de Béranger, d'Urre , de
. Vaësc, de Moléon, etc., etc. Elle subsistait encore au
commencement du dernier siècle (1).
ARMOIRIES. — D'argent, anliondegneolei,
quelques fois brisé d'au chevron engrelé
d'azur.
(Voyez pl. 16, flg.9)
de LAIRE, ou db LAYRE. — H existe près du bourg de
Saignes, arrondissement de Mauriac, un domaine de ce
nom , ancien fief qui , suivant M. de Ribier du Châtetet ,
(1) D. Coll., à la fia de son Nobiliaire.— Dictionnaire de la
Noblesse , par de Courcelles , t. m, p. Généalogies d* di-
verses familles alliées.
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321 -
tarait appartenu a Guillaume de Layre, en 1393, et à
Etienne de Layre, en 1113(1). Il passa, peu de temps
après, à la famille de la Blanchie, fondue vers 1575, dans
un rameau de la maison d'Estaing, qui Guit lui-même en
la personne de Catherine d'Estaing, mariée le 5 novembre
1623, avec Pierre de Ribier, puîné des seigneurs de La-
vaur, dont les descendants rendirent hommage au roi
en 1669, 1684 et 1723. Laire appartient aujourd'hui au
comte de Sarligcs de Sourniac.
ARMOIRIES. — Inconnues .
de LAIZER, anciennement LAISÉ, LAYSE on
LEYZÈ (2), seigneurs de Chidrac, de Siougeat, de Corn-
pains, le Fayel, Châteaugay, Monlaigu-le-Blanc; comtes
de Brion, qualifiés comtes et marquis de Laizer. — Maison
d'ancienne extraction , dont Saint-Allais a donné la gé-
néalogie depuis Guillaume de Laizer, qui rendit hom-
mage au comte d'Auvergne en 1227. M. d'Hozier en a
établi la filiation parfaitement justifiée, depuis Reinard
ou Reynaud de Laizer, écuyer, de la paroisse de Corn-
pains, rappelé dans des actes de 1444, 1471 et 1479. Les
descendants de celui-ci se sont distingués dans la carrière
des armes, par leurs emplois à la cour et par de belles
(1) Dictionnaire du Cantal , p. 2(>8.
l£ Vo>< z AudigUr ci D. Coll.
tomk Uh 21
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0Z2
alliances. Jacques de Laizer, petit-fils de Reinard, fat
bailli du comté d'Auvergne et maître d'hôtel de Jean de
la Tour, comte de Boulogne et d'Auvergne. Il épousa ,
le l w août 1460, Antoinette de la Tour, fille de Pierre de
la Tour, légitimé d'Oliergues, seigneur de Gripel-les-
Oliergues, et de Jeanne du Vernet, laquelle testa le 3
mai 1498. Il laissa deux fils :
1* Fauconet de Laizer, qui forma le degré
suivant.
2° François de Laizer, dit de Chidrac , marié
le 5 novembre 1494, avec Hélène de Saulx, dont
la postérité n'est pas connue.
Fauconet de Laizer, écuyer, seigneur de Chidrac,
gentilhomme ordinaire de la maison du roi , s'allia , le
10 mars 1494, avec Jeanne de la Guesle, fille de Jean de
la Guesle, écuyer, et d'Isabelle de Neirieux. Elle le rendit
père de :
Jacques de Laizer , deuxième du nom , seigneur de
Chidrac, lequel épousa, le 28 décembre 1530, demoiselle
Uippolyte d'Oradour, fille de Jacques, seigneur de Saint-
Gervasy, et d'Antoinette de Toursiat. Leurs enfants fu-
rent :
1° Martin de Laizer, qui continua la postérité.
2° Jacques de Laizer, sieur de Chidrac, gen-
tilhomme servant, puis maître d'hotel de Ma-
dame, sœur du roi, par lettres du 29 décembre
1567. On ne lui connaît pas d'enfants.
Martin de Laizer , écuyer , seigneur de Chidrac ,
gentilhomme servant de la reine Catherine de Médicis,
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- 325 -
par lettres du 10 octobre 1570, fut marié le 27 août 1578,
avec Anne de Douhet de Mariât, déjà veuve de Jacques
de Binazat. Ces époux laissèrent ;
Julien de Laizek, seigneur de Chidrac, de Siougeat et
de Châteaugay, allié le 15 novembre 1604, avec Charlotte
de Chambon, fille de noble Jean de Chambon et d'Anne
de Biouzat ou Binazat. De ce mariage naquirent deux
fils , savoir :
1° Jean de Laizer, écuyer, seigneur de Brion,
dont l'article va suivre.
2° François de Laizer, lieutenant-colonel au
régiment d'Effiat, le 4 février 1G39, écuyer de
la grande écurie du roi, le 8 janvier 1641 , et
aide-de-camp de Gaston , duc d'Orléans. Il fut
tué au siège de Gra vélines, au moment où il se
signalait à l'assaut d'une demi-lune en 1644.
Jean »k Laizer, seigneur de Brion, de Compains, de
Siougeat, écuyer de la grande écurie du roi, par lettres
du 22 janvier 1615, et capitaine au régiment d'Effiat,
épousa, le 29 juillet 16 i8, demoiselle Jeanne de Bonafos
de Bcllinay, fille de François de Bonafos, seigneur de
Bellinay, et d'Anne de Pclamourgues. Il fut maintenu
dans sa noblesse le 12 septembre 1607, et laissa :
1° Jean de Laizer, dit le comte de Brion, ca-
pitaine de cavalerie, mort sans postérité.
2° François de Laizer, qui continua la descen-
dance ci-après rapportée.
3° Jean de Laizer, deuxième du nom, cornette
au régiment Royal- Étranger, le 15 janvier 1689;
enseigne aux gardes françaises en 1695; colonel
du régiment de son nom, en décembre de la
môme année; brigadier d'armée en 170f , puis
commandant des régiments d'Oléron et de Béara;
chevalier de Saint- Louis avant 1715, maréchal
de camp en 1718; lieutenant-général en 1734,
mort gouverneur de Thion ville en 1743, après
cinquante-quatre ans de services, pendant les-
quels il avait fait vingt -une campagnes de
guerre.
François db Laizeb , seigneur de Siougeat , baron de
Brion, de Compains, etc., etc., commandant de bataillon
au régiment du Lyonnais, décoré de la croix de Saint-
Louis le 17 octobre 1711, eut le bras droit emporté à la
célèbre bataille de Denain, en 1712, ce qui l'obligea de
quitter le service avec une pension de 2000 livres. Il avait
épousé, à Aire, en Artois, le 11 juillet 1700, Marie-Thé-
rèse-Philippine de Becket, Glle de Paul- Philippe de Becket,
capitaine au service de l'Espague, décédé commandant
du fort de l'Ecluse en Brabant. Ses enfants furent ;
1° Jean de Laizer, auteur du degré suivant.
2° Joseph de Laizer, aumônier de madame la
Dauphine, abbé de Manglieu et grand-vicaire de
Sens;
3° Louis de Laizer, capitaine de cavalerie au
régiment de Condé, chevalier de Saint-Louis;
4° Charles de Laizer, lieutenant aux gardes
françaises, chevalier de Saint-Louis, marié en
Artois le 11 juillet 1746, avec Marie -Jeanne-
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— 325 —
Françoise de Valincourt, de laquelle il n'eut
qu'un fils, mort jeune. Il obtint, en 1759, des
lettres patentes qui lui accordaient le titre de
comte !i i . ditaire.
Jean db Laizeb , baron de Brion , de Com pains , de
Siougeat, etc., etc., épousa, en 1733, Louise de Miremont,
fille unique et héritière du seigneur de Védrine», du
Fayei, de la Chapelle-Laurent et autres lieux, laquelle
fut mère de :
Jean-Charles de Laizer , seigneur de Siougeat, baron
de Brion, etc., etc., époux de Louise-Françoise d'Espin-
cbal , fille de Thomas, marquis d'Espinchal, et de Marie-
Anne-Joseph de Chavagnac. De ce mariage naquirent :
1° Louis-Gilbert de Laizer, qui continua la
descendance;
2° Joseph-François-Félix, appelé le chevalier
de Laizer, officier aux gardes françaises, cheva-
lier de Saint-Louis, admis aux honneurs de la
cour en 1786.
Locis- Gilbert de Laizer, seigneur de Siougeat, de
Brion, de Compains, de Monta igu-le-Blanc, etc., etc.,
qualifié marquis de Laizer, fut admis aux pages du roi
en 1771; puis successivement capitaine de dragons, colo-
nel de cavalerie et chevalier de Saint- Louis. 11 émigra
en 1792, et servit à l'armée de Condé jusqu'au licencie-
ment de 1801. Il avait épousé, par contrat signé du roi et
de la famille royale, le l* r juillet 1779, demoiselle Alexan-
drie de Malleret de Saint-Maixanl, fille unique et héri-
tière de Jran-Louis de Malleret, marquis de Sainl-Maixant,
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— 326 —
maréchal de camp, et de Catherine de la Brosse, dont :
1° Jean Louis Maurice, qui suit.
2° Marie- Alexandrine de Laizer, ancienne
chanoinesse-comtesse de Neuville, morte à Lyon
en 1825, au moment où elle s'occupait de la pu-
blication d'une histoire de la Celtique.
Jban-Louis-Maurice, comte du Laizer, né le 29 sep-
tembre 1782, émigra avec son père, fit comme lui les
campagnes de l'armée de Condé, passa ensuite au service
de la Russie, où il acquit le grade de major en 1807, et
celui de lieutenant - colonel d'état - major en 1812. Le
comte de Laizer, rentré en France à la Restauration des
Bourbons, est chevalier de plusieurs ordres français et
étrangers. Il habite Clermont, où il a épousé, en 1840.
mademoiselle Durand de Juvisy, de laquelle sont issus
deux fils et une fille :
1° Hippolyte de Laizer;
2° Casimir de Laizer;
3° Marie-Stéphanie de Laizer (1).
ARMOIRIES. — De sable, à la bande d'or
accompagnée en chef d'une étoile et d'une
rose de même, et en pointe d'une rose et
d'une étoile d'argent.
(Voyez pl. 17, flg. 1«)
(1) Armoriai général de France , registre 1-, seconde partie.—
Comle de Waroquier y l. u , p. 216. — La Chenaye-dts-Boi» y In 8»
t. v; même ouvrage, t. vni. in-8*. — SaintAllais , l. ai, p. 468,
— Audigier, 1. 1 , p. 375. — Chabrol , t. îv , p. 749 , 750 , — Biogra-
phie d'Auvergne, etc., etc.
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de LALIER ou LALLIER. — Jean Lalier, écuyer, pos-
sédait la scigr.c K* de Fontpault, mouvante de la châtel-
lenie de Gannat, en 1505. Il descendait, selon toute ap-
parence, de Pierre Lallier, bourgeois de Gannat, intéressé
dans la grande dime de la même Tille en 1411 (1). Les
villes de Clcrmont et d'Issoire ont eu des citoyens du
môme nom en 1523 et 1550. Lallier est aussi le nom de
deux familles nobles maintenues, l'une en Soissonnais,
en 1667, et l'autre en Picardie, le 28 mars 1699. Celle du
Soissonnais a donné un marcchal-dc-carap de la promo-
tion de 1652, tué au siège de Bergucs en 1667.
ARMOIRIF — Inconnues.
de LA Ll G 1ER , seigneurs du Chey ou du Chier, près de
Barmont. — Louis de Laligier, damoiseau, épousa, le 17
février 1423, Catherine d'Aubusson, fille d'Aymar d'Au-
busson , seigneur de Poux , et sœur de Guillaume d'Au-
busson, substitué, en 1434, aux nom et armes de Ban son.
Ce Louis de Laligier fut inscrit à l'Armoriai de 1450, et
Nicolas de Laligier possédait après lui la même seigneu-
rie du Chey, que Chabrol parait avoir confondue avec un
(1) Noms féodaux y p. 531
— 328 —
autre fief de même nom, situé dans la paroisse de Cel-
lule (1).
ARMOIRIES. — D'or, an lion passant de gueules ;
à l'alisier de sinople brochant.
(Voyez pl. 17, flg. 2 )
de LAMBRES. — Cette famille était, sans doute, origi-
naire du fief de même nom, situé dans la paroisse de
Saint-Nectaire. Antoine de Lambrcs était chanoine-comte
de Brionde en 1265. Il faut aussi considérer comme issus
de la môme race, Raymond et Guillaume, compris au
catalogue dudit chapitre, sous le nom tronqué de Svmbres,
dont 1rs admissions datent de 1256 et de 1268. Le sort
ultérieur de cette famille est ignoré; on sait seulement
que la seigneurie de Larabres appartenait, dès l'an 1450,
à Pierre de Ligonnùs, qui était au service du comte d'Ar-
magnac, vicomte de Cariai, duc de Nemours en 1475.
Elle passa ensuite successivement aux maisons de Mon-
taigu-Bouzol et d'Au relie de Terreneyre (2).
ARMOIRIES.— Inconnues.
db LAMOIGNON, seigneurs de Malesherbes, de Ber-
gooue, du Broc, de SainUYvoine, eic, narquis de Bas-
(1) D. Coll.— Le père Anselme, l. v. p. 363. — Chabrol, p. 788.
(2) Catalogue de Brioude. —Noms féodaux, p. 926. — Chabrol,
t- iv , p. 7«7 , 794. Voues d'Oieat, Loizat , Terzac.
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ville, par érection du mois de décembre 1670, comtes de
Launay-Courson, par lettres du môme mois et de la même
année.
Blanchard et La Chcnayc-des-Bois ont donné une gé-
néalogie de cette famille depuis Tan 12*28. Mais M. d'Ho-
zier dit en parlant de Chrétien de Lamoignon, premier
président au parlement de Paris, a que tout ce qu'il a
d vu d'actes où son nom est employé, ne lui donne aucun
» article [le de), et ne témoigne rien qui convienne aux
» ancêtres dont on le fait descendre. » Ce Chrétien de
Lamoignon, seigneur de Basvillc, auteur de toutes les
branches existantes de cette maison, avait pour aïeul
François de Lamoignon, qui fut, comme son père, secré-
taire et contrôleur de la dépense de Françoise d'Albret,
comtesse de Nevers, et qui s'allia, le 18 janvier 1509,
avec Marie du Coing, Glle d'un bourgeois de Nevers. Ce
François, ainsi que Jean Lamoignon, son père, vivaient
en effet en 1480, au nombro des bourgeois de cette ville.
Guillaume de Lamoignon, marquis de Basville, fils de
Chrétien, ne l'an 1617, acquit, sous le célèbre Bignon, les
talents et les vertus du citoyen et du magistrat. Chrétien-
François de Lamoignon, marquis de Basvillc, fils aîné du
précédent, maître des requêtes, et enfin avocat général,
hérita de toutes les vertus de son père. Ses connaissances
étaient aussi étendues en littérature qu'en jurisprudence.
Il fut père de Guillaume de Lamoignon , seigneur de
Blancménil, chancelier de France, le 9 décembre 1750.
père de M. de Lamoignon de Maleshcrbes , qui réunissait
en lui seul toutes les vertus , tous les talents de ses pré-
- 330 -
décesscurs; co fat lui qui, septuagénaire, vint défendre
Louis XVI, lorsque ce monarque fut mis en jugement.
(1 périt sur l'échafaud le 22 avril 1793. Guillaume, son
père, appartient à l'Auvergne, comme possesseur des
seigneuries de Bcrgonne , du Broc cl de Saint-Yvoine ,
qu'il vendit à M. le comte de Lastic.
Dans ce dernier temps, en 1823, cette maison, alliée à
un très-grand nombre de familles les plus honorables,
donna son nom, ses titres et ses armes à une branche de
la maison de Ségur. Elle était alors représentée par
M. Chrétien, vicomte de Lamoignon, pair de France (1).
ARMOIRIES. — Losange d'argent el de sable ;
an franc canton d'hermine ; une fleur de
lis d'or, au centre de l'écu.
(Voycipl. 17,flg. 3.)
db LAMPRES. — D. Goll cite une famille de ce nom
qui portail : d'azur à une coquille d'or, accompagnée en
chef de deux étoiles de même, et en pointe de trois mouche-
tures d'hermine rangées en fasce. — Nous ignorons quel
fut son berceau. 11 est vrai qu'il existe dans la commune
de Champagnac, arrondissement de Mauriac, un lieu
appelé Lampre, et un autre nommé Lampret. Nous savons
aussi qu'une famille Lampre a subsisté parmi les notables
de ladite commune, depuis au moins 1409 jusqu'à 1704,
I) l>. Coureelles , t. m, p. 374.
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et peut-être plus tard; mais rien n'annonce qu'elle ait
fait partie de l'ordre de la noblesse. Les titres qui la
concernent ne portent aucune trace de privilège.
LAMY, seigneurs de Boiscouteaux.— Jean-Louis Lamy,
seigneur de Boiscoutcaux, domicilié à Randan, fut main-
tenu dans sa noblesse en 1666, sur preuve de quatre
degrés. Il est à présumer que cette famille, qui était
encore représentée parmi les nobles de la chAtellcnie de
Chantellc, en 1789, n'est pas étrangère à deux person-
nages de môme uom qui figurèrent dans les événements
de la basse Auvergne pendant les guerres religieuses, l'un
comme élu de la ville de Cusset, l'autre comme conseiller
au présidial de Riora, et consul de la môme ville.
ARMOIRIES. — Ëeartelées aox ««et 4» d'ar-
gent, an pin de sinople; anx 2 e el 5« d'azur,
à la tour d'argent ajournée de sable, et sur le
tout , de sinople , à l'étoile d'argent.
(Voyet pl. 17, flg.4.)
de LANDOS. — Nous ne savons sur quel fondement
repose l'assertion de M. Lainé, d'après laquelle Guillaume
de Landos (ou plutôt de Landes), nommé parmi les nobles
de Combrailles dans le traité de partage de ce pays en 1249,
aurait tiré son origine de la terre de Landos, en Gévau-
dan. 11 est vrai qu'il existe en Gévaudan, dans les envi-
rons de Pradelles et de Langogne , une famille aujour-
— 332 -
d'hui connue sous le nom de Landot , mais dont le nom
ancien et patronymique est Colombet.
Le comte de Landos-Colombet , garde du corps de
Louis XVI, avait épousé Cécile de Croc, mère de M. Adol-
phe de Landos, marié en 1815 :\ uoe demoiselle de Mont-
morency-Laval. Il est décédé en 18*20, dans le cours d'une
mission diplomatique.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LANDRODIE, seigneurs d'Excouts, paroisse de
Saint-Bonnct-de-Salers, élection de Mauriac — Cette fa-
mille» originaire du Limousin, s'établit en Auvergne par
suite du mariage de Jean de Landrodie avec Jeanne de
Saint-Julien, fille d'Antoine de Saint-Julien, seigneur
d'Escouts, en 1601. C'est donc à la famille de Saint-Julien
qu'appartenait encore le fort château d'Escouts, pris de
vive force, et rasé de fond en comble par les religion-
naircs, en 1570, et non pas au seigneur de Landrodie,
comme l'a dit M. Mirandc , dans une notice insérée dans
l'Annuaire du Cantal, pour l'année 1831. Jean-François
de Landrodie, fils du susdit Jean , et arrièrc-petit-fils de
Pierre de Landrodie, qui vivait en 1550, fut maintenu
dans sa noblesse en 1G66, et rendit hommage au roi en
1669 et 1684, à cause de sa maison d'Escouts, en toute
justice, cens, rentes et autres droits. Cette famille, qui
comptait alors un écuyer du prince de Condé et un gen-
tilhomme ordinaire de Gaston de France, duc d'Orléans,
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335
produisit nombre de certificats et brevets attestant d'ho-
norables services militaires, soit dans la compagnie de
gendarmes commandée par le duc de Ventadour, soit au
ban, arrière-ban et autres corps de l'armée (1).
ARMOIRIES. — Parti , au 1" d'argent, à trois
étoiles d'azur, qui est de Landrodie; au
î c d'azur, semé de larmes d'argent; au lion
d'or brochant, qui est Saint- Julien (l).
(Voyez pl. 17.flg. 5.)
de LANGEAC. — La petite ville de Langeac, chef-lieu
d'une ancienne barounie, qui comprenait tout le pays
connu sous le nom de Langeadois , vers le haut Allier, a
donné son nom à l'une des plus puissantes et des plus
illustres maisons d'Auvergne, que l'on croit issue des
anciens comtes de Gévaudan, souche des comtes de Tou-
louse. Pons, comte de Gévaudan, seigneur de Langeac ,
donna celte seigneurie, en l'an 1010, à l'église de Saint-
Julien de Brioude . avec ses dîmes et appartenances,
comme faisant partie de son patrimoine. Il est probable
que le chapitre, ainsi que cela se pratiquait alors, rendit
immédiatement la terre au comte, sous la condition de
il) Productions de 1066. — Nom féodaux, p. 554.— Annuaire
du Cantal, 1831, p. 133. - Imberdit , t. u, p. 174.— Généalogie
de Sariiges , p. 21 , 22 , 24.
(2} Celle deuxième partie est une imitation inexacte des armes
de la maison de Saint Julien, dans la Marche, qui sont: De table,
semé de billeUet d'or; au lion de même brochant.
— 534 —
roi-hommage, et qu'elle forma par la suite l'apanage d'un
puîné. Bien que celte ;.scendance de la maison de Lan-
geac ne soit pas entièrement justifiée, il faut reconnaître
qu'il existe des inductions favorables à celle opinion; et
ses grandes alliances et ses illustrations ne la mettent pas
au-dessous d'une telle origine.
Le premier seigneur du nom de Langeac, connu par li-
tres, fut Guillaume de Langeac , qui vivait en 1 105 , et de-
puis lors la filiation est bien suivie. Bernard I, seigneur de
Langeac, eut d'une femme, appelée Luce, morte en 1187,
Bernard II, mort en 1190, laissant deToutlinge de Mercœur
Guillaume II, seigneur de Langeac, auquel Andigier donne
pour femme Guyote de Dienne, mère de Bompard de Lan-
geac, marié vers l'an 1280, avec Agnès d'Alègre, delà pre-
mière maison de ce nom. Leur fils, Armand I, seigneur de
Langeac, épousa, suivant La Chenaye-des-Bois, Catherine
d'Aurillac. fille dWslorg V et de Douce de Themines
(1320 environ). De cette union vint Armand II, seigneur
de Langeac, sénéchal d'Auvergne, qui fut présent à plu-
sieurs actes importants de la maison des Dauphins d'Au-
vergne, en 1357, 1366, 1374 et 1387. Celui-ci avait épousé
Joffrèze de Rochemaure, ou plutôt Roqucmaure, qui dut
lui apporter la terre de Domeyrac et autres. Il en eut
une fille nommée Bellone, alias Blonde de Langeac, ma-
riée avant 1395 à Pierre dit Goyet de la Roue, seigneur
de la Roue cl de Montpeloux (1) ; et il eut pour successeur
(1) Noms féodaux, p. 554. — Généalogie de la Rouë.
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— 335 —
Pons de Langcac, son frère, allié en 1338 à Isabelle de
Polignac, qui le rendit père du suivant :
Pons II, seigneur de Langcac, de Brassac, et autres
lieux, sénéchal d'Auvergne, de 1394 à 1417. C'est à lui
évidemment que s'appliquent les qualifications de fun
des plus vaillanti et hardis écuyers du pays, voire de ce
royaume, qui était ferme, constant et de bonne foi, au temps
de Jean II , comte d'Auvergne et de Boulogne , et de
Maurinot de Tourzel. Antoinette de Maubcc, que l'on dit
avoir été sa seconde femme , lui donna entre autres en-
fants Jean de Langeac, qui va suivre, et très- probable-
ment aussi Henri de Langeac, tige des seigneurs de Cusse,
marié en 1431, avec Alix de Vendat, et dont la postérité
s éteignit en la personne de Pierre de Langeac, seigneur
de Cusse , lequel ne laissa que deux filles, mariées dans
les maisons de Pou! liés cl de Vichy (1558, 1570).
Jean I, seigneur de Langeac, de Brassac et autres lieux,
sénéchal d'Auvergne et de Beaucaire, chambellan du roi
Charles VIL fut présent au mariage de Louis de Bourbon,
comte de Montpensier, avec Jeanne Dauphine d'Auver-
gne, comtesse de Clermont, le 20 mai 1426, et il testa
en 1442. Il avait épousé, en 1421, Marguerite Gouge de
Charpaigne, fille de Jean Gouge et nièce de Martin Gouge
de Charpaigne, évùque de Clermont et chancelier de
France. Ces époux laissèrent : Jacques, Pons et Antoine
de Langeac, qui transigèrent sur leurs droits héréditaires,
le 26 mars 1454. Les deux premiers formèrent branche,
le troisième fut prévôt du chapitre de Brioude en 1461.
Jacques nu Langeac, l'aîné des trois frères, fut sei-
gneur de Langeac, de Brassac et de la Mothe; sénéchal
d'Auvergne et chambellan du roi. Il épousa Marie de
Clermont, flllc de Tristan de Clermont, des comtes de
Cuperlin, au royaume de Naples, et de Sibylle de Baux
des Ursins, alliance qui le rendit beau-frère de Ferdinand
d'Aragon, duc de Calabre. et plus tard roi de Naples, sous
le nom de Ferdinand 1, lequel avait épousé Isabelle de
Clermont, sœur de Marie. Jacques de Langeac et Marie
de Clermont laissèrent :
Tristan de Langeac, seigneur de Langeac, Brassac,
Dolmeyrat, etc., etc., chambellan de Charles VIII. II
épousa, le 27 mars 1474, Anne d'Alègre, de laquelle na-
quirent trois (ils , savoir :
1° Kenaud de Langeac, qui forma le degré
suivant :
2° Jean de Langeac, successivement évêqne
d'Avranches et de Limoges, ambassadeur en
Pologne, en Portugal, en Hongrie, en Suisse et
à Rome, où il soutint avec habileté les intérêts
du roi François I (1525 à 1541);
3° Louis de Langeac, abbé général de Saint-
Antoine de Vienne, où il fut fait prisonnier par
les huguenots en 1562. Il mourut à Paris, âgé
de 70 ans.
Renaud de Langeac, fils aîné de Tristan, épousa, en
1501 , Claudine de Lespi nasse, dame de Lespinasse, d'Esnon
et autres lieux, en Rourgogne, fille de Poncct de Lespi-
nasse, bailli des montagnes d'Ainergne, et sœur d'An-
toinette de Lespinasse, épouse de Julien de Langeac,
seigneur de Casse. Il fit roi-hommage en 1540, et il laissa
entre antres enfants :
François de Langeac, baron de Langeac, Brassac, Do-
meyrat, vicomte de la Mothe, bailli des montagnes d'Au-
vergne, capitaine d'hommes d'armes, commandant du
ban et arrière-ban sous le maréchal de Saint-André. Sa
femme fut Catherine de Polignac, de laquelle issut:
Jean H, baron de Langeac, époux de Marie de Cha-
bannes de la Palisse. Ces époux ne laissèrent qu'une ûiïe,
Françoise de Langeac, qui, par contrat du 30 août 1586,
porta la terre et le nom de Langeac à Jacques de la Ro-
chefoucauld, seigneur de Chaumont-sur-Loire.
La seconde branche de la maison de Langeac, celle
des seigneurs de Dalet, Préchonnet, Malintrat, Citer-
nes, etc., etc., a eu pour tige Pons, souvent appelé Poncet
et Ponchot (Petit Pons) de Langeac, second fils de Jean I
et de Marguerite Gouge de Charpaigne. Suivant MM. La
Chenaye-des-Bois et Lainé, Pons de Langeac eut deux
femmes : 1° Alix du Mezet, héritière de Dalet, ce qui ex-
pliquerait la donation que lui fit , en 1439 , Allyre du
Mezet, qui pouvait être son beau-père ou beau-frère;
2° Marie de Saint-Floret, dite de Bellenave, fille d'Athon-
Jcan de Saint-Floret et de Blanche Le Loup de Belle-
nave (1). Il eul pour fils et successeur :
Allyre de Langeac, seigneur de Dalet et autres lieux.
lj Alboo Jean dut avoir deux femmes, car d'aulrcs auteurs lui
fonl épouser Anloinelle de ( lia/.eron. Tablettes d'Auvergne ,1. n,
p. 14, 13.
Tu M S Ul.
— 338 -
II fut député de la noblesse pour la rédaction de la Cou-
tume d'Auvergne, en 1510. Il avait épousé, au mois de
mars 1494, Catherine de Chazeron, 011c de Jacques de
Chazeron et d'Anne d'Amboise. De cette union naquit :
Gilbbrt-Allyre dk Langeac, premier du nom, marié
le 27 août 1525. avec Anne de Rochefort, dont issut :
Gilbebt-Allyre II de Langeac, seigneur de Dalet,
lequel prit alliance le 23 janvier 1564 avec Anne de la
Roche, fille de Claude de la Roche, seigneur de Cisternes,
et de Marguerite de Robert-Ligncrac. Ces époux eurent
pour fils et successeur :
Gilbert- A ll y re III de Langeac, seigneur de Dalet,
qui épousa, le 22 juin 1588, Antoinette de Gras-de-Pin,
dame de Juilhat et du Crest, déjà veuve de François de la
Roche-Aymon Elle fut mère de
Gilbebt-Allyre IV dk Langeac, qualifié comte de
Dalet, allié le 11 septembre 1608 avec Anne Le Loup, fille
et héritière de Gaspard Le Loup, seigneur de Préchonnet
et de Monfan , et de Charlotte de Beaufort-Montboissier-
Canillac. D'eux vint :
Gilbebt-Allyre V de Langeac, comte de Dalet, sei-
gneur de Préchonnet, de Malintrat, Cisternes et autres
lieux, lequel fut marié deux fois : 1° le 28 août 1634,
avec Barbe de Coligny. fille et héritière de Clériadus de
Coligny ; 2° le 27 janvier 1647, avec Gilberte d'Estaing,
fille de Jean- Louis d'Estaing. baron de Murols, et de
Louise de Saint-Germain-d'Apchon. Du premier lit issut :
1° Gilbert-Allyre Vf dk Langeac, comte de
Dalet, marquis de Coligny, mort au si» ; ge de
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— 339 —
Condé, en 1676, laissant de sa femme Louise de
Rabutin de Bussy, qu'il avail épousée l'année
précédente :
Roger-Marie de Langeac, capitaine au ré-
giment du roi, qui rendit hommage au roi
en 1722, à cause de Dalet et de Malintrat. 11
mourut à Avignon en 1746, n'ayant eu de
Marie-Palatine de Dio-M ont pey roux, que six
filles, dont quatre furent religieuses; les
deux autres prirent alliance dans les mai-
sons de la Guiche et de Cugnac de Dam-
pierre (1).
2° Claude- Allyre de Langeac, seigneur de
Préchonnet. Celui-ci rendit hommage au roi
en 1699, et après la mort de Magdeleine de
Montanier, sa femme , il embrassa l'état ecclé-
siastique, afin de conserver à sa famille la sei-
gneurie de Bonnebaut, réservée depuis plusieurs
siècles à ceux de son nom qui entraient dans les
ordres sacrés. Il avait eu de son mariage avec
ladite Montanier:
Gilbert-Allyre Vit, appelé le marquis de Langeac,
seigneur de Préchonnet, Bonnebaut, Paleport, Com-
meaux, le Crest, Juilhat et autres lieux, sénéchal de la
province d'Auvergne. Il renouvela'la foi-hommage pour
1) /Vobu féodaux, p. 555.— La Chenaye dtt-Boi* , in-8«\ t. n,
p. 378.
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- 340 -
Préchonnet et Juilhat en 1717 et 1731. Il fut marié deux
fois : 1° a?ec Marguerite-Reine Rochette ; 2° le 5 mai 1742,
avec Louise-Elisabeth de Melun, princesse d'Epinoy, déjà
veuve d'un premier mari , et mère de Louise-Elisabeth
de Langeac, mariée avec Jean-Marc-Louis de la Garde,
comte de Saignes, mort à Sedan des suites d'une bles-
sure reçue à la chasse. La première femme de Gilbert -
Allyre Vil l'avait rendu père d'un fils qui suit :
Gilbert-àllyre VIII, appelé le marquis de Langeac,
successivement mestre de camp, brigadier d'armée et
maréchal de camp par brevet de 1767, avait épousé, en
1733, Gilberte de la Queuille de Pramenou, de laquelle
sont nés les enfants qui suivent :
1° Gilbert- Allyre IX, marquis de Langeac,
maréchal de camp en 1770;
2° N.... de Langeac, qui, en 1757, se destinait
à la prêtrise;
3° Eléonor-Gilbcrt-Allyre de Langeac, reçu
de minorité dans l'ordre de Malte;
4° Catherine de Langeac, abbesse de Sainte-
Claire de Clermont.
5°, 6° et 7° Louise-Elisabeth, Anne-Louise, et
Adélaïde-Louise, dont le sort est ignoré.
La maison de Langeac, éteinte pendant la révolution,
avait fourni dix-sept sujets au chapitre de Brioudc, de
1236 à 1698; un chanoine-comte de Lyon en 1521, un
évêque de Limoges déjà cité, de 1533 à 1541; plusieurs
abbés et abbesscs de divers monastères; et outre les al-
liances déjà mentionnées, elle en comptait d'autres avec
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les maisons d'Aubusson, de Brezons, de Courcelles, de
Dienne, de Gilbertés, de Giou, de Gironde, de la Hoche -
briant, de Ilochedagoux, de la Ilouë, dTssel, de la Vol-
pilière, elc, t te.
ARMOIRIES. — D'or, à trois pals de vair.
(Voye7.pl. 17, lig. 6.)
de LANGLADE. — Famille d'ancienne chevalerie, qui
figurait au rang de la principale uoblesse de la basse
Auvergne, aux XIII e et XIV 0 siècles, mais dont la desti-
née ultérieure est ignorée. Jaubert de Langlade, cheva-
valier, assista au contrat de mariage de Robert VI, comte
d'Auvergne, avec Béatrix de Monlgascon, le mardi après
l'octave de Pâques 1274. Maurin de Langlade, damoiseau,
est nomme dans un acte des assises tenues par les offi-
ciers de justice de Marguerite d'Evreux, veuve de Guil-
laume XII, comte d'Auvergne, le samedi avant la fête de
Saint- Antoine 1334; et le Camus de Langlade, chevalier,
vivait en 1380(1).
ARMOIRIES.— Inconnues.
DE LANGLADE, seigneurs, puis vicomtes du Chayla,
seigneurs de Maubec, de Montouroux, de Vazeilles, de
Belvezer, de la ftodde et autres lieux, en Gévaudan et en
(1) Baluxe, t. u , p. 122 , 189. — D. Coll.
— 342 —
Auvergne. — Lors des recherches de 1666, Jean- Joseph
de Langlade, qui représentait cette famille, ne justifia
que faiblement quatre degrés de filiation, et ne fut pas
porté sur le catalogue des nobles de l'Auvergne: mais il
y a lieu de supposer qu'il fut maintenu en Languedoc,
où le nom de Langlade figure sur les contrôles du ban
et arrière-ban, depuis 1513. Une tentative faite plus tard
pour arriver aux honneurs de la cour, resta sans succès;
une partie des titres produits furent déclarés faux. Mais
si celte famille manque d'ancienneté, elle peut se préva-
loir de la distinction qu'elle s'est acquise en dernier lieu ,
par ses services militaires, par de brlles alliances et par
son admission dans l'ordre du Saint-Esprit.
Nicolas- Joseph -Balthazar de Langlade, fils de
Jean-Joseph, déjà cité, naquit le 8 avril 1686, entra dans
les mousquetaires de la garde en 1704, et en qualité de
cornette aux chevau-légers en 1705. Les guerres de la
fin du règne de Louis XIV, souvent désastreuses, mais
toujours glorieuses pour les armes françaises, fournirent
à M. de Langlade plusieurs occasions de se signaler, et il
fut successivement promu aux grades suivants : rang de
mestre de camp de caveleric, le 8 avril 1706; chevalier
de Saint-Louis avant 1715; brigadier d'armée en février
1719; mestre de camp en chef du régiment deConti,qui
prit son nom en 1727; maréchal de camp en février 1734;
inspecteur général de la cavalerie , en septembre de la
même année ; lieutenant -général des armées du roi en
mars 1738; gouverneur de Villefranche, de Roussi lion
en 1743; gouverneur de Gand après la bataille de Fon-
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tenoy en 17-45; chevalier de l'ordre dti Saint-Esprit le 2
février 1746; décidé le 16 décembre 1754. l e général de
Langlade était en même temps gouverneur et grand-bailli
du duché d-j Mercœur. Il avait épousé, le 16 octobre 1725,
Catherine Joscphe-Agafhe de Kobert-Lignerac, Glle de
Joseph de Robert, marquis de Lignerae, lieutenant-gé-
néral du roi dans la haute Auvergne, duquel mariage il
ne laissa pas d'enfant , et sa succession passa à sa sœux,
qui avait épousé, le 10 février 1714, Antoine-Placide de
Langlade, son cousin germain, comte de Saint-Paul, lieu-
tenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint -Louis.
De ceux-ci naquit Nicolas- Joseph -Balthazar de Lan-
glade, vicomte du Chayla, comte de Saint-Paul, mestre
de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, allié le
6 août 1759, à demoiselle Jeanne-Camille de Cassaignes-
Beaufort-Miramont, qui , le 27 septembre 1761, donna le
jour à un fils nommé Alexandre-Emmanucl-Marie-Annet
de Langlade.
Uneautrebranchede la môme famille, celle des seigneurs
deMontgros. maintenue dans sa noblesse par l'intendant
du Languedoc, le 27 mars 1700, fut convoquée à l'assem-
blée de Mende en 1789 , et subsistait encore en 1816 (1).
ARMOIRIES. — D'argent, à trois tau (ou lafs)
de gueules, deux en cbef et un en pointe.
(Voyez pl. 17, flg.7.)
■.fi Productions de 1066. — La Chenaye-des-Bois , t. vu, p. 17.
— Recueil de tordre de Saint-Louis, l. l, p. 357 ; l. h, p. 70 -
Saint Allais, t. vm, p. 206.
— 344 —
de LANGES. — Cette famille , inscrite à l'Armoriai
de 1450, était vraisemblablement du Forez , et plus an-
ciennement de la Bresse. Voici du moins sur quoi se
fonde notre opinion. On connaît en Bresse deux seigneu-
ries du nom de Langes. L'une d'elles fut le berceau de
Gérard de Langes, chevalier, qui, en 1271, reçut, à litre
de don d'Isabelle de Beaujeu, dame de Beaujeu, comtesse
du Forez , les terres de Massimieux et de Bourg-Saint-
Christopbe, situées au même pays de Bresse et en Dom-
bes. Cette libéralité de la comtesse du Forez, dut atta-
cher au service de sa race la famille de Langes, et par
suite, procurer à celle-ci un établissement en Forez.
On sait d'ailleurs que l'Armoriai de 1450 fut dressé par
ordre du duc de Bourbon, dans la race duquel se trou-
vaient alors réunis les duchés du Bourbonnais et d'Au-
vergne, le Dauphiné d'Auvergne; les comtés de Mont-
pensier et de Forez, la sireric de Beaujeu, la princi-
pauté de Dombes, etc., etc. Les armes peintes à l'Ar-
moriai de 1450 sont :
D'azur , au lion d'or et au limbel d'argent.
(Voyez pl. 17, flg. 9.)
Nota. Il existe plusieurs autres familles de Langes
moins anciennes et avec des armoiries différentes, en
Lyonnais, en Dauphiné et en Franche-Comté.
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de LANTEUJOUL (1). — Ce nom, dont on ne trouve
plus de trace en Auvergne, postérieurement au XIII e siè-
cle, était celui d'une famille d'ancienne chevalerie, pos-
sessionnée à Neschers. Etienne de Lanteujoul , chevalier,
fut l'un des garants du compromis intervenu entre
Robert I, comte de Glermont, et Robert de Cou réelles,
connétable d'Auvergne, en octobre 1241 . Bernard de Lan-
teujoul , aussi chevalier, se trouva témoin et signataire
du testament d'Alixent de Mercosur, veuve de Robert III,
comte de Clermont , le samedi après l'octave de la Nati-
vité de saint Jean-Baptiste 1286; ce Bernard de Lanteu-
joul vivait encore en 1297. Pierre de Lanteujoul était
coseigneurde Neschers en 1290 (2).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LAPARRA de FIEUX.— Cette famille, originaire
des environs d'Aurillac, a produit un des hommes de
guerre dont puisse le plus s'honorer la haute Auvergne.
Louis de Laparra, du rang de simple soldat, s'éleva par
son génie au grade de lieutenant-général. Emule de Vau-
(1) Ne serait-ce pas Lanteuil ou Lanlheuil , famille que l'on re-
trouve en Limousin avec le titre de vicomte , et dont le patrimoine
est loinbi-, vers le xvi e siècle, à une famille de la Gaye, à la-
quelle appartenaient N... delà Gaye, vicomte de Lanteuil, marié en
1736, à une demoiselle Gaschier , fille d'un lieutenant criminel à
Clermont, et Jean de la Gaye-dc-Lanteull , officier en retraite,
mort à Montferrand, le 18 juin 1820?
■1 I) Coll.- Halu3§,\ il, p. Ml, 390,291.
— 346 -
ban, il se signala à l'attaque et à la défense d'une foule
de places fortes. Promu au grade de capitaine au régi-
ment de Piémont, en décembre 1674, il fut fait major de
Saint Guislain après la prise de cette place en 1677; de la
citadelle d'Arras en 1681, et de la forteresse de Luxem-
bourg en juin 1684. L'année 1693 vit Laparra brigadier
d'armée, gouverneur de Niort et chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis qui venait d'être institue. Ces
faveurs, ou plutôt ces récompenses, ne devaient pas être
les dernières ; elles croissaient à mesure de l'importance
de ses services; le brevet de maréchal de camp lui fut
conféré en août 1696, et celui de lieutenant-général au
commencement de 1704. Il fut tué au mois d'avril 1706,
sous les murs de Montjoui, près de Barcelone. Marguerite
de Laparra, sa sœur, épousa, le 29 juin 1673, Amable de
Méalet, baron de Fargues, seigneur de Roumegoux. et de
Rouffiac. Le nom de Laparra est encore représenté dans
le département du Cantal, et compte en ce moment un ca-
pitaine en retraite, chevalier de la Légion d'honneur (1).
ARMOIRIES. — D'argeni, à la faued'ixar char-
gée de (rois lionceaux léopardés d'or, accom-
pagnée en pointe d'un pélican de gueules (î).
(Voyex pl. 17,flg.9.)
(1) Recueil des Chevaliers de Saint-Louis, t. i, p. 67.— Cour-
celtes , t. m , p. 386.
(2) Ces armoiries sont presque identiques avec celle* d'une fa-
mille de Laparra, du Rouergue, maintenue dans sa noblesse en 1701,
sur preuves remontées à 1551. La seule différence, c'est qu'au lieu
d'un pélican, Cfllc du Rouergue porte en pointe un lion léopardé
de gueules.
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de LAKC, ou plutôt de L'ARC (de Arcu), coseigneurs
de Lorlanges. — Durand de l'Arc écrivit de sa main la
transaction passée entre Robert IV, comte d'Auvergne, et
l'abbé de Saint-Michel de la Cluse, au sujet du prieuré
de Salviat, en 1182; Guillaume de l'Arc, écuycr, cosei-
gneui de Lorlanges, vivait en 1322, et Hugues de l'Arc,
chevalier, fut présent, avec Guillaume d'Apchon, Guil-
laume de Chalencon, Guillaume d'Apchier, Hugues de
Chavagnac et Raoul de Balzac, au contrat de mariage de
Godefroy d'Auvergne, dit de Boulogne, seigneur de Mont-
gascon, avec Marguerite Uauphine, sœur de Beraud I,
comte de Clermoot, Dauphin d'Auvergne, au mois de
mars 1364 (1). Voyez l'Arc et Lorlanges.
ARMOIRIES. — Inconnues.
LARCIÈRES, peut-être LORCIÈRES. — Jean Larcières,
écuyer, coscigneur d'Apchat, près d'Ardes, vivait en
1306. Voyez Chut ou d'Achapt.
ARMOIRIES. — Inconnues.
LARGES (Damien), seigneur de la Roche-sur- A lagnon,
(1) Daluxe tu, p. 70, 327 , 33 — ». Coll.
et de Mallet, près de Mardogne, fut convoqué au ban
de 15i3.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LARSILLER (Hugues), chevalier, vivait en 1270.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LASTIC , seigneurs de Lastic , de Valcilles , de Ro-
chegonde, de Montsuc, de Peyrols, de Saint- Diéry, de
Sicujcac, de Saint-Georges, de Saint- Michel, de Laval,
de la Tremolière , de Neuvéglise, d'Alleuze , de Lescure ,
de Vergnettes, de Fournel, de Saint-Jal, de Beaumont,
de Ghamboulive, de Gabriac et autres lieux, en Auver-
gne, en Rouergue et en Limousin. — Ancienne, illustre
et jadis puissante maison de chevalerie, que quelques
auteurs font sortir de l'antique race des sires de Mercœur.
Elle portait originairement le nom de Bompar, que l'on
trouve constamment accolé à celui de Lastic, jusque
vers le milieu du XV e siècle. Le nom de Lastic lui vient
de la possession d'un ancien château féodal situe à quatre
ou cinq kilomètres de la ville de Saint- Plour, et qui re-
levait du duché de Mercœur.
Le nom de Lastic est historique depuis Hugues, sei-
gneur de Lastic, chevalier, qui, en 1211, donna à Simon
— 349 —
de Montfort, chef des croisés contre les Albigeois, le
conseil de se jeter dans Castelnaodary pour arrêter la
marche du comle de Toulouse , conseil qui Tut suivi et
qui réussit (1). Hugues de Lastic vivait encore en 1225,
époque à laquelle il fit diverses fondations dans l'église
de Saint-Julien, de Brioude. Il était contemporain d'K-
tienne de Lastic, chanoine de Brioude , qui parut comme
témoin dans une transaction intervenue entre le chapitre
et Odilon de Mercœur, en 1200. Hugues de Laslic eut
pour femme une dame nommée Ermengarde, dont le nom
de famille est ignoré, et de laquelle naquirent : 1° Bompar,
dont l'article suit; 2° Guillaume de Lastic, successive-
ment chanoine-prieur de Vieille-Brioude, abbé de Pébrac,
archiprôtre de Brioude et de Langeac; il est connu par
divers titres passés dans l'intervalle de 1223 à 1248.
Bompar I, soigneur de Lastic, chevalier, seigneur de
Lastic, puis de Valeilles, était au nombre des seigneurs
d'Auvergne qui réclamèrent d'Alphonse de France, comte
de Toulouse et de Poitiers, le maintien de leurs privilèges,
qui avaient été méconnus par les officiers du prince en
1254. 11 ne vivait plus en 1256. De son mariage avec
Alix de Valeilles vinrent quatre fils et deux filles : 1° Ber-
trand Bompar, qui forma le degré suivant; 2° Guillaume
de Laslic, chanoine-comte de Brioude, dés l'an 1237, puis
abbé de Saint-André de Mégcmont-Ies-Clcrmont, en 1243
et 1251 ; 3° Pierre de Lastic, chanoine-comte de Brioude,
1 Histoire générale du Languedoc, t. m, p. 216.
- 350 —
et bailli du chapitre en 1254; 4° Etienne de Lastic, abbé
de Sainl-Amable de Riom t en 1285 ; 5° Louise de Lastic,
femme de Dalmas de FontenilJes, dont les trois ûls, Fran-
con, Elicnne et Guillaume de Fontenillcs, paraissent dans
une transaction de 1261.
Bertrand Bu m par, sire de Lastic, de Valeilles, de Pau-
liac et autres lieux., chevalier, rendit hommage, en 1256,
conjointement avec Alix de Valeilles sa mère, à l'évèque
de Clermont, auquel ils soumirent, pour la première fois,
le château et la terre de Valeilles, qu'ils reconnurent
mouvante du château d'AUeuze , appartenant audit évê-
que. Bertrand Bompar de Lastic concéda, tant pour lui
que pour ses successeurs, à Bernard du Vernel, archi-
prôtre de Saint- Flour, et prieur de Pauliac, par charte du
jeudi après la résurrection de Noire-Seigneur, 1262, le
droit de lever la dîme dans toute l'étendue de la terre
de Pauliac. Il mourut en 1270, selon le nécrologc du
chapitre de Brioude , laissant iïAude, sa femme , que des
mémoires surnomment d'Aurillac :1° Pierre Bompar, qui
continua la postérité; 2° Bertrand de Bompar-Laslic, qui
vivait en 1327; on le suppose auteur d'un rameau, dont
divers membres sont connus par des actes de famille de
1316, 1326 et 1329; 3° Guy de Bumpar-Lastic , abbé de
Sainl-Amable de Ri oui, en 1292; 4° Guillaume de Lastic,
abbé de Chantoin en 1296, mort eu 1326, suivant sou
épitaphe.
Pierre Bompar, seigneur de Laslic, de Valeilles, che-
valier, rendit hommage à l'évèque de Clennout, à cause
de la terre de Valeilles, en 1266, et au roi Philippe-le-
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Hardi, en 1281, à raison de la seigneurie de Lastic, rele-
vant de la terre d'Auvergne, donl Sa Majesté avait hérité
d'Alphonse, comte de Poitiers, son oncle. Pierre Bon» par
de Lastic testa en 1*299, mais il vivait encore en 1310. Il
avait épousé Julienne de Bec t dame en partie de Valeilles.
Leurs enfants furent : 1°' Etienne Bompar, qui suit ;
2° Pierre Bompar, chanoine- comte de Brioude, qui tran-
sigea avec son frère aîné le jeudi après l'Assomption 1321;
3° Guy Bompar de Lastic, légataire de son père en
1299; 4° Marquise Bompar, mariée à Turc de Meyronne;
ô°Galliennc Bompar de Lastic, femme de Guillaume de
Taillac.
Etienne Bompar, chevalier, seigneur de Lastic, parait
déjà dans une charte de l'église de Pébrac, de l'an 1296.
Son père, par testament de 1299, confirma les avantages
qu'il lui avait faits par son contrat de mariage. Il assista,
avec Amblardde Dienne, Astorg de Peyre, seigneur de
Cheylane, Bertrand de Sévérac et Pierre de la Garde, au
mariage de Guillaume d'Eslaing , avec Ermengarde de
Peyre, en 1319, et fît son testament avant la fête de Saint-
Barnabé, apôtre, le 10 juin 1334; il vivait encore en 1336.
Il avait épousé avant 1299 Souveraine de Pierrefori, fille
de Gilbert de Pierrefort, de laquelle il eut : 1° Pierre
Bompar, qui , bien que marié deux fois, ne laissa de Mar-
guerite de Pauliac, sa première femme, que des filles,
dont l'une épousa, en 1328, Raymond de Monstuejouls,
seigneur du lieu, en liouergue, pelit-neveu d'autre Ray-
mond de Mons'uejouls, premier évOquc de Saint-Flour;
2° Etienne Bompar de I.aslic qui continua la lignée ;
- 352 -
3° autre Pierre Bompar de Lastic , chanoine-comte de
Brioude, qui testa en 1327 ; 4° Aldcbcrt Bompar de Lastic,
seigneur de la Chaumcttc, clerc, vivant en 1335; 5° Gil-
bert Bompar de Lastic, chanoine-comte de Brioude, qui
vivait en 1 332 et 1 343 ; 6° Alasic Bompar de Lastic, mariée
en 1310 à Dracon de Chfltcauneuf du Drac; 7° plusieurs
autres fils et filles morts sans postérité.
Etienne Bompar, deuxième du nom , dit le Jeune, che-
valier, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lieux,
transigea, en 1343, avec Eléonore Bompar de Lastic, sa
nièce , dame de Chabreugcol, rendit hommage à l'évéque
de Clermont en 1355, à raison de la terre de Valeilles; se
trouva à la bataille de Poitiers en 1356, continua à servir
contre les Anglais, sous les règnes de Jean II et de
Charles V; rendit hommage au Dauphin d'Auvergne, ba-
ron de Mercœur, le 11 janvier 1364, et ne vivait plus le
jour de la fête de Saint Clément , pape , 1371. Il avait
épousé, en 1336, Ahêlis deMontaigu, dame dcChampeils,
fille de Pierre de Montaigu et d'Isabelle Dauphine; celle-
ci fille de Kobert III, comte de Clermont, Dauphin d'Au-
vergne, etd'Isabeau dcChatillon. Ils eurent pour enfants:
1° Jean Bompar de Lastic, qui forma le degré suivant;
2° Bayart Bompar de Lastic, chevalier de Saint-Jcan-de-
Jérusalcm, commandeur de la Tourelte. Il servit en qua-
lité de chevalier bachelier dans toutes les guerres contre
les Anglais, fut employé, en cette qualité, à la garde et
défense du pays d'Auvergne en 1380, et fut porteur de
lettres que la Dauphine d'Auvergne écrivit en 1385 au
comte d'Armagnac, pour la délivrance de Jean Bompar de
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Lastic. sod frère, alors prisonnier des Anglais à Alleuze (I );
3° Pons Bompar de Lastic. aussi chevalier de Saint-Jean-
de-Jérusalem, commandeur de Montchamp et maréchal de
l'ordre à Rhodes, où il mourut avant le 10 juillet 1437;
4° Dracon ou Dragon Rom par de Lastic, prévôt du cha-
pitre de Brioude de 1385 à 1388.
Jean Bon» par de Lastic, seigneur de Lastic, de Valeilles
et autres lieux, qualifié chevalier dans un acte du 12
octobre 1358, fut fait prisonnier par les Anglais qui le
retenaient au château d' Alleuze, ainsi que le constate la
lettre déjà citée de la Dauphine d'Auvergne au comte
d'Armagnac, du 28 mai 1385 (2). Il ne vivait plus le 29
février 1392, date à laquelle ses enfants partagèrent sa
succession. Il avait épousé, le mardi après la fête de
Sainl-Hilaire 1358, He'lis de Monicellès, dame d'Un sac et
de Segonzac (3), déjà veuve de Jean dû Rreuil, seigneur
du lieu. Leurs enfants furent : 1° Etienne Rom par, auteur
du degré suivant; 2° Bavard dit Bertrand, tige des sei-
gneurs (TUnsac, dont la filiation sera rapportée; 3° autre
Etienne Bompar de Lastic, qui transigea avec son frère
aîné le 20 ma» 1395. Il plaidait encore au sujet des suc-
(1) Baluze , l. u, p. 779.
(2) Baluxey t. u } p. 779.
(3) Audigier elle chevalier de Courcelles ont donné pour femme
à Jean Dompar de Lastic, Alix d«- Vissac , mais si « Ile l'a été réel-
lement, ce n'a été qu'en deuxièmes noe. s , alors qu'elle lia deve-
nue veuve d'Aslorg de Taillac, car les litres» indiqueul uelis de
Uontcellès.
Tome m
23.
- 554 -
cessions paternelle et maternelle, en 1899, 1412 et 1414;
4° Jean Bompar de Lastic, entré dans l'ordre de Saint-
Jean-de-Jérusalem après le 21 juillet 1395, y devint suc-
cessivement commandeur de Celles, de Montchamp, de
Cariât, maréchal de l'ordre après Pons de Lastic, son
oncle; et enûn, élu grand-maître au commencement d'oc-
■
tobre 1437. Les historiens l'ont range parmi les héros de
l'ordre, et c'était justice, car il préserva deux fois Rhodes
de la domination des Turcs. 11 mourut en 1454 (1); 5° fie-
raud de Lastic, damoiseau, compris au partage des biens
de son père le '29 février 1392.
Etienne Bompar de Lastic, troisième du nom, cheva-
lier, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lienx. Il
servit dans la compagnie d'hommes d'armes du comte de
Clermont, Dauphin d'Auvergne, en 1383 et 1384, rendit
hommage à Henri de la Tour, évèque de Clermont , le
22 février 1397, et testa le 7 août 14243. 11 s'était allié, le
31 décembre 1392, à Agnès de Tuillac, fille d'Astorgde
Taillac, damoiseau, et d'Uëlis de Vtfsac, sa veuve. De ce
mariage vinrent :
1» Draguinet de Lastic, seigneur de Lastic, de
Valeilles, de Montsuc, conseiller et chambellau
de Louis de Bourbon, comte de Montpensier,
puis conseiller et chambellan des rois Charles VII
et Louis XI, et maître d'hfltel de la reine Char-
lotte de Savoie. Il servit en qualité de chevalier-
(1) Bistoire de Malte, par Verlot, t. u, p. 23*.
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— 355 —
bachelier cootre les Anglais, en 1419 et 1423. Il
fut l'un des commissaires du roi pour asseoir
l'aide de 18,000 livres accordée à Sa Majesté par
les trois Etats du pays d'Auvergne, en 1441 et
1442. Draguinct de Lastic rendit hommage de
ses terres de Lastic et de Valeilles, tant à Louis
de Bourbon, Dauphin d'Auvergne, baron de
Mercœur, qu'aux cvôques de Clermont et de
Saint- Flour; assista au testament de Jeanne,
Dauphine d'Auvergne, épouse de Louis de Bour-
bon , comte de Montpensier , le 20 mai 1430 ,
ainsi qu'au contrat de mariage du même prince
avec sa seconde femme , Gabrielle de la Tour-
d'Auvergne, le 16 février 1442. Le roi Louis XI
commit Draguinel de Lastic pour recevoir en
son nom le serment de fidélité qu'il exigeait des
vassaux du comte d'Armagnac, vicomte de Car-
iât, mission dont il s'acquitta en 1470. II mourut
au mois de janv ier 1473, après avoir recommandé
à tous ses officiers, capitaines et châtelains de
ses terres, d'obéir à Pons de Lastic, son frère.
Draguinel de Lastic avait épousé, vers 1430,
Marie- Gabrielle de Peyrols, fille et héritière de
Pierre, seigneur de Peyrols et de Saint-Diéry,
déjà veuve de Jean de Damas, seigneur d'Au-
bières. On leur connaît deux filles, dont l'aînée,
GabricIIe de Lastic, épousa, en 1*35, Jacques de
Tourzel, baron d'Allèirre; la cadette, Anne de
Lastic, fut mariée à Léonard de Saint-Priest,
— 356 —
seigneur de Saint-Chaumond, en Forez, dont elle
était veuve en 1473. Les autres frères et sœurs
de Draguinet de Lastic furent :
2° Pons de Lastic, qui continua la descendance
masculine ;
3° Louis de Lastic, nomme dans le testament
de son père, du 7 août 1426;
4° Guillaume de Lastic . chevalier de Saint-
Jean-de- Jérusalem , commandeur de Celles, de
Montchamp, de Cariât, sénéchal de l'ordre sous
le magistère de Jean de Lastic, son oncle;
5° Jean de Lastic. religieux à la Chaise-Dieu
en 1426;
6° Hélis de Lastic, mariée le 26 janvier 1420,
à Géraud Bastet , seigneur de Crussol , en Vi-
varais;
7° Agnès de Lastic, religieuse aux Chazes ;
8° Gabrielle de Lastic, mariée au mois de
septembre 1 4*29, à Jean de Murols, qu elle rendit
père de trois ûls, et d'une Gllc nommée Dauphine,
femme d'Anncl d'Aubièrcs, de la maison de Da-
mas, dont elle était veuve avant le *2 août 1491.
Pons de Lastic, chevalier, seigneur, baron de Lastic,
de Rochegonde, alias Valeilles, de Montsuc, de Cussac et
autres lieux, second iils d'Etienne Boni par III et d'Agnès
de Taillac, fut substitué à Draguinet de Lastic, son frère
aîné, auquel il succéda. 11 fut l'un des commissaires du
roi Charles VII, pour l'assiette de l'aide imposée en Au-
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— 357 —
vcrgne en 1443, 1415 et 1456; rendit hommage à l'évêque
de Sainl-Flour, à raison de la terre de Cussac, en 1470;
émancipa Antoine, Louis, Draguinet et Jean de Lastic,
ses Gis, le 20 mars 1482; fit une fondation dans le prieuré
de la Voûte, où il élut sa sépulture, le 17 mars 1484, et ne
vivait plus le 1" février 1 '«88. Il avait épousé, le 14 jan-
vier 1447, Michclle de Saint- Sectaire, fille d'Armand de
Saint-Nectaire et d'Alix do Sautour. Il en eut :
1° Antoine de Lastic, qui fut émancipé par
son père, le 26 mars 1482, et qui mourut le 18
septembre 1484, laissant de Vhristinede Montcho-
dat t sa femme, une fille unique, Anne de Lastic,
mariée en 1499 à Jean, seigneur de Saillant ;
2° Louis de Lastic, dont l'article suit ;
3° DraguinK de Lastic, chanoine de Valence,
mort avant le 17 mars 1 484;
4° Jean de Lastic, prolonotairc du Saint-Siège
et grand-prieur de Saint-Etienne de Vienne; il
vivait encore le 24 novembre 1523;
5° Marguerite de Lastic, mariée en 1478, à
Gabriel de Gimel, vicomte de Gimel et baron de
Sarran , en Limousin.
Louis de Lastic, seigneur de Lastic, baron de Ro-
chegonde, de Montsur. etc., etc. , fut émancipé par son
père le 26 mars 1482; assista à la fondation faite par le
môme, à l'église de la Voûte, en 1484, et mourut en 1520.
Du mariage qu'il avait contracté le 18 avril 1489, avec
Anne de la Fayette, fille d«* Gilbert, seigneur de la Fayette,
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— 358 —
et d'Isabeau de Polignac, naquirent quinze enfants, entre
autres :
1° Thibaud de Laslic , chevalier, seigneur de
Laslic, de Rochcgonde, de Montsuc et autres
lieux. Il Ggura dans les guerres du XVI e siècle,
et fut l'un des chefs de l'armée catholique, dé-
faite par les religiounaires à Cognât, près de
Gaunat, le 4 janvier 1568. 11 épousa, le 4 avril
1542, Anne cCAncezune de Caderousse , fille du
puissant seigneur Jean d'Ancezune, chevalier,
seigneur de Caderousse , et de Marie de Crussol.
Thibaud de Laslic est qualifié chevalier de l'or-
dre du roi et gouverneur commandant de la
ville de Saint-Flour, dans des actes de 1568 et
1569, et mourut avant le 30 décembre 1582, lais-
sant un (ils nommé Louis, qui était guidon de la
compagnie de Jean de Laslic, son oncle, grand-
prieur d'Auvergne en 1567. Il vivait encore en
1587, mais il ne paraît pas avoir laissé de posté-
rité, car Françoise de Lastic, sa soeur, fut son
unique héritière. Celle-ci fut mariée , en pre-
mières noces, à Joseph de Foix, seigneur de
Mardogne, et en secondes noces à Jean de la
Guiche, dont la 011e, Louise de la Guiche, porta
la succession de Lastic dans la maison de la Ro-
chefoucauld-Langeac, en 1611.
Outre les doux enfants légitimes ci-dessus
mentionnés , Thibaud de Lastic laissa de Jeanne
Vab un fils naturel nommé Jacques de Lastic,
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- 359 -
capitaine de cent arquebusiers, qui, en considé-
ration des services qu'il avait rendus à la guerre,
fut anobli et légitime par lettres du mois de mai
1618, registrées à la chambre des comptes de
Montpellier le 14 février 1620. Jacques de Lastic
testa le 23 août 1G28, à son retour du siège de la
Kochelle. Il avait épousé, le 7 janvier 1616, Marie
d'Apcbier, fille de Jacques II, seigneur de Bel-
Itères, de Bessens et de la Baume, et de Margue-
rite de Laurie. — Philibert de Lastic, leur fils,
en faveur duquel les lettres de légitimation et
d'anoblissement furent confirmées en 1659, con-
tinua ce rameau des Lastic, seigneurs de Fournel,
qui , après s'être allié aux maisons du Mas, de la
Valette, de Bérail et de la Rochefoucauld- Lan-
geac, s'éteignit en 1784.
2° Louis de Lastic, fils puîné de Pons de Las-
tic et d'Anne de la Fayette, reçu chevalier de
l'ordre de Malle le 12 mai 1523, y devint com-
mandeur de Blandès, de Montchamp, de Salins,
de Vaux-Franche , de Verrières et de Lureuil ;
puis grand-prieur d'Auvergne et maréchal de
l'ordre. Il fut employé dans les guerres contre
les religionnaires sous le règne de Charles IX, et
devint l'un des chefs de la ligue en Auvergne, où
il a laissé la réputation de capitaine expéri-
menté. Il mourut en 1576.
3* Claude de Lastic, seigneur de Sieujac, dont
l'article suit ;
— 360 —
4° Jacques de Lastic, lige des seigneurs de
Vergneites, dont la postérité sera rapportée plus
loin.
BRANCHE DES SEIGNEURS DE SIEUJAC.
Claude de Lastic, chevalier, seigneur de Montsuc,
de Sietijac, etc., etc., troisième fils de Louis de Lastic et
d'Anne de la Fayette, fut présent à l'acte de prise de pos-
session de la terre de Rochegonde, par sa mère, le 29 juil-
let 1522, et fil son testament le 11 mars 1545, par lequel
il élut sa sépulture dans l'église de Rochegonde. Il fit un
legs à l'église et aux prêtres de Neuvéglise . a charge de
messes. Il avait épousé, le 15 janvier 1537, Marguerite de
Farges, dame de Sieujac, fille de noble Pierre de Farges.
et de Jeanne de Neuvéglise. De ce mariage :
1° Jean de Lastic, dont l'article suit;
2° Jean de Lastic , auteur de la branche des
seigneurs de Saint- Jal ;
3° Antoine de Lastic, légataire de son père en
1545 et mort jeune.
Jean de Lastic, chevalier, seigneur de Sieujac,
baron de Saint-Georges et d'Alleuze, seigneur de Neuvé-
glise, de la Tremolière, du Buisson, chevalier de l'ordre
du roi , gouverneur de ChAtcauneuf, en Car lad ez, et l'un
des gentilshommes d'honneur de la reine Marguerite de
Valois, fut institué héritier universel par son père, le 11
mars 1545. U servait dans la compagnie de cinquante
lances de Louis de Laslic, grand-prieur d'Auvergne, sou
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oncle, en 1568 et 1569, puis en qualité de guidon de la
compagnie d'ordonnance, commandée par le sieur de la
Fayette, le 15 juin 1577. Jean de Beauforl-Monlboissier-
Canillac loi donna ordre, le 17 janvier 1580, de lever une
compagnie de cuirassiers, dont il le nomma commandant,
pour veiller à la conservation du pays d'Auvergne. M. de
Lastic reçut des rois Henri III cl Henri IV, diverses
lettres et commissions très- flatteuses, toutes relatives
aux services qu'il avait rendus et pouvait rendre, tant en
Auvergne qu'ailleurs. C'est à raison de ces services et de
l'influence qu'il avait acquise dans le pays, que les his-
toriens l'ont quelquefois confondu avec le grand-prieur,
son oncle. Le souvenir de ce qu'avaient fait de tous temps
ceux de sa race, pour la défense de la religion catholique;
les prévenances dont il fut l'objet de la part des princes
de la maison de Lorraine , de laquelle il relevait, à cause
du duché de Mercœur, et enfin, la gloire de commander
la principale noblesse du pays, ne contribuèrent pas peu,
croyons-nous, à l'entraîner dans le parti de la ligue qu'il
servit avec un zèle , un talent et une bravoure dignes
dune meilleure cause. Mieux éclairé plus tard sur les
véritables intérêts de la nation, il Gt sa soumission à
Henri IV, qui loi écrivit du camp devant Laon , le 4 août
1594, pour l'inviter à aller le joindre dans la campagne
qu'il se proposait de faire prochainement dans le Lyonnais.
Le dernier acte qu'on a de lui, est la donation entre-vifs
qu'il fit à Philibert, son Gis atné, des seigneuries de Sien-
jac et de Ncuvéglise , le 12 juin 1610. Il avait épousé, par
contrat du -28 janvier 1573, Magdeleine d'Espinchal, fille
— 562 —
de feu Pierre d'Espinchal et de Jeanne de Léotoing-Monl-
gon. De ce mariage vinrent quatre enfants :
1° Philibert de Lastic, qui forma le degré sui-
vant;
2« Jeanne de Lastic, mariée le 21 juin 1598, à
Louis du Bourg, baron de^Saillans;
3° Catherine de Lastic, vivante, le 25 mars
1G0O, et dont le sort est ignoré;
4° Marguerite de Lastic, qui épousa, le 21 no-
vembre 1619, Jacques de Sévérac. baron de la
Garde.
Philibert de Lastic, chevalier, seigneur, baron de
Sieujac, de Saint-Georges, de Neuvéglisc, de la Tremo-
lière, d'AUouze, du Buisson et antres lieux, capitaine de
ChAteauneuf, en Carladez, par commission du 4 septem-
bre 1630, avait servi sons MM. de Candole et de Joinville,
de 1615 a 1635, et testa le 13 juillet 1637. Il avait épousé,
le 9 juin 1620, Marguerite de Beaufort-Canillac, fille de
feu Jean-Claude de Beaofort-Montboissier-Canillac, gou-
verneur d' Auvergne, et de Gabrielle de Dienne. Leurs en-
fants forent :
1° François de Lastic, dont l'article va suivre;
2° Jean-Antoioe de Lastic , abbé de Bredon,
mort en 1709;
3« Gabrielle de Lastic, mariée à Louis-Timo-
léoo d Oradour, seigneur de Sarlan, 1643;
4° Autre Gabrielle de LaUic, religieuse à la
Visitation de Saint-Flour, en 1637.
Frauçois ne Lastic, premier du nom, chevalier,
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- 363 -
seigneur, baron de Sieajac et de Saint-Georges, seigneur
de Neuvéglise, delà Tremolière, d'AUeuze, du Buisson,
fut institué héritier par son père , obtint, après la mort
do celui-ci , des lettres de provision de la charge de capi-
taine de Châteauneuf, en Carladez, dont il prêta serment
le 16 novembre 1639. 11 fut blessé au combat de Salsonne,
en Catalogne, le 19 septembre 1655, étant guidon dans la
compagnie du duc de Candalc; eut ordre, le 18 avril 1693,
de se rendre à la revue des gentilshommes convoqués au
bao pour le 5 mai suivant, à Riom. Le roi Louis XIV le
commit, par lettres du 14 avril 1701, pour travailler avec
l'intendant d'Ormesson, aux états de répartition de la
capitation établie sur la Doblesse de l'élection de Saint-
Flour. François de Laslic mourut fort âgé en 1716. Il
avait épousé, le 21 mai 1673, Louise de Peyrounenc de
Saint-Chamarand, fille de feu Antoine de Peyronnencde
Saint-Charaarand, seigneur de Marcenac, et de Marie de
Grighols. Il en eot un fils et deux filles :
1° François de Lastic, deuxième du nom, qui
suit;
2° Claire de Lastic, mariée en 1696, à François
de Malras, seigneur d'Yolet;
3° Marguerite de Lastic, abbesso de l'abbaye
de Sainte-Claire, à Clermont.
François de Lastic, deuxième du nom, chevalier,
seigneur, comte de Sieujac, vicomte de Mural par enga-
gement , baron d'AUeuze et de Saint-Georges , qualifié
marquis de Sieujac, né en 1680; admis aux pages du roi
le 1 1 février 1691. lut fait lieutenant au régiment dnRoi-
— .164 —
infanterie, le 18janvicr 1700; capitaine le 23 avril 1702.
Il mourut en 1749. 11 avait été marié par contrat du 29
août 1706, à Marie de la Roche Ay mon, fille de Renaud-
Nicolas de la Roche-Aymon et de Françoise de Beaudry
de Biencourt, et sœur de Charles- Antoine-Renaud de la
Roche-Aymon, cardinal, archevêque, duc de Reims,
grand-aumônier de France. Ds cette alliance issurent :
1° François de Lastic, troisième du nom, qui
suit;
2° Antoine de Lastic, d'abord prieur d'Allan-
che, abbé de Saint- Guilhein- du -Désert , puis
évôquc de Comminges, sacré en 1740, et eniin,
évoque-comte de Châlons, 1703;
3 W Charles-Antoine-Renaud de Lastic , reçu
chevalier de Malte en 1728, et promu au grade
de brigadier d'armée en 1748;
4° Angélique-Isabelle de Lastic, mariée en
1742 (ou 1732), à Joseph-Polycarpe-Bonaventure
de Pérusse d'Escars , marquis de Montai et de la
Koquebrou.
François de Lastic, troisième du nom, chevalier,
comte de Sieujac, baron de Saint-Georges et d'Allcuzc,
vicomte de Murât. Il embrassa jeune la carrière des ar-
mes, servit plusieurs années dans les mousquetaires,
passa capitaine au régiment d'Ancezune - cavalerie , le
1" mars 1728; exempt des gardas du corps, compagnie
de Noaillcs, le 13 octobre 1731, mestre de camp le ^no-
vembre 1736; brigadier d'armée le I er mars 17 iô; enseigne
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— 365 —
de la compagnie de Noailles. le 26 avril 1747; lieute-
nant du môme corps en 1751 ; commandeur de l'ordre
de Saint-Louis en 1761, et promu au grade de lieute-
nant-général des armées du roi, le 28 juillet 1762. Le
comte de Lastic mourut en 1772, laissant de Magdclfine-
Hélêne Camus de Pontcarré, fille de Nicolas- Pierre
Camus de Pontcarré , premier président au parlement de
Rouen, et de Marie- Françoise- Michelle de Bragelogne t
quatre enfants :
1° François de Lastic, quatrième du nom, qui
forma le degré suivant;
2' Charles-Henri de Lastic, mort jeune;
3* Marie-Nicole de Lastic, abbesse de l'abbaye
de Saint-Laurent, de Bourges;
4° Jeanne -Antoinette de Lastic, mariée en
1755 au comte de Montagnac-Linières.
François de Lastic, quatrième du nom, chevalier,
dit le comte de Lastic, né le 13 juillet 1729, servit en qua-
lité de mousquetaire de la seconde compagnie, en 1743;
fut fait capitaine au régiment de Saint-Jal en 1748; colo-
nel d'un régiment de son nom en 1761; brigadier d'armée
en 1762, maréchal de camp en 1770. et lieutenant-général
en 1784. Du mariage qu'il contracta le 30 avril 1755, avec
Anne Charron de Ménars, GUc de feu Michel-Jean-Baptiste
Charron de Ménars, maréchal de camp, et d'Anne de Cas-
tera , naquirent :
1» Annct-François de Lastic, né en 1759, dont
l'article suit ;
- 366 —
2° Alexandre -Esprit- Jean- François, chevalier
de Malte, mort jeune ;
3* Magdeleine -Antoinette- Hélène de Lastic,
mariée au comte de SaissevaJ.
Annet- François de Lastic -Sieujac, né en 1759,
était colonel du régiment de la Marche, lorsqu'il mourut
prématurément en 1787, laissant de son mariage, avec une
fille du marquis de Monlesquiou, une fille unique mariée
en 1807, avec Annet- Joseph de Lastic, son parent,
de la branche de Vigouroux, dont il est parlé plus
loin.
SEIGNEURS DB SAINT- J AL EN LIMOUSIN, DE GABR1AC
EN ROUERGUE.
Cette branche a eu pour auteur Jean de Lastic, fils puîné
de Claude de Lastic , seigneur de Montsuc et de Sieujac ,
et de Marguerite de Farges. Il épousa , au château de
Gabriac, en Rouerguc, le 18 avril 1568, GahrielU (TBerail
de Lugan, fille de Charles d'Hérail, seigneur de Lugan,
et de Jeanne de Gimel, dame de Saint-Jal, en Limousin.
Nous connaissons de cette branche Jean-Jacques de Lastic,
vicomte de Saint-Jal et de Gabriac , marié vers 1655 avec
Claudine de Beesuéjouls-Roquelaure; — Jean-Claude de
Lastic , marquis de Saint-Jal, vicomte de Beaumont , sei-
gneur de Chamboulive et de Gabriac. Celui-ci commença
à servir dans les mousquetaires en 1703; fut fait capitaine
au régiment de La Molhe en 1705; guidon des gendarmes
de la garde en 1712; mestre de camp et chevalier de Saint-
Louis en 1717; maréchal-de-camp en 1727, et lieutenant -
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général des armées du roi en 174*. 11 avait épousé
Marie - Marguerite Bazin de tiezons, fille de Jacques-
Bazin de fiezons, maréchal de France. Louise-Jacqueline
de Lastic de Satnt-Jal, leur fille, épousa en aoûl 1744)
Louit-Gilbertr Gutpard de ta Q veuille , marquis de ChA-
teaugay, promu au grade de maréchal nte-camp en 1748.
— Postérieurement à ces dates , on trouve le comle Henri
de Laslic-Sainl-Jal, convoqué à rassemblée de la noblesse
du bas Limousin en 1789, porté sur la liste des émigrés
en 1793, et enfin le comte de LastioSaint-Jal , agent gé-
néral du dépôt d'étalons de Saint-Lô, nommé directeur
de celui de Braisne le 26 décembre 1846.
SelGKEURS D'CNSAC, DE SBGOlfSAC , BOSCHAR AT , ETC., ETC.
Bertrand, dit Bayart de Lastic, second fils de Jean
de Lastic, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lieux,
et d'Hclis de Montcellès, dame d'Unsac et de Segonzac,
transigea le 29 février 1392 , avec Etienne de Lastic , son
frère aîné. Il est mentionne comme mort dans un arrêt du
parlement de l'an 1461 . 11 avait épousé Jeanne de Mmtlaur,
sœur de François de Monllaur, chevalier. De ce mariage
vinrent :
1° Robert, qui continua la ligne directe;
2° Jean de Lastic, qui, suivant La Ghenaye-
des-Bois, fut la tige de la branche des Yergnetlrt.
3° Adhémardc Lastic, chevalier de Saint-Jean-
de-Jérubjlcm.
Robert de Lastic, chevalier, seigneur d'Unsac, de
— 568 —
Segonzac, Boscharat, Lodicres, Clémeosac et En val. Il
rendit hommage au baron de Mercœur pour lesdites sei-
gneuries en 1493. De son mariage avec Antoinette de
Maubec , naquirent entre autres enfants :
1° Barthélémy de Lastic, mentionné avec son
père dans l'hommage de 1 193 ; il céda à son frère
Hector de Lastic tousses droits à la succession de
leur mère, moyennant une pension viagère qui de-
vrait cesser lorsqu'il serait pourvu d'un bénéfice ;
2° Hector de Lastic, dont l'article suit;
3° Marguerite de Lastic , mariée en 1487, à
Claude de Solignac, chevalier.
Hector de Lastic, chevalier, seigneur d'Unsac, Segon-
sac, Boscharat, etc., etc., épousa , vers l'an 1497, Germaine
d Espagne, filled'Ârnaud d'Espagne, quatrième du nom, sei-
gneur de Montespan, et de Magdeleined'Aure, de laquelle
il n'eut pas d'enfant, et qui se remaria, en 1542, à Louis
de Sasscnage , dont elle était séparée lorsqu'elle testa , le
1 M septembre 1547.
Hector de Lastic avait eu , avant son mariage , une fille
naturelle, Jeanne de Lastic, dame de Lodières, mariée en
1532, à Louis d'Apchier, seigneur de Brossadol, lequel
rendit hommage au baron de Mercœur, à cause de Lo-
dières, le 1 er septembre 1538.
SEIGNEURS DE VERG1IETTES , DE VIGOUROUX , DE
LESCURE, ETC., ETC.
La Chenaye-des-Bois prétend que celte branche des-
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cend de Jean de Lastic, second Cls de Bertrand, dit Bayait
de Lastic, seigneur d'Unsac et de Segonsac, et de Jeanne
de Montlaur, qui vivaient avant 1460, mais il nous parait
plus vraisemblable, ainsi que l'assure Audigier, que ce
fui Jacques de Lastic, quatrième fils de Louis de Lastic,
seigneur de Lastic , Kochegonde et Montsuc , et d'Anne
de La Fayette, qui en fut l'auteur. Ce Jacques de Lastic
fut marié deux fois : 1° le 1" janvier 1556, à Antoinette
dejulken, et le 12 juin 1578, à Antoinette de Courdes (1).
Ses descendants furent : — Annct de Lastic , premier
du nom, allié le 15 juin 1607, à Françoise de la Berthobic,
— Annct , qui épousa, le 28 juin 1638, Marie de la Vol-
pille're, — Annct II de Lastic, troisième du nom, marié à
Françoise de Gasquet, fille du baron de Sainte-Colombe.
Il fut maintenu dans sa noblesse par M. de Fortia, en 1666.
—Postérieurement à celte date, cette branche s'est di-
visée en deux rameaux : le premier, celui des seigneurs
de Vcrgncltes et de Vigouroux , qui s'est allié aux fa-
milles de la Fayc, de Saint-Flour, de Costc, de Chris-
tophe-Colomb , etc., était représenté à la fin du dernier
siècle par:
Axxet de Lastic, seigneur de Vergnettcs, de Vigouroux
et autres lieux, qui a laissé de mademoiselle Véal-du-
Blau , sa seconde feramo :
1° Annet-Joseph de Lastic, dont l'article suit ;
(l C'est uinsi qu'elle est nommée <1an« les Preuves de 1600; mais
Audigier la nomme Antoinette de la Tour dcs-damei-de-Velzic.
tome m. 24.
— 370 —
2° Melchior de Lastic, célibataire;
3» Marie-Magdelcine de Lastic, mariée à M. Ran-
cillac de Chazelles.
Annet-Joseph , comte de Lastic-Vigouroux, a été suc-
cessivement officier de la maison do roi , inspecteur gé-
néral des haraset député du département du Puy-de-Dôme.
II a épousé en 1807 Maric-Ckarlolte-Octavie de Lastic de
Sicujac-Parcnlignat , sa parente, 011e d'Annet-François,
comte de Laslic-Sieujac . et dcN. deMontesquiou.il en a
eu trois Gis ci-après nommés :
l°Tony de Lastic, marié à mademoiselle Hum-
blot;
2° Harold de Lastic, marié à Laval, avec
mademoiselle Renié ;
3° Octave de Lastic, marié avec mademoi-
selle Pollier de Mczroy.
Le second rameau, celui des seigneurs de Lescurc, a
eu pour auteur un fils puîné d'Anncl de Lastic, seigneur
de Vergnettes et de Vigouroux, et de mademoiselle de la
Fayc. Il épousa mademoiselle de Bcllinay, de laquelle il a
eu six enfants :
1° Le comte de Lastic do Lcscure, qui suit;
2° PioiTc-Joscph de Lastic, né en 1727, d'abord
vicaire - général de levèché de Châlons-sur-
Marne , puis sacré évéque de Rieux , le 8 sep-
tembre 1771;
3° Le chevalier de Lastic, ofûcier supérieur
de la marine royale , mort sans enfants ;
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4°N..., abbé de Lastic, grand-vicaire de Rieux,
sous l'épiscopat de son frère.
Le comte de Lastic de Lcscure , syndic de la noblesse
cl du clergé à rassemblée provinciale d'Auvergne en 1787,
et condamné révolutionnaircment le 23 floréal an II, avait
épousé en premières noces mademoiselle de Beauclair,
de laquelle naquirent deux filles, mariées dans les mai-
sons de Florac et de Pestels de la Majorie. La seconde
femme de M. de Lastic fut mademoiselle de Scorailles,
morte sans enfants.
ARMOIRIES. — De goeules à la fasce d'argent.
(Voyez pl. 18, fig. lté,)
de LAUBAR, seigneurs de Laubar et du Cayrc, paroisse
de Chcylade. — Gaucelin de Laubard était seigneur du
Cayre en 1496; Jean de Laubar, époux de Jeanne d'Au-
zollcs, fut père de Jeanne de Laubar, mariée le 6 juillet
1555, avec Antoine de Chalvet-Rochemonteix, tige des
seigneurs du Cayre , de Nastrac et autres rameaux de la
maison de Chalvct. Guyol de Laubar, seigneur du Cayre,
convoqué au ban de 1543, était probablement frère de
Jeanne de Laubar (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
I Dictionnaire du Cantal, p. VI Armoriai de France, re-
gistre v.
— 372 —
LAUBEPIN. Voyez Mocchet.
de LAUDOUSE. — Lors des recherches de 1666, Henri,
Claude et Robert de Laudouse, domiciliés à Cisterneset à
Mire mont, élection de Riom, furent condamnés à une
amende assez forte sur fausses productions, et il n'est
pas à notre connaissance qu'ils aient été relevés de cette
déchéance. Il n'est pas douteux cependant qu'il a existe
en Auvergne une famille de Laudouse ou Loudouse, très-
noble, puisqu'elle a fourni onze chanoines-comtes au
chapitre de Brioudc , dans l'intervalle de 1498 à 1600,
et qui avait pris ses alliances dans les familles de Sail-
lans, de Yarvassc, de Douhct, de Tcrsac-Lambrcs , de
Gouzel-de-Ségur , de la Bachélcric, etc., etc.
Louis de Laudouse, que M. l'abbé Cohadon appelle aussi
Louis des Escures, feudataire de Murat-le-Quairc, con-
sentit, en 1463, au nom et comme fondé dj pouvoir de
Guillaume de la Tour, patriarche d'Antioche, la cession
de la moitié du mas de Feneslres à deux particuliers du
même lieu , moyennant rente. Ce Louis de Laudouse
était, sans nul doute, le môme que les produisants de 1606
réclamaient pour leur quatrième aïeul. Un autre Louis
de Laudouse ou de Loudouse, que M. de Ribier du Chà-
talet, auteur du Dictionnaire statistique du Cantal, fait
originaire de la paroisse de RofGac, près de Saint-Flour,
vivait, en 1459, et Jacques de Laudouse était, suivant le
même auteur, bailli de Murât, en 1589 Des documents
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produits en 1666, il résulte qu'un membre de cette fa-
mille étant monté le premier à l'assaut de Montrond, y
fut tué sur la L: . ! o , mais après avoir combattu assez
long temps pour permettre aux siens de le joindre et de
s'emparer de la place {!).
ARMOIRIES. — De gneoles, au rencontre de
cerf d'or.
(Voyez pl.l8,flg.2.)
de LAURENS. — Pierre de Laurens et son fils tenaient
fief en Combrailles en 1249; Hugues de Laurens fut té-
moin de la charte par laquelle Bernard VILl, seigneur de
la Tour, confirma la coutume «le Saint-Amand en 1308.
Jacques de Laurens était chanoine -comte de Brioude
en 1346. C'est peut-être la même famille que l'on trouve
établie dès l'an 1460, en Berry et dans la Marche, où elle
possédait les fiefs de Lczignac et de Darnac. Celle-ci, qui
subsistait encore en 1789, portait : d'argent, à la fasce de
gueules, accompagnée en chef de deux étoiles, et en pointe
d'un croissant aussi de gueules.
Il a existé plusieurs bonnes familles du même nom en
Languedoc, en Provence, en Anjou, etc., etc.
ri: Productions de 1666 — Catalogue de Brioude.— Tablettes
de V Auvergne , t. h , p. 600. — Dictionnaire statistique du Cantal.
Le surnom des Escures, qui était un fief près de Murât, com-
mune de Valuéjol , et le nom de Mural-le-Vicomte, confondu avec
Mural-îe-Quairc, ont pu occasionner une méprise de la part de
M. de Ribicr.
— 374 —
Un sieur de Laurens, assesseur à Auriilac, passait pour
le plus riche de la ville en 1637 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
LAURIAT. Voyez de Goczhl.
de LAURICHESSE. — Le lieu de Laurichesse, qui est
une dépendance de la commune de Trizac, était ancien-
nement un fiof relevant de la comploirie de Saignes, et
il a eu des possesseurs de son nom. Etienne de Lauri-
chesse» écuyer, est rappelé dans une donation faite par
Hélips de Moutclar, sa veuve, à Etienne de Monlclar, son
frère, en 1349. Cet Etienne do Laurichesse n'était peut-
être pas différent d'Etienne de Grossaldet qui, en 1312,
avait obtenu, d'Armand de Grossaldet, la cession de di-
verses rentes assises sur plusieurs lieux de la paroisse de
Trizac, et parmi lesquelles se trouvaient les rentes de
Laurichesse (voyez Grossaldet). Bientôt après, c'est-à-dire
en 1354, la seigneurie de Laurichesse appartenait à Jean
de Claviers, suivant un échange de biens qu'il fit cette
année-là avec un nommé JeanOgicr; Aymeric de Claviers
de Laurichesse et André, son frère, vivaient en 1408, et il
(I) Tablettes historiques de ? Auvergne , t. m , p. 187.
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est vraisemblable que leur succession resta à la maison
de Claviers de Murat-la-Rabc (1).
de L AU RIE, seigneurs de Laurie, de la Valette, d 'Es-
plots, élection de Brioudc. C'est une très-noble famille
qui a pris son nom d'une ancienne seigneurie, aujour-
d'hui chef-lieu de commune dans le canton de Massiac.
Elle a prouvé sa filiation depuis Guy, ou Guillaume de
Laurie, qui vivait en 1352. Gaspard de Laurie rendit
hommage à Bcraud III, dauphin d'Auvergne, sire de Mer-
cœur, en 1404. Jacques de Laurie fut admis au chapitre de
Brioude en 1545. Hugues de T tu rie servit successivement
sous MM. de Foix et de Curton, de 1528 à 1545, et il obtint
du pape Paul III, en 1546, un induit étendu, pour lui et
sa famille. François de Laurie, premier du nom, était à
l'armée du duc d'Anjou en 1560, celle année où le prince
se signala par les victoires de Jarnac et de Montcontour.
François de Laurie, deuxième du nom, servait en qualité
de cadet au régiment des gardes, en 1626. Pierre de
Laurie, capitaine d'infanterie, fut maintenu dans sa no-
blesse en 1666, conjointement avec François de Laurie-
(1 Le nom de Laurichesse s'est perpétué jusqu'à dous dans une
famille honorable fixée depuis loup-temps ù Moussagcs, mais qui
n'a Jamais élevé la prétention de descendre d'une raco noble. L'un
de ses membres a péri dans les guerres de l'empire, cl de deux
frères qui lui ont survécu , l'un fait partie du clergé de Paris, l'autre
est employé supérieur dans l'administration des douanes.
- 376 —
d'Esplots, son parent, et il fit foi-hommage an roi en 1670.
Marie de Lauric-d'Esplots, ne au diocèse de Saint-Flour,
en novembre 1759, fournit ses preuves pour l'école mili-
taire, le 1 er septembre 1782. Cette famille compte des
alliances avec les maisons d'Apchier, de Bar, de Chava-
gnac, de la Faye, dediou, d'Hérail-Pierrcfort, du Lac, de
Lcspinassc, de Mnuriac-M ira mont , de Montservier, de
Scoraillcs, etc., etc.
ARMOIRIES. — D'argent , à trois roses de
gueules.
(Voyez pl. 18, fig. 3.)
de LAUZANNE ou LOZANNE, seigneurs de l'Estang,
deVauroussel, de Puy-Malseignat, de Bouy, de Bazergues,
de Conesplan , de Droulhe, de la Volhis, de Kanter. de la
Calandelle, delaTrolicre, deYalvinaud,dc Sagnevieille et
de Rochegude , en haute Marche , en Berry, en Bretagne,
en Lorraine, en Bourbonnais et en Auvergne. — Famille
originaire de la Marche, connue depuis Jean de Lauzanne,
vivant en 1*09. Bertrand et Pierre de Lauzanne, fr.'-res,
seigneurs de l'Estang, près d'Ahun. firent hommage au
roi en 1505, et Jacques en 1542, 1553 et 1577.
Sébastien et Claude de Lauzanne, qui furent 'main-
tenus dans leur noblesse, le 21 novembre 1667, par
M. Lambert d'Iîerbigny, intendant de Moulins et de
Bourges, et leurs descendants renouvelèrent l'aclc de foi-
hommage au roi en 1669, 1684, 1687, 1690, 1711 et 1716.
Annet de Lauzanne , seigneur de l'Estang et de Puy-
Malseignat , fut nommé écuyer de la grande écurie
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— 377 —
d'Henri IV, suivant brevet du 10 mars 1610, et Sébastien
de Lauzanne, seigneur de Bouy, occupa la môme charge
suivant brevet du 1 er novembre 1663.
Philibert de Lauzanne, qualifié vicomte de Vauroussel,
passa en Allemagne, où il fut gentilhomme de l'impéra-
trice douairière et lieutenant-colonel du 1 er régiment de
cuirassiers. Il fut tué le 17 avril 16&4, par un camp volant
hongrois, aux montagnes Blanches, dans le canton de
Fri bourg. — Guy-Maric-Rcné de Lauzanne mourut lieu-
tenant de vaisseau en 1781. — Toussaint- Joseph de Lau-
zanne fut nommé capitaine d'infanterie de marine le 12
juillet, même année 1781.
Pierre de Lauzanne, ancien brigadier des gardes du
corps, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Sagnevieille
et de Rochcgudc, marié à Anne-Joséphine de Soubrany
de Bénistan, fut convoque à l'assemblée des nobles de la
sénéchaussée de Riom en 1789. Ses petits-fils, qui repré-
sentent aujourd'hui cette famille en Auvergne, sont
M. André-Bernard de Lauzanne, marié avec mademoi-
selle Mathildede Frétât, et M. Amahlc de Lauzanne, époux
de mademoiselle Loïse de Saint-Didier.
Les antres alliances de cette branche sont avec les fa-
milles de Porcaro, de Boncxie, de Guichen, de Saint-
Julien, de Vichy, de Durât, de Pierre-Brune, d'Hantefaye,
de Pouthe, de Clèves, de Beau vais et de Launay.
La branche établie en Bretagne a eu pour auteur Sé-
bastien de Lauzanne, fils puiné de Pierre de Lauzanne,
seigneur de Puy-Malseignat, et «le Louise de Haule-Faye.
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- 378 -
Un arrêt du parlement de Bretagne le maintint dans sa
noblesse de haute extraction , le 19 novembre 1669. Il
avait épousé : I e Anne de Porcaro; 2° le l' r juin 1680 ,
Anne de Querson. — Celle branche est aujourd'hui re-
présentée comme suit :
1° Michel-François Marie, comte de Lauzanne,
marié le 20 mai 1817, avec Mathilde-Suzanne
Robinet ;
2° Camille de Lauzanne, neveu du précédent.
ARMOIRIES.— D'azur, au croissant moulant
d'argent, accompagné <lc deux étoiles d'or,
l'une en chef et l'autre en pointe.
(Voyezpl. 18,11g. 4.)
dk LAVAL. — L'Auvergne a compte plusieurs Gcfs du
nom de Laval : 1° Laval, près de la Chaise-Dieu ; 2° Laval,
commune deChalicrs, près de Ruines; 3° Laval, près de
Rochefort; 4° Laval, près de Vodablc. A l'exception de
celui-ci , qui a pu être le berceau de Pons de Laval, vassal
de Nonettc en 1120, il ne paraît pas qu'ils aient donné
leur nom à des familles nobles connues. 11 est vrai que
M. de Laval de Muratel Tut convoqué à l'assemblée de
Riom en 1789, et que ce nom est encore représenté dans
la commune d'Ars, canton de Montaigu en Combrailles,
mais nous croyons cette famille originaire du Bourbon-
nais, où le nom de Laval est connu par des actes de
foi-hommage de 1244, 1356, 1399, 1501 et 1506.
Nous connaissons encore Françoise de Laval, alliée,
en 1571 , avec Jean de Montrognon, et autre Françoise
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de Laval, mariée, en 1582, avec Antoine d'Audcbrand de
Prades.
de LAVAL, voyez Arragonks de Laval.
de LAVALADE, en Carladez.— Noble Hugues de Lava-
ladc, damoiseau, seigneur d'Almcrac, paroisse de Cariât,
diocèse de SainL-Flour, consentit un bail à cens au profit
de Raymond d'Alchicr, ûls de Rigaud, de la paroisse de
Saint-Elicnnc-de-Copel, sous le cens annuel de trois
septiers de seigle, le 6 du mois de juin 1395 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
LAVANDÈS. — Ancienne seigneurie, située dans la
commune de Champagnac, à deux lieues nord de Mauriac,
laquelle relevait en Oef franc et noble, du comté de Charlus
pour une partie, et du comté de Saignes pour une autre
partie Ses terriers et de nombreuses reconnaissances féo-
dales constatent que sa directe s'étendait en toute justice
haute, moyenne et basse, sur la majeure partie de la pa-
roisse de Champagnac, et sur divers lieux de celle de
Pradelles, de Bassignac et de Veyrières. Les lieux de Com
(1) Comte Waroquier, t. iv , p. 261.
— 380 —
bret et de la Chaise, membres dépendants de la seigneurie
de Lavandes et qui en furent détachés et cédés en paie-
ment de dots à des filles mariées dans les familles de Co-
logne et de Mcschin (1441-1184), furent plus lard ra-
chetés et érigés en fiefs distincts par lettres à terrier des
7 septembre 16G7 et 27 septembre 1687.
La seigneurie de Lavandes est restée plus de quatre
siècles dans la maison de Sartiges, dont divers membres
en portèrent le nom quelques fois exclusivement , le plus
souvent à la suite du nom patronymique. Hugues de La-
vandès vivait de 13*20 à 1346; Bernard de Lavandès était
chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem et commandeur
d'Ydes, en 1354.
Le chûleau actuel de Lavandes, reconstruit au xvir*
siècle, ne présente aucune trace de fortification; mais
des hommages des xiv* et xv* siècles , notamment celui
rendu par Pierre de Sartiges, seigneur de Lavandès, à
Pierre de Beaufort, vicomte de Turenne et seigneur de
Charlus, le 24 septembre 1433, qualifient d'hôtel fort
celui qui existait alors. Ce domaine , vendu par le comte
Antoine-Marguerite de Sartiges de Lavandès à la dame
de Poirin, du bourg de Champs, le 14aoû' 1777, fut ac-
quis peu de temps après par M. Milanges, dont une petite-
fille l'a porté récemment en mariage à M. Frédéric de
Ribier de Tautal (1). Voyez Sartiges.
(1) Renseignements pris sur litres originaux.
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LAVAUR. — Ancien Gcf et domaine, à peu de dislance
de la ville de Mauriac , sur la route de Clermont. Alise,
dame de Lavaur; Pierre, Durand et Jean de Lavaur, ses
fils, rendirent successivement hommage au doyen du
monastère de Mauriac, par actes du lundi après la fête
de l'Assomption 1287, du dimanche après l'Epiphanie
1-289, et du lundi avant la fête de Saint-Laurent 1299.
C'est de cette souche qu'est sortie la maison de Ribier,
qui possédait encore la seigneurie de Lavaur en 1666.
Elle a passé depuis, par ventes successives, aux familles
d'André de la Ronade, de Sartiges de Sourniac, et en der-
nier lieu au vicomte et à la vicomtesse d'Anglars de
Bassignac, qui y ont fait construire une nouvelle rési-
dence et fondé un établissement de bienfaisance malheu-
reusement incendié en 1848 (1).
ARMOIRIES» — IncooDQtt.
de LAVAUR de SAINTE-FORTUNADE et de GAIGNAC.
— Si cette famille appartient aujourd'hui à l'Auvergne,
ce ne peut être que depuis une date récente. Toutefois,
comme son nom figure parmi les signataires de l'acte de
coalition de 1791, ainsi que sur la liste des chevaliers de
Saint-Louis qui résidaient à Clermont en 1822, nous ne la
(1) Inventaire de Mauriac. — Productions de 1666 — Tablettes
historiques de l Auvergne ,1. i, p. 75, 316.
— 582 —
passerons pas sons silence. Elle est originaire du Limou-
sin; il y a même dans ce pays deux familles du nom de
Lavaur, qui vraisemblablement sont sorties d'une souche
commune, mais qui portent des armoiries différentes.
La première, celle des seigneurs de Sainte-For tunade,
près de Tulle , dont nous ne connaissons pas la généalo-
gie, mais que nous voyons alliée aux maisons de Gimel,
de Lcntilhac et de Corn, porte : d'azur au lion d'or. Elle
est actuellement représentée par le vicomte Pierre-Paul -
Eléonore de Lavaur de Sainte-Fortunade, ancien officier de
cavalerie, marié en 1828, avec Joséphinc-Gabriellc-BIanche
de Pichon de Longueville, d'une famille de Guienne.
La seconde maison de Lavaur, celle des seigneurs de
Gaignac, de la Boissière et de Puy-Bussac,a prouvé sa filia-
tion depuis François de Lavaur, seigneur de Gaignac, dans
la vicomté de Turcnne, vivant en 1619, bisaïeul de Jean-
Baptiste de Lavaur, entré aux chevau-légcrs de la garde
en 1742. Jérôme de Lavaur, chevalier de Saint-Louis en
1771 , avait rang de capitaine au même corps en 1773 (1).
ARMOIRIES. — D'argent, an chevron de
gneules accompagné de trois croissants de
même; au chef d'aior, chargé de trois
étoiles d'or («).
( Voyez pl. 18 , flg. 5. )
(1) Armoriai général de France , registre m.— Comte de Wa-
roquier, t. v , etc., etc.
(2; Il est remarquable que ce chef soit exactement le même que
celui qui se voit aux armoiries de la famille de Ribier -de- Lavaur
en Auvergne.
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— 383
de LAVE KG NE» voyez Fidedy.
de LAVIE ou de la VIE, vicomtes de Villemnr, en
Languedoc , barons de Calvinet , en Auvergne. — Famille
du Qucrcy, qui se trouvait alliée à celle de Jacques
d'Eusc, cardinal, évêque de Porto, lorsque celui-ci fut
élu pape le 7 août 1316. Cet événement, comme on peut
le penser, contribua à son élévation.- Jacques de Lavie,
neveu du souverain pontife , fut immédiatement pourvu
de 1 evôché d'Avignon et revêtu de la pourpre romaine ,
honneurs dont il ne jouit pas longtemps, car il mourut
au mois de juillet 1317. Arnaud de Lavie, son frère, lui
succéda au cardinalat, et sur le siège d'Avignon qu'il oc-
cupa jusqu'à sa mort, arrivée en l'année 1386. Ces deux
cardinaux avaient pour frère Pierre de Lavie , chevalier,
auquel D. Coll donne pour femme Marie de Bcaumarchès,
fille unique et héritière d'Eustache de Bcaumarchès, bailli
de la haute Auvergne , sénéchal de Carcassonne, seigneur
de Calvinet , de Chambcul , de Sénézergues , et en partie
de Tournemire. Le roi Philippe-le-Long le gratifia de la
vicomté de Villemur en 1318. De si hautes dignités,
jointes à tant de faveurs et d'opulence , placèrent
promptement cette famille à un degré élevé de splen-
deur; de grandes maisons briguèrent son alliance, et les
enfants de Pierre de Lavie s'unirent en mariage aux
comtes de Périgord; aux sires do Pons, vicomtes deTu-
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— 384 —
renne et de Cariât; aux Dauphins d'Auvergne , aux Chau-
vigny-Qiàtauroux, aux Cardaillac, aux Montai, aux
Caslclpcrs, etc., etc.
Pierre de La vie eut pour successeurs dans la vicomte
de Villemurct la baronnie de Cal vinet, Jacques 1 er , qui ne
parait pas avoir laissé de postérité masculine; Arnaud de
Lavie, son frère, vicomte de Villemur et baron de Calvi-
nct, qui, de son mariage avec Marguerite deChauvigny-
Chûtcauroux, eut Jacques II, mort avant son père, et
Jeanne de Lavie de Villemur, mariée à Jean de Monta),
premier du nom, baron de la Roqucbrou, de Carhonnières
et de Viescamp. Arnaud de Lavic-Villemur testa en 138*2,
fil des legs aux Montai, et institua pour son héritier uni-
versel, Jacques de Lavic-Villcmur, son neveu, fils de Jean
de Villemur. Ce Jacques, troisième du nom, fit lui-même
son testament en faveur de Marguerite de Castelpers, sa
femme, en 1415, et vendit la vicomté de Villemur à Jean
de Foix, comte de Foix, le 23 juillet 1425. En lui s'étei-
gnit la postérité de Pierre de Lavie de Villemur, et après
sa mort, arrivée vers 1430, Jean de Montai, deuxième
du nom, et Amaury de Moulai, son frère, réclamèrent,
mais sans succès, une partie de sa succession. On
n'est pas d'accord sur le temps et la manière dont la
baronnie de Calvinet passa au duc de Bourbon. D. Coll
et Chabrol sont fort peu explicites à ce sujet; mais il
y a lieu de croire que ce prince ne l'acquit pas direc-
tement de Jacques de Lavie. Peut-être lui vint-elle par
représentation de la maison des Dauphins d'Auvergne,
représentant elle-m^me Marie de Lavie de Villemur.
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François Duchesnc, historien des cardinaux français,
et Baluzc diffèrent un peu au sujet des armoiries de
la maison de La vie; toutefois, nous nous tiendrons à,
celles gravées dans l'histoire de la maison d'Auvergne,
t. 1, p. 186, qui sont : écartelces aux l pr et 4 e d'argent »
au lion d'azur; aux 2° et 3° d'or, à deux fasces crénelées
de gueules. ( Voyez pl. 18, ûg. C. )
de LA VÏEU, vicomtes de Lavieu, seigneur de St-Bonnet-
le-Châlcau, de Mirabel, de Fougerolles, de Saint-Chris-
tophe, Rochemolière, Saint- Léger de Paray, Esticuges,
Gournon, Pérignat, Yboisel autres lieux en Forez, en
Bourbonnais, Beanjolais et Auvergue. — Illustre et an-
cienne maison de chevalerie , depuis longtemps éteinte.
Elle tirait son nom d'une terre considérable, avec titre
de vicomté, située en Forez, proche des limites de l'Au-
vergne, vers Saint- Anthème. Guigues de Lavieu épousa,
vers Tan 1020, Rotulfc, 611e de Geraud II et nièce
d'Artaud III, comtes de Forez, qui lui conférèrent le titre
de vicomte, demeuré à ses descendants. Assalit de Lavieu,
chevalier, est rappelé dans un traité passé entre Humbert
de Bcaujeu et Guigues V, comte de Forez . au mois de
décembre 1229. René, ou Renaud de Lavieu, vicomte de
Lavieu, seigneur de Saint-Bonnet-Ie-Chàteau, de Mirabel
et autres lieux, fut père de Benoit de Lavieu et de Dau-
phine de Lavieu. Celle-ci eut quatre maris: 1° Guy de
Damas, sire de Cousans; 2° Guy, sire de Beaugé et de
Bresse , mort en 1208 , la laissant mère de Sibylle de
tomb in. 25
- m -
Beaugé, dame de Bresse, mariée en 1272, avec Amé-
dèe V, dit le Grand, comte de Savoie; 3" Jean, seigneur
de Châtiilon, en Bazois; *• en 1277, Pierre de la Roue,
seigneur du lieu, en Auvergne. Elle n'eut pas d'enfant
de ce dernier, et ne vivait plut en 1288. Dans le même
temps vivait Beraud de Lavieu, archevêque de Vienne,
sous l'administration duquel eut lieu le quinzième con-
cile tenu dans cette ville en 1311 , présidé par le pape
Clément V , et où fut publiée l'abolition de l'ordre des
Templiers.
Geoffroy de Lavieu , son neveu , ou du moins ton
proche parent, époux de Marguerite de Semur, d'une
illustre maison de Bourgogne , continua la postérité mas-
culine, qui se divisa en plusieurs rameaux. — Joserand de
Lavieu , chef de la branche des seigneurs de Fougerolles
vers 1350, épousa Alix de Beaujeu, fille de G nicha ni de
Beaujeu, seigneur de Perreux, et de Marguerite de Poi-
tiers-Valentinois. Il en eut :
Bbrtrajto de Lavieu» seigneur de Fougerolles, qui
épousa Agnès de Cournon, héritière de la terre de ce
nom, en Auvergne, de laquelle naquirent :
1» Edouard de Lavieu, qui forma le degré
suivant.
2» Rolland de Lavieu, seigneur de Cournon,
qui rendit hommage de cette terre en 1396 , et
qui ne vivait plus en 1432, époque à laquelle
une partie de sa succession était échue à ses ne-
veux. On croit qu'il avait épousé Guyotte de
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— 387 —
Mezet, héritière d'une partie de ses biens, et de
laquelle il ne laissa pas d'enfant (1).
Edouard de Lavieu, seigneur de Fougcrolles, marié
en 1404 avec Marguerite Dauphine, fille de Beraud I, sei-
gneur de Saint-Ilpizc et de Combronde, et d'Isabeau
d'Apchon. Il laissa :
1° Jacques de Lavieu , qui suit ;
2° Jean de Lavieu, seigneur de Rochcmolière,
inscrit à l'armoriai de 1450 et que Ton croit père
de Catherine de Lavieu, veuve de Jean d'Au-
ge roi les de Saint-Polgue, remariée en 1461 à
Jean de Tcnay , en Bourgogne ;
3° Anne de Lavieu, mariée le 14 octobre 1432,
avec Jacques de Chabanncs, premier du nom,
seigneur de Madic, de Rochcfort, de la Pa-
lisse, etc., etc. (2).
Jacques de Lavieu , chevalier, seigneur de Fougerollcs
et autres lieux , fut marié , vers 1430, à Jeanne de Cassi-
ncl, fille de Guillaume de Cassinel et de Marguerite de
Luxembourg. De ce mariage naquit Charles de Lavieu,
nommé avec son père dans un arrêt de 1469, mais dont
le sort ultérieur est ignoré.
Outre les alliances déjà mentionnées, celte branche en
<i) Généalogie de la maison de Chabannet, p. 19 et 20, dans
Courcelles, t. v.
(2) Voyez Baluxe , t. h , p. 451 , t. i , p. 228. — Généalogie de la
maison de Chabanncs , p. 10 et 20.
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— 388 -
compte d'autres avec les maisons de Murât, de Cros, de
Talaru, de Lévis, de Montmorin, de Damas, etc., etc.
Le rameau d'Estieugcs en Beaujolais Gnit en la per-
sonne d'Antoinette de U vieu, alliée, le 17 mars 1496,
avec Claude de Damas, tige de la branche de Damas
d'Estieuges. Ces époux testèrent en commun le 9 jan-
vier 1528(1).
ARMOIRIES. — De gueules, au chef de vair.
(Voyez pl. 18, fig. 7.)
LAVOR. — Chabrol nous apprend que la justice de
Lavor, située dans les paroisses de Parentignat et de Saint-
Remy-de-Chargnat , près d'Issoire, a été démembrée de
celle d'tlsson ; mais il n'indique pas la date de ce dé-
membrement. Nous savons qu'elle appartenait, au XVII*
siècle, à un sieur Abraham Florent, dont la nièce, Marie
Florent, la porta en mariage, le 29 septembre 1647, à
Jean-Timoléon de Beaufort la Roche-Canillac, fils natu-
rel légitimé de Jacques - Timoléon de Beaufort - Mont-
boissier-Canillac, et que Claude-Marie de Beaufort la
Roche-Canillac, petite-fille de Jean-Timoléon, la trans-
mit aussi par alliance du 29 octobre 1699, à Jacques Gau-
thier de la Boulaye, originaire de la Bretagne, lequel en
rendit hommage au roi en 1716, et dont la descendance
(1) Généalogie de la maison de Damas.
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— 389 -
la possédait encore eo 1789(1). On voit au catalogue du
chapitre de Brioude le nom d'Antoine de Lavore, cha-
noine-comte vn 1-lGi, et celui de François de Lavor en
1555; mais on ignore leur origine; peul-èlre étaient-ils
de la famille de Kibicr de Lavaur, admise au même cha-
pitre en 1563.
ARMOIRIES. — Inconnues.
LAVORT. — Autre fief situe dans la commune d'Aubiat,
9
près d'Aiguepcrsc, possédé parla famille de Bonnevie, de-
puis environ 1500 jusqu'à la ûn du dernier siècle (2).
de LAYAT, seigneurs de Montagnat, élection de Brioude.
—Louis de Layat de Montagnat fut maintenu dans sa
noblesse le 16 mars 1668, sur preuves filiatives, remon-
tant à autre Louis de Layat, son trisaïeul, qui vivait
avant 1519. Il avait alors plusieurs Gis et comptait des
alliances avec les maisons de Guérin, d'Apchier, de Ver-
la m y et de la Colombe.
ARMOIRIES. — D'azur, au ebevron d'or
accompagne de trois étoiles d'argent.
(Voyez pl. 18, ng. 8.)
(1) Chabrol , p. 785. — Noms féodaux, p. 155.— Généalogie de
ta famille de Monlboissier , p. 33. — Productions de 1666.
2) Archives de la Noblesse, par M. Laine, l m. — Noms féo-
daux , p. 141.
— 390 —
LENS, voyez Recourt.
de LENTILHAC, comtes, puis marquis de Lentilhac,
vicomtes de Sedières, barons de Gimel t etc., etc., maison
d'ancienne chevalerie, originaire duQuercy, laquelle tire
son nom du bourg de Lentilhac, près de Figeac. Son an-
cienneté remonte aux temps les plus reculés, puisque dès
la ûn du VIII e siècle, on la voit figurer dans des traités
avec l'abbé du monastère de Figeac; l'abbaye de Vie, au
diocèse de Cahors, fut fondée par les seigneurs de cette
maison en 1260. Elle a fourni un chevalier à la croisade
de 1248; des capitaines d'hommes d'armes, plusieurs of-
ficiers généraux, grand nombre d'autres officiers de tous
grades et des chevaliers de Tordre du roi. Elle a obtenu
les honneurs de la cour on 1782 , sur preuves faites au
cabinet du Saint-Esprit. La maison de Lentilhac , alliée
aux premières familles du pays, compte aussi des cha-
noines-comtes de Lyon; plusieurs chanoinesses-comtesses
de Remiremont, des prélats rccoramandables et plusieurs
abbesses, parmi lesquelles nous citerons Marie-Françoise
et Marie-Louise de Lentilhac, abbesses de Beaumont, près
de Clermont, de 1700 à 1739, et Marie-Anne de Lentilhac,
abbesse de Brageac, près de Mauriac, en 1752. La maison
de Lentilhac, aujourd'hui possessionnée dans le Cantal,
est représentée par M. Louis-Victor, marquis de Lentil-
hac, fils de François-Charles, marquis de Lentilhac, et
de Marie-Claude-Angélique de Fraisse de Veyrac. M. de
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- 391 -
Lentilhac, ancien aide-de-camp de M. de Clermonl-Ton*
nerre, ministre de la guerre, et du maréchal de Bourmont,
est capitaine d'état-major, chevalier de la Légion d'hon-
neur et de Saint-Ferdinand d'Espagne. On peut voir la
généalogie de cette famille dans le t. vm des Archives de
la noblesse, par M. Lainé.
ARMOIRIES.—- De gueules , à la baide d'sr.
(Voyci pl. 18, flg. 9.)
de LÉOTOING ou LÉOTHOING, quelquefois LÉAU-
THOING et LAUTHOING, seigneurs de Léotoing, de
Montgon, de Chaliers, de Coren, de Talizat, de Mentières,
de la Clause, du Bac, de Charmensac, de la Pénide, de
Puy-Francon et autres lieux du duché de Mercœur.
A environ une lieue de la ville de Blesle, et à la cîme
d'une énorme roche, dont la base est battue par les flots
de l'AUagnon , existent les ruines d'un ancien château
fort, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. C'est
le château de Léotoing, berceau d'une antique race de
chevalerie, que l'on croit issue des anciens sires de Mer-
cœur. Cette opinion, fondée sur de nombreux rappro-
chements, se trouve corroborée de ce que, de temps im-
mémorial , la maison de Léotoing porte dans ses armoi-
ries les trois fastes de vair de la maison de Mercœur, et
que d'ailleurs, les noms de Robert et de Beraud ont été
d'un usage presque exclusif dans les deux familles. La
seigneurie de Léotoing, mouvante de Mercœur, s'éten-
dait sur les paroisses de Lempdcs, de Saint-Gerons , de
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— 392 —
Lorlangcs et de Chambeson. On croit qu'elle fut confis-
quée au XIII* siècle, sur Bertrand de Léoloing, au profit
de la maison Dauphine, qui en a joui depuis, et que la
race de ses premiers possesseurs dut se retirer ailleurs;
c'est effectivement dès cette époque qu'on la trouve en
possession de Charmcnsac et de Monlgon, autres terres
de la mouvance de Mercœur. — Durand de Léo t oing était
clianoinc-comtc de Brioudc en l'an 1200; douze autres
chanoines de son nom lui succédèrent au môme chapitre
depuis cette première époque, jusqu'à celle de 1531. Dix-
sept autres, de même sang, figurent au catalogue sous
les surnoms de Charmcnsac et de Monlgon, depuis 1160
jusqu'à 1598. — Beraud I , de Léoloing, seigneur de Char-
mcnsac, vivait en 12i9el 1269; Antoine de Léoloing, en
1273 et 1277. Pierre de Léoloing était en même temps sei-
gneur de Charmcnsac et de Montgon, en 1288, cl Beraud II,
époux d'Isabelle d'Isserpcns, l'était m 13U, 1352, 1379
cl 1392. Celui-ci paraît avoir élé la souche commune des
deux branches principales de Léotoing Monlgon et Léo-
toing-Charmensac.
A celle de Léotoing-Montgon appartenait Beraud III,
seigneur de Montgon, qui fil foi-hommage à cause de
certains droits qu'il possédait à Cannai, du chef d'Isabelle
d'Isscrpens, sa mère, en 1411. — Antoine de Monlgon,
écuyer, fit un semblable hommage, en la même qualité,
en 1455 (1). — Pierre et autre Antoine de Léoloing-Monl-
gon , fils ou petits-fils de Beraud II , et d'Isabelle d'Isser-
(1) Nom* féodaux, p. 568, 672.
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— 393 —
pens, furent successivement évèqiies de Saint- Flour, de
1451 à 1482; on leur est redevable de l'achèvement de
la cathédrale , dont les fondements avaient été jetés par
Jacques le Loup de Beauvoir, leur prédécesseur. — Louis
de Léotoing-Montgon , frère des précédents, se signala
dans les guerres contre les Anglais, et fut armé chevalier
par le célèbre Dunois, devant Bayonne, en 1451.— Robert
de Léotoing , seigneur de Montgon , inscrit à l'Armoriai
de 1450, épousa, en 1469, Marguerite de Langeac, de
laquelle ileut, entre autres enfants : — Antoine de Léotoing,
lequel se portait, conjointement avec son père, comme
héritier de Jean de Léotoing, seigneur du Bac et d'AI-
lanche, en 1492, et il rendit hommage au baron de Mer-
cœur en 1493 (1).— François de Léotoing-Montgon, n'ayant
pas eu d'enfant de Jeanne de Montmorin-Montmorin ,
qu'il avait épousé, en 1506, eut pour successeur Jean de
Léotoing, son frère, lequel s'allia, le 26 avril 1517, avec
Françoise de MontmorinSaint-Hérem, qui le rendit père
d'un fils et d'une fille qui furent :
1* Jacques de Léotoing, seigneur de Montgon
et autres lieux, chevalier de Tordre du roi, gou-
verneur de Saint -Flour, mort sans postérité
après avoir, par donation du mois de mars 1578.
substitué aux noms et armes de Montgon, Pierre
de Cordebœuf de Beauvergcr, son petit-neveu.
2° Louise de Léotoing- Montgon, mariée par
(1) Nom féodaux, p. 568, 569.
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- 394 -
contrat du 11 février 1540, à Béguine de Corde-
bœuf , seigneur de Beauvergcr, dont la postérité
releva le nom de Montgon, en vertu de la subs-
titution prérappelée.
Seigneurs de Charmensac. — Cette branche paraît
avoir eu pour lige Renaud de Léoloing, (Us ou petit- fil s
de Beraud II, seigneur de Montgon, de Charmensao et de
Roche-Rousse, et de dame Isabelle d'Isserpens. Il fut inscrit
à l'Armoriai de 1450, et il eut pour successeur Antoine
de Léotoing, seigneur de Channensac, qui vivait en 1619.
Celui-ci laissa Robert de Léotoing-Charmensac , marié
deux fois : 1° à Perronelle de Rocbcfort ; 2° en 1534, avec
Anne d'Albiac, déjà veuve du sieur de laChassaigne (1).
Du second lit vint Antoine de Léotoing-Charmensac,
deuxième du nom, époux de Dauphine deCébazat. Celle-
ci fut mère de Robert II, qui prit alliance avec Magdeleine
de Scricrs ou Ceriers, Glle d'Antoine Seriers et de Claude
de Bavard ; il en eut Gabriel de Léoloing, premier du nom ,
qui rendit hommage, au nom do son père, en 1669. l)e
son mariage avec Jacquette de Ifoien, naquit Louis de
Léotoing, marié à Magdeleine de Brezons, Glle de Jean-
Jacques, seigneur de Ferrières, et d'Isa beau de Traverse.
Ces époux laissèrent Gabriel II, seigneur de Channensac,
qui fit foi-hommage au roi en 1083 (2).
A partir de 1683 , on perd la trace filiative de la maison
de Léotoing, et Chabrol nous apprend que la terre de
(1) Âuiigier, 1. 1, p. 330.
i,2) Noms féodaux, p. Wfà.—Audigitr, \. 1, p. 284,330,1 iv, p. 66.
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— 395 —
Gharmensac fut adjugée par décret de la sénéchaussée
d'Auvergne, du 16 janvier 1755, à Geraud Ameilhaud, et
qu'elle était possédée, en 1784, par le sieur Bonnet, de la
ville d'Allanche.
Toutefois , le nom de Léotoing était représenté , au
dernier siècle, par M. Claude-Louis de Léotoing, marquis
d'Anjony, qui , le 9 août 1777, acquit du baron du Bois
de Saint-Etienne, la terre de Saint-Cirgues de Malbert,
près d'Aurillac, et il l'est encore aujourd hni par le mar-
quis de Léotoing d'Anjony, chevalier de Saint-Louis, ré-
sidant en son chûteau d'Anjony, commune de Tourne-
mire (Cantal). Ses deux filles ont épousé les deux frères,
MM. Pélissier de Féligondc , de Clermont. <
Ce n'est qu'à litre de simple renseignement que nous
faisons la mention suivante : Catherine de Lauthoin, fille
de Pierre de Lauthoin , chevalier, et sœur de Jean de
Lauthoin, coseigneur de Thoard, en Provence, épousa, le
17 janvier 1451, noble Antoine Riqueti, coseigneur de la
ville de Riez, au môme pays, septième aïeul d'Honoré de
Riqueli-Mirabeau, le célèbre orateur de la Constituante.
M. dcCourccllesa donné à cette dame, sans doute au hasard,
les armes de la maison de Léotoing-Charmcnsac, qui sont :
d'or, à trois fasas de vair, à la bordure de gueules. ( Voyez
pl. 19, fig. 1".)
La branche de Léotoing-Montgon portait, en 1450 :
Ecartelé , aux 1" et i* de sable , à trois fasecs
d'or; aux î e et 3 6 échiquetc d'azur et
d'argent , au ebef de gueules.
(Voyez pl. 19, flg.2.)
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596 —
î)K LÉRETTE ou LEYRE'ITE, seigneurs de Lérette et
du Poct, en Auvergne, cl de Rilly, en Touraine.— Famille
qui a pris son nom d'une seigneurie située dans la com-
mune de Saint-Diéry, près de Rcsse. Elle a prouve sa
filiation depuis Jean de Lérette, écuyer, seigneur du lieu,
époux de Marguerite de Quinquempoix , vivant en 1535.
Deux de ses fils servirent le roi : Michel, en qualité d'homme
d'armes de la compagnie de M. do la Rarge, et Guillaume
de Lérelte, en qualité de capitaine de 200 hommes de
pied. Michel de Lérelte épousa, le 31 octobre 1560, Anne
Hallebrol, fille de Raymond; elle le rendit père de Guil-
laume de Lérette, uni, le 31 juillet 1583, avec Catherine
de Rournat, fille de Pierre, seigneur de la Faye. De celle-
ci naquirent deux fils: 1° Hugues, marié le 20 avril 1618,
avec Anne de Vaux de la Vicomlé, dont la postérité ne
nous est pas connue; 2° Gilbert de Lérette, premier du
nom, qui, le 14 septembre 1616, prit alliance avec Marie
de Rard, dame du Potët. fille de Gilbert, seigneur de Grozat,
et d'Anne de Miet. De ce mariage issut Gilbert II, allié en
premières noces, le 3 février 1642, avec Catherine Tonne-
lier, et en secondes noces, le 22 avril 16*6, à Matheline
du Croc, fille de Pierre du Croc, seigneur deNeuyille, et
de Jacqueline de Rocbeforl. Il fut maintenu dans sa no-
blesse le 13 août 1668. De lui naquirent deux fils: 1° Jo-
seph de Lérette, qui forma le degré suivant; 2° Marc-An-
toine de Lérette, commissaire ordinaire d'artillerie, ingé-
nieur en chef des fortifications de Philippevillc, décoré de
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— 397 -
l'ordre de Saint-Louis on 1695. — Joseph de Lércttc, sei-
gneur de Poët, liait commandant des écuries du duc d'Or-
léans en 1675, et lieutenant des chasses d'Amboisc et de
Montrichard, en 1679. Il épousa, le 30 août 1682, Françoise
Renard, tille de Louis Renard, seigneur de Rilly, gentil-
homme ordinaire de la chambre du roi, Balthazar de
Lérctte, leur fils, në à Blois le 15 juin 1684, fut capitaine
d'infanterie au régiment de Chartres, et maintenu dans
sa noblesse en la généralité de Tours, le 1 er septembre
1716. Louise- Ursule Boutaud, qu'il avait épousée le 7
janvier 1714, donc a le jour à un fils nommé Nicolas, le
28avril 1716. Balthasar de Lérette avait une sœur appelée
Françoise-Charlotte , née le 25 mars 1686, et admise à la
maison royale de Saint-Cyr, le 20 avril 1697 (t).
ARMOIRIES. — D'argent , à trois grues de
sable becquées et onglées de gueules, ayant
les extrémités des ailes aussi de gueules ,
posées 2 et 1.
(Voyez pl. 19,flg. 3.)
LESCURE. — Ancienne seigneurie, avec un château
situé dans la commune de Saint-Martin-sous-Vigouroux.
prés de Pierrerort. Elle appartenait dés l'an 1297, à la
maison de Case ou Casque! (Vasconis). qui la possédait en-
core en 1470etll88. Mondon, seigneur de Lescure, al taché
(1) Armoriai de France.
— 398 —
au service de Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, vi-
comte de Cariât, en 1475, n'était pas différent de Ray-
mond de Gasc, qui vivait à la môme époque, et que, suivant
un usage fréquent alors, on appelait Mondon, Mondct ou
Mondot, diminutif du mot Raymond (Ray-Mondon, Ray-
Mondct, Ray-Mondot). Nous croyons que la terre de Les-
cure passa, peu de temps après, à la famille du Greil de
la Volpilière, et elle appartenait, en 1789, à une branche
de celle de Lastic.
Le nom de Lescure, commun à plusieurs terres, ainsi
qu'à plusieurs familles, a été illustré par une maison de
l'Albigeois, barons de Lescure-sur-le-Tarn, diocèse d'Alby,
éteinte en 1793, en la personne de Marie-Lcuis, marquis
de Lescure, l'un des principaux défenseurs de la cause
royale dans la Vendée, dont la veuve , si connue par ses
mémoires , se remaria, le 1°' mars 1802, avec le marquis
de la Rochejaquclein. A cette maison de Lescure appar-
tenait Marie de Lescure , fille de François , baron de Les-
cure, gouverneur de Lombers, et d'Anne de Morlhon,
mariée à Henri de Grenier, seigneur de Pleaux. C'est par
erreur que dans la généalogie de la maison de Lescure ,
M. de Courcelles fait mourir sans enfants la dame de
Pleaux. Cette dame rendit hommage au roi en qualité de
tutrice de ses enfants, en 1699, et l'on sait que Louis de
Grenier, son fils, épousa, le 22 mai 1711, Marie-Françoise
de Montclar-Montbrun, au nom de laquelle il fit foi-hom-
mage en 1722 (1).
(t) Noms féodaux, p. 560 , 491.
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399
Une autre famille de Lescure de Saint- Denis, en Gé-
vaodan, a été convoquée à l'assemblée de la noblesse du
diocèse de Mende. en 1789, et portée sur la liste des
émigrés en 1793.
de LESPINAL. — Guinabert de Lcspinal ou de Lespinat,
médecin, fut garde des sceaux des montagnes d'Auver-
gne pour le duc Jean, en 1365 [D. Coll.)
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LESPINAT, D'EPINAC, ou plutôt D'APINAC, sei-
gneurs de Jalavoux, de Barges, de Grezollcs et du Colom-
bier, vers les limites du Velay.— Pierre de Lespinat, que
les biographes appellent d'Espinat et d'Epinac, et dont
l'origine n'est pas bien connue, était seigneur des terres
sus-énoncées en 1540, et fut convoqué au ban de 1543.
Il épousa Guicharde d'Albon, sœur d'Antoine d'Albon ,
successivement abbé de Savigny et de l'Isle-Barbc; ar-
chevêque d'Arles et de Lyon; lieutenant - général en
Lyonnais, Forez, Beaujolais et la Marche, pendant la
captivité du maréchal de Saint-André, son parent, fait
prisonnier à la bataille de Saint-Quentin en 1557. Avec
une aussi puissante protection, Pierre de Lespinat ou
d'Espinat, devint lui même capitaine de cinquante hommes
d'armes, chevalier de l'ordre du roi et lieutenant de sa
majesté au duché de Bourgogne. Il eut, entre autres en-
- 400i-
fants: 1° Pierre d'Espinac, né au château d'Apinac, près
de Saint -Bonnet -le -Château, en I5i0, archevêque de
lyon après son oncle maternel. Ce prélat, le dernier ra A le
de sa famille, fut un ligueur opiniâtre jusqu'à sa mort,
arrivée en 1599, et causée, dit-on, par le chagrin d'avoir
vu le triomphe d'Henri IV; 2° Jeanne d'Espinac, mariée
à Lyon le 22 janvier 1571, avec Gilbert de Veyny, seigneur
d'Arbouse, de Villcmont et de Neuville (1).
ARMOIRIES. — D'argent , au lion de gueules;
à la bordure de table chargée de onxe besanls
d'or.
(Voyexpl.l9,Bg.4.)
i»b LESPINE ou de L'ESPrNE (André), fut convoqué au
bande 1543.
ARMOIRIES.— Inconnues.
de LESTRANGE, barons de Magnac et de Mont vert,
marquis de Lcslrangc, en Limousin; vicomtes de Chey-
lane, seigneurs de Saint -Privât, de Durât, Leyris et
Chapdes, en Auvergne. — Illustre et ancienne maison de
chevalerie, du Limousin, laquelle a pris son nom d'une
terre située dans cette dernière province, et que Marie
(1) D. Coll.— Chabrol , t. iv, p. 776. — La Chenaye, Ln.p.19.
— Généalogie de Veyny , p. 8.
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de lestrange porta, avec Cbeylane, à René de Hautefort,
seigneur du Teil, par contrat du 22 février 1579. Elle
établit sa GUation depuis Faucon ou Falcon de Leslrange,
seigneur du lieu, en 1330, lequel fut père de Raoul de
Leslrange, qui continua la postérité, et de Guillaume de
Lestrange, archevêque de Rouen, et nonce du pape Gré-
goire XI auprès du roi de France Charles V. Ce monar-
que le députa vers l'empereur Charles de Luxembourg,
lorsqu'il vint trouver le roi à Saint-Denis, en 1377. Il fut
fait conseiller d'état en 1381, et fonda la Chartreuse de
Rouen, où il est inhumé. Hélic de Lestrange, neveu du
précédent, fut évèque du Puy, fonda le couvent des Cor-
delicrs de la même ville, et il assista au concile de Cons-
tance (1414-1417).
Louis de Lestrange, vicomte de Lestrange, avait épousé,
avant 1535, Blonde de Langeac, vicomtesse de Cheylane,
dont la succession passa, par suite d'alliances, dans les
maisons de Hautefort, de Saint-Nectaire, de Crussol et
de Mcaupou. Ces diverses mutations se sont opérées dans
Tordre chronologique suivant : 1579. 1639, 16C9, 1688.
Aonet-Marie de Lestrange, baron de Magnac, rendit
des services importants dans la province de la Marche,
pendant la minorité de Louis XtV. Louis, Jean, et autre
Louis de Lestrange, rendirent hommage au roi, à cause
de la seigneurie de Leyris, ou Leyrit, en Corabrailles, en
1669, 1684, 1724, 1733. Joseph de Lestrange, baron de
Magnac, colonel d'infanterie, remplit la même formalité
en 1717, et vivait encore en 1734. Alexis de Leslrange
était grand- maréchal de Tordre de Malle en 1788, et
tojéi m. o rt
- 402 -
Marie-Henriette de Lestrange fut abbesse da chapitre
noble de Laveine, de 1782 à 1790.
Cette famille , convoquée à l'assemblée des nobles de
la sénéchaussée de Riom en 1789, et qui subsiste encore
aujourd'hui, compte des alliances avec les maisons de
Bonneval , de Relvezer-Jonchères, d*Estaing, de Langeac,
de Chabannes, d'Apchier, de Hautefort, de la Mothe-
Maslaureut, de Corteix, de Rochedragon, de la Saigne-
Saint-Georges, de Soudeflles, de Blatr-Chapdes, de Mon-
tagnac, d'ÀrfeuHle et autres (1).
.—De gueules, as léopard
d'argent el deux lions adossés d'or, mal
ordonnés.
(Voyez pl. 19,flg. 5.)
de LEUDE ou de LOUDE.— Béatrix, dame de Leude,
veuve d'Antoine, seigneur de Meyronnc, vivait en 1284,
et Geraud de Leude, chevalier, en 1365.
DE LÉVIS, comtes de Gharlus, barons de Granges, de
Saint-Sauves, de Saignes, etc., etc. — La maison de Lévis
(1) D. Coll. —Chabrol. — Noms féodaux.— Saint-Allais , t. vu?
— CùureelUt , tic. etc.
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a pris son nom d'une (erre située non loin de Versailles
et de Chevreusc, en l'isle -de- France. Le père Anselme en
a établi la filiation depuis Philippe de Lévis, chevalier,
vivant en 1179, père de Guy I de Lévis, chevalier, célèbre
par ses exploits contre les Albigeois, sous le comte Si-
mon de Mont fort, son beau-frère, qui le nomma maréchal
de l'armée des Croisés, et lui donna la baronnie de Mire-
poix avec d'autres riches domaines conquis sur les héré-
tiques. C'est à partir de cette époque que la maison de
Lévis s'est transplantée en Languedoc, d'où elle s'est ré-
pandue dans d'autres provinces. Elle s'est divisée en di-
verses branches connues sous les noms de Lévis-Mirepoix,
Lévis-Laran, Lévis-Villars , Lévis-Lautrec, Lévis de la
Voûte, Lévis -Ventadour, Lévis - Charlus , Lévis-Châ-
teaumorand, Lévis- Florensac, Lévis- Couzans, Lévis-
Caylus, etc., etc.
La grandeur historique de cette maison, qui a fourni
une foule de personnages distingues; le rang et la splen-
deur que lui ont acquis d'illustres alliances, de hautes
dignités et d'immenses domaines, sont assez connus pour
que nous jugions inutile d'entrer dans des détails qui,
d'ailleurs , demanderaient trop de place. Nous ne nous
occuperons par conséquent que de la branche de Charlus,
la seule dont l'établissement en Auvergne a eu de la
durée.
Cette branche a eu pourtige, au douzième degré, Jean de
Lévis, second fils de Louis de Lévis, baron de la Voûte,
et de Blanche de Ventadour; celle-ci fille de Louis, comte
de Ventadour, et de Catherine de Beaufort-Turenne. Jean
~ 404 -
de Lévis épousa, en 1501 on 1511 , Françoise de Poitiers,
fille d'Aymar de Poitiers de Saint- Vallier et de Jeanne de
la Tour. Il commanda le ban d'Auvergne en 1512, et ne
vivait plus le 25 mars 1525. Suivant un acte dressé à
Mauriac, en 1529, ce seigneur avait laissé quatre fils et
une fille, savoir : Gilbert, Charles, Louis, Jean et Cathe-
rine de Lé vis. Charles de Lévis lui succéda dans la ba-
ronnic de Charlus; il fut panetier des rois Henri II,
François II et Charles IX, et grand-maître des eaux et
forêts de 1554 à 1563. De son mariage avec Marguerite
Brachct de Montaigu naquit Claude de Lévis, baron de
Charlus, panetier et gentilhomme de la chambre du roi,
chevalier de Tordre de Saint-Michel, chambellan du duc
d'Alençon en 1577, et capitaine de la grosse tour de
Bourges. Il avait épousé Jeanne de Maumont, mère de
Jean-Louis de Lévis, baron de Charlus, qui succéda à son
père en 1593. Us était allié, eu 1C90, à Diane de Daiilon
de Lude, et fut assassiné en 1611, laissant Charles de
Lévis, baron de Charlus, capitaine des gardes du corps
en 1632, mort en 1662. Il avait été marié, le 21 juillet 1620,
avec Antoinette de l'Hôpital de Vitry, de laquelle issut
on fils unique, Roger de Lévis, comte de Charlus et de
Saignes, lieutenant-général des armées du roi et de la
province du Bourbonnais, marié, en 1642, avec Jeanne de
Montjouvent, qui le rendit père de Charles-Antoine de
Lévis, comte de Charlus et de Saignes, colonel, puis
mestre de camp du régiment de Charlus; lieutenant-gé-
néral en Bourhonnais en 1680, mort en 1719. Celui-ci
laissa de Françoise de Béthizy, qu'il avait épousée en 1608,
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Charles Eugène de Lévis, comte de Charlns et de Saignes,
lieutenant-général des armées du roi , chevalier du Saint-
Esprit, créé duc de Lévis et pair de France. Il mourut le
dernier de sa branche, le 9 mai 1734. De son union con-
tractée le 26 janvier 1698, avec Marie-Françoise d'Albert
de Luynes, vinrent deux fils, morts avant leur père, sans
postérité, et Marie-Françoise de Lévis-Charlus, mariée le
12 janvier 1722, avec Joseph-François de la Croix, marquis
de Castrir s, maréchal de camp, déjà veuf de Marie-Elisa-
beth de Rochechouart - Mortemart. Marie-Françoise de
Lévis-Charlus mourut le 2 décembre t728, à peine âgée
de 30 ans, laissant trois fils, entre autres Charles-Gabriel-
Eugène de la Croix, marquis, puis duc de Castries, comte
de Char lus, qui devint maréchal de France et ministre
de la marine sous Louis XVI (1).
ARMOIRIES. — D'or, à trois chevrons de sable.
(Voyez pl. 19, llg. 6.)
de LEYBROS. — Dans la commune de Saint-Bonnct-
de-Salers, on voit une vieille tour carrée, qui, malgré
l'état d'abandon dans lequel on l'a laissée, brave depuis
des siècles les injures du temps, cl domine encore de
toute sa hauteur, et la vallée de Saint-Martin- Valmeroux,
1) V. le père Anselme, \- iv. — Cnurcelle* , tl>sloirc des Pairs ,
l . vu.— Audigier. l. ni - Chabrol, l îv, p. 254. 830.
— 406 —
et le vaste plateau de gras pâturages qui font la princi-
pale richesse du canton. C'est la tour de Leybros, que
Ton croit avoir servi à la transmission de signaux dans
les temps anciens, et qui fut par la suite le chef-lien
d'une seigneurie dans laquelle était compris Saint-Bon-
net. Bernard de Leybros, chevalier, et Marthe de Saler s,
sa femme, vivaient en 1255; autre Bernard et Guillaume
de Leybros en 1317, sont les seuls de leur nom dont
r existence nous soit connue, et on sait que la seigneurie
appartenait , dès 1450 , à une branche de la maison de
Tourncmire, fondue en 1633 dans celle de Ferrières-
Sauvebœuf, qui, au dernier siècle, a donne deux séné-
chaux à l'Auvergne.
ARMOIRIES. — Inconnncs.
LEYGONIER ou LIGONIER , comtes de Rangouse,
seigneurs de la Bastide et de Pruns. — Cette famille, dont
nous ignorons le principe de noblesse, comptait, avant la
révolution de 1789, deux hommes qui ont acquis une
certaine célébrité. Le premier, Joseph-Georges de Ley-
gonier, comte de Rangouse, fut conseiller d'épée et che-
valier d'honneur au présidial d'Aurillac, et gentilhomme
ordinaire de la chambre du roi. 11 prend lui-même toutes
ces qualifications en tête de l'ouvrage qu'il publia en 1784,
sous le titre de : Essai sur l'origine des fiefs de la noblesse
de la haute Auvergne. — Le second a été François Leygo-
nier, écuyer, seigneur de Pruns, capitaine au régiment
des dragons du roi, chevalier de Saint-Louis, et maire
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perpétuel de la ville d'AuriUao. Celui-ci fit partie de ras-
semblée provinciale d'Auvergne, tenue à Clermont, en
1787; reprit du service à la révolution, fut promu au
grade de maréchal de camp, puis à celui de lieutenant-
général (1792-1793); commanda momentanément l'année
républicaine dans la Vendée, où il fut complètement battu
par d'Elbée, à Vihiers, le 16 avril 1793. lia laissé un ûls
qui a été colonel des gardes nationales à Aurillac, où il
vivait encore en 1830 (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
dr LEYS ou LEIS, et peut-être aussi LAYSE, seigneurs
de Leys, de la Chassaigne et de la Jugie.— Une famille
de ce nom, originaire des environs d'Ardes, fut inscrite à
l'Armoriai de 1450, convoquée au ban de 1543, et admise
au chapitre de Brioude en 1601» 1612 et 1847. Elle n'était
peut-être pas étrangère à un autre chanoine-comte porté
au catalogue, à la date de 1287, sous le nom d'Etienne de
(l)Nous ignorons si la famille Ligonier, d'Aurillac, a quclquo
chose de commun avec celle des Ligonnier , seigneurs de Pratviel
et dePeuchville, en Albigeois, anoblie par trois secrétaires du roi :
Antoine Ligonnter, pourvu en 1626; Abel et Jacques Ligonnier,
eu 1673. Ce dernier était en même temps contrôleur à la chancel-
lerie de Montpelier.— On connaît encore un Abel Ligonnier , frère
de lord Ligonnier, général des troupes britanniques et qui paraît
être d'origine française.
Voir le procès*verbal des séances de V Assemblée provinciale
de 1787, p. 11, M 81. -Biographies diverses — Aigueperss ,
2- pirtle, p. 34, 156. - Tétbielles d'Auvergne , L 1, p. 24.1
— 408 —
Layse ; mais on ne peut l'assurer, d'autant moins que
cette dernière orthographe se rapproche davantage de
celle de l'ancien nom de la maison de Laizer. La famille
de Leys portail, en 1450 :
ARMOIRIES. — Losangé d'or cl de sable ; au
chef de gueules chargé de trois molettes
d'éperons de sable.
(Voyez pl. 19, flg.7.)
de LEZÉ ou LEZER. — D'après le manuscrit de D. Coll ,
cette famille serait la même que celle de Laizer de Siou-
geat, et cependant les armes qu'il lui attribue sont bien
différentes.
ARMOIRIES. — D'argent, à la croix pâtée
de gueules , cantonnée de quatre aigles de
même.
(Voyez pl. 19, flg.8.)
de LHAUZU, LHEUZU, LHOSU, LHAUZA ou LÀUZAS.
— Toutes ces variantes d'orthographe semblent n'indi-
quer qu'un seul nom, et il est très-possible que ce soit
celui de la petite ville, aujourd'hui appelée Lezoux. —
Geraud de Lauzus, ou Lauzas, damoiseau, fut témoin du
testament d'Alixent de Mercosur, comtesse de Clermont,
en 1286. Guillaume de Lhauzu, chevalier, et Jaubert de
Lhauza, prèlrc, paraissent en compagnie de plusieurs sei-
gneurs considérables de la province, à divers actes con-
cernant la maison de la Tour, en 13 11, 1316 et 1317. Feu
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Jean de Lhauzu, aussi chevalier, est rappelé dans un acte
de foi-hommage que Catherine de Puy-Melyer, sa vonve,
rendit, en 14*27, à cause du bois appelé Vigeyroux, dans
les paroisses de Ruthon et de Louzoux (sans doute Lezoui).
La s'arrêtent les renseignements que nous possédons sur
cette famille qui, vraisemblablement, ne (arda pas à s'é-
teindre. Nous avions supposé que ce nom de Lhauzu pou-
vait être celui de Lauzun, mais rien n'est venu confirmer
cette première supposition.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LtEUTA DES.— Suivant l'historien Audigier, le chef-
lieu de la commune de Lieutades, près de Chaudesaigues,
avait très-anciennement donné son nom à une famille
qui , vers le commencement du XIV e siècle, adopta celui
de Sévérac. à cause de la possession de la seigneurie de
Sévérac-Biadène, ou Viadène, en Rouergue, peu distante
de Lieutades, et qu'il ne faut pas confondre avec Sévérac-
le-Chftteau, berceau d'Araaury de Sévérac, maréchal de
France en 1424. — La famille de Lieutades étant plus
connue sous le nom adoptif de Sévérac, sous lequel elle
a été maintenue en 1666, nous renvoyons à ce nom la no-
tice qui la concerne.
de LIGNAC ou de LIGNAT, seigneurs du lieu, paroisse
de Lussat, près du Pont-du-Château. — Famille inscrite
-410-
à L'Armoriai de 1450» laquelle portait : d* guêuUt. à la
bande de table chargée de trois coquilles tfor, et à la bordure
de sabk* [Voyez pl. 19, fig.9.) La seigneurie de Lignât
passa plus tard à la maison de Cébaaat-Blanzat , qui la
possédait en 1584, et dont l'héritière Perronelle de Cé-
bazat-Blanzat la transmit par deux mariages successi&,
d'abord à Blain le Loup, seigneur de Préchonnet et de
Mont fan, et puis en 1&99, à Henri de Beau fort-Mont bois-
sier-Canillac. La famille de ce dernier la vendit, aiaot
la révolution , à M. de Chazerat.
Froissard raconte, que tors de la campagne du duc de
Bourbon contre les Maures , où l'avait accompagné une
bonne partie de la noblesse d'Auvergne, en 1390, le sire
de la Trémouille ayant accepté la proposition d'un combat
de neuf Français contre pareil nombre d'Africains, U fit
choix de Guillaume de la TrémoniUe, son frère, de Jean
de Boucicaud, du jeune Uélion de Lignai, et de cinq
autres bons chevaliers; mais qu'étant entrés en lice au
rendez-vous assigne, les barbares n'osèrent se présenter.
Nous rappelons ce fait sans toutefois pouvoir garantir que
le jeune Hélion de Lignac appartenait à l'Auvergne, car
le Berry, le Poitou et la Gascogne oat compté des familles
nobles de même nom.
de L1G NERON (Pierre), possession né près de Félines,
fut convoqué au ban de 1543.
AKAIOLRIES.—
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ds LIGONDÈS ou L1GONDEZ , et quelquefois LIGON-
DEIX, seigneurs, puis comtes et marquis de Ligondès,
seigneurs du Claux, de Puy-Saint-Bonnet, de Cbâteaubo-
deau, de Rochefort, de Vialard, de Chezaud, de la Garde,
de la Mothe du Breuil, des Farges, de Saint-Sauveur, de
Saint-Avit, de Fortunier, de Grenouillet, de Sainl-Domet,
de Chanon, de Connives, de Nouierines et autres lieux,
ea Auvergne, en la Marche, en Berry et en Bourbonnais.
«■Maison très-distinguée, qui doit son nom à un ancien
château seigneurial, situé en Combraille. Elle a établi sa
filiation depuis Perrin de Ligondès, écuyer, seigneur du
lieu, marié avant l'an 1300, avec Isabeau du Château,
fille de Guillaume du Château , chevalier. 11 fat père de
Léger de Ligondès, époux de Catherine de Boutely ou
Boutelier, qui vivait en 1318, et aïeul d'Albert de Ligon-
dès, rappelé dans un titre de 1378, ainsi que dans des
lettres de sauvegarde, obtenues en 1413 et 1416 % par
Marguerite de Freschau, sa veuve, alors mère de Fran-
çois et d'Eustache de Ligondès. Le premier épousa Mar-
guerite de Léron, sœur d'un commandeur de l'ordre de
Saint- Jean- de- Jérusalem. Après avoir établi, par une en-
quête de 1443, qu'il était d'une noblesse ancienne et suf-
fisante , Louis de Bourbon , comte de Montpensier, baron
de Combraille , lui permit de fortifier et faire garder son
château de Ligondès. Son fils aîné, Jean de Ligondès, lui
succéda, et rendit hommage à Charles de Bourbon, les 22
septembre et 16 octobre 1462, à cause de la seigneurie
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du Claux-Vers-Montluçon. Ce seigneur étant mort sans
postérité, Jacques de Ligondès, son frère putné, recueillit
sa succession et renouvela l'hommage au comte de Mont-
pensier en 1470. De son mariage avec Catherine de
Montjournal, qu'il avait épousée le 20 juin 1467, naqui-
rent deux fils, François et Philippe de Ligondès, qui,
tous deux, formèrent branche après avoir partagé, le 19
octobre 1501.
François continua la branche atnée. Il servit en qualité
de lieutenant de la compagnie du duc d'Albany, gouver-
neur d'Auvergne, et laissa, d'Anne Breschard, François
de Ligondès, deuxième du nom, que le roi François l* T
récompensa de ses services en le nommant écuyer du
Dauphin, et ce prince, étant devenu roi, le fit gentilhomme
de sa chambre, commandant d'une compagnie de cin-
quante hommes d'armes, et capitaine de ses gardes (1543,
1557). Il avait épousé, le 11 mai 1523, Jeanne deChâteau-
bodeau , qui le rendit père de quatre enfants : 1° Sébas-
tien, qui continua la lignée; 2° Jean, chevalier de Malte;
3° Bcraud, aumônier ordinaire du roi; 4° Jeanne de Li-
gondès, alliée à Gaspard de Passât, seigneur de Vieille-
vigne.
Sébastien de Ligondès servit en qualité de guidon de la
compagnie de M. deVillaret, et s'allia par contrat du 20
avril 1570, à Gabriclle de Jonas, de laquelle issut Jacques
de Ligondès, marié le 2 juin 1593, avec Jeanne de Rochc-
fort-d'Ally, déjà veuve du sieur de Saint-Julien, seigneur
de Saint-Marc. Le roi Louis XIII , pour le récompenser
de sos services, lui (it une pension de 300 livres, et l'bo-
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— 413 —
nora de la charge de gentilhomme ordinaire de sa cham-
bre (16H, 1627). Il eul trois fils qui laissèrent postérité,
et formèrent les trois branches ci-après rapportées,
savoir :
Seigneurs i>e Chateàubodbàu. — Cette branche fut
continuée par Antoine de Ligondès, Gis aine de Jacques.
11 servit en qualité de capitaine de cavalerie , et fui tué
devant Turin en 1640, laissant de Françoise de la Mer de
Matha : Gaspard de Ligondès, époux d'Antoinette de
Saint-Julien , qui servit dans la cavalerie , où il obtint
successivement les grades de capitaine , de colonel et de
brigadier d'armée, ainsi que la lieutenanec générale des
provinces de Saintonge et d'Angoumois; il mourut en 1709.
Ses trois fils, Léonard, Michel et Jacques, servirent avec
distinction dans les grades de capitaine, de major et de
meslre de camp. Les deux premiers ne paraissent pas
avoir laissé de postérité , et le troisième, Jacques de Li-
gondès, qui d'abord avait été chevalier de Malte, étant
demeuré seul, épousa à Londres, où il était prisonnier de
guerre depuis la bataille d'Hochstedt, la veuve de mylord
Honongton. Charles de Ligondès, seigneur de Château-
bodeau, créé manVhal de camp en 1748, s'était marié le
12 février 1730 avec Anne du Pouget de Nadaillac, fille
du marquis du Pouget de Nadaillac. Il mourut à Riom le
15 décembre 1749.
Seigneurs de Ligondès et de-Rochefort. Celte branche
» eu pour tige Jean de Ligondès, second fils de Jacques,
deuxième du nom , seigneur de Ligondès et de Chûteau-
bodeau , et de Jeanne de Hochcfort. Il épousa en 1632
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- 4H -
Jeanne de Rouvignac,mèredcLouisde Ligondès,qui forma
le degré suivant, et de Marie de Ligondès, épouse de
Claude d'Alègre, marquis de Beauvoir, sénéchal d'Au-
vergne. — Louis de Ligondès fut pourvu, en 1654,
d'une Iteutenance de chevau-légers dans la compagnie du
prince de Joinville, et rendit hommage au roi en 1669,
à cause des seigneuries de Ligondès , Rouvignac et Puy-
Saint-Bonnet. Il épousa, le 19 mars 1657, Marie de la
Rovère-Guédon , qui lui donna huit garçons, dont cinq
moururent au service du roi. Les trois autres furent :
1° François de Ligondès, baron de Rochefort, père de
Claude-François, baron de Rochefort , suivant hommages
de 1717 et 1720; 2° Claude de Ligondès, seigneur de
Ligondès et d'Avrilly, capitaine de frégate, chevalier de
Saint-Louis et gouverneur de la ville d'Evaux, lequel
avait quatre fils en 1760; 3° Jean de Ligondès, qui ser-
vait aussi dans la marine, et dont le sort ultérieur est
ignoré.
Seigveurs de Fortunier. Jacques de Ligondès , troi-
sième 61s d'autre Jacques et de Jeanne de Rochefort , fut
marié avec Marguerite de Bridicrs, de laquelle il eut
deux fils, Michel et Jacques, seigneurs de Chezaud, de
Yieillevigne, ainsi qu'il résulte de divers actes de foi-hom-
mage rendus en 1678 et 1688. Michel laissa postérité
d'Esther de Courserac, sa femme, et Jacques, son frère,
d'abord capitaine de dragons, et ensuite exempt des
gardes du corps, fut tué à la bataille de Ramillies,en
1706.
Seigneurs de Saint-Domet, en Berry, branche issue de
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Philippe de Ligondès, fils puîné de Jacques, premier du
nom , seigneur de Ligondès, et de Catherine de Montjour-
nal, lequel Gt partage avec François de Ligondès, son frère
aîné, le 19 octobre 1501. Sa descendance a possédé les
terres de Saint-Domet , de Chanon, de Connives, etc., etc.
Elle s'est alliée aux familles delà Marche, de Saint-Domet,
d'Ejoing, de Boisbertrand , de Boueix et autres. M. de Li-
gondès de Connives fut convoqué à rassemblée de la
noblesse du bailliage de Châteauroux en 1789.
Les diverses branches existantes de la famille de Li-
gondès comptaient au dernier siècle neuf chevaliers de
l'ordre de Malte, admis dans l'intervalle de 1712 à 1786;
une chanoinesse de Coyse, en 1787; une chanoinesse-
comtesse de Laveine à la même époque , et une dame
religieuse à la maisson royale de Saint-Cyr (1).— La fa-
mille est représentée de nos jours par M. Julien , mar-
quis de Ligondès, ancien maréchal-des-logis-chef des
Gardes-du-Corps , habitant Clermont ; par M. Amable de
Ligondès, son fils, ancien garde- du-corps , marié avec
mademoiselle de la Salle , et par M. Claude de Ligondès,
aucien maire de Saint-Diéry, arrondissement dissoire.
ARMOIRIES. — D'axer, ai litn rampant
d'or, accompagné de molettes d'éperons de
même , sans nombre.
(Voyeipi.20,ng.i«g
(!) Âuêigkr, 1 1, p. 388.— Production» de 1666. — La Chtnayt-
des-Boù, t. v, p. UO.— Nom* féodaux, p. W5 à 577. — Recueil
de l'ordre de Sainl-Louie.- Chabrol, t. ti, p. 601, 7W, 794, 814
LIGONÈS ou LIGONEZ. La seigi: iirie de ce nom, située
dans la commune de Kuines t près de Saint-Flour, relevait
du duché de Mercccur. Elle a appartenu pendant plu-
sieurs siècles à la famille d'Anlil , qui en avait adopté le
surnom.
On a quelquefois confondu le nom de Ligonès avec ce-
lui de Ligonnes, autre seigneurie située en basse Auvergne.
On ne sait trop laquelle des deux a été le berceau d une
famille de Ligonesou Ligonnes, dont l'existence au qua-
torzième siècle est constatée par des titres faisant men-
tion de Robert de Ligones, vivant en 1322, et de Bertrand
de Ligones, en 1339 (D. Coll).
Ce qu'il y a de certain c'est que la terre de Ligonnes , en
Limagne, appartenait le siècle suivant à la maison de
Tersac, qui possédait en même temps Lambres , le Co-
lombier, Montrognon et Chamalières, toutes situées en
basse Auvergne ; et c'est de cette maison de Tersac qu'était
Pierre de Ligonnes, officier de la maison de Jacques
d'Armagnac, vicomte de Cariât , en 1475. V. Tersac.
ARMOIRIES. — Inconnues.
LIMAIGNE ou LIMANHES, Gef situé près de Saint.
Jean-de-Nay, vers les limites du Velay, sur lequel le
chapitre du Puy et les Seigneurs de Sainl-Privat avaient
des droits en litige, qui furent fixés par une sentence
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arbitrale de 1277. Jean de Bouchard, Seigneur de Saint-
Privai, Tendit Limaigne à Gabriel de Dienne, le 16
avril 1684; la famille de Boissieux- du -Bois -Noir en
était propriétaire en 1780 (1). — Le nom de Limaigne
a été porté isolement par quelques individus, dont la
véritable origine n'est pas connue. Tels furent : Pierre
de Limaigne, abbé de Saint-Geraud d'Aurillac, de 1080
à 1090; et Antoine de Limaigne, écuyer, possessionné
féodalement dans les paroisses de Saint-Priest et de la
Chapclle-d'Andelot , près de Gannat , en 1495 (2).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LINIÈRES, aliàs LIGNÈRES. U seigneurie de Li-
nières, située dans la commune deCharensat, en Com-
braille, non loin d'Auzance , a donné son nom à une fa-
mille distinguée Audigier la rattache, nous ne savons
sur quel fondement, aux puissants barons de Liniéres,en
Berry. U la fait descendre de Godemar, baron de Linières,
seigneur de Rezay, de Thevc, de Brecq, de Merville,
d'Achèreset de Kéculat, fils de Jean III, seigneur baron
des mômes terres , et de dame Floric de Jarèsc , dame hé-
ritière de Jarèsc , de Rochelaillée et autres lieux en Fo-
(1) Chabrol , t. iv , p. 820.
(2) Dictionnaire du Cantal, p. 33. — L'Auvergne au Moyen-âge,
1. 1, p. 391. — Tablettes historique» de V Auvergne, t. u, p. 369.—
Noms féodaux , p. 576.
tous in. 27.
— 4*8 —
rez (1). Suivant le même auteur, ce Godemar de Linières
laissa Guillaume de Linières, tué à la journée de Poitiers
en 1356, lequel fut père de Jean et aïeul d'autre Jean de
Linières, qui vivait en 1520. Celui-ci eut pour successeur
Bertrand de Linières, père d'Antoine, qui suit.
Antoine de Linières, Tut un homme de marque, capi-
taine de cinquante hommes d'armes, chevalier de l'ordre
du roi , gouverneur de Chartres et du pays chartrain sous
Charles IX, qui l'honora d'un hrevet pour la première
charge de maréchal de France qui viendrait à vaquer.
Il épousa en 156G Françoise de Courtcnay, issue de sang
royal, fille de François de Courtcnay-Bleneau , seigneur
de la Grange- Bleneau, en Brie, et de Marguerite de la
Barre, vicomtesse de Bridiers. De ce mariage naquirent
trois filles :
1° Claude de Likikres , mariée en premières
noces à Raymond-Bogor de Bernois, gouver-
neur de Boulogne, dont la fille, Diane de Ber-
nets, porta la seigneurie de Lignèrcs dans la
maison de Montagnac, qui la possédait encore
(1) D'après les généalogies données par laTbaumassière et le pére
Anselme, généalogies appuyées de documents certains, la posté-
rité de Godemar, baron de Linières, en Berry , s'éteignit vers 1432,
dans la maison de Beaujeu d'Amplepuis, laquelle finit, à son tou.,
en la personne de Philibert de Beaujeu, baron de Linières, mort
vers 1540, sans laisser d'enfant de Catberine d'Amboise, dont la
famille recueillit la baronnie de Linières , et la transmit, aussi par
alliance, à la maison de la Bochefoucauld. (Voyez le père Anselme,
t. vi et * ni. —Nom* féodaux, p. 81, 532, 533 , 577, 878. — Le comte
de Waroquier »t. vu p. m , olc. e.\c.)
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— 4»9 —
en 1780. Claude de Linières, veuve de Raymond-
Roger de Bernets, se remaria, avant 1599, avec
Abdeuago de la Roche-Andry, seigneur de Clan.
2° Rose de Lisières , épouse de Pierre de Ro-
cheforl, seigneur de Salvert, gentilhomme de
la chambre du roi et enseigne de la compagnie
du duc de Montpensier.
3° Jacqueline de Linières, dame de la Grange-
Blcneau , en Brie , alliée par contrat du 3 mai
1595 à Georges d'Aubusson comte de la Feuil-
lade , capitaine de cinquante hommes d'armes,
conseiller du roi en tous ses conseils et sénéchal
de la haute Marche , aïeul et bisaïeul de deux
maréchaux de France (1).
ARMOIRIES.— Inconnues.
de LINIÈRES. On trouve encore des traces d'une autre
famille de Linières, laquelle parait avoir tiré son nom du
lieu de Linières, paroisse de Celles, près de la ville de
Thiers, suivant hommages rendus par Pierre et Jean de
Linières, enfants de feu Robert de Linières , en 1328 et
1334. Etienne de Linières, donataire de Jean déjà nommé,
accomplit semblable formalité en 1336 (2).
ARMOIRIES. — Inconnues.
il} Voyez le père Anselme , l i , p. 495 ; t. v , p. 346. — Âudigier ,
t. vi , p. 115. — Chabrol , l. îv , p. 791. —Noms féodaux , p. 658.
(2) JYoms féodaux, p. 577.
- 420 -
dk LISLR ou de l'ISLE ( Guillaume ) , dont on ne con-
naît pas l'origine, était maitre d'hôtel du cardinal Charles
de Bourbon , évêque de Clcrmont , et son bailli dans la
haute Auvergne en 1480. — Il a existé très-ancienne-
ment une Famille de ïlsle, en Bourbonnais et une autre
en Forez, connues par des actes de féodalité de 1300, 1306,
1308, 1323 (1). — Il est aussi fait mention d'un flef de
l'Isle, possédé parla famille de la Rcyncrie, en 1666.
ARMOIRIES. — Inconnue*.
de L13SARD ou d v l'ISSARD (Jean), possessionné daos
la mouvance de Vodable , en 1450, portait : ëekiquetê d'ar-
gent et de sable. V. Issard.
de LIVOIS (Geraud) était capitaine du fort de Nonette
en 1217.
ARMOIRIES. — Inconnues.
LIZET , seigneurs de Gourdes , alias Cordés , paroisse
de Méallet, près de Mauriac. Celte famille , originaire de
la ville de Salers,a produit Pierre Lizet, premier président
au parlement de Paris, très-connu par ses talents, par
[i] Noms féodaux , p. 526.
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sa haine contre les protestants et sa querelle d'étiquette
avec le cardinal de Lorraine , qui le força à se démettre
de ses hautes fonctions (1515 à 1554). Longtemps avant lui,
sa famille avait pratiqué le droit et occupé des emplois ju-
diciaires. Pierre Lizct, dit Le Vieux, fut présent à Anglars,
à un acte de foi-hommage rendu à Jean de Noailles, sei-
gneur de Mon t cl a r, le 3 mars 1433. Autre Pierre Lizet était
lieutenant particulier à Tulle en 1478. Beraud Lizet, licen-
cié en droit, témoin d'un échange conclu entre Louis, comte
de Ventadour, seigneur de Charlus, et Antoine de Sartiges,
seigneur de Lavandes, le 6 juin 1483, arbitra Tannée
suivante avec Hugues de Valens, seigneur du lieu, et
Jean de Malengue, seigneur de Lcspinasse, l'accord réa-
lisé le 7 juin 1484, entre le même seigneur de Lavandès
et Jeanne de Gayrac , sa belle-sœur. Beraud Lizet était
bailli de la terre de Charlus en 1503. C'était encore un
Pierre Lizet qui était archiprêtre de Mauriac et curé d'An-
glars en 1536. — Jean Lizet, marchand drapier de la
ville de Salers, acquit le château de Courdes avant 1515.
11 fut père d'Antoine Lizet, époux d'Antoinette Dolivier,
et aïeul de François Lizet, seigneurs de Courdes. Ce der-
nier eut de grandes querelles avec Guy de Montclar, sei-
gneur de Montbrun, son voisin, au sujet des honneurs de
l'église de Méallet, et l'ayant provoqué en duel, périt
victime de ses prétentions , vers 1585.
François Lizet, second du nom» son fils, qui, ayant
voulu venger son père, éprouva le même sort que lui
en 1595 , laissa de son mariage avec Jeanne de
Combarel, trois filles, Jeanne Lizet, alliée par contrat
— 422 —
du 13 janvier 1615, à Pierre de Douhet, seigneur d'Au-
zers; Anne Lizet, dite de Courdes, épouse du sieur de
Veilhan; Louise Lizet mariée le 17 septembre 1613 à
Louis de Chazelles, dont la fille, Marie de Chazelles ,
épousa, le 29 octobre 1646, Léonard de la Majorie, sei-
gneur de burforl et de Soursac en Limousin (1). Le pre-
mier président Lizet portait :
D'azur, au chevron d'or accompapé en chef
de deux croisclles de même , el en pointe
d'nn croissant aussi d'or.
(Voyez pl. 20, flg. 2.j)
de LODAN ou LODANT, quelquefois LAUDANT, sei-
gneurs de Lodan , de Domaize et de la Bathonie , paroisses
de Courpières, de Courtcserre et de Domaize, élection
de Clermont. — Lors des recherches de 1666 , François
de Lodant, fils d'Alexandre de Lodant, seigneur du lieu,
ne fournit pas de généalogie . et fut néanmoins maintenu
dans sa noblesse, ce qui fait supposer qu'il avait produit
ses litres devant une autre juridiction. Au surplus, la
noblesse de cette famille n'est pas douteuse ; elle est jus-
tifiée par de nombreux et bons antécédents. Louis de Lo-
dan, prieur de Saint-James de Gannat, fut appelé à la
(1) Inventaire de Montclar —Inventaite de Larandls. — Inven-
taire de Madic— Production» de 1606, en ce qui concerne les fa-
milles de Duuhei , de Chazelles el de la Majorie.— JYonw féodaux,
p. 367 , 621 , 630.
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rédaction de la coutume du Bourbonnais en 1493; Jean
de Lodan, chevalier de l'ordre de Malte, périt à la prise
de Zoara, en 1552; Antoine et Georges de Lodan-d'Arson,
ou d'Arçon, étaient chanoines-comtes de Brioude de 1545
à 1600. François de Lodant, le môme qui fut maintenu
en 1663, fit foi-hommage au roi en 1669 et 1685; Fran-
çoise d'Aurelle de Terrcneyre, sa veuve, remplit la môme
formalité en 1716, et il paraît que sa succession resta à
celte dernière, car la maison d'Aurelle de Terreneyrc-
Champétières en jouissait on 1780 (1).
ARMOIRIES. — D'aïur , à la bande d'or; à
la bordure denchée de gueules.
(Voyez pl. 20,flg.3.)
de LODE. Pierre et Pons de Lode, écuyers, qui vi-
vaient en 1454, avaient un sceau représentant nn
sceptre fleurdelisé mis en pal. Ils appartenaient vraisem-
blablement au Bourbonnais.
de LODINES. Ancien fief situé dans la commune de
Saint Just, près de Brioude. 11 a longtemps appartenu à
la famille du Mas, très-ancienne dans cette contrée.
— Jean de Lodines , écuyer, vivait en Nivernais avec
(1) Noms féodaux , p. 879 , 353 , 42 , 43. — Tablettes historiques
de V Auvergne, t. u , p. 139, 169.- Catalogue de Malte — Catalogue
de Brioude (Laudun ). — Chabrol , p. 767.
— 424 —
Philiberte de la Perrière, sa femme, en 1518 et 1533;
mais rien n'annonce que celui-ci fût originaire d'Au-
vergne (1).
db LOLIÈRE. de l'OLIÈRE ou d'OLIÈRË. Cette fa
mille , qui subsistait aux XIV e et XV e siècles, avait pris
son nom d'un Gcf situé près de Thiers. Guillaume do
Lolière, ou d'Olière, ûls de Philippe d'Olières, damoi-
seau, Gt un échange avec le comte de Forez, en 1316.
Arnaud et Pierre de Lolière, écuyers, plaidaient en 1441,
contre Philippe de Vienne, seigneur de Listenois et de
ChAlcldon , à cause d'une rente relevant du duc de Bour-
bon. Pierre et Bernard de Lolière, seigneurs du lieu, vi-
vaient en 1470, et leurs successeurs furent convoqués au
ban de 1543. La seigneurie de Lolière passa plus tard à la
famille d'Ossandon, qui en rendit hommage en 1670, 1716,
1723, 1729. Les armes de Lolière, en 1450, étaient :
D'azur , au lion d'argent.
(Voyez pl. 20, fig. 4.) (2)
db LOLINS (Balthazar) fut convoqué au bande 1543.
ARMOIRIES. — Inconnues.
•A) Voyez la Généalogie de la maison de Maumigny , au I. vi des
Archive» de la Noblesse.
(2) Nome féodaux , p. 704 , 680 , 716. — D. Coll. — Chabrol . t nr,
p. 322.
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de LOMÉNIB. M. de Loménie du Château fut convo-
qué à l'assemblée des nobles de la sénéchaussée de Riom,
et signa l'acte de coalition du même corps en 1791. 11 ap-
partenait, selon toute apparence, à une maison origi-
naire de Limousin , et illustrée par des personnages
célèbres. Elle est d'ancienne bourgeoisie, de la ville de
Limoges , et la branche aînée s'est anoblie par les charges
de secrétaire du roi , au milieu du XVI* siècle. La branche
des Farges fut anoblie par lettres patentes du mois de dé-
cembre 1638. Cette maison a possédé , entre autres terres
titrées , le comté de Brienne et celui de Montbron. Elle a
donné un secrétaire d'État en 1606, un ministre des af-
faires étrangères de 1643 à 1665; un roaréchal-de-camp
ministre de la guerre en 1787; un évêque de Cou tances,
mort en 17*20 ; un autre prélat évêque de Condom en 1760,
archevêque de Toulouse en 1763, archevêque de Sens,
cardinal et premier ministre de Louis XVI , en 1787. Ce-
lui-ci mourut en 179i.
ARMOIRIES. — D'or, à l'arbre de sinople sur
on tourteau de sable ; in chef d'azur chargé
de IroU losanges d'argent.
(Voyez pl. 20, Ûg. B.)
LE LONG. Hier le Long était possessionné dans la mou-
vance de Mercœur en 1339. Ce nom parait être aussi celui
que portait originairement la famille d'Auzolles-dc-Bou-
charet , répandue dans les élections dissoire , de Brioude
et de Saint-Flour, en 1666, et dont les armoiries offrent
- 426 —
des rapports toul-à-fait sensibles avec celles de N... le
Long-d'Auzoiles , cité par D. Coll. et qui portait : d'axur,
à la bande d'argent chargée de frets tourteaux de gueules
et accompagnée de six besants de même, mis en orle. (Voyez
pl. 20, fig. 6.) — H a existé une autre famille le Long,
seigneurs de Faugis, de Chenillac et autres terres, en
Bourbonnais, Nivernais et Berry, et alliée à plusieurs
maisons d'Auvergne. Celle-ci portait : d'azur, au chevron
d'or accompagné de trois étoiles de même; à la bordure de
gueules.
de LONGA, ou oe LONGUA, seigneurs de Fouraols et
de la Clidellc , paroisses de Champs et de Menet , élection
de Mauriac. Il serait difficile d'indiquer d'une manière
certaine l'origine de cette famille, qui n'est connue en
Auvergne que depuis le seizième siècle. Il est très-vrai -
semblable , toutefois, qu'elle nous est venue du Périgord,
où le nom de Longa florissait dès le tu* siècle. Bertrand
de Longa , damoiseau , seigneur de Longa , fut témoin
d'une donation faite par Hélie d'Absac et sa famille, à
l'abbaye de Cadoin , au mois de décembre 1158. Gauthier
de Longa était au nombre des chevaliers et écuyers qui ,
en 13G6, aidèrent Raymond de Castillon, dit de Montaut,
à se mettre en possession de la seigneurie de Saint-Julien -
de-Cremps, que lui disputait Archambaud V, comte de
Périgord. La terre de tanga , sortie de cette famille vers
1400 , a été possédée depuis , en tout ou en partie , par
plusieurs familles considérables , entre autres par celles
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— 427 -
de Barrière, de Hauteforl, de Lur-Saluccs et de Lar-
mandie; cette dernière, Tondue en 1718 dans la maison
de Loslanges de Saint -Alvère. Ainsi , on peut supposer
avec fondement, que de l'une de ces maisons, qui toutes
ont pris la qualité de seigneurs de Longa , ou Longua ,
est issu le rameau établi en Auvergne sans doute par suite
d'une alliance avec la famille de Monceaux , également
originaire du bas Limousin, et qui , dès l'an 1453, était
en possession des fiefs de Brousses, Vernines et Fournols,
paroisse de Champs. (Voyez Monceaux,)
René de Longa , ou de Longua , seigneur de Four-
nols et de la Clidelle, domicilié à Albanies, près de
Menet, fut maintenu dans sa noblesse en 1666, sur
preuves filiatives remontées à Germain de Longa , son
bisaïeul, vivant en 1520. René laissa, entre autres en-
fants : 1° Jean- Ignace de Longa, écuyer, qui rendit hom-
mage au roi en 1683; 2° Bernard de Longa, qui accom-
plit la même formalité en 1723; 3° Marguerite de Longa,
mariée le 2 janvier 1696, avec Antoine de Fontangcs,
seigneur d'Hauteroche, de Vernines , coseigneur de Four-
nols, fils de Jean-Annet de Fontanges et de Marguerite
de Villelume. Marguerite de Longa, ou du moins ses
enfants, ont recueilli la succession de cette maison.
(Voyez Fontanges.)
ARMOIRIES. — D'argent, aa lion de gueules,
lampassé , armé et couronné d'or ; a la co-
lite de même , en barre et broebanle.
(Voyeipl.20,flg.7.)
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- 428 -
de LONGE VERGNE , anciennement de LONGUE-
VERGNE , ou LONGUEVERNHE , château , fief et do-
maine situés dans la vallée de Mars , commune d'Anglars,
près de Mauriac. Suivant D. Coll , Albert de Longuevergne
vivait en 1228, et suivant de nombreux titres, autre
Albert de Longevergne, damoiseau, seigneur du lieu de
môme nom , paroisse d'Anglars , vivait le siècle suivant.
Celui-ci assista avec Guillaume Comptour de Giou , à un
hommage que Foulques, ou Faucon de Montclar, rendit à
Hugues de Montclar, son parent, pour raison de la co-
seigneurie de Montclar, en 1290. Albert de Longe-
vergne, damoiseau, parait encore dans une donation faite
par Pierre de la Roche, clerc , à Geraud de la Roche, da-
moiseau, de la paroisse de Loupiac, en 1325 ; il acquit
un bien noble situé dans les dépendances du lieu de Pé-
pany , paroisse d'Anglars, en 1327, et il est rappelé dans
une bulle du pape Clément VI (Pierre Rogier), comme
ayant donné , avec les autres coseigncurs d'Anglars , son
consentement à la construction d'une chapelle fondée et
dotée par la maison de Montclar, et déjà autorisée par
Etienne Anbert, éveque de Clcrmont (1342-1344). On
ignore si Albert de Longevergne laissa de la postérité,
mais on sait que le fief de son nom était passé avant 1399
à Hugues deBort, capitaine du château de Claviers pour le
sire de la Tour; que Luce ou Lucques de Bort, fille et
héritière de Georges de Bort , le porta en dot, avant 1500,
à Bertrand d'Anglars, seigneur de Saint- Victour et de
Soubrevèze, et qu'enfin Jeanne d'Anglars, fille de ce
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— 4^9 —
dernier, le transmit far alliance du 15 juin 1512 , à
Gainot de Mootclar-IMonlbrun , dont les descendants le
possédaient encore il y a vingt ans. Il a été vendu depuis
à M. l'abbé Lavergne, qui l'habitait en 1839.
— Inconnues.
de LONGUE VILLE. Une famille noble de ce nom était
représentée par Albert de Longucville en 1275 , et par
Pons de Longucville, en 1352. Autre Albert de Longue-
ville , damoiseau , époux de Béatrix de Beauvoir, déjà
veuve de Jean de la Fin et mère de Hugues de la Fin,
rendit hommage au nom de ce dernier, encore mineur,
pour raison de certains droits et rentes relevant de Bour-
bon-Lancy, en 1381. Jean de Longue ville, chevalier de
Sa in t-Jeau-de -Jérusalem , était commandeur de Saint-
Antoine de la Feuillade en 1450.
ARMOIRIES. — Io connues.
LORCIERES. Chef-lieu de commune, dans le canton de
Ruines, arrondissement de Saint- Flour. La seigneurie de
ce lieu dépendait en partie du duché de Mercœur, et en
partie de l'abbaye de Pébrac. Les seigneurs de Pompignat
et de Longevialle y avaient aussi des droits en 1780. La
signature de M. de Lorcières fut apposée au bas de l'acte
de coalition en 17 Jl.
ARMOIRIES, - Inconnues.
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\7ii)
de LORLANGES. Il parait y avoir eu deux seigneuries
de ce nom : l'une près de Blesle , l'autre dans les environs
de Saint-Sauves , près du Mont-Dore. La première a été
possédée par une famille qui portait indifféremment les
noms de (.arc et de Lorlanges. Ainsi, Guillaume de Lare,
on de l'Arc, écuyer, coseigneur de Lorlanges, en 1322,
était évidemment le môme que Guillaume de Lorlanges,
qui vivait à la même époque. Cette famille a subsisté
jusques à 1400, au moins, date à laquelle Jeanne d'Elde-
vès, veuve d'Astorg de Lorlanges, reçut de son Gis
Bertrand la donation de certains droits qui lui revenaient
dans la paroisse de Saint- Vincent, et relevant de Mon-
taigu-sur-Champeix (i).
ARMOIRIES. — Inconnues.
dk LORME, ou de LHORME, seigneurs de la Mothe-
de-Lorme , de Pagnat , de Périgères , de Mons, de Limons,
élection de Gannat. — Le premier auteur connu de cette
famille distinguée est Jean de Lorrac , damoiseau , vivant
avec Baguette de Alonlhieu, son épouse, avant 1403, à
Charmes , en Bourbonnais. Autre Jean de Lorme était
conseiller du duc de Bourbon en 1443, et celui-ci était
(l) Voye* D. Coll. aux mois Lare et Lorlangu.— Chabrol, L iv,
. P. 8i».
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- 431 -
frère de Durand de Lorme, qui continua la postérité.
Gilbert de Lorme, seigneur de Pagnat, fut homme d'armes
dans la compagnie du comte de Villars, en 1556. Jean-
Louis Gabriel de Lorme , seigneur de Pagnat et de Péri-
gères , servait en qualité de premier capitaine au régiment
de la marine t en 1674, et fut maintenu dans sa noblesse
par l'intendant de la généralité de Moulins, le 11 avril
1698. Simon de Lorme, capitaine de mineurs en 1712,
chevalier de Saint- Louis en 1715, brigadier d'armée en
1740, périt au siège de Berg-op-Zoom , le 16 août 1747.
M. de Pagnat. brigadier d'armée en 1784, fut promu au
grade de maréchal-decamp en 1788. La maison de Lorme
a contracté des alliances avec les familles des Ages,
d'Albiac, de Mezières, de la Souchère, de Beaulieu, de
Belvezer-Jonchères , de Douhct, de Bonnevie, de Mont-
clar-Montbrun , de Jadon-Saint-Cirgues , etc , etc. (1).
ARMOIRIES. — D'argent , à trois merletles
de sable posées î et i , accompagnées de
neuf étoiles de même, rangées trois en
chef, trois en fasee et trois en pointe.
(Voyez pl. 20, flg.8)
de LORMET. Deux chanoines-comtes de Brioude ont
porté ce nom : Pierre de Lormet, en 1529, et Quintien
(i) Armoriai général de France, registre 1 er -
— 43^ —
de Lormet , de 15t2 à 1590. Il y a lieu de croire qu'ils ap-
partenaient à la famille de Cheminade de Lormet , main-
tenue en l'élection de Brioude lors d-»s recherches de 1606.
Madame de Lormet était abbesse de Vorey en 1777. ( Voyez
de Cheminade. )
ARMOIRIES.— Inconnues.
de LORSAT. Pierre de Lorsat était chanoine-comte de
Brioude, et abbé de Saint-Germain-Lembron , en Tan
1200; Pons de Lorsat fut abbé du môme chapitre en 1222;
Sylvestre et autre Pons de Lorsat, aussi chanoines-comtes,
vivaient en 1287.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LOUBARESSE, LAUBARESSE, ou LOBARESSE.
C'est le nom d'un ancien château fort situé dans la com-
mune de Chaliers , canton de Ruines , près de Saint-Flour.
Les Anglais l'occupaient en 1387, et des troupes venues
4e Gévaudan, en 1594, le firent sauter en partie, au
moyen d une mine. Roger de Loubaresse était chanoine-
comte de Brioude en l'an 1200, et autre Roger de Louba-
resse le fut en 1222.
ARMOIRIES. — Inconnues.
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de LOUBARTÉS, quelquefois LAUBARTÉS et LO BAR-
TÉS. — Il paratt que cette famille portait originairement
le nom du Cher (dal Cher, dal Chier, del Cher). Hugues
dal Cher, ou Dalcher, chevalier, seigneur de Montcellés ,
ou Moncelez, est nommé dans le testament de Robert I er ,
comte de Clermont, daté de la veille de Pâques 1262;
Pierre del Chier, aussi chevalier, fut légataire et témoin
des dernières volontés de Bernard VI 1 1, seigneur de la Tour,
en 1317, et Jaubert dal Cher, seigneur de Montcellés, vi-
vait en 1323 et 1337. On trouve ensuite Louis dal Cher,
seigneur de Loubartés, et Raymond de Loubartés, inscrits
à l'armoriai de 1450. Dans le môme temps vivaient Jean de
Leubertès, chanoine-comte de Brioude en 1453; autre
Jean de Leubertès ou Lubertès, seigneur de Lascoux,
paroisse de Saint-Julicn-le-Lièvre, près de Meymac, en
Limousin, lequel laissa de Geneviève de Champiers:
1* Jean de Lubertès qui suivra ; 2° Philippie de Luberlès ,
mariée avant 1478, à Jean d'Anglars, coseigneur d'Ussel
et de Saint-Victour, au môme pays.
Jean de Lubertès, aliàs Liber teix , épousa Gilberte de
la Roche-Aymon, fille de Louis de la Roche-Aymon,
deuxième du nom, et de dame Claude de Tinières; elle
était veuve avant le 15 mars 1516, et ne vivait plus elle-
même le 17 mai 1521 , n'ayant laissé qu'une fille unique,
Anne de Lubertès, alias Liberieix, qui fut d'abord re-
ligieuse à Bonnesaignc et à Brives, et qui ayant ensuite
quitté le voile , se maria en premières noces à François
Toux UI 28.
-434-
de la Sannerie, et en secondes noces à François du Périer,
seigneur de Champtercier, en Provence (1).
ARJIOIRIES. — D'argent, an lion d'azur; an
filet on eoticc de même mise en bande.
(Voyez pl. 20, flg.9.)
de LOUBENS de VERDALLE , seigneurs de Louroux.
du Puy-Barmont , de la Chaussade , de Châtain , de Re-
ntrant, de Fayolle, de Toury et autres lieux, en Com-
braille, dans la Marche et en Bourbonnais. L'illustration
de celte famille, dont la généalogie a été publiée dans le
t. VIII du nobiliaire de Saint-Allais, remonte à Guillaume
de Loubens, chevalier du Languedoc, qui se croisa avec
Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse en 1096.
Il fut l'un des quatorze chevaliers détachés vers Tripoli
pour procurer des vivres à l'armée chrétienne et qui vain-
quirent soixante Maures, auxquels ils enlevèrent un
convoi de prisonniers , et ciuq cents tètes de bétail. Le
savant historien du Languedoc qui rapporte ce fait
mentionne plusieurs autres seigneurs de la même maison
comme étant des principaux de la province en 1 141 , 1259,
1302, 1310, 1317. Arnauld de Loubens de Verdalle,
(1) Généalogie de la Roche- Aymon, p. 97.— D. Coll, aux noms
& ficher al de Loubarleù. — Daluxe , t. n, p. 269, m, 572.—
Chabrol, t. iv, p. 360.
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— 435 -
évcque de Maguelonne en 1339, avait fondé le 5 dé-
cembre 1337, un collège de son nom à Toulouse, pour
douze écoliers pauvres, dont la nomination devait appar-
tenir à sa famille. Hugues de Loubens de Verdalle, grand-
commandeur de Tordre de Malte, en fut élu grand-
maître le 12 janvier 1582; créé cardinal par le pape
Grégoire XII, en 1587 , il mourut à Rome en 1595. Jacques
de Loubens de Verdalle, son frère, capitaine de cinquante
hommes d'armes des ordonnances et conseiller d'État ,
fut créé chevalier de l'ordre du Saint-Esprit , à la promo-
tion du 31 décembre 1585. Sa postérité, qui s'est perpétuée
en Languedoc, était représentée, en 1819, par M. Frédéric
de Loubens de Verdalle , chef d'escadron aux lanciers de
la garde royale.
La branche établie en Auvergne et dans la Marche a eu
pour chef, suivant la môme géoéalogic, Jehannot de
Loubens, second Gis de Samson de Loubens, baron de
Verdalle, aïeul du grand-maître de Malte. Jacques-Louis de
Loubens de Verdalle,arri(>rc-pelit-fils de Jehannot, épousa,
le 26 avril 1633, Marie de Bonncval, fille du seigneur de
Châtain , en Combraille , et fut , à son tour, la tige de plu-
sieurs rameaux répandus en Auvergne, dans la Marche ,
et en Bourbonnais, lesquels ont fourni bon nombre d'offi-
ciers à l'armée et se sont alliés aux maisons de Lcstrange,
de Bar, de Sartiges, de Chauvigny, de Fontangcs, le (îroing
de la Romagère , de Montagnac , du Peyroux , de la Celle-
Château-Clos , de Salvert -Montrognon, etc., etc. Le
comte de Loubens de Verdalle , d'abord capitaine de dra-
gons, puis chanoine de Limoges, est décédé au château
— 436 —
le Châtain , près d'Auzance , le 11 novembre 1841 , à
i'âge de 96 ans (1).
ARMOIRIES. — De gueules (t) , au loup ravissant d'or.
(Voyez pl. 21, flg. V*.)
de LOUBEYRAC, ou LOUBEYRAT II est vrai qu'il
existe en Velay et en Gévaudan une famille de Loubeyrat,
laquelle a possédé les seigneuries de la Blâche, de Saint-
Saturnin et de Muret, cl qui s'est alliée aux maisons d'Al-
( ier, de Pollalion-Glavénas, de Cotel, de Sédages, de Mons-
lucjoulx, de Solages, d'izarn et autres ; mais nous igno-
rons jusqu'à quel point est fondée l'assertion de M. Lainé,
qui indique le lieu de Loubeyrat , près de Riom , comme
étant son berceau. On pourrait supposer avec plus de
raison peut-être qu'elle est originaire de Loubeyrac, près
île Paulhaguet.
ARMOIRIES. — Parti : aa 1« d'azur, à l'au-
bépin d'or soutenu d'un léopard de même
ebarge de trois étoiles de poules ; au î c d'or,
à (rois rochers de gueules.
( Voyez pl. 21 , fig. 2.)
de LOUBINET. On connaît trois chanoines-comtes de
Brioude de ce nom, savoir : Georges de Loubinet, en
(1) Voyez Saint- Allait, t. vm, p. 303; t. xvi. p. 475. — Chabrol.
t. iv, p. 760.
(2) Saint-Allaù avait dit d'axur, mais il s'est rectifié aa t in ,
p. 303.
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- 437 -
1402; Jean, en 1435, et Rigaud en 1457. Ce dernier, qui
n'est pas compris au catalogue, figure avec plusieurs de
ses confrères dans l'acte de vente d'une maison ayant ap-
partenu à Jaubert de Montclar, chanoine du même cha-
pitre, et située rue du Palais, à côté de la demeure de
Louis Comptour, doyen. Celte famille pouvait avoir prik
son nom du lieu de Loubinet , commune de Vieillcspèce,
près de Saint-Flour.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LOUBINOUX. 11 paraît que le véritable nom de cette
famille était Forrt, ou Faret. Jean Furet , écuyer, sci-
gneur de Loubinoux, assista au contrat de mariage de
Guillaume de Montclar avec Marie d'Espincbal, le 13
août 1479. — Noble Jacques de Loubinoux, seigneur du
lieu, fils de noble Michel de Loubinoux, écuyer, et de
Geneviève d'Anglars , reçut en 1552 un don de 500 livres,
que lui fit Lucques de Bort, son aïeule maternelle , veuve
de Bertrand d'Anglars, seigneur de Soubrevèze et de
Longe vergne (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
(1 Inventaire de Montclar.
— 438 —
de LOUCHANDERS (Jean), compris au rôle du ban
d'Auvergne en 1543.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LOUDIÈRES. Ancien château avec seigneurie» situé
dans la commune de Faverollrs , arrondissement de Saint-
Flour. 11 a longtemps appartenu à la maison d'Apchier;
mais il avait eu, antérieurement , des possesseurs de son
nom, car Pierre de Loudières fut inscrit à l'armoriai de
1450; il portait :
De sable, à la bande d'argent accostée de
deux filets d'or, et accompagnée en cher
d une étoile d'argent.
(Voyez pl. 21 , Og. 3.)
le LOUP, seigneurs de Beauvoir, de Bcllenave, de
M ont fan, de Pierrebrunc, de Préchonnel, de Blanzat,
de Chavanon, de la Garde-Ferradure, de Merdogne, de
Mcrinchal et autres lieux, en Bourbonnais et en Au-
vergne. — Maison d'ancienne chevalerie , riche et puis-
sante, connue depuis Bernard Loup, qui rendit hommage
à Guy de Dampierre, sire de Bourbon, en 1209. Ses des-
cendants, qui pour la plupart ont porté le nom de Blain
le Loup , se sont rendus célèbres par les armes , le sacer-
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— 439 —
doce, par l'exercice d'emplois éminents, par d'illustres
alliances et d'importantes possessions féodales. Jacques
le Loup de Beauvoir, fut ministre de Charles VII et évêque
de Saint Flour, de 1419 à 1451 ; ce fut lui qui Gt jeter les
fondements de la cathédrale , que Pierre et Antoine de
Léotoing, ses successeurs, firent achever. Blain le Loup
était sénéchal d'Auvergne en 1427, et Christophe le Loup,
dit de Mont fan, chevalier de Tordre du roi, fut lieute-
nant-général en basse Auvergne sous Charles IX. Gaspard
(ou plutôt Blain) le Loup , qui vivait du temps de la Ligue,
a laissé une réputation d'adresse et de bravoure chevale-
resque qui vivra longtemps parmi les populations de nos
contrées. Il suivit avec chaleur le parti de la Ligue, sou-
tint un long siège dans Blanzat , qu'il fut cependant forcé
de rendre en 1590 ; s'empara de la ville d'Herment et mit
celle d'Usscl à contribution en 1592. On lui donne pour
femme Charlotte de Beaufort-Montboissier-Canillac (1),
et pour fille unique Anne le Loup , dame de Préchonnet
et autres terres, mariée le 11 septembre 1608, à Gilbert-
Allyrc de Langeac , comte de Dalet; mais alors l'alliance
de Gaspard le Loup avec Charlotte de Beaufort est de
beaucoup antérieure h 1623, date indiquée dans la généa-
logie de la maison de Montboissier. D'un autre côté 9
Chabrol avance que la terre de Préchonnet fut vendue sur
Gaspard le Loup, par décret de 1640. Or ce Gaspard le
Loup, vivant en 1640, ne pouvait pas être le môme quo
1) Mémoires du président de Vernye* , p. 100.
- 440 -
celai qui virait au temps de la Ligue, et qui avait Une
fille déjà mariée en 1608. Il y a donc lieu de conclure de
tout ceci qu'il y a eu deux Gaspard le Loup qui se sont
immédiatement succédé dans la terre de Préchonnet, et
qu'Anne le Loup, épouse de M. de Langeac, était fille do
premier et sœur du second. Il reste encore une supposi-
tion à faire , et selon nous , la mieux fondée , c'est que
tous les faits de guerre attribués à Gaspard le Loup, doi-
vent l'être à Blain le Loup, son père, gendre de Guil-
laume de Cébazat-Blanzat, avec lequel il était divisé d'in-
térêt, principal motif qui le portait à se saisir de Blanzal
et de Lignât. Ce Blain le Loup avait épousé Péronelle de
Cébazat-Blanzat, fille du susdit Guillaume, laquelle étant
devenue veuve, se remaria en 1599, avec Henri de
Beau fort - Montboissier - Canillac baron de Pont - du -
Château, sénéchal d'Auvergne, auquel elle apporta la
terre de Lignât, si longtemps convoitée par son premier
mari. Celui-ci, toujours d'après notre supposition , aurait
été le père d'Anne le Loup, épouse d'Allyre de Langeac, et
de Gaspard le Loup, marié en 1623 à Charlotte de Beau-
fort-Montboissicr-Canillac, et à défaut d'héritiers directs
de ceux-ci , la succession de Gaspard serait échue aux en-
fants de madame de Laogeac.
La branche des seigneurs de Bellcnave, en Bourbon-
nais , a produit un officier-général distingué en la per-
sonne de Claude le Loup-dc-Bcauvoir, marquis de Belle-
nave. Il servait en qualité de capitaine dans un vieux
corps, lorsqu'il obtint, le 3 juillet 1634, un régiment
d'infanterie, qu'il commanda dans différents combats.
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batailles, sièges, assauts et prises de places, jusqu'en
1638, Il fit, en qualité de sergent de bataille, les cam-
pagnes de 1639 à 1643, pendant lesquelles il se trouva à
la prise d'Hcsdin, d'Arras, d'Aire, de la Bassée, de Ba-
paume, de Thionvilleet Sierck; au combat d'Honnecourt
et à la bataille de Rocroy. Créé maréchal-de-camp en 1644,
il combattit avec la plus grande valeur à la bataille de
Fribourg, la même année; commanda un corps de troupes
destiné à la conservation des places du Rhin en 1645, et
le 3 août il contribua puissamment au succès de la jour-
née de Nordlingue, l'une des plus glorieuses de la monar-
chie, où combattirent Condé, Turcnne, Grammonl, Mar-
sin, tous chefs habiles, contre le fameux Merci, général
des Impériaux, qui y perdit la vie. Le brave Claude le
Loup, grièvement blessé pendant l'action, mourut des
suites de ses blessures au mois de décembre suivant, le
dernier mâle de sa race, à ce que nous croyons (1). Il
avait été marié deux fois : l°avec Magdcleined'Hostun de
Clavesson, ûlle de Florisel d'Hostun-Clavesson , seigneur
de Mercurol , et de Jeanne de Saint-Germain-d'Apchon ;
2° avec Marie de Guénégaud, fille de Gabriel de Guénégaud,
trésorier de l'épargne. De ces deux lits ne vinrent que
deux filles, mariées dans les maisons de Rochechouard
et de Choiseul (2).
Outre les alliances déjà énoncées , la maison le Loup en
(1) Histoire des généraux français.
(2) La Chenaye-ies-Bois , 2* édition , t. ix, p. 176,177.
- 442 -
comptait d'autres avec celles de Rocbefort , de la Fayette,
de Lévis, de Montmorin, d'Alégre, de Saint -Flore t , de
Chalus, de la Foret Bulhon, etc., etc (1).
ARMOIRIES.— D'azur, an loop passant d'or.
(Voyez pl. 21, flg. 4.)
de la LOYRE , Seigneurs de la Couse , dans la mouvance
de Gibertés, près de Langeac. Famille représentée en
1450 par Guillaume de IaLoyre, dont les armes étaient
d'azur, a la bande d'argent, chargée d'une rote de gueules.
(Voyez pl. 21, fig. 5.) Celte famille était peut-être la
même que celle d'Antoine de la Loure, seigneur du Vial-
lard et d'Aubusson, marié en 1560 avec Catherine de
Lastic, fille naturelle de Louis de Laslic , chevalier de
Malte et grand-prieur d'Auvergne (2).
de LUBERSAC. Le traité de partage du pays de Com-
braille entre le sire de Bourbon et le comte d'Auvergne,
fait mention d'une famille de Lubcrsac, alors possession-
née dans celte contrée. Saint- Allais, dans son Nobilaire
universel, t. ix, p. 5JG, suppose qu'elle était une ramifi-
(1) Noms féodaux, p. 385, 586 - D. Coll — Chabrol , p. 2*2,
272, 343, 345, 424, etc.. elc. — Tablettes historiques de l'Auvergne,
1. 1, p. 803; t. II, p. 7, 15, 16,208, 207; Liv, p. 16.
(2) Voyet D. Coll.
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— 113 —
t r
cation de la maison de Lubersac , du bas Limousin ; mais
nous en doutons, d'autant plus que le traité précité cons-
tate aussi l'existence d'un manoir de Lubersac, en Com-
braille (mansus de Lubersac), et qu'il est tout naturel de
penser que celui-ci fut le berceau de la famille en ques-
tion, laquelle du reste ne paraît pas avoir subsisté long
temps (1). Voyez Liandret.
La maison de Lubersac , du Limousin , l'une des plus
anciennes et des plus distinguées de cette prov ince , existe
encore en plusieurs branches. Les cartulaires du Limou-
sin attestent sa Gliation depuis 1146 (2).
ARMOIRIES.— Inconnu».
de LUC ou de LHUC (del LUC), seigneurs du lieu, pa-
roisse de Celles , près de Thiers. — Guy de Thicrs , da-
moiseau, ayant rendu des services à Jean de Lhuc,
celui-ci lui fit transport des terres, bois, maisons et droits
qu'il possédait dans les paroisses de Thiers et de Celles,
en 1281. Robert du Luc, aliàs Del hue, frère de feu Jean,
fit foi-hommage à cause du tèncmenl du Luc et dépen-
dances, ensemble un moulin à foulon, le tout situé dans
les paroisses de Celles et de Saint-Remy, relevant du
'1) Baluxê , t ii , p. 107 , 108.
(% Saini- Allais, t. u, p. 481 à 536. —Nobiliaire du Limousin,
par M Laine, p. 32.
- 444 -
seigneur de Thiers en 130*. Jean du Luc et Catherine de
la Roche , sa femme , tirent un semblable aveu à cause du
tènement de la Boherie, en 1330 et 1334, et Guy du
Luc aliàs Delhuc, renouvela la même formalité l'année
suivante, 1335, en y comprenant le courlil de Combes,
nom que ses descendants adoptèrent par la suite , ainsi
qu'on le voit par des hommages successifs que rendirent
Guy, Guillaume et Pierre de Combes, aliàs del Lhuc, en
1353, 1374 et 1378, pour raison de possessions féodales
sises dans les paroisses de Celles , de Vie et d'Isserpens ,
en Auvergne et en Bourbonnais (1).
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LUC. Le fief de Luc, paroisse de Saint-Poney, près
de Massiac , a pu être le berceau d'une autre famille de
Luc, ou de Luxe (2), qui a fourni quatre chanoines-comtes
au chapitre de Brioude , savoir : Louis , en 1370 , Bernard,
en 1439; Guillaume et autre Louis de Lux en 1477. Nous
sommes disposés à croire aussi que le véritable nom de
Guillaume de Lahu , chevalier , seigneur de Clusel en 1319
et J 320, était de Lhuc on Luc. Voyez Lahu.
ARMOIRIES. — Inconnues.
[i) Noms féodaux , p. «74 , 587, 309.
f'2) Dans le Catalogue de Brioude on a écrit Lux , mais on ne
connaît de ce nom, qu'une famille puissante de la Navarre, fondue
en 1593 dans la maison de Montmorency , et il est peu probable
que les chanoines-comtes dont il s'agit fussent sonis d»' cette souche.
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- 445 -
Il a existé d'autres famille? du Luc en Languedoc, en
Provence et en Périgord.
de LU PC H AT dr BAYLE. Ce nom se trouve sur la liste
des nobles convoqués à Riom , en 1789. Nous ignorons si
cette famille a quelque chose de commun avec celle de
Luchat , posscssionnéc en Combraille et dans la Marche ,
suivant actes de féodalité de 1398, 1506 et 1669, et à
laquelle appartenait Guillaume de Luchat , seigneur de
Persac, ou Prcssac, qui était au service de Jacques d'Ar
magEac, duc de Nemours, comte de la Marche, vicomte
de Cariât et de Murât, en 1475 (1).
de LUDESSE. 1 a terre de Ludesse , mouvante de Mon-
taigu-sur-Champeix, a été possédée par plusieurs familles,
dont deux en ont retenu le nom. A la plus ancienne ap-
partenait François de Ludesse, chanoine-comte de Brioudc
en 1309. Le nom patronymique delà seconde était André;
nous avons fait connaîlre ailleurs les motifs qui nous por-
tent à croire que celte famille André de Ludesse partait de
la même souche que celle de André, aliàs Andricux, sei-
gneurs de la Gane et de la Ronade, ce qui nous dispense-
rait de les faire ressortir de nouveau, s'ils ne trouvaient
1) Noms féodaux, p. 587, :>8rt. - Tablettes historiques de l'Au-
vergne , t. m , p. 97.
— 446 —
pas ici plus naturellement leur place. — Robert André,
chevalier, seigneur de Ludessc , fut inscrit à l'armoria 1 de
1450; il portait : d'or, au chevron d'azur chargé de trois
fleurs de bp d'or et accompagne' de trois hures de sanglier
de sable. — Pierre de Ludessc fît foi-hommage entre les
mains du sénéchal d'Auvergne, en 1540. — François et
André, ou plutôt François André de Ludesse, fut compris
au rôle du ban, en 1513. — Gitberte de Ludesse. fille
d'Antoine et d'Antoinette de Beauclair, épousa, le 22 no-
vembre 15i7, Antoine de Saint-Martial, seigneur de
Drugeac. — Catherine de Ludesse s'allia le 13 février 1590
avec Jean de Ghambeuil , seigneur de Laveissière et de
Farreyrolles, près de Léotoing; et N... de Ludesse était
mariée , vers ranl6O0, avec François de Robert-Ligne-
rac, second fils de Gilbert de Roberl-Lignerac , seigneur
de Marze , capitaine de Cariât au temps de la Ligue.
— Le catalogue du chapitre de Brioude nous offre en-
core les noms de deux chanoines -comtes de la même
famille , savoir André (1) de Ludesse en 1531 , et Jean de
Ludesse , doyen dudit chapitre en 1605. — Si nous pas-
sons maintenant aux branches dites de la Gane et de la
Ronade, nons les trouverons possessionnéesdans les mêmes
parages (2) et contractant des alliances avec des familles
(1) Il est très-vraisemblable que les auteurs du Catalogue de
Brioude auront pris le nom de famille pour le nom de baptême.
(2) La Gane, Roussillon, La Nobre, Le Martinet, Marejoux,
Gombeix , etc., etc.
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de même rang et du même pays (1). — Nous ignorons par
quelles mutations la terre de Ludessc est passée dans la
maison de Maçon , qui la possédait en 1780. M. de Vichy
en est le propriétaire actuel. Voyez André de Ludesse.
LUGARDE. La commune de ce nom , qui occupe un des
plateaux les plus élevés du canton de Marccnat , formait
jadis une seigneurie considérable, laquelle faisait partie
du patrimoine de la maison du Breuil, au XIII e siècle.
Maurin, ou Maurice du Breuil (*2), appelé quelquefois
Matirin de Lugardc, eut, au rapport de Chabrol, trois
Gis morts sans postérité et quatre filles, entre autres
Marie, dame en partie de Lugardc, mariée avec Pierre
de Brezons , chevalier. Elle était veuve, et mère de Guil-
laume de Brezons, lorsqu'elle transigea, le lu' février 1284,
avec Bernard d'AUnnche, au sujet de l'hommage qu'elle
réclamait de lui pour la seigneurie de ChïUeauneuf , près
de Riom-ez-Moutagncs, et qui, suivant elle, relevait de ses
châteaux de Lugarde et de Soubrcvèze. Leurs héritiers
traitèrent de nouveau, sur procès, en 1328, par voie
d'arbitrage , et l'hommage fut rendu le mardi après la fêle
(1) De Mirabcl, de Sartigcs, de Soudeilles, de Rochefort, de
Valens, d'Cssel, de la Porte, de Ribier, de Feydlo , de Durfort,
de Scorailles, de Dorîiet, de Méallet-rie-Fargues , de Selves . eic
(2) Sans le témoignage de Chabrol , qui est pour nous une auto-
rité , nous serions Tort tentés de croire qu'il s agit ici de Maurin d*
Bréon , et non de Maurin du Breuil.
- 448 -
de l'Assomption de ladite année. A ce dernier acte inter-
vinrent, comme arbitres et comme témoins on garants,
Geraud Chaumeil, chancelier de Monlferrand, Aimé,
aliàs Aymon de Bénavent, bailli royal des montagnes,
Guillaume de Tournemire, Hugues de Claviers et Henri
de la Kocque, tous chevaliers. La seigneurie de Lugarde
passa, peu de temps après, à la maison de Murât- Ver-
nines, et Alix de Murât, qu'Audigier appelle Bcalrix, en
fit don, le 2 mars 1445, à Guiliot d'Estaing , son parent,
dont la descendance la posséda jusque vers 1640, que
Charlotte d'Estaing la porta en mariage dans la maison de
Ghavagnac, qui en était encore propriétaire en 1780.
de LUGARS. Suivant D. Coll, Durand de Lugars vivait
en 1284.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LUGEAC. L'ancienne seigneurie de ce nom, près de
Briondc, a été le berceau d'une antique race de laquelle
étaient : Raoul de Lugeac , Pierre et Bertrand de Lngeac,
ses fils, qui donnèrent à saint Robert, fondateur et pre-
mier abbé de la Chaise-Dieu, la vallée et le village de
Comps, pour y établir le monastère de religieuses appelé
depuis Lavaudieu. Cette donation, approuvée par Rançon,
évèque d'Auvergne en 1050, et par le roi Henri I er , en 1052,
fut confirmée en 1066 par Raoul ou Radulphe de Lugeac,
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abbé de Brioude (1). Si D. Coll do confond pas les dates,
il constate l'existence d'un autre Raoul de Lugeac, père
de Pierre , de Bertrand , de Raoul et d'Etienne de Lu-
geac, vivant tous en 1110. L'un d'eux, Raoul, eut une
femme nommée Claire, avec laquelle il est rappelé dans
un acte de 1155. On ignore l'époque de l'extinction de
cette famille ; on sait seulement que la terre de Lugeac
appartint plus tard à la famille de Dorclte, ou Dourelte,
et que Michelle de Dourette la porta en mariage, avant
15Ï3, à Yves de Guerin, des seigneurs de Pouzols, dont la
postérité l'a possédée jusqu'en 1782.
ARMOIRIES. — Inconnues.
de LUGUET. Etienne de Luguet, frère prêcheur, est
nommé dans le testament de Bernard VII, sire de la Tour,
de 1270. Jean de Luguet, templier du diocèse de Cler-
mont, fut interrogé à Paris, lors de l'abolition de l'ordre
en 1310. 11 y a lieu de supposer qu'il était issu des anciens
seigneurs de Luguet , terre qui a eu le titre de baronnie
et qui a passé, par suite d'alliances successives, de la.
maison de Mercœur à celle de Polignac, en 1330; de la
Rochefoucauld -Ran dan en 1518, de Bauffrcmont-Se-
necey en 1607, de Foix-dc Fleix en 1634, et de DuforU
Lorgcs en 1733. — S'il est vrai , comme l'avance Chabrol ,
I Voy.-z l Auvergne au M>ym Àyc , 1. 1, p l. — Catalogue de
Brioude.
Tome ui. .mj.
- 450 -
que la baronnie de Luguet appartenait en 1780 à la du
chesse d'Anville, c'était sans doute par suite d'acquisition,
car la duchesse d'Anville, aujourd'hui représentée par le
marquis de Caslellane, était issue de la branche de la
Rochefoucauld-d'Aubijoux , différente de celle de la Ho-
chefoucauld-Randan.
ARMOIRIES. — Inconnues.
dd LUGUET. Voyez de Besse du Lugcet.
LUILLltR, seigneurs d'Orcières, coseigneurs de Ro-
chegonde, des Ternes, Saint-Juéry et autres lieux près
de Sainl-Flour. — Nous ignorons s'il existe des liens de
parenté entre cette famille et les Luillier , de Paris , fa-
mille Irès-noble et très-ancienne qui s'est rendue illustre
dans le parlement, la diplomatie et les emplois d'admi-
nistration publique.
De la famille dont nous avons à nous occuper, nous con-
naissons Ambioisc Luillier, conseiller du roi, lieutenant
criminel et particulier au bailliage de Sens, vers 1550.
Pierre Luillier, son fils.écuyer, lieutenant pour le roi en
la prévôté de Sens , et plus lard procureur du roi aux
sièges de Laugres cl de Villeneuvc-le-Roi , marié avec
Charlotte de Yalans. — Ambroisc Luillier, fils de Pierre,
conseiller au siège royal el particulier de Villeneuve-le-
Roi, eut pour fils Claude Luillier, conseiller du roi au
siège de Sens , marié en 1653 avec Marguerite Robert ,
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— 4^1 —
et qui fut plus tard contrôleur général de la connétablie
de Bordeaux, donataire de feu François de la Rochefou-
cauld, et en celte qualité, coseigneur de Rochegonde,
dont il rendit hommage au roi en 168*. — Gabriel Luil-
lier, coseigneur de Rochegonde et de la Chaumctte, domi-
cilié à Chaudesaigues, renouvela la môme formalité en
1740, au nom d'Alexandre Luillier, son fils. — Ce fut,
selon toute apparence , ce m Orne Gabriel Luillier ,
écuyer, qui fut nommé capitoul de Toulouse en 1757.
— Alexandre Luillier, fils de Charles et de Marguerite
Robert, fut maintenu dans sa noblesse par jugement
rendu à Paris, le 15 juillet 1706, par les commissaires
généraux du conseil , sur preuves remontées au 8 juin
1550. — Claude Luillier, écuyer, seigneur d'Orcières ,
coseigneur de Rochegonde, des Ternes, Saint- Juéry et
autres lieux , demeurant en son château de la Chaumette,
paroisse de Neuféglise, a acquis, le 7 octobre 1772, de la
famille Cistcrne de Lorme, parties des seigneuries de
Roueyre et d'AUcuzet, faisant partie de la comté de Roche-
gonde. La terre de Rochegonde appartenait encore en
partie à la môme famille, en 1780 (1).
M. Gabriel ï uillier-d'Orcièrcs, qui a rempli pendant
plusieurs annnées, sous la restauration, les fonctions
d'adjoint du maire de Clermont, fut l'un des signataires de
l'acte de coalition de la noblesse d'Auvergne, en 1791 (2).
(1, Noms féodaux , p. 388. - Chabrol , t. iv , p. 701.
\% Noms fSn luujc. p. :-HS, 339, el< ., etc.
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*
— 4^2 -
M. Guillaume Luillicr d'Alleuzet, son frère, chevalier de
Saint-Louis, qui servit d'abord dans les gardes-du-corps,
compagnie de Monsieur, émigra et servit dans l'armée de
Coudé. Rentre avec le grade de chef d'escadron, il épousa
en 1802, mademoiselle Madeleine de M on es ta y de Cha-
zeron , dont il n'eut pas d'enfant. — M. Guillaume Luillier-
d'Orcières, (ils de Gabriel, qui précède, né le 16 juin 1788,
chevalier de la Légion-d'Honneur, a occupé des fonc-
tions administratives sous la Restauration. M a épousé,
le 25 mai 1808, Henriette de Château-Thierry, fllle de
M. Amable, marquis de Château-Thierry, chevalier de
Saint-Louis, ancien officier supérieur, qui lui a donné
quatre fils, savoir:
1° Amable-Théodore Luillier-d'Orcières, ma-
rié en 1832, avec mademoiselle de Genestet de
Saint-Didier ;
2° Alphonse Luillier-d'Orcières , marié à Mà-
con, en 1836, avec mademoiselle de l.oissar-
dière ;
3 ft Charles Luillier-d'Orcières, marié à Autun,
en 1841 , avec mademoiselle de Quercize ;
4° Ernest Luillier-d'Orcières, qui a épousé
mademoiselle Croix, de Vertaizon.
ARMOIRIES. — D'aznr, à trois coquilles d'or.
(Voyez pl. 21, Og.6.)
Une autre famille , dont rien ne prouve qu'elle fût la
même que la précédente, a rempli des charges dans le
Bourbonnais. — Claude Luylier, lieutenant-général en la
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- 453 -
chàlellenie d'Hérisson, ût foi-horamagc à cause du fief
de la Couture, en 1693 et 1717. Autre Claude Luylier, son
Gis, revêtu du même office, renouvela cette formalité,
tant pour lui que pour ses frères et sœurs, en 17*23.
Dans le même temps vivait à Montluçon Nicolas Lulier,
avocat en parlement, seigneur de la Varcnne, paroisse de
Sauvagny-lc-Comtal, près d'Hérisson.
de LUR-SALUCES, barons de Drugeac, près de Mauriac.
Cette maison , originaire du Limousin, et répandue suc-
cessivement en Périgord, en Bordelais et en Auvergne,
paratt avoir pris son nom d'un ancien château situé près
de Masseré , à peu de distance de la route de Limoges à
Tulle, entre Pierre-Buffière et Uzerches, et dont il reste
à peine quelques vestiges. L'ancienneté de cette maison
remonte au XI* siècle; elle ne s'est pas moins distinguée
par l'éclat de ses alliances que par les nombreux services
rendus à l'État , les emplois et les dignités dont plusieurs
de ses membres ont été revêtus. Depuis l'alliance qu'elle
contracta, en 1586, avec l'héritière du marquis de Saluces,
en Piémont, elle a ajouté à son nom de Lur, celui de l'il-
lustre maison de Saluces, autrefois souveraine, et l'une
des plus puissantes d'Italie.
Claude-Honoré de Lur-Saluces, marquis d<» laGraulière,
comte d'Uza, vicomte d* A ureilhan , petit-fils de Jean de
Lur, deuxième du nom , et de Catherine-Charlotte de
Saluces, épousa par contrat dressé le 1" juin et notarié
le 17 juillet 1666, Claude-Françoise de Saint-Martial, fille
de h nul et puissant seigneur Hercule de Saint-Martial,
baron de Drugeac, et de dame Judith de la Tour-Gouvernet,
sa seconde femme. De ce mariage naquirent deux fils et
deux filles; les fils furent : 1* Hercule - Joseph , tige du
rameau de Drugeac, ci-après rapporté; 2° Eutrope-
Alexandre de Lur-Saluces , qui continua la branche des
comtes d'Uza, vicomtes d'Aureilhan, laquelle a compté
de nos jours un colonel de cavalerie et un officier supé-
rieur des gardes du corps, tous députes du département
de la Gironde sous la Restauration, et un aide-dc camp du
duc d'Angoulême, en la personne d'Antoine-Marie-Henri
Amédée, marquis de Lur-Saluces , décédé à Madrid lors
de la campagne d'Espagne, en 1823, laissant trois fils nés
à Bordeaux, en 1808, 1810 cl 1815.
Hercule-Joseph de Lur-Saluces, fils aîné deClaude-Ho-
norécl de dame Claude-Françoise de Saint-Martial, fut
baron de Drugeac , capitaine, puis mestre de camp de ca-
valerie. Il épousa d'abord secrètement, el ensuite publi-
quement, par contrat du 22 novembre 1729, Marie Collin
de Verncuil, fille de Jacques-Joseph Collin de Verncuil,
écuyer, et de dame Marie Augey. Il eut pour fils et suc-
cesseur :
Jcan-Kaptistc-Élicnne de Lur-Saluces , baron de Dru-
geac, né en 1710, d'abord gentilhomme à drapeau aux
gardes françaises, puis deuxième enseigne, par brevet
du 20 juillet 173i. Il s'allia, le 15 juin 1735, à Louise-
Honorée-ReinedoChaunac-Lanzac-Montlozy, de laquelle
vint :
Eutrope-Alcxandre-Hyacinthe de 1 ur- Saluées , baron
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de Drugeai , né le 6 mars 1736. Il servit dans la maison
militaire du roi, et obtint ensuite le titre de gouverneur
de la ville de Salers, où il se retira pendant les troubles
delà révolution, et y épousa, vers 1810, mademoiselle
Lcspinasse. Il mourut quelques années après âgé de près
de 80 ans, sans laisser de postérité. Sa veuve, qu'il avait
faite son héritière, se remaria, en 1817, avec le baron
Locard, chevalier de la Légion d'honneur, alors préfet du
Cantal, puis successivement préfet du Cher, de la Vicnue,
de l'Indre et du Haul-lthin. Madame Locard mourut à
Bourges des suites de couches, au mois de février 1819,
et son second mari est mort à Saint-Germain- en-Laye , au
mois de juin 1833, laissant une fille, Sophie Locard , hé-
ritière de Drugeac, mariée avant 1847, à Louis-Marie,
comte de Quinemonl , domicilié en Touraine.
Les armes de la maison de Lur-Saluces sont :
Éiarlclécs : aux 1 er el 4« de gueules, à trois
croissants d'argent , cl au chef d'or , qui
est de Lur; aux î° et 3 e d'or, au chef
d'azur, qui est de Saluées.
{\o)ei pl. 21, fig. 7.)
■ I* UU TOMt: TROIHIKMC.
TEXTr*.
Page d. Col! mentionne ud Guy de Fabrégucs comme étant
trésorier du duc de Berry el d'Auvergne, mais M. De-
lalo , président du tribunal civil de Mauriac (Canlal) ,
assure avoir lu dans un litre de l'église de Salers, que
le trésorier dont il s'agit s'appelait Guy de Lafarge.
Page 10, ligne 5, au lieu de Louis de Falfard, lisez Louis de
Falvard.
Après la page 14, on a répété, par erreur, la pagination 13 et 14.
Page 52, Armoiries de Monimural, ligne 3, au lieu de au 2* d'a-
zur, au lion léopardé d'argent, soutenu dor, à la
vache passante de gueules, lisez: au 2 e coup** : au
1er d'azur, au lion léopardé d'argent, soutenu d'or,
à la vacbe de gueules.
Page 58, article de Fau, dernière ligne, au lieu de Fleurs lisez
Feurs.
Page 219, Armoibies. D'argent, à trois tites de lions arrachées
de gueules, ajoutez : couronnées d'or; au croissant
d'azur en abime.
Page 331, ligne 16, au lieu de ajournée* lisez ajourée.
PLAXCHE8 DES ARMOIRIES.
Planche 12, flg. 8. Au quatrième quartier, au lieu for, à trois
fasces de sable, il faut trois bandes de sable.
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lie
V
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